Le Pemphigus Foliacé du chat est une dermatose (infection cutanée) dont on fait état de plusieurs cas en médecine humaine mais assez rare chez le chat, bien qu'elle soit la plus commune des dermatoses auto-immunes.
Cette dermatose est encore assez mal connue des vétérinaires. Le Pemphigus Foliacé se caractérise par le dépôt d’auto-anticorps sur la membrane des kératocytes à l’origine d’une acantholyse. On trouve sur le chat une dermatose pustuleuse et croûteuse, principalement toujours localisée sur la face, les oreilles et les pattes, contrairement à l’humain chez qui on observe primitivement de l’érythème, des vésicules et des bulles.
Le Pemphigus Foliacé est la plus fréquente des dermatoses auto-immunes du chat mais comme elle demeure rare, ou mal diagnostiquée, peu de cas sont référencés. Le Pemphigus Foliacé est également rencontré chez le chien. Chez le chien, c’est la plus fréquentes des dermatoses auto-immunes après le lupus érythémateux cutané.
Dans l’espèce féline, les symptômes sont assez repérables car les pustules et croûtes sont très localisées : face, oreille et pattes. Sans un traitement approprié, l’issue peut être fatale.
Les lésions auriculaires sont souvent érythémateuses et croûteuses, les membres antérieurs présentent des lésions alopéciques aussi, et sur la face (autour des yeux, autour du menton) on observe plutôt des ulcérations cutanées ou des lésions érosives, croûteuses.
Le tout étant très prurigineux. On a parfois également des alopécies localisées aux tempes et en région cervicale.
On peut noter également un érythème généralisé ou bien particulièrement accentué en zone ventrale et péri-oculaire. Enfin, quelquefois, la zone péri-anale ou ano-génitale est touchée aussi : érythème, œdème et suintement. La peau paraît souvent très douloureuse (et pour cause) à la manipulation.
On se pose toujours la question quant au phénomène qui induit la production d’auto-anticorps, bien que l’intervention de facteurs génétiques et de médicaments soit la plus répandue des hypothèses. Cependant un bouleversement émotionnel pourrait être impliqué dans l’induction du Pemphigus Foliacé, ainsi que pour la plupart des maladies de peau où l’on reconnaît la prédominance du facteur psychique.
Heureusement, cette pathologie cutanée ne représente que 0,5 à 1% des dermatoses félines. Il n’existe chez le chat aucune prédisposition de sexe ou de race (contrairement à l’espèce canine). L’âge moyen d’apparition des symptômes varie de 4 à 6 ans. On s’accorde à penser chez certains sujets félins à une évolution saisonnière du Pemphigus Foliacé.
Les lésions primaires sont toujours des pustules. Cette dermatose est chronique, récidivante. Ces pustules, de 1 à 5 mm, folliculaires ou non, sont fragiles et fugaces, puis laissent rapidement place à des lésions secondaires qui sont le plus souvent des croûtes de couleur jaune/marron et des squames.
Si le signe de Nikolsky (observation par le vétérinaire) est positif, traduisant ainsi une fragilité de la jonction dermo-épidermique, il peut renforcer le diagnostic.
Les lésions initiales sont pratiquement toujours bilatérales et symétriques ainsi que localisées à la face ou bien aux extrémités des pattes avec hyperkératose des coussinets. En quelques mois ces lésions se généralisent pour atteindre toute la surface cutanée.
Même si au départ le prurit est souvent absent ou léger, il peut devenir très intense du fait de sa variabilité selon les sujets.
On a souvent des signes généraux associés tels que :
Le diagnostic doit être posé par le vétérinaire traitant. Il se base en premier lieu sur l’examen clinique de l’animal et l’anamnèse de celui-ci. L’examen cytologique est ensuite un bon élément d’orientation, qui mettra en évidence des acanthocytes entourés de granulocytes neutrophiles, non dégénérés ou éosinophiles, ainsi que l’absence de germes.
Cependant si le chat est déjà placé sous corticothérapie, l’examen cytologique peut être faussé.
Par contre, l’examen histopathologique apporte, lui, un diagnostic de quasi-certitude : il révèle alors la présence de pustules intra-épidermiques pouvant affecter les follicules pileux (infiltrées d’acanthocytes, de polynucléaires neutrophiles non dégénérés et de polynucléaires éosinophiles). Afin d’optimiser cet examen, la biopsie cutanée doit être réalisée en plusieurs endroits et sur des lésions primaires, c’est-à-dire les pustules, ou à défaut sur des croûtes.
Le pronostic est en général assez bon puisqu’on estime que le taux de guérison peut aller jusqu’à 90%. Mais en l’absence de traitement, le Pemphigus Foliacé peut être fatal au chat.
Le principe de traitement du chat à Pemphigus Foliacé repose, en médecine vétérinaire allopathique traditionnelle, sur l’immunosuppresion, souvent à base de glucocorticoïdes. Cependant 10 % des chats atteints de Pemphigus Foliacé ne répondent à aucun traitement. Les effets secondaires et la longueur du traitement peuvent en outre limiter la motivation des propriétaires.
C’est ici qu’interviennent alors généralement les médecines naturelles. On associe généralement dans un premier temps la phytothérapie et l’homéopathie (au choix dans les remèdes adéquats tels que Graphites, Petroleum, Sulfur, Mezereum ou Anantherum Muriaticum, selon l’état cutané de l’animal)
Puis en traitement de fond, on prescrit généralement de l’organothérapie afin de restaurer un fonctionnement de l’immunité normal (car une maladie auto-immune signale un déficit de l’immunité puisque les agents de celles-ci se retournent sur l’organisme au lieu de lutter contre les envahisseurs extérieurs) mais la liste de remède n’est pas exhaustive car nous avons la chance d’en posséder énormément. On peut aussi utiliser des isothérapiques comme « Delta cortisone », « Pregnénolone » ou « Prolan » et bien sûr « Corticotrophine ».
On n’est pas du tout sans ressource face au Pemphigus Foliacé en médecines naturelles. L’essentiel étant de conserver toujours avec le maître et le vétérinaire traitant une communication de qualité pour que le chat soit vraiment au centre de la collaboration et de la synergie de thérapeutiques.
De cette manière, le pronostic est meilleur, la guérison survenant dans une majorité de cas à condition bien entendu que le sujet ait été dépisté assez tôt.
Mon chat de 13 mois a peut-être cette maladie selon la vétérinaire. Il subira une biopsie dans 4 jours. Puis-je espérer une guérison totale? Merci
Je viens de lire votre article que j'ai trouvée très intéressant car j'ai une petite chatte "PERSAN"de 3 ans qui viens d'avoir cette maladie et l' on a mis 3 mois avant de savoir qu'elle était atteinte de cette maladie ,mais mon vétérinaire à fait faire une biophie et l'on est entrain de lui donnée un traitement qui marche à merveille(Dectancyl 0,5 mg 1/2 comprimé les 14 premiers jours et après ,1/2 comprimé tout les 2 jours)et au bout de 4 jours detraitement toutes les croutes avait disparues et son poil repousse.