Le covoiturage est vu par beaucoup de voyageurs comme un moyen de transport simple, peu onéreux et convivial ; ces raisons expliquent qu'il soit de plus en plus populaire dans de nombreux pays.
C'est également un bon moyen de se déplacer avec son animal, puisque c'est nettement plus souple et pratique que de voyager en train avec son chat, mais également plus économique que de prendre le taxi ou un VTC avec un chat, par exemple.
Toutefois, certains choses sont à savoir afin que tout se passe au mieux pour tout le monde...
Le principe du covoiturage est simple : il s'agit de mettre en relation des conducteurs effectuant un trajet donné et qui ont une ou des place(s) libre(s) dans leur voiture, avec des passagers qui souhaitent parcourir au moins en partie le même itinéraire. Cela permet de diviser les frais de transport entre tous, tout en voyageant dans une ambiance conviviale.
Dans un grand nombre de pays d'Europe, dont la France, la Belgique et la Suisse, c'est BlaBlaCar qui tient le haut du pavé. Cette entreprise créée en 2006 est désormais présente dans plus de 20 pays, et rassemble la plus grande communauté de covoitureurs au monde.
Consciente de la problématique du voyage avec des animaux de compagnie, la société a mis en place certaines règles à ce sujet, que conducteur et passagers doivent respecter pour que le trajet se passe dans les meilleures conditions possibles.
Lorsque le conducteur propose sur la plateforme le trajet qu'il prévoit d'effectuer, il a la possibilité d'indiquer s'il accepte ou non les animaux de compagnie à bord, et demander éventuellement un montant supplémentaire pour cela.
Il peut aussi choisir de faire du cas par cas, en fonction notamment de l'animal : c'est alors au maître intéressé par le trajet et désireux de l'effectuer avec son chat de prendre contact par message privé pour savoir si cela est possible, et le cas échéant combien cela lui coûterait.
Il faut savoir toutefois que même s'il n'a rien contre le transport d'animaux, le conducteur n'a pas le droit de faire voyager un chat seul, c'est-à-dire sans son maître. En effet, BlaBlaCar s'oppose formellement à ce que les utilisateurs de sa plateforme fassent office de taxi pour chat. Le propriétaire doit être présent à bord et effectuer le trajet avec son animal.
Un passager qui fait du covoiturage avec son chat s'engage à ce que ce dernier ne puisse pas gêner la conduite, distraire le chauffeur ou importuner les autres voyageurs, et ce pendant l'ensemble du trajet.
Il doit donc l'installer dans une caisse de transport prévue à cet effet, et discuter avec le conducteur du meilleur endroit où la placer pendant le voyage : sur ses genoux ou à ses pieds, dans le coffre, sur la banquette arrière...
Au Canada, la plateforme de covoiturage de référence est Poparide. Elle a été créée en 2010 par un jeune entrepreneur qui souhaitait trouver une alternative plus rapide et moins onéreuse que les transports en commun disponibles autour de Vancouver, la ville où il résidait alors. Il a ainsi créé un site permettant de mettre en relation des conducteurs et des passagers.
Aujourd'hui, la plateforme en question a bien grandi : elle est utilisée par des milliers de personnes et propose des trajets dans toute l'Amérique du Nord.
Comme BlaBlaCar, Poparide a intégré la possibilité pour le conducteur d'indiquer dans son offre s'il accepte les animaux de compagnie à bord. Le choix se limite cependant à une simple case "oui / non" : charge ensuite au chauffeur et au passager de se mettre d'accord sur les conditions du voyage et l'éventuel surcoût associé à la présence du chat.
Si un chien apprécie généralement les voyages en voiture, il n'en va pas forcément de même d'un chat, en particulier s'il n'y a jamais été habitué quand il était petit.
Par exemple, il peut être effrayé par le bruit et les mouvements du véhicule, être malade en voiture, ne pas supporter de rester longtemps dans sa cage, ou même tout simplement ne pas être à l'aise en compagnie d'étrangers, a fortiori dans un véhicule inconnu.
