Le chat dans l'animation japonaise : 10 animes avec un chat

Les chats Luna, Artémis et Diana de la série d'animation japonaise « Sailor Moon »

Le chat fit son arrivée au Japon au 6ème siècle, importé depuis la Chine. Il ne tarda pas à y devenir très populaire, et il n’est donc pas surprenant qu’il soit très présent dans la culture et les arts de l’archipel depuis déjà longtemps.


Dans le Japon moderne, on le retrouve comme personnage récurrent de la scène vidéoludique, à travers de nombreux jeux vidéo avec un chat. Il est aussi un sujet de fascination pour les auteurs de mangas, d’où l’existence de nombreux chats héros de mangas. L’univers de l’animation n’est pas en reste : là aussi, de nombreux créateurs ne sont pas indifférents au charme de cet animal fascinant, capable de s’illustrer aussi bien dans des productions comiques que dans des œuvres plus matures.


Voici donc 10 animes qui explorent la figure du chat sous toutes ses facettes, précédés d’une petite rétrospective sur l’évolution de la place du petit félin dans l’animation japonaise.

Une brève histoire de l’animation japonaise

Les prémices de l’animation japonaise

Une image du film d'animation japonais « L'histoire du concierge Mukuzo Imokawa »
Une image de « L'histoire du concierge Mukuzo Imokawa »

L’origine des premiers films d’animation au Japon est sujette à débat chez les spécialistes. En effet, la première projection avérée d’un film d’animation dans le pays date du 15 mai 1912, mais certains pensent que d’autres films ont été projetés avant, sans toutefois être en mesure d’avancer des preuves.

 

On considère donc généralement que c’est au film d’animation Les Exploits de Feu Follet du réalisateur français Émile Cohl (1857-1938) que revient l’honneur d’être le premier visionné dans l’archipel. Suivent alors des créations allemandes puis, à partir de 1914, des cartoons américains et européens. Ce sont ces derniers qui incitent plusieurs dessinateurs japonais à se lancer dans l’animation, dont Ōten Shimokawa (1892-1973), Junichi Kouchi (1886-1970) et Seitaro Kitayama (1888-1945). C’est à eux que l’on doit la naissance de l’animation japonaise.

 

Les premières productions respectives de ces trois cartoonistes sortent toutes en 1917. Il s’agit alors de films en noir et blanc sans son, dont la durée n’excède guère quelques minutes. L'histoire du concierge Mukuzo Imokawa (Imokawa Mukuzo Genkanban no maki), un court-métrage réalisé par Ōten Shimokawa, est ainsi considéré comme le tout premier film d’animation japonais. Il n’a malheureusement jamais été retrouvé, et on ignore tout des méthodes employées pour réaliser ce film. Néanmoins, on sait de l’aveu même de son créateur que le résultat est pour le moins décevant sur le plan technique.

 

Néanmoins, l’animation japonaise s’améliore rapidement. Dès la même année, le premier film de Junichi Kouchi, Namakura Gatana (qu’on pourrait traduire en français par « Le sabre émoussé »), raconte l’histoire d’un homme achetant un sabre émoussé, et innove en exploitant les niveaux de gris pour apporter des nuances au travail sur la luminosité ainsi qu’en jouant sur les ombres.

Retard technologique et propagande

Une image du film d'animation japonais « Chikara to Onna no Yo no Naka »
Une image de « Chikara to Onna no Yo no Naka »

Malgré d'indéniables progrès, les films d’animation japonais d’avant la Seconde Guerre mondiale souffrent de la comparaison avec les productions étrangères, et tout particulièrement celles des studios Disney, qui emploient la technique dite du dessin animé : celle-ci consiste à créer l’illusion du mouvement en créant une suite de dessins représentant les différentes phases du mouvement.

 

Faute de moyens, les réalisateurs japonais ne peuvent pas employer cette technique coûteuse et doivent à la place recourir à la technique d’animation dite de papiers découpés. Plutôt que de décomposer le mouvement des personnages en centaines de dessins qui sont ensuite assemblés, les Japonais dessinent leurs personnages puis les découpent en plusieurs pièces amovibles reliées par des points de jointure. Il est alors possible de réutiliser ces marionnettes de papier d’une scène à l’autre, en modifiant simplement la position de leurs bras et leurs jambes pour créer l’illusion du mouvement. Le procédé est assurément plus économique, mais cela se fait au détriment de la fluidité et de la complexité de l’animation.

