Prendre le train avec un chat n’est pas une mince affaire. En effet, ce moyen de transport cumule plusieurs caractéristiques qu’il est fortement enclin à détester : le bruit, un environnement inhabituel et le va-et-vient de toutes sortes de personnes qu’il ne connaît pas.
Pour couronner le tout, il doit passer l’intégralité du voyage à l’intérieur d’un sac, d’un panier, d’une cage ou d’une caisse de transport, c’est-à-dire qu’il ne peut pas se mouvoir à sa guise.
Si toutefois il n’y a pas d’autre solution que de l’emmener avec soi, voici un résumé des choses à savoir ainsi que quelques conseils pour que cette aventure ferroviaire se déroule sans encombre.
Quelle que soit la ligne ferroviaire que l’on emprunte, il est généralement possible d’emmener un chat avec soi dans le train.
Toutefois, il faut souvent payer un supplément dont le montant diffère d’une compagnie à l’autre, voire d’une ligne à l’autre au sein d’une même compagnie. Dans certains cas, il est même fonction du poids ou du gabarit de l’animal.
Par ailleurs, s’il est utile de s’assurer qu’on peut effectivement emmener son chat avec soi à bord du train qu’on souhaite prendre et de savoir combien on devra débourser, il l’est tout autant de vérifier les conditions à respecter. En effet, il n’est évidemment pas question qu’il soit en mesure de vagabonder à sa guise dans les wagons : il doit donc être placé dans un contenant fermé tout au long du trajet. Or, les types de contenants acceptés (sac, panier, cage ou caisse de transport) ainsi que leurs dimensions maximales diffèrent eux aussi d’une compagnie à l’autre.
Le réseau ferroviaire français est largement dominé par la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer Français), qui a longtemps exercé un monopole sur ce moyen de transport. Depuis fin 2020, la réglementation européenne impose cependant l’ouverture de ce secteur d’activité à la concurrence.
D’autres compagnies arrivent ainsi progressivement sur le marché français, et leur politique tarifaire n’est pas forcément identique à celle de la SNCF.
Il est tout à fait possible de voyager avec un chat à bord d’un train SNCF à condition que celui-ci se trouve dans un contenant (sac, panier, cage ou caisse de transport) ne dépassant pas 45 cm de largeur, 30 cm de hauteur et 25 cm de profondeur.
Que l’on prenne un TGV, un TER ou un train Intercités, la compagnie stipule que l’admission d’un animal de compagnie dans un wagon se fait sous réserve de l’accord implicite des voyageurs se trouvant à proximité. Si une personne refuse qu’un chat se trouve près d’elle (pour cause de phobie ou d’allergie, par exemple), le personnel de bord peut intervenir pour changer de place le propriétaire et son animal, à moins que les passagers ne parviennent à trouver ensemble une solution.
Depuis 2022, la SNCF souhaite imposer un tarif unique applicable à tous les animaux de compagnie voyageant sur ses lignes TER et Intercités.
Ainsi, le supplément s’élève à 7 euros quel que soit le trajet, et doit être réglé au moment de l’achat du billet. Dans le cas où on effectue cette opération sur internet ou sur une borne automatique en gare (plutôt qu’au guichet), il faut ainsi penser à ajouter un supplément « billet animal » avant de valider la commande. Le nom exact de ce titre de transport et/ou son prix sont toutefois différents dans certaines parties du pays.
En effet, quatre régions continuent de pratiquer une tarification différente : les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et la région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Ainsi, dans les Hauts-de-France et les Pays de la Loire, les chats voyagent gratuitement. Il faut simplement penser à ajouter au moment d’effectuer sa réservation un titre de transport à zéro euro pour animal.
En Nouvelle-Aquitaine, il faut débourser 7 euros dans le cas d’un déplacement vers une région limitrophe, c’est-à-dire les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes ou l’Occitanie. En revanche, pour un trajet au sein de la région, le montant dépend du kilométrage :
En région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur), un tarif unique de 5 euros par animal s’applique pour tout déplacement à l’intérieur de la région. En revanche, pour un voyage vers une région limitrophe (c’est-à-dire vers l’Occitanie ou l’Auvergne-Rhône-Alpes), le montant à débourser s’élève à 7 euros.
