Mon chat subit une opération : risques, prix, convalescence...

Un chat qui se remet d'une opération

Dans l'ensemble, les chats sont des animaux plutôt robustes : ils tombent rarement malades, et vivent plutôt longtemps comparativement aux espèces de taille similaire.


Pour autant, ils peuvent malgré tout avoir besoin d'être opérés à un moment ou un autre de leur vie. Ce n'est alors une partie de plaisir ni pour l'animal ni pour son maître, d'autant que l'opération elle-même comporte un certain nombre de risques plus ou moins majeurs. En outre, la période de convalescence qui s'ensuite s'avère parfois très longue et/ou pénible.


Quelles sont les principales opérations possibles pour un chat, et combien coûtent-elles ? Quels sont les risques associés à une opération ? En combien de temps l'intéressé se remet-il, et que peut-on faire pour l'aider au cours de cette période ?

Qu'est-ce qu'une opération chirurgicale ?

Un vétérinaire en train d'opérer un chat

Une opération chirurgicale est un acte médical réalisé sous anesthésie locale ou générale, et visant traditionnellement à pratiquer une incision puis extraire un groupe de tissus ou traiter un organe. Elle est le plus souvent curative, c'est-à-dire destinée à traiter un problème de santé déjà présent, mais peut également être réalisée à titre préventif, ou dans de rares cas être motivée par une raison purement esthétique.

 

Elle représente toujours un traumatisme plus ou moins important pour l'organisme : non seulement à cause de l'incision et des manipulations réalisées, mais aussi à cause de l'anesthésie - en particulier si celle-ci est générale. Opérer un chat n'est donc pas une décision que l'on prend à la légère : il convient d'analyser les bénéfices attendus et les risques, pour savoir si elle se justifie ou s'il vaut mieux l'éviter.

 

Cela étant, il est des cas où la question ne se pose pas vraiment : dès lors que le vétérinaire a besoin d'intervenir massivement sur des tissus - a fortiori internes -, il n'existe à ce jour pas véritablement de solution plus satisfaisante.

 

Ceci explique d'ailleurs que la plupart des chats domestiques se font opérer au moins une fois dans leur vie, par exemple pour soigner une fracture ou tout simplement pour être stérilisés.

Les types d'opération pour un chat

Une femme chirurgien se prépare pour une opération

Les opérations les plus courantes chez les chats sont destinées à stériliser l'animal (qu'il s'agisse d'un mâle ou d'une femelle), soigner une fracture ou retirer une tumeur.

 

Toutefois, ce sont loin d'être les seuls cas de figure possibles : une opération peut également avoir pour objectif de stopper une hémorragie, réparer un tendon ou un ligament, soigner une infection (par exemple dans l'utérus), enlever un corps étranger (comme un épillet), retirer un organe (par exemple un rein atrophié), amputer un membre, pratiquer un avortement, déboucher une artère, retirer un calcul urinaire, poser une prothèse, faire disparaître une occlusion intestinale, réaliser une greffe...

 

Dans tous les cas, l'opération est réalisée sous anesthésie générale dès lors qu'il s'agit d'un animal. Cela évite qu'il ne soit stressé ou qu'il s'agite pendant l'intervention, avec à la clef le risque de compromettre le bon déroulement de cette dernière - et sa propre sécurité.

Les risques d'une opération pour un chat

Si les vétérinaires veillent à ne pas réaliser d'opérations à tort et à travers (comme d'ailleurs les médecins pour les humains), ce n'est pas sans raison : il s'agit toujours d'une épreuve pour l'organisme, qui n'est pas sans risques.

 

Plus précisément, les principaux dangers d'une opération chirurgicale pour un chat sont de deux ordres :

  • ceux qui sont liés directement aux manipulations réalisées : incision, retrait d'un organe... ;
  • ceux qui sont liés à l'anesthésie générale.

Les risques liés aux manipulations

Un vétérinaire en train d'opérer un chat

Dans la mesure où une opération nécessite a minima une incision et une manipulation de tissus ou d'organes, il n'est pas surprenant qu'elle ne soit pas sans conséquences négatives sur la santé du chat. Même une petite intervention n'est pas anodine.