 

En 1933, le réalisateur Kenzo Masaoka (1898-1988) signe le premier film d’animation japonais parlant avec Chikara to Onna no Yo no Naka, qu’on peut traduire par « Dans le monde du pouvoir et des femmes ». Il rencontre un grand succès, mais les coûts de production élevés font que les productions parlantes restent rares à cette époque.

 

Ces problématiques économiques font que les cartoonistes sont contraints de rechercher des financements auprès des agences gouvernementales et de l’armée pour lancer des productions ambitieuses, quitte à devoir se plier aux exigences de leurs créditeurs par exemple quant au choix des sujets ou des valeurs qu’ils mettent en avant dans leurs films.

 

Pour autant, ceux qui ne s’embarquent pas dans cette voie ne jouissent pas de plus de liberté. En effet, dès les années 30, la politique nationaliste du Japon s’accompagne d’un contrôle strict des médias et de la production culturelle, forçant les créateurs à mettre leur talent au service de la nation. Cette tendance s’accentue pendant la Seconde Guerre mondiale, puisque des animateurs sont alors directement engagés par l’armée impériale pour réaliser des cartoons à des fins de propagande.

L’animation japonaise dans l’après-guerre

Astro Boy dans l'espace, avec deux planètes en arrière-plan
Astro Boy

Après la guerre, que ce soit sous l’occupation américaine (qui se prolonge jusqu’en 1952) ou ultérieurement, les médias (notamment la radio, le cinéma et la télévision) et les produits culturels américains ont une influence majeure sur l’animation japonaise et bouleversent en profondeur les thèmes abordés et les valeurs mises en avant.

 

En 1948, Kenzō Masaoka (1898-1988) et Zenjirō « Sanae » Yamamoto (1898-1981) fondent le studio d’animation Nihon Dōga Eiga. Celui-ci est racheté en 1956 par l’entreprise de production de films et de programmes télévisés Toei Company qui en fait la Toei Doga, sa division animation. Ambitionnant de devenir le « Disney de l’Orient », celle-ci prend exemple sur les Américains en lançant la production d’un long-métrage d’animation par an, à partir d’adaptations de contes et de légendes du Japon.

 

À partir de 1963, elle se lance également dans la production de séries animées pour la télévision : d’abord en noir et blanc, puis en couleur à partir de 1967.

 

Dès lors, l’animation japonaise n’a de cesse d’être présente sur ces deux canaux, avec donc d’un côté des productions cinématographiques d’envergure d’un côté et de l’autre des programmes pensés pour la télévision.

 

La concurrence est cependant particulièrement rude dans l’univers télévisuel des années 60. La Toei tout juste naissante doit notamment faire face au studio Mushi Production, créé en 1962 par un certain Osamu Tezuka (1928-1989). Ce mangaka (auteur de mangas) et animateur japonais n’est autre que l’un des plus grands dessinateurs et animateurs de son époque ; en 1963, il propose une adaptation de son propre manga Astro Boy, créé en 1952 et qui est sans conteste la bande dessinée la plus populaire de la décennie au Japon.

 

Cette première adaptation en noir et blanc remporte de grands succès d’audience, et se décline sur pas moins de 193 épisodes. Elle aide à populariser la technique d’animation limitée, caractéristique de l’animation japonaise et qui reste encore aujourd’hui la norme. Comme son nom l’indique, celle-ci consiste à limiter le nombre d’animations et d’images par seconde, ce qui permet de produire des épisodes plus vite et à moindre coût. Elle est motivée avant tout par des raisons économiques, mais a clairement un impact sur la mise en scène. En effet, les réalisateurs doivent redoubler d’inventivité pour présenter leurs histoires de façon percutante, malgré une animation limitée. Les astuces et les techniques qu’ils développent en conséquence permettent à l’animation japonaise de prendre peu à peu ses distances avec son modèle occidental et d’acquérir sa propre identité.

