Si les chiens et les chats sont parfois qualifiés un peu familièrement de "sacs à puces", ce n'est pas sans raison. En effet, compte tenu de leur mode de vie, ce sont des hôtes rêvés pour ces petits insectes parasites, qui se multiplient rapidement et finissent par envahir toute la maison si rien n'est fait pour les en empêcher.
C'est pourquoi il faut faire preuve de vigilance et surveiller le pelage de son chat afin de prendre rapidement les mesures nécessaires en cas d'infestation par des puces.
Les puces sont un ordre d'insectes regroupant près de 2.500 espèces distinctes réparties dans plusieurs genres et familles. Il existe donc un très grand nombre d'espèces de puces.
La plus courante en Europe est Ctenocephalides felis, que l'on appelle aussi « puce du chat », même si dans la pratique elle peut infester une cinquantaine de mammifères différents, dont le chien. Il existe également une autre espèce appelée Ctenocephalides canis (aussi appelée « puce du chien ») qui elle se nourrit essentiellement sur les canidés et concerne donc assez peu les félins.
La puce telle que nous la connaissons correspond à la forme adulte de l'animal. Comme souvent chez les insectes, les individus adultes sont peu nombreux comparés au nombre total puces présentes dans l'environnement, la très large majorité étant en fait constituée d'oeufs et de larves. L'adulte est un parasite, puisqu'il se nourrit de sang prélevé sur un hôte - le plus souvent un mammifère mais il s'agit aussi parfois d'oiseaux. Pour cela, elle utilise des pièces buccales très développées qui lui permettent de percer la peau et de prélever du sang. Chaque repas dure moins de 5 minutes.
Même s'il existe quelques exceptions, la puce est dans l'ensemble un petit insecte brun de forme plutôt aplatie et mesurant en moyenne 2 à 6 mm de long à l'âge adulte, certains spécimens atteignent 1 cm de longueur.
Comme tous les insectes, son corps est divisé en trois parties : la tête, le thorax et l'abdomen. Il s'agit d'un insecte aptère, c'est-à-dire sans ailes, qui compense cette particularité par des membres postérieurs très développés lui permettant de faire des bonds spectaculaires.
C'est d'ailleurs elle qui détient tous les records en termes de saut, puisqu'elle est capable de faire des bonds jusqu'à 150 fois sa propre taille. Sa vitesse lors d'un saut peut quant à elle atteindre 450 km/h - des performances que l'on a bien du mal à imaginer de la part d'un animal aussi petit.
Comme tous les insectes, le cycle biologique de la puce passe par plusieurs étapes successives ; oeuf, larve, nymphe et adulte. Chacune de ces phases dure plus ou moins longtemps en fonction de l'espèce, mais aussi des conditions environnementales (températures, humidité et présence d'un hôte essentiellement) : il peut ainsi aller d'environ 3 semaines à plus d'un an.
La femelle adulte commence à pondre 36 à 48 heures en moyenne après avoir pris son premier repas sur le chat.
Même s'il dépend de l'espèce, le nombre d'oeufs pondus est d'environ 20 par jour, ce chiffre montant parfois jusqu'à 50. Dans la mesure où une femelle pond en continu pendant 2 à 3 mois, elle peut à elle seule donner naissance à des milliers de puces, ce qui explique qu'il soit difficile de venir à bout d'une infestation.
Les oeufs sont pondus soit directement sur l'hôte, soit au sol, à proximité.
Chacun d'entre eux éclot au bout d'environ une semaine pour donner une larve de quelques millimètres de long et ressemblant à un ver.
Cette larve fuit aussitôt la lumière et la sécheresse en s'enfonçant dans le sol (terre, moquette, fentes de parquet...) où elle se nourrit de débris végétaux et animaux, voire de déjections de puces adultes, très riches en protéines de sang non digérées.
Après différentes mues, elle se tisse un cocon dans lequel elle s'enferme pour passer du stade de nymphe à celui d'adulte, ce qui prend environ 10 jours en moyenne.
Une fois prête, elle n'éclot pas tout de suite mais attend que les températures et humidité soient optimales et/ou qu'un hôte passe à proximité. Elle peut rester ainsi plus d'un an à attendre le moment propice.
En moyenne, l'espérance de vie d'une puce est de 10 mois.
Même si le chat ne se gratte pas et que l’on ne voit pas de puces, il faut toujours être vigilant. Leur présence est facilement repérable par leurs déjections, petites poussières noires de sang séché que l’on peut observer entre autres à la base de la queue ou sur le ventre de l’animal.
