Si les humains aiment profiter des belles journées ensoleillées, il en va de même pour les chats. Qui n'en a d'ailleurs jamais vu s'allonger paresseusement à l'extérieur pour profiter des rayons du soleil ? Les petits félins sont d'ailleurs moins sensibles que nous aux températures élevées.
Pour autant, aucun chat n'est à l'abri de se trouver mal pendant une période de canicule. Il est donc indispensable de savoir protéger son animal d'un éventuel coup de chaleur, car les conséquences pourraient être lourdes.
La chaud est la sensation associée aux températures élevées et/ou à l'accumulation de chaleur dans l'organisme, perçue par les animaux à sang chaud, aussi appelés homéothermes. Il s'oppose à la notion de froid, qui est elle associée aux températures basses et aux déperditions excessives de chaleur. La plupart des mammifères étant des animaux homéothermes, ils ressentent le chaud : c'est le cas évidemment de l'être humain, mais aussi du chien ainsi que du chat.
S'ils sont appelés homéothermes, ce n'est pas sans raison : ces animaux ont besoin pour survivre d'une température corporelle à peu près stable, et ce quelle que soit la température extérieure. Cette valeur idéale dépend de chaque espèce : elle est de 37°C chez l'être humain et plutôt de 38°C chez le chat. Lorsque la température du corps s'éloigne un peu trop de cette valeur habituelle, les fonctions vitales sont altérées, et la vie de l'animal peut se retrouver en danger.
Les animaux homéothermes ont toutefois la capacité physiologique de réguler leur propre température, en tout cas dans une certaine limite. Par exemple, l'être humain peut transpirer pour évacuer une partie de la chaleur accumulée. C'est cette sensation et ce besoin de frais que l'on appelle "avoir chaud". Le phénomène inverse existe évidemment aussi, lorsque la température est basse et que le corps a besoin de se réchauffer.
Dans la mesure où c'est un animal homéotherme, le chat peut avoir chaud (et bien sûr avoir froid), au même titre par exemple que l'être humain ou le chien. Mais force est de constater que lorsque l'été arrive, il ne semble pas vraiment souffrir des fortes températures !
En fait, dans l'ensemble, le chat domestique craint beaucoup moins la chaleur que le chien ou l'Homme, et ce en dépit de son pelage. Ceci est probablement dû au fait qu'il descend du Chat Ganté d'Afrique, qui pour des raisons géographiques est clairement un habitué des climats chauds. De plus, il possède un système urinaire très performant, qui lui permet d'économiser l'eau et donc de ne pas avoir besoin de boire souvent. Enfin, son niveau d'activité déjà peu important en temps normal se réduit encore plus lorsque vient l'été, puisqu'il passe alors ses journées à paresser dans des endroits frais et ombragés. Combinés, ces trois phénomènes expliquent qu'il est rare de voir un chat tirer la langue en pleine canicule.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne peut pas avoir trop chaud et se sentir mal. Lorsque cela se produit, il est capable comme tous les animaux homéothermes d'évacuer une partie de la chaleur qu'il a accumulée pour se rafraîchir. Les processus en jeu sont simplement un peu différents de ceux utilisés par l'être humain ou le chien.
Dans des cas relativement rares, un chat peut avoir trop chaud. Il utilise alors différentes capacités de son organisme pour évacuer une partie de la chaleur accumulée, et ainsi se rafraîchir.
Même s'ils peuvent produire de la sueur, les représentants de la gent féline transpirent très peu, en tout cas de manière clairement insuffisante pour que cela ait un impact sensible sur leur température. Le phénomène se produit principalement au niveau des coussinets du chat, là où sont concentrées ses glandes sudoripares, qui produisent la sueur. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'il laisse parfois des traces de pas derrière lui les jours d'été.
Le fait de ne pas transpirer lorsqu'il fait chaud peut sembler étrange pour un humain, mais dans la pratique, c'est bien plus la règle que l'exception. En effet, la plupart des mammifères ne pourraient de toute façon pas transpirer efficacement même s'ils possédaient des glandes sudoripares sur l'ensemble de leur corps, car leur pelage gênerait le phénomène d'évaporation de l'eau - et donc le processus de refroidissement.