 

C’est aussi à cette époque que les personnages japonais d’animation commencent à se démarquer physiquement de leurs homologues occidentaux, suivant une tendance apparue dans les mangas. Ainsi, la taille de leur tête, de leurs yeux et de leur bouche est largement exagérée par rapport aux proportions d’un individu normal.

 

Pour ce qui est du choix des sujets, le succès d’Astroy Boy influence clairement les créateurs. En effet, on constate alors une prédilection pour la science-fiction, les robots et l’espace – ce qui fait une autre différence avec l’animation occidentale, où ces thèmes sont relativement absents.

 

Il n’y a toutefois pas qu’Astro Boy qui marque l’animation japonaise des années 60. En 1969, le studio Eiken lance ainsi la production de Sazae-san, un anime qui raconte le quotidien de Sazae Fuguta et de sa famille dans le Japon de l’après-guerre. La série débute le 5 octobre 1969 et est diffusée tous les dimanches sur la chaine Fuji TV. Elle dépasse les 2600 épisodes depuis ses débuts, ce qui en fait la plus longue série d’animation du monde.

La figure du chat dans l'animation japonaise

Les premiers chats animés

Tama, le chat blanc de la série japonaise « Sazae-San »
Tama, le chat blanc de la série japonaise « Sazae-San »

Non content d’avoir durablement marqué l’histoire du genre, Sazae-San est aussi l’un des premiers animes japonais à mettre en scène un chat en la personne de Tama, le matou blanc qui accompagne les membres de sa famille dans leurs aventures depuis plus d’un demi-siècle. Déjà présent dans le manga comme personnage secondaire, Tama est un personnage secondaire présenté comme un félin normal, à ceci près qu’il déteste les souris. Un comble pour un chat !

 

Tama contraste avec le personnage farfelu de Doraemon, le plus célèbre des chats de l’animation japonaise. Apparu à l’origine en 1969 dans le manga Doraemon créé par Fujiko Fujio, un duo de mangakas composés de Hiroshi Fujimoto (1933-1996) et Motoo Abiko (1934-2022), Doraemon est un chat robot bleu dépourvu d’oreilles et venu du futur. Il ne cesse de mettre ses nombreux gadgets futuristes au service du jeune Nobita, un enfant lambda dont la timidité maladive et les gaffes risquent de le conduire, lui et sa descendance, vers un futur des plus sombres.

 

Cette bande dessinée humoristique sur l’enfance est adaptée en série dès 1973 par le studio japonais TMS Entertainment. Cette première tentative se solde néanmoins par un échec, au point que la série est interrompue après seulement 52 épisodes.

 

Une seconde adaptation voit néanmoins le jour en 1979. Plus fidèle au matériau d’origine, cette nouvelle version confiée aux studios Shin-Ei Animation rencontre pour sa part un immense succès et totalise pas moins de 1787 épisodes. Si elle finit par s’arrêter en mars 2005, c’est pour laisser place dès le mois suivant à une nouvelle adaptation pensée pour le public du 21ème siècle, mais toujours réalisée par Shin-Ei Animation.

 

Grâce à ces deux animes, Doraemon s’impose comme un des personnages les plus incontournables de la culture japonaise. En 2008, il se voit même attribuer par le ministère des Affaires étrangères le statut d’« ambassadeur animé » du Japon.

Les chats dans les longs-métrages d’animation

L'affiche du film « Le Chat botté »
L'affiche du film « Le Chat botté »

Au cours des décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, le chat fait son apparition non seulement dans des animes destinés à la télévision, mais aussi dans le cinéma d’animation japonais.

 

En 1969, il est ainsi la vedette du film d’animation Le Chat botté, adaptation nippone du classique de Charles Perrault (1628-1703) réalisée par Kimio Yabuki (né en 1934) et produite par la Toei. Largement inspiré des romans de cape et d’épée d’Alexandre Dumas (1802-1870), celui-ci met en scène les aventures de Pero, un chat gentilhomme déclaré hors-la-loi par les autorités de son village après avoir sauvé des souris. En effet, cet acte est jugé contre-nature.