Que l’on monte à bord d’un TGV classique ou INOUI de la SNCF, il faut s’acquitter d’un supplément de 7 euros pour pouvoir prendre son chat avec soi.
Ce supplément est le même que l’on voyage à l’intérieur des frontières de l’Hexagone ou entre la France et un autre pays desservi par la compagnie (notamment la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Belgique), quelle que soit la direction.
Depuis 2021, la compagnie italienne Trenitalia assure un service ferroviaire entre Paris, Lyon et Milan via ses trains haut de gamme Frecciarossa.
Elle est particulièrement accueillante vis-à-vis des animaux domestiques de petite taille, puisque les chats sont acceptés à bord gratuitement et sans réservation préalable, dans la limite d’un animal par passager. Les dimensions maximales du contenant dans lequel ils doivent effectuer le voyage sont en outre plus élevées qu’à la SNCF : 80 cm de largeur, 50 cm de hauteur et 31 cm de profondeur.
Il faut toutefois noter que ce contenant est décompté dans la franchise de deux bagages autorisés par voyageur.
La SNCB (Société Nationale des Chemins de fer Belges) est la principale compagnie ferroviaire opérant en Belgique. Ses trains assurent des liaisons entre les principales villes du pays, mais aussi avec quelques destinations internationales parmi lesquelles Lille, Francfort et Cologne.
Les chats y sont autorisés à bord à condition de voyager dans un contenant (sac, panier, cage ou caisse de transport) placé aux pieds du propriétaire, et dont les dimensions n’excèdent pas 30 cm de largeur, 30 cm de hauteur et 55 cm de profondeur.
Contrairement à ce que l’on observe par exemple en France avec la SNCF, aucun supplément n’est à verser : ils voyagent donc gratuitement.
La présence d’un représentant de la gent féline dans un wagon est toutefois soumise à l’accord implicite des voyageurs se trouvant à proximité. Si l’un d’entre eux y trouve quelque chose à redire, et ce quel que soit le motif, il est nécessaire de changer de place.
La complexité du réseau ferroviaire suisse est inversement proportionnelle à la taille du pays, tant il est difficile de s’y retrouver parmi les nombreux acteurs du secteur. Les CFF (Chemins de Fer Fédéraux suisses), aussi appelés SBB en allemand et FFS en italien, restent cependant la principale compagnie ferroviaire de la Confédération helvétique.
Un chat peut voyager gratuitement dans les trains CFF à condition d’être placé dans un contenant, c’est-à-dire un panier, une cage, une caisse ou un sac de transport. La compagnie ne fixe pas de taille minimum concernant celui-ci, mais stipule en revanche que pour bénéficier de la gratuité l’animal ne doit pas dépasser 30 cm de hauteur au garrot. Cela exclut en théorie les plus grands chats, puisque cette dernière peut par exemple atteindre 40 cm chez un Maine Coon.
L’entreprise précise sur son site que pour un chien dépassant cette taille, il est nécessaire de s’acquitter d’un supplément équivalent à un titre de transport de seconde classe demi-tarif. Elle propose toutefois une carte chien journalière (vendue 25 francs) ou mensuelle (60 francs), ce qui peut s’avérer nettement plus avantageux en cas de voyages multiples. Toutefois, elle ne précise pas si ces conditions et ces offres s’appliquent également aux plus grands représentants de la gent féline. Il est donc conseillé de contacter le service client avant d’effectuer une réservation si l’on possède un tel animal.
Pour voyager entre la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni, il est possible d’emprunter un train Eurostar.
La compagnie a fusionné en 2021 avec Thalys, si bien que le nom Eurostar est désormais utilisé pour l’ensemble des trains de ce nouveau groupe.
En fonction de la destination, un chat peut ou non être accepté à bord.
La réglementation sur l’importation d’animaux domestiques étant différente entre l’Europe continentale et le Royaume-Uni, les chats ne sont pas admis sur les trains Eurostar au départ ou à destination de Londres.
Il faut aussi dire que ces trains doivent emprunter le tunnel sous la Manche, qui est soumis à des règles de sécurité très strictes. En cas d’incident, la présence d’animaux à bord pourrait s’avérer problématique pour le personnel de bord ou pour les secouristes.
