La vie de nos animaux de compagnie est toujours trop courte. L’espérance de vie d’un chat se situe entre 12 et 18 ans en moyenne, sachant qu'elle est un peu plus longue pour les chats d'appartement que pour ceux vivant en extérieur.
Perdre son compagnon félin est donc souvent une épreuve inéluctable, et pourtant douloureuse et difficile à supporter. C'est pourquoi il ne faut pas sous-estimer le besoin de faire le deuil.
Il s’agit en effet d’une étape essentielle pour surmonter le chagrin de la séparation.
Les effets du deuil et sa chronologie sont trop peu souvent évoqués. La société actuelle, plutôt portée à allonger la vie, préfère ne pas parler de la mort.
Pourtant, le deuil est un phénomène naturel et inéluctable pour qui a passé 10 ans, 15 ans, parfois 20 ans à aimer et à choyer son animal. D’ailleurs, lorsque survient la mort de leur compagnon, nombre de maîtres se demandent comment ils pourront désormais vivre sans lui.
Que l'animal tant aimé et qui a partagé nos joies et nos peines arrive en fin de vie et s'éteigne doucement, ou qu'il meure brutalement d'une maladie foudroyante, empoisonné ou encore renversé par une voiture, c'est toujours un immense chagrin.
Dans le premier cas, les propriétaires ont eu le temps de se préparer à cette échéance inéluctable. Ils savent que la mort fait partie de l’ordre naturel des choses, et ont bien conscience de la trop courte durée de vie des animaux de compagnie.
En revanche, si la mort est violente, inattendue, a fortiori si l'animal est encore très jeune, alors cette disparition est encore plus insupportable et éveille une grande colère, voire le refus de croire à ce qui vient d'arriver. Les morts qu’on estime prématurées sont tout particulièrement bouleversantes, et la brutalité d'un décès accidentel n'offre pas la préparation au deuil.
Dans tous les cas, le chagrin et la tristesse sont des sentiments qu’il est normal d’éprouver à la disparition d’un être cher, humain comme animal. C'est au contraire l'absence d'affliction qui peut être anormale et doit être repérée par les proches.
La personne endeuillée peut aussi nier cette mort et faire comme si l'animal était encore là : or, non-dit et refus de la mort ont tendance à bloquer le processus de deuil.
Déni, colère, culpabilité... : le deuil d’un animal de compagnie comporte les mêmes phases que celui d’un être humain, dont il n’est en réalité pas si différent.
Ces phases n’ont pas toutes la même durée, et elles ne se traversent pas obligatoirement selon un ordre prédéfini : certaines peuvent se répéter, d’autres ne pas se manifester du tout.
Ils sont la conséquence d’une perte de repères liée à la disparition de l’animal, dont la vie et les habitudes rythmaient le quotidien de son propriétaire. Ce dernier ne parvient pas à accepter la mort de son petit compagnon.
Cette phase dure quelques heures après le décès.
Ne pas avoir été présent dans les derniers instants, avoir réprimandé son chat ou son chien peu avant sa mort, ne pas avoir détecté sa maladie à temps, ou tout simplement ne pas avoir pu lui dire adieu : toutes ces raisons peuvent conduire le maître à se sentir infiniment coupable après le décès de son animal.
Ce sentiment de culpabilité va généralement de pair avec la recherche d’un fautif : le conducteur qui a causé l'accident de la route dont le chien ou le chat a été victime, le vétérinaire qui n’a pas réussi à soigner l’animal, etc.
Même celui qui a pu se préparer au deuil n'échappe pas à cette phase qui peut être moins violente mais plus insidieuse. Elle peut le jeter dans la torpeur, parfois même davantage que celui qui a vu son animal décéder subitement.
Il s’agit probablement de la phase la plus difficile à surmonter. Elle se traduit par une perte d’intérêt pour les autres. On se sent soudainement seul et coupé du monde, en plus d’être incompris par son entourage. Tout est sombre, chaque geste du quotidien est laborieux, ce qui pourrait le divertir est rejeté.
Cet état ne doit pas être sous-estimé, car il peut conduire à une véritable dépression. Pour autant, il faut ce temps, ce passage à vide pour ensuite réussir à accepter peu à peu la réalité.