 

Le film rencontre un tel succès que la Toei décide de faire de Pero la mascotte de ses studios : aujourd’hui encore, son visage figure sur le logo de l’entreprise. Le Chat botté lance par ailleurs la carrière de plusieurs animateurs d’envergure, dont un certain Hayao Miyazaki (né en 1941), qui fonde en 1985 le plus célèbre des studios d’animation japonais : Ghibli.

 

C’est dans ce studio à l’origine de quelques-uns des plus grands succès internationaux du cinéma d’animation japonais (Mon voisin Totoro en 1988, Princesse Mononoké en 1997, Le Voyage de Chihiro en 2001…), que naissent plusieurs des chats les plus célèbres du cinéma d’animation.

 

Ainsi, dans Mon voisin Totoro (1988), véritable hommage au roman Alice au pays des merveilles (1865), le chat du Cheshire imaginé par Lewis Caroll (1832-1898) devient le « chatbus », une créature mi-félin, mi-bus, qui permet aux mystérieuses créatures habitant la campagne où se déroule le film de se rendre à leur destination.

 

Un an plus tard, Kiki la petite sorcière (1989) raconte les aventures d’une jeune sorcière lançant un service de livraison rapide en balais magique. Fidèle au stéréotype de la sorcière occidentale, elle est accompagnée dans ses aventures par Jiji, un chat noir doué de parole et particulièrement sarcastique.

 

En 2002, les chats sont même les protagonistes dans Le Royaume des chats, un film de fantasy dans lequel la jeune Haru est invitée par le roi des chats à venir vivre dans leur royaume. L’idée est en partie reprise en 2020 dans Loin de moi, près de toi¸ coproduction des studios Colorido et Twin Engine dans laquelle la jeune Miyo trouve un masque lui permettant de se transformer en chat et, à terme, de découvrir leur pays secret.

Les années 90 : Miaouss et les chats à la conquête de la télévision

Miaouss, le chat de l'anime « Pokémon »
Miaouss, le chat de l'anime « Pokémon »

Jusqu’aux dernières années du 20ème siècle, Doraemon maintient sa domination féline sur le paysage audiovisuel japonais : rares sont les productions à tenter de donner un rôle d’envergure à des petits félins. Quand on en trouve dans une série, ils sont relégués au rang de simple animal de compagnie. Artemis et Luna, les deux anges gardiens des héroïnes de l’anime d’action Sailor Moon (diffusé entre 1993 et 1997), constituent un parfait exemple.

 

Les choses changent en 1997, avec l’adaptation du jeu vidéo Pokémon. Retranscrivant avec fidélité l’univers de ce titre où les joueurs sont invités à capturer et collectionner des monstres de poche inspirés de véritables animaux, l’anime est un carton planétaire et fait de Miaouss, un Pokémon inspiré des chats, l’un des personnages les plus célèbres du Japon.

 

Miaouss est une drôle de créature, une sorte de Siamois anthropomorphe. Dans le dessin animé, il a la particularité d’être le seul Pokémon doué de parole. À la différence des autres chats anthropomorphes présents dans l’animation japonaise, il a également la particularité de mettre ses talents au service du mal. Il fait partie en effet de la Team Rocket, un groupe de bandits se lançant constamment dans des plans plus farfelus les uns que les autres pour tenter d’enlever des Pokémons ou de commettre d’autres méfaits.

Chat ou créature magique ?

Plusieurs personnages de la comédie « Ranma ½ » dont le grand chat blanc
La comédie « Ranma ½ »

Dans le monde de l’animation japonaise, un chat n’est rarement qu’un chat.

 

C’est le cas par exemple dans Ranma ½, une comédie d’action produite entre 1989 et 1992 par le studio Deen. La jeune Shampoo, experte en arts martiaux et personnage secondaire du récit, y est victime d’une bien étrange malédiction. En effet, elle se transforme en chatte au contact de l’eau froide, au grand dam de Ranma Saotome, le héros de la série : ce dernier souffre en effet d’ailurophobie (peur irrationnelle des chats).

