Quand on évoque la fidélité des animaux domestiques, le premier auquel on pense est le chien. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’il est présenté comme étant « le meilleur ami de l'Homme »… Le chat en revanche est souvent considéré comme indépendant.
Pour autant, ce n'est pas contradictoire avec la fidélité : un chat peut parfaitement être fidèle, et certaines races sont d’ailleurs connues pour l’être tout particulièrement.
Il faut éviter de comparer la fidélité du chat à celle du chien. Ce sont deux espèces différentes ; leurs manières de penser, d’agir et de réagir le sont tout autant.
Une des différences fondamentales est que, contrairement au chat, le chien vit en meute. Dès lors, il est naturel pour lui de montrer sa fidélité au chef du groupe. Pour un chien de compagnie, c’est la famille qui est sa meute ; il donne sa loyauté à celui qu'il considère être le chef. Pour peu que son maître a su s’imposer comme tel et lui a prodigué une éducation de qualité, il obéit généralement facilement.
Le chat lui est indépendant, et n’a pas besoin de faire partie d’un groupe pour être équilibré. Il choisit la ou les personnes avec qui il tisse un lien fort, mais peut aussi ne pas en ressentir l’envie et ainsi n’avoir aucun attachement profond à un humain en particulier. Plus imprévisible et moins susceptible d’être éduqué, il est loin d’être le champion de l'obéissance, ne prêtant attention aux demandes de son protecteur que lorsque bon lui semble. Il ne fournit pas non plus des réponses similaires à celles du chien dans une situation donnée. Par exemple, si son maître est agressé, il a rarement le réflexe de le défendre, contrairement à ce que font spontanément nombre de représentants de la gent canine.
Néanmoins, cela signifie uniquement que les comportements diffèrent d’une espèce à l’autre : un chat n’en a pas moins des relations complexes avec son maître et peut éprouver de l’attachement à son égard, qu’il manifeste différemment.
Cela suppose toutefois que le lien soit réciproque. Autrement dit, son humain se doit de répondre à ses besoins, et ceux-ci ne portent pas simplement sur la nourriture et les soins : il doit assurer aussi sa protection, et lui offrir de l’affection. Si l’animal se sent en sécurité et considéré, il est à même de développer de l’attachement envers son protecteur.
En 2019, des chercheuses américaines de l’Université de l’Orégon (États-Unis) se penchèrent sur cette question de la fidélité des chats et publièrent leurs résultats dans l'étude intitulée « Attachment bonds between domestic cats and humans », parue dans la revue scientifique Current Biology. Leur but était de mesurer le niveau d’attachement d’un chat à son protecteur. Pour ce faire, elles analysèrent les réactions de 70 chatons et 38 chats adultes dans une situation bien précise.
Dans une pièce, elles délimitèrent un cercle dans lequel chaque maître demeurait avec son chaton pendant deux minutes. Ce dernier était ensuite installé seul dans une autre salle pendant le même laps de temps. La plupart des petits félins montrèrent alors leur stress en miaulant. Ils étaient ensuite ramenés dans la première salle pendant deux minutes, leur propriétaire se tenant de nouveau à l’intérieur du cercle.
Près des deux tiers des chatons eurent pour premier réflexe de reprendre d’abord contact avec leur protecteur en entrant dans le périmètre défini, avant que d’en sortir pour inspecter le reste de la pièce. Selon les chercheurs, ceux-là ont avec leur humain une relation de confiance et d’attachement. La simple présence de ce dernier les rassure, ce qui leur permet ensuite d’explorer l’environnement inconnu sans crainte.
Les autres en revanche ne se sentent pas sécurisés avec leur protecteur et sont anxieux. Leurs réponses à l’expérience montrent des comportements de stress. Certains retournent auprès de leur maître et ne veulent pas s’en éloigner : leur degré de confiance est trop faible pour qu’ils vadrouillent sans crainte dans la pièce. D'autres évitent le contact avec lui, restent sur leur garde. Enfin, quelques-uns vont et viennent entre les deux précédentes attitudes.