À défaut de transpirer, le chat utilise donc d'autres techniques pour se rafraîchir, comme la très large majorité des autres mammifères.
Lorsque l'été arrive, un chat a tendance à faire sa toilette plus souvent. En effet, en aérant le poil et en le mouillant à intervalle régulier, il contribue à le refroidir, puisque la salive emporte avec elle une petite partie de la chaleur corporelle lorsqu'elle s'évapore.
Il s'agit donc globalement du même processus que la transpiration, à la différence près que ce n'est pas une réaction automatique de l'organisme, mais une action volontaire.
A l'instar de ce qu'on constate également par exemple chez le chien ou même chez l'Homme, les vaisseaux sanguins du chat ont tendance à s'élargir lorsqu'il fait chaud. L'intérêt de cette technique est d'apporter davantage de sang à proximité de la peau, qui est une zone naturelle d'échanges thermiques avec l'extérieur.
C'est au niveau de la tête et des oreilles que le phénomène est le plus marqué, probablement parce que ces zones sont recouvertes de moins de poils que le reste du corps. Une fois le sang refroidi au niveau de l'épiderme, il poursuit sa route dans l'organisme et contribue donc à le rafraîchir par la même occasion.
Ce n'est donc peut-être pas un hasard si certains mammifères des pays chauds, comme le chat des sables, le serval ou le lycaon, ont des oreilles anormalement grandes par rapport à leur corps : il s'agit notamment pour eux d'un moyen efficace de se rafraîchir. De la même façon, les races de chats ayant de grandes oreilles sont dans l'ensemble originaires de pays chauds, ou ont été conçues à partir de races elles-mêmes habituées à la chaleur.
Pour se refroidir, le chat peut également haleter, c'est-à-dire respirer bruyamment, de manière saccadée et en ouvrant la gueule. Toutefois, ce comportement est bien moins courant que chez le chien : il ne survient en général que lorsque la température du corps est déjà très élevée.
Ce processus consiste à humidifier la langue et l'intérieur de la bouche avec davantage de salive, et à les exposer à l'air ambiant en ouvrant la gueule. Au contact de l'air, la salive s'évapore, ce qui contribue à refroidir l'intérieur de la gueule du chat, puis l'ensemble de son corps par le biais du sang qui y circule. La respiration rapide permet dans le même temps d'expulser plus vite l'air chaud et humide contenu dans les poumons, pour le remplacer par un air plus frais et plus sec.
Pour que le halètement du chat soit efficace, il faut donc qu'il y ait un écart notable entre les températures et degrés d'humidité internes et externes. Si l'air ambiant est lui aussi chaud et humide, le refroidissement se fait moins bien.
Même si dans l'ensemble la gent féline n'est pas considérée comme étant très à risque lorsque le mercure grimpe, certains chats sont plus sensibles à la chaleur que d'autres, en fonction de leur morphologie, leur état de santé, leurs origines... Il convient donc de leur accorder une attention accrue pour éviter qu'ils ne souffrent de l'été, voire que leur vie soit en danger.
Parmi les races de chats les plus sensibles à la chaleur, on trouve tout d'abord celles qui ont des poils longs, denses et de couleur foncée, comme le Sibérien ou le Norvégien. En effet, ce type de pelage a tendance à capter les rayons du soleil et à emmagasiner du chaud : il s'agit d'un atout de poids en hiver, mais plutôt d'un handicap en été.
Pour autant, contrairement à ce qu'on pourrait penser, les chats à la peau nue ne sont pas forcément mieux lotis que les autres lorsque les beaux jours arrivent, loin de là. En effet, le pelage du chat ne sert pas qu'à lui tenir chaud lorsque les températures descendent : il permet aussi de repousser la chaleur pendant l'été, en plus de protéger sa peau des coups de soleil. Ceux qui en sont dépourvus ne bénéficient donc pas de cette protection naturelle. Pire : ils possèdent souvent une peau plus épaisse destinée à compenser leur absence de poils. Là encore, c'est une bonne chose en hiver, mais cela leur tient aussi plus chaud pendant l'été.