Avec le temps, la douleur s'adoucit, même si elle se réveille plus ou moins en certaines occasions (anniversaire du décès, rencontre avec un représentant de la même race, etc.). Celui que l'on ne peut plus voir, sentir, caresser va maintenant vivre à l'intérieur de nous. Sa photo nous accompagne, on aime évoquer les bons moments passés en sa compagnie…
On sait qu'il n'est plus, mais il reste présent au fond de nous à jamais. On accepte ce passé qui ne sera plus et l'avenir qui ne sera pas avec l'être perdu. On pense davantage au bonheur d’avoir passé toutes ces années en sa compagnie, plutôt qu’à la douleur de la séparation en elle-même.
Ce parcours achemine vers la finalisation du deuil, qui laisse enfin la possibilité de reprendre goût à la vie. Ces différentes phases ne sont normalement que passagères. Mais si le propriétaire de l'animal décédé s'enferme dans l'une d'elles, ne parvient pas à terminer son travail de deuil, voire sombre dans la dépression, il y a lieu de consulter pour trouver une aide psychologique.
Le deuil est une « expérience » très personnelle, que chaque être humain vit à sa manière, qu’il s’agisse de la disparition d’un proche ou du décès d'un animal. Pour cette raison, personne ne peut ni ne doit dire à quelqu’un d’autre comment il doit se sentir ou réagir face à une perte. C’est à lui, et à lui seul, de juger à quel moment il se sent en mesure de « passer à autre chose ».
Il n’y a pas non plus de honte à être affecté par la perte d’un chien ou d’un chat. Après tout, même si la question de la place dans la famille du chien ou du chat ne fait pas consensus, la plupart des maîtres considèrent leur animal de compagnie comme un membre du foyer, avec qui ils ont partagé leur quotidien et leur vie pendant un grand nombre d’années… Chercher à hiérarchiser les douleurs, sous prétexte qu’un chat ou un chien n’est pas aussi « important » qu'un humain, est un non-sens : chaque deuil est vécu différemment par chacun, en fonction de son histoire personnelle et du lien qui l’unissait à l’être disparu.
Malheureusement, certaines personnes qui n’ont jamais eu d’animal de compagnie ont tendance à se montrer maladroites en essayant – à tort – de minimiser l’évènement. Ainsi, des phrases telles que « Ce n’est qu’un animal, il n’y a pas mort d’homme », « Ne te mets pas dans des états pareils pour un chat » ou même « Tu n’as qu’à adopter un nouveau chien ou chat pour remplacer celui qui est décédé », sont monnaie courante. Et quand bien même elles seraient prononcées avec les meilleures intentions du monde, elles ne parviennent qu’à faire souffrir un peu plus la personne endeuillée, en la faisant se sentir tour à tour coupable et totalement incomprise par son entourage. Cela peut l’amener à taire ses sentiments, voire à se couper des autres.
Il est pourtant essentiel de pouvoir parler de la peine qu’on éprouve autour de soi, sans se sentir jugé ou critiqué, car le silence ne fait que compliquer et allonger le processus de deuil en intensifiant le désespoir ressenti. Les émotions qui ne peuvent pas être exprimées ne disparaissent pas pour autant : elles s’enfouissent temporairement dans un coin de notre cœur pour refaire surface à intervalle régulier et nous replonger chaque fois un peu plus dans le chagrin.
Si votre entourage ne comprend pas votre douleur, ou s’il ne sait pas comment vous aider, il ne faut pas hésiter à solliciter des personnes n’appartenant pas à votre groupe d’amis habituels. Tournez-vous vers votre vétérinaire, un groupe de parole, un professionnel de l’accompagnement du deuil ou encore un psychologue, pour ne pas avoir à surmonter cette épreuve tout seul. Il existe désormais des sites de soutien en ligne pour ceux qui font face au décès d'un animal de compagnie et qui ont besoin de se confier à des personnes ayant vécu la même situation.
Lors d’un évènement dramatique, les parents ont souvent le réflexe de cacher la vérité aux enfants, pour éviter de les rendre malheureux. C’est d’autant plus vrai que le décès du chien ou du chat de la famille est souvent la première expérience de la mort pour eux. Pourtant, même les plus jeunes ont besoin de connaître la vérité pour pouvoir comprendre la situation et l’accepter - d’autant qu’ils remarqueront forcément l’absence au quotidien de leur compagnon préféré.