La même expérience fut effectuée avec les chats adultes, et le constat s’avéra très similaire. En effet, il apparut que 60% d’entre eux avaient un lien de confiance avec leur propriétaire, c’est-à-dire qu’ils revinrent d’emblée vers ce dernier une fois ramenés dans la même pièce que leur maître, avant que de se mettre à inspecter l’environnement inconnu les entourant.
Cette étude permet de constater que la confiance et l’attachement d’un chat se développent dès les premiers mois, puis perdurent voire se renforcent à l’âge adulte – sous réserve que son maître continue à bien s’occuper de lui.
Une étude comparable effectuée sur les chiens, intitulée Are Dogs Social Generalists? Canine Social Cognition, Attachment, and the Dog-Human Bond, fut publiée en 2016 dans la revue Current Directions in Psychological Science. Elle montre que 61 % des canidés se sentent sécurisés avec leur maître et sont très attachés à lui : un pourcentage comparable à celui mesuré du côté des chats.
Il apparaît donc que les chiens n’ont pas l’apanage de la fidélité envers leur maître, voire que les chats sont aussi nombreux à être fidèles au leur. Simplement, il s’agit de deux espèces différentes, qui expriment leur loyauté de manière différente. De fait, ce qui induit parfois en erreur et laisse certains croire qu’un chat n’est pas capable d’être fidèle, c’est qu’il n’exprime pas forcément sa fidélité de la même manière qu’un chien ou qu’un humain.
Le chat domestique a de multiples façons de montrer son attachement. C’est un animal plein de ressources qui sait, quand il le désire, donner de l’affection à son maître ou répondre à celle donnée par ce dernier :
Bien évidemment, chaque chat exprime de manière différente sa fidélité à son maître : ce n’est pas parce qu’il ne manifeste pas l’ensemble des comportements ci-dessus qu’il n’est pas attaché à celui-ci.
Du reste, cet attachement diffère d’un individu à l’autre : tous les chats ne sont pas automatiquement très liés avec leur protecteur.
Que ce soit de par sa race, son aspect physique, son tempérament ou bien sûr son vécu, chaque chat est unique. Chacun a donc sa manière d’interagir avec les humains, et plus particulièrement avec son maître.
De fait, la fidélité à son protecteur n’est pas un trait de caractère inné : de nombreux facteurs jouent un rôle important dans le développement de la personnalité d’un chat et dans sa faculté à être attaché à son humain.
Même si l’environnement a un impact important sur la formation du caractère d’un chat, ce dernier est aussi fortement influencé par celui de sa mère.
En effet, le développement psychique d’un chaton débute dès sa naissance, et se poursuit jusqu’au passage à l’âge adulte – qui a lieu entre 10 mois et 2 ans, selon les races. Toutefois, les premières semaines sont les plus cruciales, et celles qui contribuent le plus à forger son tempérament futur ; or, il les passe au contact quasi-permanent de sa mère.
Le premier mois est celui de la socialisation. C’est une étape très importante qui permet au petit félin d’assimiler qu’il est un chat. Il apprend aussi comment se comporter et communiquer. Il rencontre les autres espèces qui vivent autour de lui et s’exerce à interagir avec elles. Sa mère ne cesse de le guider dans chacun de ces apprentissages.
Elle continue de le faire les deuxième et troisième mois, lorsqu’il entame sa sociabilisation. Il expérimente alors ce que sa génitrice lui a appris, vit de bonnes ou mauvaises expériences au contact d’autres animaux ou d’humains. En outre, il s’habitue à faire face à toutes sortes de nouveaux stimuli : bruits, odeurs, goûts, objets… Il prend alors confiance en lui et devient plus téméraire.
Un chaton passe normalement ces périodes cruciales aux côtés de sa mère, et son attitude est alors fortement influencée par celle de cette dernière. En effet, elle constitue pour lui un modèle, et il a donc tendance à l’imiter. Si elle se montre particulièrement craintive ou au contraire très ouverte, il a de grandes chances d’en faire de même. Il en va de même par exemple si elle est très proche de ses propriétaires, ou si au contraire elle se montre très distante.
