Lorsqu'on possède un chat, on souhaite naturellement le voir vivre longtemps et dans les meilleures conditions possibles. Mais si l'espérance de vie des chats a tendance à s'allonger, il n'en demeure pas moins que la vie des félins est relativement courte par rapport à celle de l'Homme.
Il existe toutefois quelques astuces simples qui permettent d'augmenter statistiquement l'espérance de vie de son chat de plusieurs années.
Les chats profitent des progrès de la médecine au même titre que les humains : ainsi, l'espérance de vie des chats en 2012 se situe entre 15 et 20 ans, soit un peu plus de 20% qu'en 2002, selon une étude publiée en octobre 2012 par le groupe agroalimentaire Royal Canin. En outre, une étude réalisée en 2010 par la chambre syndicale des Fabricants d'Aliments préparés pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers (FACCO) révèle que 33% des chats ont plus de 7 ans, ce qui correspond à 44 ans en équivalent en âge humain.
Malgré tout, les chats continuent de vivre bien moins longtemps que leurs maîtres, et ce malgré tous les efforts réalisés pour les garder à nos côtés le plus longtemps possible.
S'il n'est à la portée de personne de protéger son chat contre tous les aléas de la vie, quelques précautions et habitudes à prendre permettent tout de même de lui offrir l'existence la plus longue et la plus heureuse possible.
Le vétérinaire est le spécialiste de la santé des animaux. Des visites régulières de contrôle permettent de déceler une anomalie, un trouble organique ou une insuffisance avant que des symptômes sérieux n'apparaissent et que la maladie ne se déclare.
Une étude réalisée en 2012 par Royal Canin sur les habitudes des propriétaires d'animaux en France montre d'ailleurs que l'allongement de l'espérance de vie des chats est directement corrélé à une hausse des dépenses en soins vétérinaires. Ainsi, en l'espace d'une décennie, celles-ci ont augmenté de 170% en France, et 56% des chats se rendent désormais au moins une fois par an chez un vétérinaire pour un contrôle de routine.
Il ne faut donc jamais hésiter à demander l’avis de son vétérinaire et de son équipe, et solliciter leurs conseils. Les chatons et les chats âgés doivent faire l’objet de contrôles encore plus réguliers : les spécialistes conseillent un bilan de santé du chat tous les 6 mois pour les individus de plus de 12 ans, alors qu'un contrôle de routine annuel est généralement suffisant dans les autres cas.
Bien évidemment, plus on emmène son chat chez le vétérinaire pour des examens et des bilans de santé, plus les dépenses vétérinaires augmentent. Elles représentent par exemple en moyenne 166 euros par an pour les propriétaires français de chats, selon une enquête réalisée en février 2018 par l'Ipsos et SantéVet sur les habitudes des Français propriétaires d'animaux domestiques. La même étude estime d'ailleurs que 19% des maîtres seraient prêts à faire euthanasier le chat en cas de facture vétérinaire de plus de 1.000 euros, faute de moyens financiers suffisants.
Pour pallier ce problème, il est possible de souscrire à une assurance santé animale pour son chat. Le principe est le même que pour les humains : moyennant le paiement d'une cotisation mensuelle ou annuelle, l'assurance prend en charge tout ou partie des frais liés aux accidents de la vie, par exemple une fracture ou une maladie grave, dont le coût peut rapidement se révéler problématique pour le propriétaire. L'assurance peut également prendre en charge certaines dépenses courantes telles la vaccination du chat, la prévention contre les parasites, etc.
La vaccination est souvent le moyen le plus efficace de protéger son chat de maladies redoutables et potentiellement mortelles, telles que le typhus (ou panleucopénie féline) ou la rage.
Il est possible de faire vacciner son chat lors d'une visite de routine chez un vétérinaire, pour ne pas multiplier les dépenses. Les assurances de santé animale prennent parfois en charge tout ou partie des frais de vaccination, moyennant le paiement d'une cotisation mensuelle.
Une alimentation adaptée est aussi gage de longévité. Dès le plus jeune âge, il faut choisir la nourriture la plus équilibrée possible : une ration ménagère bien conçue et des croquettes de qualité apportent les bons nutriments dans les bonnes proportions, notamment les antioxydants et les acides gras oméga 3.