Affirmer que l’animal est parti, a fugué, ou que la famille a été victime du vol de son chien ou de son chat, dans l’espoir d’atténuer la douleur de la disparition, n’est pas non plus une bonne solution, car elle peut conduire l’enfant à se sentir coupable (« est-ce parce que j'ai puni ou grondé le chien ou le chat qu'il est parti ? »), ou à lui faire espérer indéfiniment - et inutilement - son retour. Il est également possible qu’il se sente trahi le jour où, fatalement, il apprendra la vérité.
Mieux vaut donc dire les choses clairement dès le début, pour permettre à toute la famille de faire le deuil. En annonçant cette dure vérité aux plus jeunes, on les aide à grandir et à se préparer sainement à la vie et aux pertes inévitables qui la jalonnent.
Bien évidemment, les enfants seront plus ou moins troublés ou affectés par cette perte selon leur caractère et selon leur âge. C’est pourquoi le discours doit être adapté à chacun.
Pour les enfants de moins de 6 ans, des explications justes mais simples suffisent. À ces âges-là, les notions de mort, de "plus jamais", n'existent pas encore : il ne s'agit donc pas d'un véritable deuil pour eux, mais plutôt d'expérience de séparation, de perte, qu'il ne faut pas les laisser vivre dans la solitude.
Les enfants plus âgés posent quant à eux de nombreuses questions, car ils comprennent ce que la mort signifie. S’il est inutile d'entrer dans des détails qui pourraient les choquer, il convient en revanche de répondre avec clarté à leurs interrogations, telles que « Est-ce qu'il a mal ? », « Est-ce qu'il a froid ? ». Cela les rassure et les aide à faire leur deuil.
Présenter franchement les faits douloureux, voire permettre à l’enfant qui le demande de voir le corps de l'animal mort, n'est pas aussi choquant pour lui que ce que l’on pourrait croire. Cela l’aide au contraire à accepter cette réalité et à aller de l’avant.
À l’inverse, sa souffrance est accrue si les parents font silence sur l'évènement et ne veulent pas lui laisser vivre la réalité des choses. Le sentiment de solitude et d'abandon qui pourrait en résulter ne ferait que l'empêcher de dépasser la souffrance liée à la disparition de l'animal.
Il est donc capital que l'enfant puisse dire sa peine à ses parents, extérioriser ses émotions et se sentir accompagné dans son chagrin. Il peut le faire d'autant mieux que les adultes eux-mêmes ne dissimulent pas leur propre peine, en lui montrant ainsi qu'il est normal de l'exprimer. Et si, à la suite de cette perte, il éprouve de l'angoisse face à la mort, il est possible de le rassurer en lui expliquant que toutes les maladies ou blessures n'y mènent pas forcément.
L'enfant est également aidé dans son travail de deuil s'il peut fleurir la tombe de son animal (si on a choisi de faire enterrer son chien ou enterrer son chat) ou savoir où se trouvent ses cendres (si l'incinération du chien ou la crémation du chat a été privilégiée).
Plusieurs chiens et/ou chats qui vivent ensemble tissent immanquablement des liens entre eux. Lors du décès de l'un d'entre eux, les autres le cherchent et peuvent ressentir un vide : ils vivent une forme de deuil, eux aussi.
Ils perçoivent également la détresse de leur propriétaire qui les délaisse un peu et/ou fait preuve de moins d'entrain qu'à l'accoutumée, au moins le temps de son deuil. Il convient en effet de rappeler que les animaux de compagnie, et plus particulièrement les chiens, sont de véritables éponges qui perçoivent et intériorisent les frustrations et sentiments de leur maître, raison pour laquelle la tristesse de ce dernier finit immanquablement par déteindre sur le moral de ses compagnons.
Par conséquent, malgré le chagrin que tout maître est en droit de ressentir, en particulier pendant les différentes étapes du deuil de l'animal décédé, il doit s'efforcer de ne pas laisser de côté les autres animaux de la maison. Il faut que leur relation avec leur maître reste la même, et donc continuer à leur apporter du temps, de l'attention, de l'affection, et de façon générale garder ses habitudes avec eux. Si les délaisser est à éviter, l'inverse est également vrai : trop les couver ne pourrait qu'avoir des effets négatifs, et entraîner à plus ou moins brève échéances des troubles psychologiques et/ou problèmes de comportement.
Pour affronter la mort d'un animal et effectuer le deuil comme il se doit, il est fortement recommandé d'avoir recours à un ou plusieurs rituels.