Par conséquent, en l'absence de préparation adéquate, faire du covoiturage avec un chat peut rapidement se transformer en chemin de croix pour l'ensemble des passagers.
La première chose à faire pour un trajet serein est d'habituer son chat à la voiture, afin de limiter son stress et son agitation le jour J, qui auraient tôt fait de rendre l'expérience désagréable pour l'ensemble des passagers.
Pour parvenir à cette fin, il faut y aller très progressivement, en commençant par des trajets très courts de quelques minutes puis en augmentant leur durée petit à petit : c'est le meilleur moyen qu'il s'habitue aux mouvements, aux bruits et aux vibrations du véhicule, et donc qu'in fine il n'en ait plus peur du tout. Comme souvent, plus cette habituation est entamée tôt, plus elle est efficace.
Le fait d'habituer son compagnon aux déplacements en véhicule ne suffit pas forcément pour passer un moment serein. Si le chat souffre du mal des transports, comme cela peut arriver aussi par exemple au chien ou à l'être humain, il a des chances de se montrer agité, d'avoir des nausées, de l'hypersalivation, voire même de vomir. De quoi rendre le covoiturage assez pénible pour tout le monde...
Même si le mal des transports a généralement tendance à s'atténuer avec les années car l'organisme apprend avec le temps à mieux gérer ces déplacements, il n'existe à l'heure actuelle aucun moyen efficace de le prévenir totalement chez les sujets sensibles.
Tout ce que le maître peut faire pour limiter ces désagréments est de :
S'il y a bien une chose à ne pas négliger en voiture, ce sont évidemment les questions de sécurité, car un accident est vite arrivé. Lors d'un voyage en covoiturage avec un chat, il est donc primordial de veiller non seulement à sa sécurité à lui, mais aussi à celle des passagers. Cela nécessite notamment de s'assurer qu'il ne puisse ni blesser une autre personne, ni distraire le conducteur par ses miaulements ou son agitation.
En règle générale, c'est ce dernier qui impose ses conditions concernant les modalités de transport de l'animal : il peut décider par exemple qu'il soit placé dans une cage ou qu'il occupe une place passager, au même titre qu'un être humain. Charge ensuite au maître de négocier ces conditions avec lui s'il souhaite obtenir des modalités de voyage différentes.
Cela étant, quand bien même le conducteur ne serait pas très regardant et accepterait que l'animal ne soit pas gardé dans une cage, il est préférable pour tout le monde de s'assurer qu'il ne puisse pas se mouvoir librement dans le véhicule. En effet, même s'il est habitué aux trajets en voiture, il existe toujours un risque qu'il se mette à bondir ou à griffer dans un moment de peur ou de panique, et qu'il blesse les autres passagers, gêne la conduite ou se mette en danger en passant la tête par une fenêtre ouverte. Inutile de préciser qu'en cas d'accident quel qu'il soit causé par le chat, c'est évidemment son maître qui en est responsable.
Attacher son compagnon ou le placer dans une cage de transport bien calée dans le véhicule permet également d'éviter qu'en cas de freinage brutal ou de collision soudaine il ne soit projeté dans l'habitacle voire en dehors de ce dernier, ou s'écrase contre le pare-brise. Par conséquent, même si ce n'est pas très agréable pour lui, l'attacher est le meilleur moyen d'assurer sa sécurité.
Il faut également savoir que s'il est soudainement projeté dans le véhicule et percute un autre passager, les conséquences peuvent être très graves pour ce dernier. En effet, la vitesse augmente considérablement l'impact d'un objet même petit. À titre d'exemple, à 50km/h, un objet de 8 kg projeté brusquement sur un passager lors d'un freinage brutal ou d'une collision a le même impact qu'une masse de 400 kg ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est globalement déconseillé de laisser des éléments non attachés sur le siège arrière pendant un trajet.