Il n’y a pas de recette miracle : chaque animal doit avoir sa propre formule nutritionnelle adaptée à son âge, à son mode de vie et à sa race, et qui corresponde aux besoins alimentaires et énergétiques du chat. L'alimentation d'un chat âgé et l'alimentation d'une chatte allaitante doivent par exemple être adaptées à leur condition, car ils n'ont pas les mêmes besoins en nutriments que les autres. Un vétérinaire est souvent du meilleur conseil sur ce point.
Faire stériliser son chat permet de réduire considérablement le risque de fugue. Ce dernier a donc moins de chances de faire des mauvaises rencontres, et le risque d'accidents de la route est également plus faible.
Un chat stérilisé a aussi tendance à moins se battre, ce qui limite le risque de blessures (griffures, morsures, etc).
Le surpoids s’accompagne d’un état inflammatoire permanent. Pour détecter ce trouble et y remédier au plus tôt, il convient de peser régulièrement son compagnon et de vérifier sa couverture graisseuse. Si vous ne pouvez pas sentir ses côtes à travers la peau et le pelage du chat, c'est qu'il est en surpoids.
Tout écart de plus de 5% peut et doit être rapidement corrigé : en effet, 1 kg chez un chat représente l’équivalent de 20 kg chez un humain !
Faire maigrir son chat en surpoids ou obèse est important, car l'obésité entraîne divers problèmes de santé (par exemple le diabète sucré) et réduit considérablement l'espérance de vie de l'animal.
Les parasites internes, en spoliant l'animal de ses aliments, peuvent causer des carences nutritionnelles.
Quant aux parasites externes, ils entraînent des démangeaisons et font le lit des dermites bactériennes. Certains d'entre eux, comme par exemple les tiques, peuvent de surcroît transmettre des maladies graves, comme la maladie de Lyme ou la piroplasmose. Un mauvais état de la peau et du pelage du chat est généralement un des symptômes du parasitisme.
Pour savoir comment prendre soin du pelage de son chat de la meilleure façon possible, mieux vaut demander conseil à un vétérinaire.
Les méfaits de la plaque dentaire et du tartre sont souvent sous-estimés chez nos compagnons. Pourtant, il s'agit là d'incroyables nids à bactéries, qui peuvent être à l’origine de maladies internes parfois graves : insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, etc.
Une bonne hygiène buccale permet de limiter ce risque. Il est donc important de bien entretenir les dents du chat, notamment par le biais d'un détartrage lorsque le besoin s'en fait sentir. Il est également nécessaire de vérifier régulièrement l'état de la cavité buccale de l'animal avec l'aide du vétérinaire.
Il ne faut jamais donner de médicaments pour humains à son chat sans l'accord du vétérinaire, peu importe la raison, car les risques liés aux médicaments humains pour les chats sont réels.
En effet, si certaines molécules habituellement adaptées pour l'Homme sont parfois utilisées en médecine vétérinaire, d'autres peuvent se révéler très nocives pour le chat, même à petites doses. C'est le cas par exemple des anti-inflammatoires, qui sont rapidement toxiques chez le chat, car son organisme les métabolise différemment.
Un certain nombre de substances et aliments toxiques pour les chats peuvent être à leur portée et les rendre malades, voire les condamner. Les chats ont par exemple la fâcheuse tendance à être attirés par l’eau de javel, et peuvent être tentés d'en boire. Mais il faut aussi se méfier de certains aliments dangereux pour le chat, comme le chocolat, les oignons ou encore la caféine.
De manière générale, il est préférable d’éviter de donner de la nourriture humaine à son chat, et de conserver hors d’atteinte tout ce qui est dangereux pour lui.
L'espérance de vie des chats est fortement corrélée à leur mode de vie : ainsi, un chat domestique ayant un accès à l'extérieur vit en moyenne entre 10 et 12 ans, alors qu'un chat d'appartement peut espérer vivre entre 15 et 20 ans.
Si les risques d'accidents domestiques pour les chats en intérieur ne sont bien sûr pas à négliger, les dangers en extérieur sont multiples : accidents de la route, piqûre ou morsure par un animal venimeux, etc.
Pour pallier ce problème, il est possible de limiter, voire d'interdire purement et simplement les sorties à son chat. Mais ce dernier, selon son caractère, peut avoir besoin de grands espaces pour s'épanouir : il souffrira alors de cet enfermement prolongé. Une alternative peut être de promener son chat en laisse : la solution est sécurisante pour le chat et rassurante pour son maître.
À chacun ensuite de juger quelle est la meilleure option pour son chat en fonction des dangers que comporte son environnement !