Comme tous les animaux isothermes, le chat bénéficie d'un système de thermorégulation qui fait de son mieux pour conserver une température corporelle globalement stable. Il s'appuie pour cela sur des capteurs de température extérieure situés principalement au niveau de la tête et des coussinets, et déclenche en fonction des situations des processus pour se réchauffer ou au contraire se rafraîchir.
Ce système sophistiqué présente toutefois un défaut majeur : son efficacité n'est pas constante tout au long de la vie de l'animal. Il ne devient en effet pleinement opérationnel qu'une fois qu'il est adulte, et son fonctionnement se dégrade passé un certain âge. Ceci explique que les chatons et les chats âgés sont plus vulnérables à la chaleur que les adultes. Comme de surcroît ils font leur toilette moins efficacement que les autres, ils se rafraîchissent aussi moins bien, ce qui augmente encore les risques.
Comme chez l'être humain, l'organisme d'un chat est capable de s'adapter dans une certaine mesure à son environnement et aux conditions extérieures.
Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, un petit félin vivant dans un pays chaud supporte mieux les températures élevées qu'un autre qui vit principalement sous un climat plus doux, voire froid. De la même façon, un Abyssin ou un Sokoké, qui sont tous deux des races origines de pays chauds, tolèrent généralement sans trop de problème les périodes de canicules.
Pour la même raison, un chat d'intérieur est généralement (plus) sensible aux changements de température, car il évolue toute l'année dans un environnement dont la température est globalement stable, contrairement à celui qui passe une partie de sa journée à vadrouiller à l'extérieur.
Même s'il existe des chats au nez écrasé, prédisposés à des problèmes respiratoires du fait de la forme de leur museau, ils ne présentent a priori pas de sensibilité particulière à la chaleur, contrairement à ce qui se constate par exemple chez le chien.
En effet, dans la mesure où un chat halète très peu pour se rafraîchir, une gêne respiratoire a un impact bien moindre que chez le chien, ce dernier comptant beaucoup plus sur le halètement pour faire chuter sa température interne. C'est ce qui explique que les races de chiens brachycéphales ont beaucoup de mal à supporter la chaleur, alors qu'il n'en est rien chez les félins qui présentent la même particularité morphologique.
Même si l'organisme du chat est capable de se rafraîchir dans une certaine mesure, il n'est pas à l'abri d'une augmentation anormale de sa température corporelle, qui peut mettre sa vie en danger. C'est ce que l'on appelle une hyperthermie du chat, ou plus communément un coup de chaleur.
Ce phénomène est relativement rare au sein de la gent féline, en comparaison de ce que l'on observe chez d'autres espèces animales. En effet, lorsqu'il fait chaud, le chat se réfugie dans un lieu ombragé, où il paresse toute la journée dans l'attente des températures plus clémentes du crépuscule. Il ne prend donc pas de risques inutiles et limite ses efforts au strict minimum, précisément pour éviter toute surchauffe.
Le coup de chaleur du chat est en fait généralement causé par son maître, car il survient le plus souvent lorsque l'animal se retrouve enfermé dans un lieu étroit et surchauffé (par exemple une petite pièce ou une voiture en plein soleil), sans possibilité de se mettre à l'abri. Le confinement dans un lieu exigu joue un rôle important dans le déclenchement d'une hyperthermie, car l'air ne s'y renouvelle pas ou très peu, ce qui limite drastiquement l'efficacité des processus de refroidissement (toilette, dilatation des vaisseaux sanguins, halètement...). En quelques dizaines de minutes seulement, l'hyperthermie peut provoquer des séquelles neurologiques potentiellement irréversibles, voire entraîner la mort.
En définitive, le coup de chaleur est rare chez le chat, mais lorsqu'il survient, ses conséquences sont aussi graves que chez n'importe quel autre animal homéotherme. Le risque est d'autant plus important que le maître s'en méfie peu, précisément parce qu'à première vue le petit félin semble épargné par ce problème.
