L’Alpine Lynx est une des races de chat les plus rares au monde, et son histoire reste imprécise.
On raconte toutefois qu’au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, un lynx roux au pelage blanc fut observé dans les Turtle Mountains, dans le Dakota du Nord (aux États-Unis, près de la frontière avec le Canada). Le lynx est un félin sauvage de taille moyenne, très répandu aux États-Unis, au sud du Canada ainsi qu’au nord du Mexique. En temps normal, il présente une fourrure tabby qui varie du gris pâle au brun roussâtre. Il est donc exceptionnel de voir un spécimen arborant une robe blanche, et cette apparition fut donc très remarquée.
Peu de temps après, la chatte d’un habitant du Dakota du Nord (près de la frontière avec le Canada) dont la toison était blanc argenté donna naissance à des chatons blancs plus grands et plus farouches que la plupart des chats domestiques. Son propriétaire affirma alors qu’elle s’était accouplée avec un lynx roux au pelage blanc.
L’éleveur à la tête de la chatterie Timberline, spécialisée dans les Highland Lynx et basée en Caroline du Nord, prit deux des chatons et les fit se reproduire avec ses propres chats, créant ainsi une nouvelle race : l’Alpine Lynx.
Plus tard, des tests ADN furent effectués et établirent que le lynx roux n’est pas l’ancêtre de l’Alpine Lynx, contrairement à ce qui était communément admis jusqu’alors. En revanche, ils ne permirent pas de savoir si ce dernier est un hybride (c’est-à-dire le fruit d’un croisement entre un chat domestique et un chat sauvage) ou s’il résulte d’un mariage entre deux petits félins domestiques.
En tout cas, pour développer la race et diversifier son patrimoine génétique, les éleveurs organisèrent des croisements avec des Desert Lynx et des Mohave Bob, en plus des Highland Lynx.
Or, l’histoire du Desert Lynx laissait elle aussi supposer que le lynx roux était son ancêtre, et donc qu’il en allait de même pour le Mohave Bob et l’Highland Lynx, puisqu’eux-mêmes descendent du Desert Lynx. Là aussi, des tests ADN furent effectués, et aboutirent à la même conclusion que pour l’Alpine Lynx : le lynx roux n’est pas l’ancêtre de ces chats.
L’Alpine Lynx n’en est encore qu’à ses prémices, est extrêmement rare dans son pays d’origine (les États-Unis), et l’est encore plus dans le reste du monde. Le nombre d’éleveurs est de l’ordre de la dizaine, et encore : la plupart sont en fait des éleveurs de Desert Lynx et d’Highland Lynx qui s’impliquent en parallèle dans le développement de cette nouvelle race.
Race très récente et qui n’en est qu’au début de son développement, l’Alpine Lynx n’est reconnu que par le Rare and Exotic Feline Registry (REFR). Celui-ci l’intègre dans un groupe qui comprend également l’Highland Lynx, le Mohave Bob et le Desert Lynx.
Ce dernier est en effet impliqué dans le développement des trois autres races :
En revanche, l’Alpine Lynx n’est pas reconnu par les institutions félines de référence comme The International Cat Association (la TICA), la Fédération Internationale Féline (FIFé), la Cat Fanciers’ Association américaine (CFA), l’Association Féline Canadienne (AFC), le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique ou encore le Livre Officiel des Origines Félines français (LOOF).
Il y a peu de chances que cela change dans un futur proche. D’une part, parce que qu’il n’en est qu’aux prémices de son développement, et donc sa population est des plus limitées. D’autre part, parce que la couleur de son pelage est un frein majeur ; en effet, les chats totalement blancs ont un risque important d’être sourds.