Les chats sont autorisés à bord des trains Eurostar circulant sur la plupart des lignes continentales reliant la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Les seules exceptions sont :
Sur les lignes où les chats sont acceptés, ils voyagent gratuitement, mais doivent être placés dans un contenant (un sac, un panier, une cage ou une caisse de transport) dont les dimensions maximales sont 45 cm de longueur, 30 cm de hauteur et 25 cm de profondeur.
La compagnie précise toutefois qu’il faut avoir l’accord tacite des passagers situés à proximité. Si un voyageur refuse d’être près d’un chat pour quelque raison que ce soit, le personnel de bord propose alors un autre siège au maître et à son animal.
Le transport ferroviaire de passagers au Canada est principalement assuré par la compagnie Via Rail Canada.
Celle-ci assure notamment un service sur le Corridor Québec-Windsor, qui relie les principales villes du Québec et de l’Ontario - notamment Québec, Montréal, Ottawa, Kingston, Toronto, London et Windsor. Elle opère également le prestigieux Canadien, un train circulant entre Toronto et Vancouver. Elle assure aussi une connexion entre Montréal au Québec et Halifax en Nouvelle-Écosse.
Via Rail Canada accueille les chats à bord de ses trains, mais les conditions ne sont pas les mêmes d’une ligne à l’autre. Sur certaines, un petit félin ne peut pas voyager aux côtés de son propriétaire ; il doit passer la totalité du trajet dans un wagon réservé aux bagages.
Un chat ne peut voyager au côté de son propriétaire à bord d’un train Via Rail Canada que sur la ligne Corridor, qui relie les grandes villes du Québec et de l’Ontario.
Il doit alors être installé dans un contenant (sac, panier, cage ou caisse de transport) placé sous le siège du passager et dont les dimensions ne peuvent excéder 27 cm de longueur, 40 cm de hauteur et 55 cm de profondeur.
Le supplément qu'il faut alors débourser s'élève à 50 dollars canadiens par trajet, quelle que soit la longueur de ce dernier. Il est donc bien plus conséquent que sur la plupart des lignes ferroviaires européennes.
Par ailleurs, les animaux domestiques ne sont acceptés que dans un seul wagon passagers du train (ce qui limite fortement le nombre de places disponibles), et il est nécessaire de réserver au moins 48 heures à l’avance.
En outre, la compagnie impose différentes conditions supplémentaires. Ainsi, un chat ne peut voyager avec :
Par ailleurs, il faut pouvoir présenter des documents attestant qu’il :
On peut également prendre son chat à bord d’un train Via Rail Canada sur les lignes autres que le Corridor Québec-Windsor, mais il doit alors effectuer le voyage dans le fourgon réservé aux bagages.
Ce dernier est chauffé, mais il n’est pas climatisé. Cela explique que les animaux n'y sont pas admis entre le 1er mai et le 30 septembre. La compagnie se réserve toutefois le droit de modifier ces dates en fonction des températures.
Dans les périodes où on peut effectivement prendre son chat à bord en le faisant voyager dans le wagon réservé aux bagages, il doit y être installé dans une cage ou une caisse en métal et/ou plastique dur : les paniers et sacs de transport ne sont pas acceptés.
Le prix est de 50 dollars canadiens par trajet, c'est-à-dire le même que celui fixé sur les lignes où un chat est autorisé à effectuer le voyage aux pieds de son maître.
L’animal doit rester dans le wagon réservé aux bagages durant la totalité du trajet, et se trouve alors sous la surveillance du personnel de bord. On peut cependant contacter ce dernier afin d’être autorisé à lui rendre visite. Il est d’ailleurs indispensable de le faire dès lors que le voyage est un tant soit peu long, car on doit soi-même nourrir et hydrater son animal : ce ne sont pas les employés de la compagnie qui s’en chargent.
Seule la compagnie américaine Amtrak assure un service de transport de passagers par voie ferroviaire entre le Canada et les États-Unis.
Toutefois, en raison notamment des différences entre la réglementation canadienne et états-unienne en matière d’importation d’animaux de compagnie, Amtrak ne les accepte pas à bord de ses trains.
