Le cancer de la peau se situe comme son nom l'indique au niveau de la peau, plus précisément de l'épiderme, c’est-à-dire la couche supérieure. Il représente 41,5% des tumeurs diagnostiquées au cours de l'étude suisse, et 76,1% de ces tumeurs étaient malignes.
Comme chez l'Homme, il existe plusieurs types de cancers de la peau chez le chat.
Le carcinome à cellules squameuses est le cancer de la peau le plus fréquent chez le chat.
Il se retrouve souvent sur les oreilles, les paupières et la truffe du chat, notamment parce que le pelage est plus fin à ces endroits. Quelle que soit la partie du corps atteinte, on peut constater des rougeurs, une sécheresse de la peau, voire des lésions et ulcères qui ont du mal à guérir. Des nodules peuvent également apparaître.
Le carcinome à cellules squameuses se fait parfois plus discret en se déclarant dans la gueule du félin, ou autour de celle-ci. Il est alors nettement plus difficile à détecter, et parfois pris pour un simple problème bucco-dentaire, une coupure ou une rougeur sans gravité. Des symptômes se manifestent néanmoins : une perte d'appétit, une difficulté à mâcher ou à avaler et une perte de poids sont autant de signes qui doivent amener à consulter un vétérinaire.
Les mastocytomes sont des tumeurs malignes cutanées s'attaquant aux mastocytes, des cellules faisant partie des globules blancs et présentes à la fois sur la peau, dans les muqueuses et les tissus conjonctifs.
Ces tumeurs se trouvent donc sur la peau, mais ont la particularité de s'étendre souvent à d'autres endroits. Autrement dit, à défaut d’être traitées, elles peuvent développer des métastases et se propager jusqu'aux autres organes vitaux, réduisant ainsi l'espérance de vie du chat atteint. Cela n'est toutefois pas systématique.
Les mélanomes sont des tumeurs potentiellement malignes qui apparaissent sous forme de taches brunes ou noires.
Dans le cas des mastocytomes, le pronostic vital est très bon si la tumeur n'a pas encore développé de métastases, mais est engagé dans le cas contraire.
L’étude « Swiss Feline Cancer Registry 1965–2008: the Influence of Sex, Breed and Age on Tumour Types and Tumour Locations », parue en 2016 dans le Journal of Comparative Pathology et portant sur pas moins de 50.000 chats, a montré que l’Européen la race qui présente le plus de risques de développer un cancer de la peau. À l’inverse, le Birman, le Burmese, l'Abyssin ou encore le British Shorthair sont nettement moins touchés que leurs congénères.
L’âge est également un facteur déterminant : le risque pour un chat de développer un cancer de la peau augmente avec les années. D’ailleurs, l’âge moyen auquel la maladie est diagnostiquée est de 10 ans et demi.
En revanche, la probabilité de développer un cancer de la peau est la même quel que soit le genre (mâle ou femelle). Il n'y a pas non plus de différence entre les individus stérilisés et ceux qui ne le sont pas, contrairement par exemple aux tumeurs mammaires.
Les cancers de la peau chez le chat sont souvent diagnostiqués trop tard , notamment parce qu'ils sont pris pour des écorchures ou des lésions sans grande importance, ou bien qu’ils sont difficiles à voir du fait de l’endroit où ils se trouvent ou du pelage qui les recouvre.
Une écorchure qui semble suspecte ou qui ne guérit pas d'elle-même doit mettre la puce à l’oreille et conduire à faire appel à un vétérinaire, au même titre qu’un changement localisé de la couleur de la peau du chat. Il convient toutefois de ne pas paniquer inutilement : la moindre écorchure ne signifie pas que le petit félin est atteint d'un cancer !
Le diagnostic d'un carcinome chez le chat se fait pratiquement toujours par une biopsie. En outre, comme pour beaucoup de cancers, des radios sont souvent nécessaires afin d'observer un éventuel développement de métastases.