Trois raisons au moins invitent à cette vigilance constante :
Si le problème doit être pris à bras-le-corps, c'est parce que les puces ne sont pas sans danger pour les chats, et ce pour différentes raisons.
La piqûre de puce est irritante. De ce fait, elle perturbe la vie du chat, qui n'a de cesse de se gratter et se secouer. Elle peut même, en cas d'infestation importante, perturber la vie du propriétaire du chat.
La salive de puce peut provoquer une DAPP (Dermite par Allergie aux Piqûres de Puces).
La puce peut transmettre le ténia (ver solitaire). En effet, les œufs du ver peuvent être ingérés par la puce dans la nature. Le chat peut alors se contaminer simplement en avalant une puce parasitée lors de sa toilette, et se retrouver avec un ver solitaire qui se développe dans son appareil digestif. Le cas échéant, on observe dans les selles du chat des anneaux de ténia ayant la forme de grains de riz.
La puce suce le sang du chat, et donc l'affaiblit. Chez de très jeunes individus, l'infestation peut provoquer une anémie du chat sévère, voire mortelle.
Si le chat de la maison est infesté par des puces, il faut dans un premier temps passer l'aspirateur dans toute la maison. En effet, il ne suffit pas de traiter le chat contre les puces : il faut aussi s'attaquer à tous les endroits où elles sont susceptibles de s'installer.
Le traitement du chat contre les puces s’impose dès identification de la présence de puces, mais aussi de manière préventive, dans les situations à risque de contamination importante, afin d’éviter à tout prix l’infestation.
Le traitement choisi doit répondre à plusieurs exigences :
Le traitement visera une action rapide sans mettre en danger la sécurité du chat et de son entourage, en particulier les jeunes enfants et les autres animaux. Ainsi, dans le cas d'un chat vivant au contact de jeunes enfants, un traitement par voie orale est préférable, afin d’éviter tout risque lorsque l’enfant câline son chat.
Il ne faut pas oublier de traiter également le chat parasité contre le ténia avec un produit adapté.
Enfin, pour avoir des résultats satisfaisants et réussir à débarrasser le chat de ses puces, il est important de traiter également son environnement à l'aide d'aérosols ou de fumigènes.
Pour plus de renseignements sur les traitements anti-puces pour chat, n'hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Traiter son chat contre les puces, c'est bien. L'empêcher d'être infesté de puces, c'est encore mieux ! Deux leitmotiv doivent donc cohabiter en permanence dans la lutte contre les puces du chat : le traitement et la prévention.
En terme de prévention, l’objectif est différent du traitement. Il s’agit d’interrompre le cycle de vie des puces en inhibant la croissance des œufs et des larves dans l’environnement, de manière à empêcher les ré-infestations. Le bon choix est là aussi celui d’un produit anti-puces pour chats qui allie efficacité et sécurité, tant pour les jeunes enfants que pour les chatons et les femelles en gestation.
Un traitement de fond administré par voie orale doit être répété tous les mois à partir du moment où l’animal n’est pas totalement isolé, c'est-à-dire dépourvu de tout contact avec la nature ou d’autres animaux.
La facilité d’administration est alors un critère de choix non négligeable, en parallèle de l’efficacité et de la praticité. Ainsi, un traitement préventif sous forme de comprimés ou d'ampoule s’administre très facilement mélangé à la nourriture du chat.
Il est tout à fait courant et normal qu'un chat puisse être infesté par des puces, en particulier s'il passe beaucoup de temps à l'extérieur. En revanche, ce qui ne le serait pas du tout, c'est que la situation se prolonge, faute d'intervention de son maître. En effet, non contentes de déranger et perturber le chat au quotidien, elles font peser différents risques sur sa santé.
La lutte contre les puces est donc indispensable, aussi pénible soit-elle - d'autant que certaines pratiques préventives permettent de réduire considérablement le risque d'infestation du chat.
Cet article me semble très exact quand on a un chat qui a attrapé des puces. Soignez le le plus vite possible sinon gare aux puces!!!!!!!
Bonjour tout le monde, J’ai un grand problème, mon chat Félix est un nid de puce. Je lui ai donné un bain avec...
Utiliser ou non un collier anti-puces?Bonjours à tous! Je viens vers vous pour avoir quelques infos sur les colliers anti-puces. Y-a-t-il quelqu'un qui...