La première étape consiste à choisir comment disposer du corps du chien ou du chat. Dans la plupart des pays, il est possible de faire enterrer, incinérer ou empailler son chat. En ce qui concerne les canidés, les possibilités d'enterrer, incinérer ou empailler son chien dépendent généralement du poids du chien en question.
Dans tous les cas, il est conseillé de se renseigner et de prendre une décision tant que l'animal est encore en vie et en bonne santé, afin de ne pas regretter un éventuel choix précipité au moment du décès de l'animal. Cette réflexion permet également de se sentir mieux "préparé" lorsque le problème se pose.
D'autre part, les démarches entreprises après le décès aident le maître à accepter cette douloureuse réalité et à faire son deuil du chien ou du chat, au-delà de l'aspect purement pratique et réglementaire sur ce qu'on doit faire du corps.
Enfin, une fois les formalités administratives gérées et toujours dans l'idée de faciliter le deuil, il est possible de rendre hommage à son animal en faisant pousser une fleur ou un arbre dans le jardin, en créant un album photo, en partageant ses souvenirs avec son entourage ou encore en écrivant un poème à sa mémoire.
Peur d'oublier son défunt compagnon, de le trahir, de souffrir à nouveau... : nombreux sont les propriétaires endeuillés qui ne se sentent plus capables d'adopter un animal à la suite de la mort de leur protégé. D'autres, au contraire, y ont recours peu de temps après le décès, dans l'espoir que le nouveau venu les aidera à surmonter leur peine.
Dans la réalité, les personnes qui optent pour cette solution ont souvent tendance, même de manière inconsciente, à vouloir retrouver leur compagnon disparu par le biais du nouveau. Elles s'attendent alors à retrouver le même caractère chez le nouveau venu, et se sentent déçues ou frustrées si jamais ce n'est pas le cas. Le cas échéant, cette frustration est bien évidemment ressentie par l'animal adopté, ce qui peut engendrer toutes sortes de troubles comportementaux : stress, comportement destructeur, etc.
Il faut avoir bien conscience que, comme chez les humains, chaque animal a sa propre personnalité et son caractère. Il existe bien sûr des traits que l'on retrouve plus fréquemment chez certaines races : ainsi, le Jack Russell Terrier est normalement une race de chiens joueuse, l'Abyssin est plutôt un chat très affectueux, etc. Mais dans la pratique, il est hasardeux de vouloir établir des règles générales : chaque individu a un tempérament bien à lui, y compris au sein d'une même portée.
Pour bâtir une nouvelle relation sur de bonnes bases, le maître doit avoir tourné la page et être capable d'aimer son nouveau compagnon pour ce qu'il est lui-même, et non pour celui qu'il serait supposé lui évoquer ou lui rappeler. Il ne peut donc s'agir d'adopter un nouvel animal pour faire le deuil suite au décès de son chien ou son chat, mais précisément d'attendre que le processus de deuil ait été complètement achevé pour pouvoir être en mesure d'adopter à nouveau.
Il n'existe pas de règle concernant la durée des différentes phases du deuil d'un animal de compagnie, ni le moment où il est possible pour le maître d'adopter un nouveau compagnon. Le délai dépend en réalité de chaque personne, mais aussi de la façon dont le chien ou le chat disparu est décédé.
Dans le cas d'une maladie longue ou de la mort naturelle d'un vieux chien ou chat, le maître est d'abord passé par une phase de pré-deuil : il a vu l'animal décliner et l'a accompagné jusqu'à la fin du mieux possible. Parfois, c'est même lui qui a fini par décider d'euthanasier son anomal pour abréger ses souffrances. Une telle configuration peut parfois atténuer un peu le chagrin de la disparition.
Mais dans le cas d'un décès prématuré (accident, empoisonnement, etc.), cette phase de pré-deuil est inexistante, et le choc est tel qu'il vaut mieux ne pas adopter un nouvel animal tout de suite.
À chacun donc de juger lui-même si et à quel moment il se sent prêt à se lancer dans une nouvelle aventure.
Une fois la décision prise, pour ne pas tomber dans le piège de "l'animal de remplacement", il est conseillé de choisir un chien ou un chat physiquement différent du disparu : une autre race, une couleur de robe différente, une autre taille, un autre sexe, etc. La différence d'anatomie de l'animal nouvellement adopté contribue à établir une barrière mentale entre les souvenirs que l'on a de l'ancien, et ceux que l'on va créer avec le nouveau.
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