Le maître joue aussi un rôle essentiel dans la propension du chat à se sentir proche de lui et à se montrer fidèle à son égard.
C’est particulièrement vrai dans le cas de l’adoption d’un chaton. En changeant de foyer, il perd tous ses repères, en particulier sa mère, l’éleveur et l’environnement qu’il connaissait jusqu’alors. Il peut rester durablement traumatisé ou au contraire rapidement adopter son maître comme étant son nouveau modèle : tout dépend en grande partie du comportement de celui-ci. En effet, le petit félin finit de grandir à ses côtés, et a besoin que son protecteur passe du temps avec lui, installe des rituels, pour qu’un lien réciproque fort se crée et qu’il se sente en sécurité avec lui.
Si on adopte un chat déjà adulte, la mise en place de ce lien indispensable pour qu’il soit rassuré et s’attache à son nouveau maître demande plus de temps et d’attention. Une certaine dose de patience est donc nécessaire, tout en ayant en tête que le vécu de l’animal (qui est parfois inconnu, par exemple dans le cas d’une adoption dans un refuge) peut faciliter ou au contraire compliquer énormément les choses. Par exemple, s’il a perdu toute confiance en l’Homme du fait qu’il a été maltraité par des humains, les choses sont évidemment plus compliquées...
Toutefois, certains maîtres n’ont pas assez de temps à consacrer à leur petit compagnon, ou ne sont pas très affectueux. Comme un chat est capable d’être assez indépendant, il s’accommode généralement de cette situation plus facilement qu’un chien : il vit sa vie tant bien que mal dans l’environnement qui lui est offert, et a au moins le gîte et le couvert. Néanmoins, il est évident qu’il ne peut alors pas développer une relation profonde avec son propriétaire.
À l’inverse, il faut aussi éviter qu’il ne tombe dans l’hyper-attachement, c’est-à-dire qu’il montre un besoin constant et démesuré d’être avec son maître. Il veut alors être en permanence dans la même pièce que lui, cherche son contact visuel et physique, est très anxieux pendant ses absences... Si ces dernières sont trop nombreuses ou trop longues pour lui, il peut développer divers comportements dommageables tant pour lui-même que pour son propriétaire : agressivité, destructions en tout genre, dépression... En outre, cette situation rend les choses particulièrement difficiles s’il doit être changé ponctuellement ou définitivement de foyer : le fait de perdre son protecteur et tous ses repères constitue alors un traumatisme d’autant plus important, au point qu’il peut ne pas s’en remettre et se laisser mourir.
Même avec la meilleure volonté du monde, il est parfois impossible de mettre en place une relation de confiance avec un chat. En effet, tout dépend de son caractère intrinsèque – a fortiori s’il est déjà adulte, car celui-ci est alors beaucoup moins modelable. S’il s’avère qu’il n’est pas réceptif aux attentions qui lui sont prodiguées, il est très difficile de modifier cela. Même en lui donnant beaucoup de temps, d’attention et d’amour, on ne peut pas forcer un animal à aimer un humain.
Il convient d’ailleurs de souligner que même des individus d’une portée donnée peuvent présenter des tempéraments bien différents – d’où la pertinence de tester le caractère d’un chaton qu’on envisage d’adopter, tout en étant conscient que celui-ci pourra évoluer par la suite.
Chaque individu est unique, mais force est de reconnaître que certains traits de caractère sont davantage développés chez certaines races que chez d’autres. Ainsi, certaines sont connues pour montrer en général un grand attachement et une fidélité constante envers leurs maîtres.
La race peut donc être un critère de choix au moment de choisir quel chat adopter, tout en gardant en tête que la personnalité d’un petit félin ne se résume pas à sa race – et même que chez certains, elle est aux antipodes de ce à quoi on pouvait s’attendre a priori.
L’Abyssin est un chat très gracieux dont les origines se situent à cheval sur les côtes de l’océan Indien et l’Asie du Sud-Est. Il est de taille moyenne, très athlétique, et vit généralement de 10 à 15 ans.