 

Ainsi, lors d'une opération chirurgicale, il existe un risque plus ou moins important :

  • d'hémorragie, si une artère ou une grosse veine est endommagée ;
  • d'infection, car des microbes profitent de l'incision pour pénétrer dans l'organisme ;
  • de thrombose, c'est-à-dire l'obstruction d'une veine par un caillot, en particulier si l'opération est longue. En effet, quand un animal (ou un humain) est immobilisé, son sang circule beaucoup plus lentement dans son organisme et a donc tendance à former des caillots plus facilement ;
  • de trouble de la sensibilité ou de la motricité au niveau de la zone traitée, si des nerfs sont endommagés.

 

Naturellement, plus une opération est invasive (c'est-à-dire plus les manipulations à réaliser sont importantes), plus les risques sont élevés. Celles conduisant à intervenir directement sur le coeur, le foie, les reins, les articulations, le cerveau ou la moelle épinière sont les plus risquées, car délicates et susceptibles de laisser de lourdes séquelles à la moindre erreur.

 

Enfin, même si c'est loin d'être le principal inconvénient, une opération cause une gêne - voire une douleur - au niveau des tissus ayant été manipulés, qui peut persister des mois après l'intervention.

Les risques liés à l'anesthésie

Un vétérinaire examine un chat sous anesthésie

Une opération chirurgicale présente de nombreux risques liés aux manipulations des tissus, mais ils ne sont pas les seuls : en plus de représenter un véritable traumatisme pour le corps, l'anesthésie générale elle-même est loin d'être sans dangers.

 

Les principaux sont :

  • une grave réaction allergique au produit anesthésiant ;
  • une asphyxie, en particulier si le chat n'est pas à jeun ;
  • des troubles cardiovasculaires, voire un arrêt cardiaque ;
  • des troubles neurologiques, tels que des convulsions ou une paralysie.

 

De telles complications sont difficiles à anticiper, alors même qu'elles sont susceptibles d'être mortelles. Elles sont néanmoins très rares, en particulier si l'opération chirurgicale a été correctement préparée avec le vétérinaire.

 

Toutefois, l'anesthésie peut aussi causer différents effets secondaires après l'opération. Les principaux sont :

  • des nausées ou des vomissements dans les heures suivant le réveil ;
  • une irritation pendant quelques jours des voies respiratoires (toux, maux de gorge...) en cas d'intubation ;
  • une fatigue importante, pouvant persister plusieurs jours voire plusieurs semaines ;
  • une baisse des défenses immunitaires pendant quelques mois, qui rend l'animal plus vulnérable aux infections.

N'importe quel chat peut-il être opéré ?

Un vieux chat gris allongé devant une fenêtre

Compte tenu des risques qu'une opération présente sur la santé (même lorsqu'elle n'est pas très invasive), elle n'est pas conseillée pour n'importe quel animal.

 

S'il est robuste et en bonne santé, les risques sont assurément réduits et la convalescence a des chances d'être plus courte. À l'inverse, s'il est très jeune, très âgé, très affaibli ou s'il souffre d'une maladie grave, les conséquences sur sa santé d'une anesthésie générale et plus globalement d'une opération risquent d'être trop importants. Selon les cas, l'idéal est alors de reporter l'opération en attendant que son état s'améliore, ou d'éviter de l'opérer et de privilégier une option moins dangereuse - si tant est que cela soit possible.

 

Toutefois, c'est loin d'être toujours le cas, en particulier s'il souffre d'un problème de santé nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence au risque qu'il meure rapidement - par exemple une hémorragie interne ou une occlusion intestinale. Dans ce cas, le vétérinaire n'a alors pas de meilleure option que de l'opérer sans attendre : il doit toutefois redoubler de précautions pour limiter les risques.

Comment se déroule l'opération d'un chat ?

Comme pour celle d'un humain, le déroulement d'une opération d'un chat varie en fonction de l'acte médical à réaliser : chacune a ses spécificités.

 

Cela étant, elle comporte quatre grandes phases assez similaires d'un cas à l'autre : la préparation, la mise sous anesthésie de l'animal, les manipulations et le réveil.

La préparation

Un gros chat Maine Coon se fait ausculter par un vétérinaire

Que ce soit pour un humain ou pour un chat, une préparation rigoureuse en amont de l'opération est nécessaire afin de maximiser les chances qu'elle se déroule bien. Néanmoins, cela ne vaut que dans le cas où elle est programmée, et non où elle est réalisée en urgence.