Aussi pratique soit-il, le train n’est pas vraiment un moyen de transport adapté pour les chats. Ces derniers sont en effet des animaux très routiniers et sans cesse à l’affut. Par conséquent, un petit félin a de grandes chances d’être mal à l'aise dans cet environnement inhabituel, où circulent de nombreuses personnes et où il est constamment soumis aux mouvements du véhicule ainsi qu’à toutes sortes de bruits.
C’est particulièrement vrai s’il est facilement stressé ou effrayé : l’expérience pourrait s’avérer si éprouvante pour lui qu’il est fortement déconseillé de lui faire prendre le train.
Il en va de même pour un chat très âgé, malade ou affaibli : autant lui épargner cette épreuve et ce stress supplémentaires.
Par ailleurs, un train n’est pas forcément climatisé, et il peut alors y faire très chaud lorsque les températures extérieures sont elles-mêmes élevées. Il est absolument déconseillé de voyager dans ces conditions avec un chat appartenant à une race brachycéphale (c’est-à-dire au nez écrasé), du fait de sa prédisposition aux coups de chaleur.
En tout état de cause, dès lors qu’on décide de prendre le train avec son petit félin, il faut avoir conscience qu’il doit passer l’intégralité du trajet à l’intérieur d’un sac, d’un panier, d’une cage ou d’une caisse de transport. Par conséquent, il est indispensable qu’il soit déjà habitué à cet objet dans lequel il ne peut pas se mouvoir à son aise, et tolère d’y être installé.
Prendre son chat avec soi dans le train n’est pas forcément chose aisée, tant il est susceptible de mal vivre ce moment. Une bonne préparation peut toutefois aider à rendre l’expérience plus agréable et sereine tant pour lui que pour soi-même.
Pour un chat n’ayant pas encore eu l’occasion d’expérimenter ce moyen de transport, un train constitue un environnement nouveau et fortement susceptible d’être stressant.
Par conséquent, avant d’envisager un premier trajet avec lui, il est bon de le familiariser graduellement aux trains, par exemple en s’arrêtant à la gare pour lui en montrer lorsqu’on doit l’amener quelque part.
Dans tous les cas, mieux vaut commencer par de courts déplacements (par exemple entre deux villes rapprochées) afin de voir comment il se comporte et dans quelle mesure il tolère cette expérience. Si les choses se déroulent bien, on peut alors envisager plus sereinement un trajet plus long.
Un chat admis à bord d’un train doit obligatoirement être installé dans un contenant : un sac, un panier, une cage ou une caisse de transport. Dans certains cas, seules les deux dernières options sont acceptées.
Choisir un accessoire confortable pour lui est primordial. En effet, il doit pouvoir supporter d’y passer plusieurs heures d’affilée, que ce soit lors d’un trajet en train ou à d’autres occasions.
Il faut ensuite le familiariser avec cet accessoire : il ne saurait être question de le lui présenter juste avant de départ pour qu’il s’y installe, sans lui avoir laissé le temps de s’y habituer. En effet, il risquerait non seulement de refuser d’y entrer ou d’être agité une fois qu’il s’y trouve, mais aussi de l’associer à quelque chose de négatif – ce qui évidemment ne faciliterait pas les choses les fois suivantes où on aurait besoin d’y recourir.
On peut donc prendre l’habitude d’installer de temps en temps dans le salon son sac, son panier, sa cage ou sa caisse de transport et y disposer une couverture, des jouets ou d’autres objets qu’il apprécie. L’objectif est qu’il trouve cet endroit attirant et ait envie d’y entrer puis d’y passer du temps. Il pourrait même finir par le considérer comme un abri rassurant.
Il est également possible de vaporiser dessus des phéromones de synthèse. En effet, ces produits ont un effet apaisant pour lui, et permettent ainsi d’associer cet objet avec quelque chose de positif - voire d’attirer son attention dessus s’il a tendance à l’ignorer. S’il est particulièrement réceptif à ce type de produits, on peut d’ailleurs aussi y avoir recours juste avant le départ en voyage.