 

La transformation d’un personnage en chat est d’ailleurs relativement fréquente dans l’animation japonaise. Elle est par exemple au cœur de l’intrigue de Fruit Basket, une adaptation du manga éponyme diffusée en 2001 dans laquelle l’héroïne Tohru Honda est amoureuse de Kyô, un jeune adolescent maudit qui se transforme en chat quand il est en présence de la gent féminine.

 

Par ailleurs, différentes créatures magiques qu’on retrouve fréquemment dans les animes japonais sont largement inspirées des chats. C’est le cas de certains yokai, des apparitions spectrales issues du folklore japonais. Un parfait exemple est fourni par Jibanyan, le yokai qui sert de mascotte à la franchise de jeux vidéo Yokai Watch et à son adaptation en anime. Produite entre 2014 et 2018, cette dernière met en scène les aventures de Nathan Adams (Keta Amano dans la version originale), un jeune garçon ayant le pouvoir de voir ces créatures spectrales. Dans les premiers épisodes, il fait ainsi la rencontre de Jibanyan, le spectre d’un chat renversé par un camion ayant refusé de quitter le monde physique.

 

Ce concept est également exploré dans Le pacte des yokai, un anime diffusé entre 2008 et 2017 dans lequel Natsume, un adolescent ayant là encore le pouvoir de voir les yokais, libère Madara, un esprit ayant pris la forme d’un gros chat blanc dont le physique en apparence banal cache un grand pouvoir.

 

La fascination des Japonais pour les chats s’exprime également à travers le nombre conséquent de personnages hybrides, mi-humain mi-chat, que l’on retrouve dans les animes. L’archétype de la « catgirl », une femme généralement jeune possédant des oreilles de chats et parfois même une queue, en est le parfait exemple. Selon les productions, il peut s’agir d’un simple déguisement (c’est le cas par exemple pour Sailor Tin Nyanko, une des antagonistes de la série Sailor Moon, parue en 1992) ou de véritables attributs physiques (comme chez Ichigo Momomiya, héroïne de l’anime Tokyo Mew Mew, adaptation du manga éponyme sortie en 2002). Une catgirl peut même être dotée de compétences physiques inspirées de celles des félins (agilité, capacité à sauter particulièrement haut…) ou de traits de caractère généralement associés à ces derniers.

 

L’utilisation de cet archétype est néanmoins sujette à débat. En effet, certains spécialistes des mangas et de l’animation considèrent qu’il s’agit là d’un type de fétichisme qui déshumanise les personnages féminins. En tout cas, les « catboys » existent eux aussi dans l’animation japonaise, mais ils sont bien plus rares.

Des personnages plus réalistes

Le chat de l'anime japonais « Chi : Une vie de chat »
L'anime japonais « Chi : Une vie de chat »

Au 20ème siècle, les chats des animes japonais restent majoritairement des personnages secondaires comiques ou surnaturels. Les choses commencent toutefois à évoluer vers la fin des années 2000 : certains mangakas s’intéressant davantage au quotidien des chats et les représentant de manière plus réaliste voient en effet leur œuvre adaptée à la télévision.

 

C’est notamment le cas de Chi : Une vie de chat, un manga créé en 2004 par Konami Kanata (née en 1958) et adapté pour la première fois en anime en 2008 par les studios Madhouse. Tout comme l’œuvre originale, la série suit les aventures d’une chatonne insouciante qui découvre le monde au fil des épisodes au côté de Yohei, un jeune garçon de 5 ans, et des parents de celui-ci. Tout en étant réaliste, Chi s’inscrit d’une certaine manière dans le prolongement de Doraemon puisque comme son illustre modèle, il s’intéresse à la relation fusionnelle entre un animal et un jeune enfant.

 

La représentation du chat dans l’animation japonaise ne cesse donc d’évoluer, mais il y a fort à parier qu’il y reste bien présent à l’avenir - du moins tant que le lien fort qui unit les Japonais au petit félin perdure.

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Le chat dans les animes japonais
Par Nicolas C. - Dernière modification : 02/24/2023.