 

Tout d'abord, le vétérinaire réalise un bilan complet de l'état de santé de l'animal quelques jours ou quelques semaines avant la date prévue pour l'intervention. Ce faisant, il cherche en particulier à connaître les éventuels traitements qu'il prend, les allergies et maladies (diabète, épilepsie, trouble cardiaque, etc.) dont il souffre, ses antécédents médicaux... Selon les cas, il peut également décider de réaliser divers examens - par exemple une prise de sang. Tout cela lui permet d'identifier un maximum d'éléments susceptibles d'entraîner des complications pendant ou après l'opération, et d'ajuster le protocole en conséquence - voire de reporter l'intervention si les conditions semblent trop défavorables.

 

Par ailleurs, le chat doit absolument être à jeun lors de l'opération. En effet, l'anesthésie générale interrompt le processus de digestion et l'empêche de tousser pour dégager ses voies respiratoires : si l'estomac n'est pas vide, il existe un risque que les aliments remontent dans la trachée et causent une suffocation potentiellement mortelle. Il est donc impératif de suivre à la lettre les indications du vétérinaire sur le sujet : en général, il faut faire en sorte qu'il ne mange rien au cours des 6 à 12 heures précédant l'opération, ainsi que lui retirer sa gamelle d'eau au moins 2 heures avant cette dernière.

 

Enfin, il est important de garder son chat au calme la veille et le jour de l'opération, pour ne pas fatiguer ou stresser son organisme. Par conséquent, si d'ordinaire il a accès à l'extérieur, mieux vaut faire une exception le jour J et empêcher qu'il ne s'y rende. Cela permet en outre d'avoir la certitude de pouvoir lui mettre la main dessus pour l'emmener le moment venu.

 

 

L'anesthésie

Un chat sous anesthésie lors d'une opération

La première étape de l'opération à proprement parler est de placer le chat sous anesthésie générale. Cela peut se faire de trois façons différentes :

 

  • par injection : l'effet dure environ une heure, ce qui suffit pour une intervention simple et courte (par exemple une castration). Cette méthode a l'avantage d'être peu chère et facile à mettre en place. Par contre, elle présente davantage de risques pour la santé et occasionne davantage d'effets secondaires au réveil ;

  • par inhalation, en plaçant un masque sur son museau ou un tube dans sa gueule : cette technique d'anesthésie est plus douce et moins risquée qu'une injection, et permet un réveil moins difficile. En revanche, elle n'est évidemment pas utilisable si le vétérinaire a besoin d'accéder à la gueule ou aux voies respiratoires. Par ailleurs, elle est plus chère et plus complexe à mettre en place, ce qui explique qu'elle n'est pas proposée dans toutes les cliniques ;

  • par perfusion : le produit anesthésiant est alors administré généralement au niveau d'une patte avant. Cette méthode a globalement les mêmes avantages que l'anesthésie par inhalation, avec en outre celui de ne pas bloquer l'accès aux voies respiratoires. Toutefois, elle est très onéreuse et n'est donc pertinente que dans certains cas bien précis.

 

Le choix du type d'anesthésie dépend essentiellement de l'opération à réaliser, de sa durée et de la condition de l'animal.

 

Dans tous les cas, le vétérinaire effectue un suivi de l'état de santé de ce dernier pendant toute la durée de l'intervention : il surveille sa tension artérielle, son pouls, sa fréquence respiratoire, sa température corporelle... Cela lui permet de s'assurer que l'anesthésie est bien supportée et d'y mettre fin rapidement en cas de complication.

Les manipulations

Un vétérinaire en train d'opérer un chat endormi

Une fois que le chat est profondément endormi et que son état est stable, l'opération en elle-même peut débuter.

 

Le vétérinaire commence d'abord par tondre la zone où il compte pratiquer l'incision, puis la désinfecte soigneusement pour limiter le risque d'infection. Une fois que cela est fait, il réalise à l'aide d'un scalpel l'incision de la peau qui lui permet d'accéder aux tissus et organes internes.

 

La suite de l'intervention dépend de la nature de l'opération qu'il doit réaliser : selon les cas, il peut retirer un amas de tissu (par exemple une tumeur) ou un élément étranger (par exemple un épillet), repositionner un os, réparer un tendon ou un ligament arraché, suturer une veine ou une artère, nettoyer un organe (dans le cas d'une infection interne), etc. Naturellement, la durée de l'opération dépend des manipulations à réaliser : elle va d'une trentaine de minutes pour une intervention simple comme une stérilisation à plusieurs heures pour une intervention complexe (par exemple sur le coeur).

 

Quoi qu'il en soit, une fois les manipulations terminées, le vétérinaire referme l'incision. Il le fait le plus souvent à l'aide de points de suture, mais peut aussi le faire avec une colle tissulaire (un produit adhérant permettant de coller ensemble les bords d'une plaie pour les maintenir en place le temps de la cicatrisation).