Il faut savoir aussi que les représentants de la gent féline n’ont pas tous les mêmes préférences en termes d’accessoires de transport. Par exemple, certains tolèrent très mal le mouvement d’un sac de voyage, et préfèrent largement une cage ou une caisse. D’autres sont stressés s’ils ne peuvent pas voir ce qui les entoure. Le cas échéant, mieux vaut privilégier une cage ou un sac à hublot. Ces accessoires offrent en effet une meilleure visibilité que les autres types de contenants ; en permettant à l’animal d’observer plus facilement ce qui se trouve autour de lui, ils contribuent à ce qu’il se sente plus rassuré – ou en tout cas moins inquiet – pendant le voyage.
Mieux vaut éviter de donner à manger à son chat avant un trajet en train avec lui : cela ne ferait qu’accroître le risque de régurgitation s’il est sensible au mal des transports.
De plus, il serait davantage enclin à vouloir faire ses besoins et donc à souiller l’accessoire dans lequel il est installé.
Pour cette même raison, mieux vaut lui donner des petites quantités d’eau tout au long du voyage que de le faire boire excessivement avant de prendre place à bord du train.
Pour un chat très néophobe (c’est-à-dire craintif face à tout ce qui est nouveau pour lui), le train a de fortes chances d’être un environnement particulièrement stressant. En effet, il y est confronté aux mouvements de ce véhicule inconnu, mais aussi au va-et-vient des voyageurs ainsi qu’à toutes sortes de bruits. Pour couronner le tout, il n’a pas la possibilité d’explorer l’endroit à sa guise ou même de s’éloigner de ce qu’éventuellement il perçoit comme des sources de danger.
Néanmoins, on peut l’aider à être un peu plus serein en emportant et mettant à sa disposition des jouets et des objets (par exemple une couverture) qu’il connaît et qu’il apprécie. Cela peut aider à le calmer s’il est stressé durant le voyage, mais aussi à rendre ce dernier moins monotone – a fortiori si on les lui présente en cours de route.
Un voyage en train peut être une expérience particulièrement ennuyeuse (en plus d’être stressante) pour un chat, enfermé qu’il est dans son sac, son panier, sa cage ou sa caisse de transport. Le mieux est encore qu’il passe tout ou partie du trajet à dormir.
On peut tenter de le fatiguer en amont du trajet – par exemple avec une séance de jeu particulièrement longue et/ou intense : il n'en sera que plus susceptible de dormir.
C’est d’autant plus judicieux que cette activité libère des hormones qui l’aident à se détendre : cela peut aider à réduire son stress durant le trajet, et donc rendre ce dernier moins pénible pour lui.
Il est cependant déconseillé d’exciter son chat juste avant le départ. En effet, il risque alors de vouloir continuer à jouer et refuser de prendre place dans l’accessoire prévu pour le transporter. Mieux vaut donc jouer avec lui une demi-heure, voire une heure avant de partir : cela lui laisse le temps d’ensuite se détendre et ainsi d’être dans de bonnes conditions pour voyager.
Dans le cas d’un chat particulièrement sensible au mal des transports ou qui ne supporte pas les déplacements, le vétérinaire est la personne la mieux qualifiée pour fournir des conseils voire éventuellement un traitement (en particulier des calmants) afin de faciliter les choses. Il ne faut pas hésiter à le solliciter, en particulier en amont d’un trajet en train particulièrement long.
Une visite chez le vétérinaire est également susceptible de s’imposer pour voyager à l'étranger avec son chat, car certains pays exigent l’administration de tel(s) ou tel(s) vaccin ou traitement.
Se trouver dans un lieu nouveau, bruyant et agité, qui plus est entouré de nombreuses personnes inconnues, peut-être une expérience particulièrement éprouvante pour un chat - en particulier s’il est craintif ou peu habitué à vivre des situations nouvelles.
S’il est très sensible aux bruits, il est possible de l’habituer à ceux d’un train en l’y exposant à l’avance grâce à des vidéos et des enregistrements sonores trouvés sur internet.
Par ailleurs, le choix de la place a son importance : mieux vaut si possible ne pas se trouver à proximité de l’entrée du wagon, des toilettes ou de toute autre zone de passage. Ce dernier aspect explique aussi qu’il est préférable d’avoir un siège côté fenêtre que côté couloir, afin que le petit félin soit moins perturbé par les va-et-vient des passagers.
Il convient en outre d’avoir en tête qu’un bon moyen d’empêcher un chat d’être stressé est de le maintenir occupé. Par conséquent, il faut penser à apporter de quoi le divertir, notamment des jouets.