Les symptômes d'une hyperthermie chez le chat sont facilement identifiables, même par un maître inexpérimenté. Ils se déclenchent lorsque sa température corporelle se situe globalement autour de 41°C, c'est-à-dire 2-3°C au-dessus de la normale. Avant cela, il n'y a pas vraiment de symptôme aisément détectable, l'animal étant simplement peu actif et se léchant plus qu'à l'accoutumée.
Un chat victime de coup de chaleur commence tout d'abord par haleter : ce symptôme peut paraître anodin car il est courant chez le chien, mais chez le petit félin, il survient lorsque l'hyperthermie est déjà bien prononcée et que les autres mécanismes de refroidissement ont échoué. Il n'est donc pas à prendre à la légère.
S'ensuivent une hypersalivation et un halètement plus prononcé, qui provoquent tous deux une déshydratation progressive. D'apparence normale au départ, la salive finit par prendre un aspect blanc et mousseux, signe évident d'un manque d'eau dans l'organisme.
Les choses peuvent s'emballer si jamais la déshydratation déclenche des diarrhées et des vomissements, ce qui se produit parfois. En effet, ces derniers diminuent encore ses réserves d'eau et limitent l'efficacité du halètement, précipitant l'animal dans un véritable cercle vicieux.
Dans le cas d'une hyperthermie sévère, la déshydratation du chat est déjà très avancée.
Cela se voit par le fait que les muqueuses se dessèchent et se congestionnent. En parallèle, des taches rouge sombre, hématomes, saignements spontanés et/ou diarrhées sanglantes manifestent quant à telle des problèmes de coagulation du sang. En outre, la dilatation des vaisseaux sanguins et le halètement fatiguent le coeur, qui accélère le rythme mais peine à suivre la cadence : une hypotension apparaît donc, entraînant de fait un ralentissement du processus de refroidissement.
À ce stade, l'organisme n'est plus en capacité de juguler la hausse de la température : une intervention humaine est donc indispensable pour espérer sauver l'animal. Si rien n'est fait, des troubles neurologiques apparaissent (prostration, tremblements, convulsions...), puis c'est le coma et l'arrêt cardio-respiratoire, entraînant de facto la mort.
Dans la mesure où l'hyperthermie est une situation d'urgence vitale, il faut agir sans délai pour pouvoir espérer sauver l'animal. Si rien n'est fait, la mort peut survenir en quelques minutes à peine après l'apparition des premiers signes.
La première chose à faire face à un chat victime d'hyperthermie est évidemment de l'aider à se refroidir et à faire redescendre sa température.
Pour cela, il faut le déplacer dans un endroit frais et bien ventilé (que ce soit en l'installant dans une pièce plus froide ou située dans un courant d'air, ou tout simplement en mettant un ventilateur à ses côtés), et mouiller son pelage avec de l'eau tiède. Cette technique remplace la toilette du chat et l'aide à évacuer rapidement de la chaleur, de façon à stabiliser son état et éviter la catastrophe. Mieux vaut toutefois ne pas utiliser d'eau froide ou glacée à ce stade, au risque de provoquer un choc thermique.
Une fois qu'il s'est un peu rafraîchi, il faut le passer abondamment sous l'eau pour continuer à faire baisser sa température, par exemple en le faisant tremper dans une bassine pleine. Là encore, il est préférable de ne pas utiliser d'eau très froide ou de glaçons, car cela causerait une réduction du diamètre des vaisseaux sanguins de la peau, et donc un ralentissement du processus de refroidissement. Mieux vaut commencer par une eau tiède, puis réduire petit à petit la température, au fur et à mesure que l'état du chat s'améliore.
En parallèle, de l'eau claire et fraîche doit être à sa disposition immédiatement, afin qu'il puisse boire s'il en a envie et sans avoir besoin de se déplacer. En revanche, il est déconseillé de le forcer à boire, car il y a alors un risque de fausse route, c'est-à-dire de passage de l'eau vers ses poumons au lieu de son appareil digestif.
Dès lors que la température corporelle du chat est redevenue proche de la normale (c'est-à-dire entre 39 et 39,5°C, ce qui prend généralement quelques dizaines de minutes), il faut contacter un vétérinaire sans attendre pour lui décrire la situation, et s'il est disponible, lui amener l'animal en urgence pour qu'il prenne le relai.