Il peut être heureux aussi bien aux côtés d’une personne seule qu’au sein d’une famille. Dans ce dernier cas, il est le plus souvent particulièrement attaché à un de ses membres.
Quoi qu’il en soit, il a besoin qu’on lui consacre beaucoup de temps et d’attention, car il adore être le centre d’intérêt. Il apprécie notamment qu’on joue avec lui, et recevoir des caresses. S’il considère qu’on ne lui consacre pas assez de temps, il n’hésite pas exprimer toute sa désapprobation à travers différentes vocalises.
Il faut dire qu’il est très attaché à son protecteur, et ne manque d’ailleurs pas de le lui montrer en le suivant partout ou en se juchant sur ses épaules.
Autrement dit, pour être bien dans sa tête, l’Abyssin a besoin d’un lien solide avec son propriétaire, et fait montre d’une grande loyauté à son égard.
Le Chantilly est une race assez récente, puisque son histoire débuta en 1967 aux États-Unis. Ce petit félin encore peu connu est de taille moyenne, se distingue par son poil soyeux et brillant, et vit de 14 à 16 ans.
Il éprouve un très grand attachement pour son maître, à tel point qu’il peut devenir un vrai « pot de colle ». En effet, non content d’avoir tendance à le suivre partout, il aime aussi se lover sur ses genoux et dormir avec lui. Il a besoin d’entretenir un lien très fort avec son protecteur pour être bien dans sa tête, et le lui rend bien en étant aussi fidèle que câlin.
Fort logiquement, ce chat supporte mal l’éloignement de son propriétaire et la solitude. Il devient vite anxieux s’il est délaissé pendant de longues heures, et n’est donc pas du tout adapté pour des personnes souvent absentes.
L’origine du Chartreux n’est pas connue avec certitude, mais il semblerait qu’il ait été ramené du Moyen-Orient lors des croisades, entre le 11ème et le 13ème siècle. Ce petit félin se distingue par sa robe systématiquement bleue, est de taille moyenne et vit de 13 à 16 ans.
Il est connu pour avoir un lien presque fusionnel avec son maître, envers qui il est particulièrement loyal. Tout en étant assez calme, il adore suivre son protecteur partout et surveiller ce qui se passe. Il affectionne les caresses et les attentions de ce dernier, et ne manque alors pas de ronronner pour montrer son contentement.
Pour autant, il n’est pas du genre à quémander des câlins ou de l’intérêt, contrairement à certains de ses congénères. C’est à son propriétaire de prendre l’initiative, et ainsi de faire en sorte que son petit compagnon soit heureux et bien dans sa tête.
Le Korat est une des races de chat les plus anciennes et est originaire du royaume de Siam (l’actuelle Thaïlande). Il est de taille moyenne, vit de 12 à 15 ans, et se distingue par son élégant pelage bleu argent.
Il est profondément attaché à son maître et lui voue une fidélité sans faille. De fait, pour être heureux, il n’a pas besoin de grand-chose d’autre que de passer le plus de temps possible avec celui-ci. Il adore recevoir des caresses, les moments de câlins, mais aussi les jeux.
Le revers de la médaille est qu’il supporte très mal la solitude. Il devient vite anxieux lorsqu’il est laissé seul, et peut finir par se renfermer sur lui-même si cela se répète trop souvent. Il se montre alors moins câlin, plus distant, reste dans son coin, dort plus et a moins d’appétit. Pour être équilibré et épanoui, il a besoin d’une relation stable et bilatérale, entretenue au quotidien.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le Mandarin est une race originaire des États-Unis. Il y fut créé en 1978, lorsque des éleveurs locaux de Balinais (Siamois à Poil Long) et d’Oriental Shorthair (qui résulte du croisement du Siamois avec le Bleu Russe, le British Shorthair, l’Abyssin et d’autres chats domestiques) organisèrent des croisements entre ces deux races. Ils souhaitaient obtenir ainsi un petit félin au tempérament identique à celui du Siamois, mais possédant une robe longue et susceptible d’arborer une très grande variété de couleurs. Le résultat obtenu est un chat de taille moyenne qui vit de 10 à 15 ans, mais demeure très peu répandu.