Le réveil

Une femme vétérinaire prend soin d'un gros chat gris

Une fois l'opération terminée, le vétérinaire s'occupe de réveiller le chat. La méthode dépend du type d'anesthésie réalisée :

  • par injection : le réveil survient de lui-même une fois que l'animal a évacué la majeure partie du produit de son organisme, ce qui prend environ une heure ;
  • par inhalation : le vétérinaire retire le tube respiratoire de la gueule du petit félin ;
  • par perfusion : il arrête l'administration du produit anesthésiant.

 

Si malgré cela le réveil tarde à survenir (généralement parce que l'organisme a du mal à évacuer le produit), le vétérinaire peut lui injecter un produit pour mettre fin aux effets de l'anesthésie plus rapidement.

 

Une fois que l'animal commence à se réveiller, il est placé dans un endroit calme, chaud et peu lumineux pendant plusieurs heures - jusqu'à 24 heures pour les opérations les plus lourdes. Cela lui permet de reprendre ses esprits en douceur. Son état est alors surveillé de près afin de s'assurer qu'il va bien. Si besoin, il est possible de le placer sous perfusion afin de le réhydrater et/ou de lui administrer des antidouleurs.

 

Une fois que le vétérinaire s'est assuré que l'animal semble bien réveillé et en bon état, il donne le feu vert pour le ramener à la maison.

Le prix d'une opération pour un chat

Un homme donne de l'argent à un vétérinaire

Comme pour un humain, une opération pour un chat coûte généralement très cher : il faut le plus souvent compter plusieurs centaines d'euros, voire au-delà de 1000 euros pour les cas les plus complexes.

 

Ce montant comprend entre autres :

  • l'intervention en elle-même ;
  • l'anesthésie générale et le suivi qu'elle nécessite ;
  • les examens pré et post-opératoires : prise de sang, radiographie... ;
  • les soins post-opératoires : bandage, traitement antidouleur, retrait des points de suture...

 

Voici un tableau donnant un ordre de grandeur du tarif auquel s'attendre pour quelques opérations courantes :

 

Opération Prix
Calcul rénal 350 €
Cataracte 1000 € par oeil
Fracture du bassin 1000 €
Fracture d'une patte  200 à 500 €
Kyste 200 à 600 €
Ligaments croisés 1000 à 2000 €
Occlusion intestinale 1000 €
Polype 200 à 300 €
Stérilisation 50 à 150 €
Tumeur 200 à 600 €

 

En combien de temps un chat se remet-il d'une opération ?

Un chat noir avec un body après une opération

Il est normal qu'un chat qui vient d'être opéré soit confus et désorienté à son réveil : il peut ainsi ne pas reconnaître son environnement ou son maître, et paraître un peu perdu. Des nausées et des vomissements sont aussi courants. Par ailleurs, il risque d'être comme assommé, et de passer la plus grande partie de son temps à dormir.

 

Tout ceci est le fait du produit anesthésiant, a fortiori si celui-ci a été administré par injection. Ses effets finissent généralement par se dissiper dans les 24 à 48 heures qui suivent le réveil, une fois que l'organisme l'a totalement éliminé.

 

Après ce délai, le chat retrouve normalement un comportement à peu près normal : il est bien réveillé et reprend peu à peu ses habitudes. Il y a tout de même des chances qu'il continue d'être fatigué et de dormir un peu plus que la normale, tout en ayant un peu moins d'appétit qu'à l'accoutumée. Cet état dure généralement quelques jours supplémentaires.

 

Cela étant, certaines conséquences moins visibles de l'opération sont susceptibles de se prolonger bien plus longtemps que cela : c'est le cas par exemple des éventuelles gênes et douleurs au niveau de l'incision ou de la zone ayant été manipulée, ainsi que de la baisse des défenses immunitaires. Ainsi, on considère généralement qu'il faut compter plusieurs semaines - voire plusieurs mois - pour qu'un chat se remette totalement d'une opération. Naturellement, plus il est âgé ou affaibli et plus l'intervention est lourde, plus la durée de la convalescence a des chances d'être longue.

Comment prendre soin d'un chat après une opération ?

Une opération est toujours éprouvante pour l'organisme, et entraîne une phase de convalescence plus ou moins longue. Il est toutefois possible d'aider son animal à récupérer du mieux possible en suivant quelques conseils.