Cette étape est indispensable, même si le chat n'est plus en état de surchauffe et qu'il semble aller mieux. En effet, une hyperthermie provoque des dégâts sur les organes internes (cerveau, coeur, reins...), qui ne sont pas nécessairement visibles dans l'immédiat, mais sont susceptibles de provoquer sa mort dans les jours qui suivent.
Après un examen de son état, le vétérinaire place généralement l'animal sous perfusion pendant quelques jours, afin non seulement de bien réhydrater son organisme, mais aussi de prévenir de potentiels dysfonctionnements internes à l'aide de divers traitements. Ces soins sont traditionnellement pris en charge par l'assurance santé du chat, si le maître avait pris soin d'en souscrire une.
Même si le chat est loin d'être l'animal le plus vulnérable en été et qu'il se débrouille généralement très bien tout seul, il est préférable de prendre quelques précautions pour éviter les accidents, car en cas d'hyperthermie, les conséquences sur sa santé peuvent être très lourdes.
Quoi qu'il ne soit pas un grand buveur, le chat a besoin de s'hydrater à intervalle régulier, non seulement pour que son organisme fonctionne correctement, mais aussi pour qu'il puisse se rafraîchir lorsqu'il fait chaud. En effet, la toilette et le halètement consommant tous deux de l'eau, ils ne peuvent pas fonctionner efficacement en cas de déshydratation.
Par conséquent, encore plus que tout le reste de l'année, il est crucial de laisser en permanence de l'eau propre et fraîche à la disposition de son animal, pour qu'il puisse se désaltérer quand bon lui semble. Ceci vaut quelles que soient les circonstances : au domicile bien sûr, mais aussi lors des trajets en voiture ou avec n'importe quel autre véhicule, au cours des promenades en laisse, etc. Si besoin, quelques glaçons peuvent être ajoutés à l'eau pour qu'elle reste fraîche plus longtemps, ce qui évite d'avoir à la renouveler trop souvent.
Lorsque la chaleur est forte, le chat se protège en évitant tout effort inutile et en se réfugiant dans des endroits frais et ombragés, où il passe le plus clair de sa journée. C'est un moyen efficace pour lui d'éviter toute surchauffe, et c'est ce qui fait d'ailleurs qu'il est beaucoup moins sujet aux coups de chaleur que le chien, par exemple.
Par conséquent, il est important de s'assurer que le jardin et/ou le domicile disposent bien d'endroits protégés de la chaleur, dans lesquels il peut se réfugier en cas de besoin. Cela peut prendre la forme d'une pièce bien ventilée, d'un carrelage frais, d'une cave, d'arbustes ombreux, etc. Si cela peut être pertinent, il ne faut d'ailleurs pas hésiter à lui permettre alors d'accéder à des pièces qui lui sont normalement interdites - à condition bien sûr de vérifier d'abord qu'elles ne représentent pas de danger pour lui, afin d'éviter tout accident domestique -, car il en va de sa santé. Ce peut être d'ailleurs l'occasion d'installer une chatière, pour qu'il puisse venir se mettre au frais à l'intérieur de manière totalement autonome.
Enfin, si jamais le maître a pour habitude de promener son chat en laisse, il est vivement conseillé de modifier les horaires de sortie afin de privilégier les débuts ou fins de journée, lorsque les températures sont plus clémentes. De toute façon, le petit félin n'aimant pas beaucoup se forcer et n'étant pas vraiment du genre à garder ses désaccords pour lui, il y a peu de chances qu'il montre beaucoup d'allant pour une sortie en pleine canicule...
Si les chats considèrent généralement les voitures comme de précieuses alliées lors des saisons fraîches, faisant bronzette sur le toit réfléchissant, se glissant au-dessus d'un pneu, voire se faufilant par une fenêtre ou sous le capot, il n'en va pas du tout de même lorsque le mercure remonte. En effet, un véhicule à l'arrêt peut très vite se transformer en sauna, car l'humidité et la chaleur s'y accumulent en quelques minutes, même si la température extérieure n'est pas très élevée.