Cela lui permet en outre de retrouver des objets qui lui sont familiers, ce qui peut également contribuer à le rendre plus serein. Dans le même ordre d’idées, il ne faut pas hésiter à disposer dans son panier, son sac, sa cage ou sa caisse de transport une couverture sur laquelle il a l’habitude de s’installer. C’est d’autant plus utile que cela lui permet également d’être mieux installé, ce qui ne peut qu’être bénéfique à son bien-être.
Enfin, il ne faut pas hésiter à se tourner vers un vétérinaire pour obtenir des conseils, voire un traitement pour l’apaiser, en particulier si de précédents trajets se sont mal passés.
Le mal des transports n’affecte pas seulement les humains : un chat peut en souffrir lui aussi, notamment à bord d’un train. Il a alors tendance à s’agiter, à saliver de façon excessive et peut même se mettre à vomir.
Ce trouble est le résultat d’un décalage sensoriel entre ce que perçoit l’œil et ce que perçoit l’oreille interne. Les chatons en bas âge y sont particulièrement sujets, car chez les animaux carnivores cette dernière achève de se développer vers l’âge de 3 mois.
Néanmoins, un chat est susceptible de souffrir du mal des transports à n’importe quel âge.
Le vétérinaire peut prescrire certains traitements pour y remédier ou au moins l’atténuer. Si l’animal est stressé (ce qui généralement exacerbe le mal des transports), il préconise généralement un tranquillisant afin de l’aider à dormir durant le voyage. Si en revanche le petit félin n’est pas particulièrement stressé quand il voyage en train, c’est plutôt un antiémétique qui s’impose, c’est-à-dire un médicament destiné à diminuer ou supprimer les nausées. Il convient toutefois de souligner que certains sont des neurobloquants pouvant avoir de graves effets secondaires. Il ne faut donc jamais en administrer à son animal sans avoir au préalable consulté un professionnel de santé – comme pour n’importe quel autre médicament, au demeurant.
Par ailleurs, le fait que le stress ou l’anxiété ont généralement pour effet d’amplifier le mal des transports implique un risque de cercle vicieux. En effet, si un chat en souffre lors d’un trajet en train, il a toutes les chances de garder un mauvais souvenir de cette expérience et d’être angoissé la prochaine fois qu’on souhaite lui faire emprunter ce moyen de transport. Il est donc crucial de mettre toutes les chances de son côté pour que le voyage se passe bien, en particulier la première fois.
Sachant donc que le mal des transports est exacerbé par le stress, il est important d’aider son animal à se détendre et de parvenir à le rassurer si besoin. On peut le faire notamment en emmenant et mettant à sa disposition pendant le trajet des objets qui lui sont familiers, par exemple une couverture ou un coussin. Des jouets peuvent avoir la même utilité, tout en permettant également de l’occuper et de détourner son attention.
Enfin, il est déconseillé de donner à un chat un repas trop copieux avant le voyage, et cela vaut tout particulièrement s’il est enclin à souffrir du mal des transports. En effet, lorsqu’il est plein, l’estomac est davantage sensible aux mouvements et aux secousses d’un train. Le risque de régurgitation est donc plus élevé – ce qui mettrait l’animal dans une situation encore plus désagréable et stressante.
Il ne faut jamais négliger d’emporter une gourde ou une gamelle d’eau lorsqu’on prévoit un trajet avec un chat, et ce quel que soit le moyen de transport. Il doit en effet être en mesure de s’hydrater s’il le souhaite ; or, il n’est pas facile de lui donner de l’eau à partir d’une simple bouteille.
Cela vaut même si ledit trajet s’annonce bref, car on n’est jamais à l’abri d’un imprévu susceptible de le rallonger fortement.
En ce qui concerne les gamelles, celles en élastomère thermoplastique (TPE) sont très pratiques pour les voyages, car elles se rangent plus facilement que les modèles en dur et sont très résistantes aux chocs.
Quant aux gourdes, celles disposant d’une écuelle sont beaucoup plus simples à utiliser dans les transports et permettent d’éviter de mettre de l’eau partout.