 

Bien entendu, ceux qui suivent sont assez généralistes, alors que chaque opération a ses spécificités. Il est donc important de bien écouter et respecter les indications du vétérinaire, ainsi que de l'appeler au moindre doute sur la conduite à tenir.

Le garder dans un endroit calme

Un chat gris et blanc avec un body après une opération

Une fois qu'il est de retour à la maison, il est vivement conseillé de garder son chat en intérieur pendant la durée de la cicatrisation, ce qui prend généralement une à trois semaines selon les cas. Cela permet non seulement de le surveiller de près, mais aussi de réduire la probabilité que la plaie ne se rouvre ou se salisse - ce qui serait d'autant plus problématique s'il se trouvait alors en extérieur.

 

Il est recommandé de le placer dans un endroit bien au chaud et au calme au moins pendant les premières 24 heures - de préférence dans une pièce où il se sent bien, pour éviter de le stresser inutilement. Bien évidemment, il faut que le lieu en question soit sécurisé, pour éviter tout accident : cela implique qu'il ne doit pas y avoir d'objet pointu ou contondant sur le sol, de produit toxique à sa portée, etc.

Lui donner à boire et à manger

Un chat gris avec une collerette mange dans sa gamelle

Comme il doit être à jeun avant l'opération, le chat pourrait rapidement avoir faim une fois qu'il a un peu recouvré ses esprits. Ce n'est toutefois pas systématique, car l'anesthésie provoque couramment nausées et/ou vomissements. Par ailleurs, s'il est encore un peu assommé, il pourrait facilement faire une fausse route en mangeant, et ainsi risquer de s'étouffer. Par conséquent, et sauf indication contraire du vétérinaire, mieux vaut attendre qu'il soit bien réveillé et montre des signes d'appétit pour lui donner à manger (en petites quantités au début, pour ne pas fatiguer son tube digestif).

 

Par contre, et là encore sauf indication contraire du vétérinaire, il est conseillé de mettre une gamelle d'eau à sa disposition immédiatement, pour qu'il puisse se désaltérer sans attendre s'il en ressent le besoin.

Surveiller la cicatrisation

Un chat Sphynx avec une cicatrice d'opération sur le ventre

Il est crucial de surveiller l'état de la plaie chaque jour tout au long du processus de cicatrisation, pour s'assurer qu'elle guérit bien. En particulier, si elle se met à gonfler ou à saigner, prend une couleur étrange (blanche, jaunâtre, marron...) ou dégage une odeur suspecte, c'est probablement le signe d'une infection : il faut alors contacter un vétérinaire sans attendre, car les conséquences pour la santé peuvent être très graves.

 

Par ailleurs, il y a des chances que le chat soit tenté de se gratter, se lécher ou se mordre au niveau de la plaie, pour soulager l'irritation ou la douleur qu'il ressent. Or, le cas échéant, cela pourrait ralentir la guérison. Par conséquent, il est conseillé de lui faire porter une collerette ou un body post-opératoire, ou a minima de recouvrir la plaie à l'aide d'un bandage.

 

Si le vétérinaire a refermé cette dernière à l'aide de points de suture et que ceux-ci sont irrésorbables (c'est-à-dire qu'ils ne disparaissent pas naturellement avec le temps), il faut retourner le voir une fois que la plaie a suffisamment cicatrisé afin qu'il les enlève. En général, ils doivent être retirés une à trois semaines après l'opération.

Conclusion

Tout maître a de grandes chances de devoir un jour faire opérer son chat : par exemple pour le faire stériliser, pour soigner une fracture, pour retirer une tumeur... Or, une opération même simple n'est jamais anodine : elle représente un traumatisme pour l'organisme, et les complications possibles sont nombreuses - même si elles se produisent assez rarement. Pour cette raison, un maximum de précautions doivent être prises pour limiter les risques.

 

Toutefois, le mieux reste évidemment de tout faire pour minimiser les chances qu'il ait un jour besoin de passer sur la table d'opération. Cela passe notamment par le fait de bien sécuriser le logement pour son chat (en particulier les fenêtres, les balcons et les terrasses) : on limite ainsi en particulier le risque de chute - et donc de fracture.

Mise en garde

Les propos et conseils formulés ici ne remplacent pas l'expertise d'un professionnel, d'autant que chaque chat est unique. En cas de besoin ou de doute, il convient donc de se tourner vers un vétérinaire.
Dernière modification : 10/08/2024.