Pour cette raison, il faut éviter autant que possible de laisser son chat seul dans une voiture. S'il n'y a pas vraiment d'autre option possible, il faut impérativement se garer à l'ombre, ouvrir les vitres, laisser une gamelle d'eau fraîche à l'animal, le recouvrir un linge humide, et ne pas s'absenter plus d'un quart d'heure grand maximum.
Exposer un chat à la chaleur peut d'ailleurs être considéré selon les pays comme un acte de cruauté envers les animaux, susceptible d'entraîner des poursuites judiciaires. C'est le cas notamment en France, en Belgique et en Suisse.
Même si c'est bien plus rare qu'avec un chien, il est tout à fait possible, au hasard d'une sortie quelconque, d'apercevoir un chat enfermé dans une voiture garée en plein soleil. Le plus souvent, le maître à l'origine de cette situation ne pense pas à mal : il croit simplement qu'en ne s'absentant que quelques instants, il ne fait courir aucun risque à son animal. Ils ignore malheureusement qu'une hyperthermie peut survenir en quelques dizaines de minutes seulement, si les conditions sont réunies.
Dans la mesure où cette négligence peut rapidement se solder par le décès du chat, quiconque est témoin d'une telle scène est tenu d'agir sans délai. Si l'animal ne présente pas de symptôme de coup de chaleur, il faut commencer par rechercher le propriétaire du véhicule, par exemple en demandant la diffusion d'une annonce si la scène a lieu sur le parking d'un centre commercial. C'est le meilleur moyen de résoudre rapidement le problème sans avoir besoin d'intervenir directement.
Si cette étape ne donne rien, ou si l'animal semble mal en point, il est préférable de contacter sans tarder les services de police, afin de leur demander d'ouvrir la porte du véhicule. Il est déconseillé en revanche de le faire soi-même avant d'avoir contacté les autorités, car cela pourrait être considéré comme un acte de vol ou de vandalisme.
Si jamais la police ne semble pas intervenir et que le chat est vraiment mal en point (par exemple s'il a du mal à respirer ou a perdu connaissance), les législations française, belge, suisse et d'autres pays encore autorisent un tiers d'agir pour lui sauver la vie, sans risquer pour autant d'être tenu responsable des dégâts collatéraux occasionnés.
Pour cela, encore faut-il néanmoins prouver qu'il s'agissait d'un cas d'urgence ! Mieux vaut donc avant toute chose commencer par prendre quelques photos et/ou une vidéo du pauvre animal et du véhicule (avec sa plaque d'immatriculation). Il est préférable en outre de demander à quelques passants d'assister à la scène et de noter leurs coordonnées personnelles, pour qu'ils puissent ensuite témoigner en cas de besoin.
Une fois le chat extrait du véhicule, les gestes de premier secours à appliquer sont globalement les mêmes que pour n'importe quelle autre hypothermie : il faut commencer par le transporter à l'ombre et le rafraîchir en mouillant son pelage, puis le transporter chez un vétérinaire proche et expliquer la situation à ce dernier. Avant de quitter les lieux, il est préférable de laisser un mot à l'intention du propriétaire du véhicule, pour qu'il ne croie pas à un vandalisme ou un vol, et qu'il puisse retrouver ensuite son compagnon.
L'été n'est pas l'ennemi du chat, mais il n'est pas son ami non plus. Apathie, déshydratation voire coup de chaleur (avec un risque de décès dans les cas extrêmes) sont quelques-unes des conséquences qui attendent tout petit félin passant un peu trop de temps exposé à la chaleur sans avoir la possibilité de se rafraîchir.
Quoi qu'il en soit, il est essentiel de savoir reconnaître les signes d'une hyperthermie chez son chat, car si rien n'est fait, elle peut engager le pronostic vital en seulement quelques minutes. Heureusement, les accidents restent rares, car les matous sont généralement très prudents pendant l'été, préférant passer les journées à paresser tranquillement à l'ombre. Les bains de soleil attendront l'automne !