Le Mandarin a tendance à témoigner un attachement très fort à la personne qui s’occupe le plus de lui au sein du foyer, au point de se montrer « pot de colle » : il la suit dans ses moindres mouvements, aime rester à ses côtés sur le canapé, et apprécie de dormir avec si cela lui est permis. Il est fidèle envers son protecteur mais peut se montrer assez possessif, d’autant qu’il a une forte personnalité. Par ailleurs, il est très câlin, et a besoin pour être équilibré de recevoir beaucoup d’affection et de caresses, mais aussi qu’on le stimule intellectuellement en jouant avec lui.
Sans surprise, ce chat qui recherche la présence des humains - et tout particulièrement celle de son maître adoré - supporte mal la solitude.
Le Peterbald est originaire de Russie, et plus précisément de Saint-Pétersbourg, où il fut créé dans les années 90. Il est le fruit de croisements entre le Donskoy (une race nue) et l’Oriental Shorthair. C’est un élégant petit félin de taille moyenne, qui vit généralement entre 12 et 15 ans et se décline en plusieurs variétés : glabre, velours (poils très ras) et brush (robe courte, dure et bouclée).
Qu’il possède ou non un pelage, le Peterbald est connu pour développer un lien très profond avec les personnes de son foyer, et tout particulièrement avec celle qu’il considère comme son protecteur – généralement celle qui s’occupe le plus de lui. Très présent et très loyal, il la suit dans toutes les pièces de la maison, joue avec elle, se love sur ses genoux, se juche sur ses épaules et dort à ses côtés. Il adore également avoir de longues conversations avec elle.
Pour être équilibré, il ne faut donc pas qu’il se heurte à un mur d’indifférence : il a besoin de beaucoup d’attention, de caresses, de câlins et de séances de jeux. Il est capable néanmoins de rester seul pendant la journée, à partir du moment où on lui consacre tout le temps nécessaire une fois de retour à la maison. En revanche, s’il devait être délaissé par exemple tout un week-end, il aurait de grandes chances de développer de l’anxiété de séparation et d’être stressé, avec potentiellement à la clef un comportement destructeur.
Le Scottish Fold est une race assez récente, puisqu’il vit le jour en 1961 en Écosse. Il se reconnaît à ses oreilles pliées vers l’avant, qui sont le fruit d’une mutation génétique naturelle. Il est de taille moyenne, possède une robe bien épaisse et est bâti tout en rondeur. Il partage généralement la vie de son propriétaire pendant 11 à 14 ans.
Tout au long de ces années, il éprouve et manifeste un fort attachement à son encontre. Il le suit partout et n’hésite pas à s’installer sur ses genoux, mais n’est pas pour autant envahissant : il suffit que son humain soit à ses côtés pour qu’il soit heureux. En outre, il est très doux, pas du genre à se montrer possessif ou jaloux.
En revanche, ce docile, affectueux et très fidèle petit compagnon supporte mal la solitude pendant de longues heures ; il n’est pas vraiment adapté pour des personnes qui passent le plus clair de leur journée hors de leur domicile.
Le Siamois doit son nom au territoire dont il est originaire : le royaume de Siam, l’actuelle Thaïlande. Il est à l’origine de plusieurs autres races, et fait lui-même partie des chats les plus populaires au monde. Il faut dire que sa robe colourpoint et son corps élancé lui donnent une allure élégante et majestueuse. De taille moyenne, il vit de 11 à 15 ans.
Le Siamois aime vivre au sein d’une famille, et s’entend généralement avec l’ensemble des personnes qui la composent. Cependant, il construit un lien particulièrement profond avec celle qui s’occupe le plus de lui Il lui est très dévoué : il la suit partout, épie le moindre de ses mouvements, participe à ses activités, se pose sur ses genoux, dort avec... Il n’est jamais plus heureux que quand son protecteur est à ses côtés, et son attachement est tel qu’il en devient parfois possessif. D'ailleurs, il se montre vite impatient quand celui-ci ne répond pas à ses demandes assez rapidement, a fortiori si c’est parce qu’il est accaparé par une autre personne ou un autre animal. Il ne manque alors pas d’exprimer son mécontentement par des miaulements, jusqu’à obtenir gain de cause. Il est du reste très bavard et aime converser avec son propriétaire, y compris pendant de longs moments.