La chaleur n’est pas simplement une source d’inconfort pour un chat : elle peut aussi représenter un réel danger pour sa santé. En effet, elle est susceptible d'entraîner une forte déshydratation ainsi qu’un coup de chaleur, c’est-à-dire une surchauffe du corps. Ce phénomène constitue une urgence médicale absolue et peut s’avérer mortel. Certaines précautions permettent toutefois de réduire les risques.
En premier lieu, le choix du sac, du panier, de la cage ou de la caisse de transport n’est pas neutre : il faut privilégier un contenant permettant une bonne circulation de l’air, afin d’éviter que les températures n’y grimpent trop fortement et trop rapidement. Les cages sont clairement le dispositif le mieux adapté à la chaleur, mais il n’est pas forcément facile de trouver un modèle facile à transporter et qui respecte les dimensions maximales fixées par les compagnies ferroviaires.
Par ailleurs, s’il est à craindre qu’il fasse très chaud dans le train durant le trajet, on peut emporter un dispositif permettant de le refroidir. Ce peut être en particulier une poche de gel qu’on prend soin d’emballer dans une serviette afin d’éviter que le chat ne se brûle au contact du froid, puis qu’on installe près de lui pour lui fournir un peu de fraîcheur. Une autre option encore plus simple est de disposer sous son corps une serviette légèrement humide. Il existe également des tapis rafraîchissants conçus spécifiquement pour les animaux ; il faut simplement veiller à choisir un modèle dont les dimensions sont adaptées à cet usage.
En tout état de cause, mieux vaut éviter de prendre son chat dans le train en période de forte chaleur dès lors qu’on sait que ce dernier n’est pas climatisé. S’il n’y a pas vraiment d’autre solution, on a au moins intérêt à privilégier un départ en début de matinée ou en fin d’après-midi, lorsque les températures sont moins élevées.
Il faut savoir d’ailleurs que certaines compagnies ferroviaires se réservent le droit de refuser l’accès à bord aux animaux domestiques en cas de forte chaleur lorsque le train ne dispose pas de la climatisation.
Si certains chats ne sont pas forcément mal à l’aise dans le train (et plus largement dans un cadre qui leur est inhabituel), d’autres ne tolèrent que peu d’être enfermés dans un sac, un panier, une cage ou une caisse de transport au sein d’un environnement bruyant et potentiellement stressant, sans possibilité de se mouvoir à leur guise – a fortiori si cela dure pendant des heures.
Il est néanmoins possible d’intervenir au cours du trajet pour gérer les éventuels problèmes et diminuer l’inconfort de son animal.
Le mal des transports étant causé par un décalage sensoriel entre ce que perçoit l’œil et ce que perçoit l’oreille interne, il est en théorie possible d’atténuer - voire de faire disparaître - les symptômes en regardant par la fenêtre. Toutefois, si la compagnie ferroviaire oblige à placer le contenant où se trouve le chat au sol en dessous de soi (ce qui est généralement le cas), cette solution n’est pas envisageable.
Dans la mesure où un éventuel état de stress ou d’anxiété exacerbe le mal des transports, on peut au moins agir à ce niveau, notamment en mettant à la disposition de son chat des objets qu’il connaît bien et qui peuvent lui apporter du réconfort ou de la distraction : une couverture, des jouets...
Un voyage en train peut être une expérience stressante - voire effrayante - pour un chat, a fortiori la première fois. Si l’on remarque qu’il semble anxieux ou apeuré, on peut lui présenter des objets qui lui sont familiers (par exemple un jouet ou un doudou qu’on a pris soin d’emporter) afin de le rassurer.
Une autre solution consiste à lui donner des friandises afin d’essayer d’associer cette expérience à quelque chose de positif – ou du moins pas exclusivement négatif.
Enfin, il ne faut pas hésiter à lui parler d’une voix calme et rassurante pendant le voyage, pour lui montrer qu’il n’a rien à craindre. Plus largement, il est utile d’avoir en tête qu’un chat perçoit très bien l’état d’esprit de son maître, et a tendance à le faire sien : si on est soi-même anxieux à l’idée qu’il vive mal le trajet, c’est précisément ce qu’il risque fort de se produire.