Par conséquent, placer son chat dans une cage de transport et caler cette dernière à un endroit d'où elle ne peut bouger (par exemple sur le plancher derrière les sièges avant, dans le coffre, ou attachée solidement sur une place passager) est le meilleur moyen d'éviter un accident grave.
Dans la mesure où le principe même du covoiturage consiste à voyager avec des personnes que l'on ne connaît pas, il est important de s'assurer que le chat et les autres passagers ne sont pas incompatibles et peuvent faire le trajet ensemble en toute sérénité.
Tout d'abord, ce moyen de transport doit être réservé à un animal qui supporte bien la présence d'inconnus autour de lui et qui ne se montre ni excessivement peureux, ni agressif à leur encontre. Dans le cas contraire, mieux vaut opter pour un autre mode de déplacement, afin d'éviter les soucis...
De plus, il est indispensable de s'assurer de l'accord du conducteur, puisqu'après tout il s'agit de son véhicule. S'il n'a rien précisé dans sa proposition de trajet concernant le fait de prendre un chat en voiturage, mieux vaut le contacter par message privé afin d'être fixé de manière certaine, plutôt que de prendre le risque le jour J qu'il refuse d'embarquer l'animal.
Il ne faut toutefois pas oublier que le conducteur n'est pas le seul à pouvoir être mal à l'aise voire dérangée par la présence d'un chat à ses côtés : les autres passagers ont théoriquement aussi leur mot à dire. De fait, l'un d'entre eux peut être une personne allergique aux chats et/ou souffrir d'ailurophobie, c'est-à-dire avoir une phobie des chats. Les échanges avec le conducteur permettent donc également à ce dernier de demander l'accord des autres voyageurs et de se mettre d'accord avec eux sur les conditions de transport de l'animal.
Sur le même modèle que ce qui a été fait pour les taxis avec la création des taxis animaliers, des entrepreneurs ont eu l'idée de créer le covoiturage pour animaux, c'est-à-dire un service de covoiturage spécialement dédié aux animaux de compagnie. C'est ainsi que le portail de covoiturage européen Karzoo a été décliné en Karzoo Animalier en 2010, devenant alors le premier à proposer ce type de prestations en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg, son pays d'origine.
À la différence de BlaBlaCar, Karzoo n'était qu'un portail gratuit de mise en relation de conducteurs et de passagers désireux de faire du covoiturage. Il ne s'occupait donc pas de toute la partie paiement : cet aspect était géré directement par les personnes concernées, qui se mettaient d'accord entre elles par messages privés. Le règlement était ensuite effectué directement sur place, le jour du voyage.
Finalement, Karzoo et sa branche dédiée aux animaux ont été fermés quelques années plus tard, sans qu'aucun acteur n'ait pris la relève à ce jour. Des forums et des groupes Facebook ont toutefois fait leur apparition depuis et permettent de mettre en relation chauffeurs et passagers.
Faire du covoiturage avec son chat n'est pas vraiment très difficile : pour que les choses se passent bien avec tout le monde, il suffit juste d'appliquer quelques règles de bon sens et d'informer en amont de la présence du petit animal à bord.
Bien évidemment, l'ensemble des précautions valables pour voyager en voiture avec son chat s'appliquent également dans le cas du covoiturage, en particulier si le trajet prévu est long. Par exemple, mieux vaut ne pas lui donner à manger juste avant le départ (afin de limiter le risque de vomissements), et prévoir des pauses régulières pour lui permettre de se dégourdir les pattes de temps à autre.
Enfin, lors d'un déplacement en covoiturage avec son chat, il convient d'emporter avec soi ses papiers importants, notamment son carnet de vaccination et/ou son passeport européen s'il en possède un. Ils ne sont pas forcément obligatoires pour voyager (en particulier si le voyage n'implique pas le franchissement d'une frontière) mais ils peuvent être utiles en cas d'accident et/ou de problèmes de santé, que ce soit pendant le trajet ou même sur le lieu de séjour.
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