Ce chat très fidèle réclame donc beaucoup de temps, d’affection et d’attention, d’autant plus qu’il supporte très mal la solitude.
Le Sibérien est une race ancienne originaire comme son nom l’indique de Russie. Son long pelage épais comporte un duvet, un sous-poil et un poil de couverture, ce qui en fait un chat très résistant au froid. Il est de taille moyenne à grande, et vit de 12 à 15 ans.
Le Sibérien noue une relation forte avec tous les membres de sa famille, mais entretient un lien particulièrement profond avec la personne qui lui accorde le plus d’attention au quotidien. Il est heureux de la suivre partout : devant la télé ou l’ordinateur, dans la cuisine, sur le canapé ou même dans la salle de bains et dans son lit. Bref, il veut être de toutes les activités, et partager à chaque instant la vie de son protecteur. Il est d’ailleurs courant qu’il soit assez bavard lorsque celui-ci rentre à la maison, lui racontant sa journée ou lui exprimant sa joie de le revoir par des miaulements et des ronronnements.
En plus d’être attentionné et loyal, il est connu pour être un fin psychologue et comprendre l’état d’esprit de ses humains. Il sait en outre s’adapter à la situation, par exemple en faisant un câlin pour consoler son propriétaire quand celui-ci est triste, ou à l’inverse en montrant qu’il a envie de jouer quand celui-ci est joyeux.
Le Sokoké est un des chats les plus rares du monde. Il est originaire de la forêt tropicale de Sokoké-Arabuté, une réserve naturelle située sur la côte est du Kenya, où il vit à l’état sauvage depuis très longtemps : ce n’est que depuis 1978 que certains spécimens sont domestiqués. Il est de taille moyenne et vit de 9 à 15 ans.
Malgré ses origines sauvages, le Sokoké fut facilement apprivoisé et se rapprocha sans peine de l’Homme.
Il entretient une relation forte avec les membres de son foyer, en particulier avec la personne qui veille le plus sur lui. Il lui témoigne son attachement et sa fidélité en la suivant partout, en tâchant de participer d’une manière ou d’une autre à ses différentes occupations, ou encore en jouant avec. Il adore aussi les moments de tendresse et de caresses, n’hésitant pas alors à exprimer son bien-être en ronronnant. Il est d’ailleurs assez bavard et aime bien discuter en miaulant, tout particulièrement avec son maître, par exemple lorsque celui-ci est de retour à la maison et qu’il l’accueille à la porte.
En revanche, il tolère très mal la solitude : mieux vaut donc éviter de le laisser de longues heures.
Lorsqu’on pense à la loyauté d’un animal domestique, le chien est généralement le premier qui vient en tête. Il faut dire que de façon générale, il est plus exubérant et exprime davantage ses sentiments qu’un chat. Il n’est pas rare par exemple de le voir courir vers son protecteur, et même de lui sauter dessus en le comblant de léchouilles.
Un petit félin est assurément plus réservé, mais cela n’implique pas pour autant qu’il ne peut pas être lui aussi loyal. Simplement, il manifeste son attachement de manière plus discrète.
Cela dit, sa fidélité n’est pas innée : elle doit être gagnée au fil du temps, et s’avère généralement plus longue et difficile à obtenir que celle d’un chien. Du reste, un chat n’accorde de l’attention à son humain que s’il en a fondamentalement envie. Néanmoins, un maître qui consacre du temps à son petit compagnon, veille non seulement à son bien-être matériel mais aussi et surtout lui procure un sentiment de sécurité et lui offre de l’affection, a toutes les chances qu’en retour celui-ci s’attache profondément à lui. Cela se manifeste alors par différents petits gestes et comportements auxquels on ne prête pas forcément autant de valeur qu’ils n’en ont.