Si le train n’est pas climatisé alors que les températures sont élevées, il faut veiller à ce que le chat n’ait pas trop chaud durant le voyage. C’est même particulièrement crucial s’il appartient à une race brachycéphale, c’est-à-dire s’il arbore un visage écrasé et un nez court : ces particularités morphologiques impliquent un risque accru de coup de chaleur.
Pour cela, la première chose à faire est de veiller à son hydratation. Il faut donc lui proposer de l’eau à intervalle régulier (par exemple toutes les heures ou toutes les deux heures) tout au long du trajet dès lors que ce dernier dure un certain temps, ou bien sûr si l’on constate qu’il a soif.
L’idéal est également de le placer à l’ombre ou d’abaisser le store, pour éviter qu’il ne soit exposé directement au soleil.
Enfin, il est utile de surveiller les éventuels signes indicateurs d’un coup de chaleur : un halètement, des changements au niveau de la respiration, une hypersalivation... Si l’on observe de tels symptômes, il ne faut pas perdre de temps pour réagir et tenter de refroidir son animal, notamment en utilisant une serviette humide. Si les choses ne semblent pas s’arranger (voire s’aggravent), mieux vaut descendre du train dès que l’occasion se présente pour consulter un vétérinaire en urgence.
Un chat n’est pas à l’abri d’une blessure lors d’un voyage en train, surtout s’il est placé dans un contenant peu solide – par exemple un sac ou un panier peu résistant. Par exemple, il est susceptible d’être blessé par la chute d’un bagage notamment en cas de secousses, mais aussi lorsqu’un passager cherche à placer ou récupérer le sien au moment de monter dans le train ou d’en descendre. En outre, s’il est installé côté couloir, le contenant dans lequel il se trouve (sac, panier, cage ou caisse de transport) peut être heurté plus ou moins violemment par les pieds d’un passager circulant dans le wagon – en particulier s’il dépasse dans l'allée.
Pour prévenir ce genre d’incident, il faut veiller à bien placer le placer sous son siège, comme l’exigent d’ailleurs la majorité des compagnies ferroviaires.
Enfin, pour des raisons évidentes de sécurité (sans même parler de la sérénité des autres passagers), il ne faut évidemment pas le sortir de son contenant lors du trajet, même s’il tolère mal d’être enfermé et ne cesse de miauler.
Certaines personnes sont allergiques aux chats, en ont une peur bleue ou ne les supportent tout simplement pas. La cohabitation peut s’avérer difficile si un voisin de siège se montre hostile à la présence d’un représentant de la gent féline près de lui.
Cela dit, le règlement de la plupart des compagnies ferroviaires stipule que l’acceptation d’un chat à bord est soumise à l’accord tacite des autres voyageurs situés à proximité. En clair, si une personne ne souhaite pas se trouver près d’un chat, elle est dans son droit d’exiger que celui-ci et son maître s’installent ailleurs.
La situation se règle généralement à l’amiable dès lors qu’un autre passager situé un peu plus loin accepte un échange de place. À défaut, le personnel de bord peut intervenir afin de trouver une solution acceptable pour tout le monde.
La majorité des compagnies ferroviaires occidentales acceptent les chats à bord de leurs trains, à condition qu’ils voyagent dans un contenant approprié et qu’ils ne gênent pas les autres voyageurs.
Néanmoins, prendre le train a tout lieu d’être source de stress pour un petit félin qui n’y est pas encore habitué : c’est un endroit exigu et auquel il n’est pas familier, avec par-dessus le marché toutes sortes de bruits inhabituels et de personnes qu’il ne connaît pas. Dans certains cas, en particulier ceux d’un animal particulièrement anxieux ou affaibli, mieux vaut même s’abstenir.
En tout cas, comme au cours du trajet il doit être installé dans un sac, un panier, une cage ou une caisse de transport, l’habituer très tôt à y passer du temps s’avère très utile pour faciliter les déplacements avec lui – pas seulement en train, d’ailleurs.
Le choix de cet accessoire ne doit toutefois pas être laissé au hasard, car la plupart des compagnies imposent des dimensions maximales – voire n’autorisent pas tous les types de contenants. Si l’on prévoit de prendre de temps à autre le train avec son chat, mieux vaut se renseigner sur ce sujet avant l’achat, afin d’éviter toute mauvaise surprise.