Scottish Fold

Scottish Fold

Pays d'origine : Royaume-Uni

Qualités du Scottish Fold

Tempérament du Scottish Fold

Affectueux
Calme
Joueur
Peut rester seul
Sociable

Sociabilité du Scottish Fold

Avec les enfants

Le Scottish Fold au quotidien

Miaule peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques du Scottish Fold

Espérance de vie
De 12 à 15 ans
Poids de la femelle
De 2,5 à 4 kg
Poids du mâle
De 4 à 6 kg
Taille de la femelle
De 20 à 25 cm
Taille du mâle
De 23 à 28 cm

Informations sur le Scottish Fold

ApparenceVariétésHistoireCaractèreSantéEntretien
AlimentationPrixDivers

Le Scottish Fold est un chat de taille moyenne, tout en rondeur et à l’ossature solide, mais qui conserve une allure souple et agile. Ses pattes sont assez courtes, tandis que sa queue se doit d’être plutôt longue et s’effile pour finir en arrondi.

 

La tête est elle aussi ronde, avec un menton et des mâchoires bien marquées, ainsi que des pommettes proéminentes. Les yeux, larges et bien ronds, sont le plus souvent cuivre, mais peuvent avoir d’autres couleurs, notamment le bleu chez les sujets à la fourrure blanche.

 

Le Scottish Fold est connu pour ses petites oreilles au bout arrondi qui retombent vers l’avant. Cela dit, les chatons naissent avec les oreilles droites : elles ne commencent à se plier que vers l’âge de 3 semaines, du moins pour la moitié d’entre eux. En effet, l’autre moitié conserve des oreilles droites, et ils sont connus sous le nom de Scottish Straight ou Highland Straight Ils ne sont pas exclus de la reproduction, car leur croisement avec un Fold peut donner naissance à un chaton qui, lui, a les oreilles repliées.

 

Il convient en tout cas de souligner que le fait qu’elles soient repliées vers l’avant n’empêche pas les oreilles du Scottish Fold d’être mobiles et très expressives, pivotant pour mieux entendre ou se redressant à l’ouverture d’une boite de pâtée.

 

Par ailleurs, ce chat a une fourrure dense, avec un sous-poil abondant et un poil de couverture qui peut être court ou bien long. La texture peut varier en fonction de la robe et/ou de variations régionales ou saisonnières.

 

Toutes les couleurs sont possibles, mis à part celles qui démontrent un croisement non autorisé avec un autre Scottish Fold, ou toute autre race différente du British Shorthair ou de l’American Shorthair.

 

Enfin, le dimorphisme sexuel est bien marqué, les mâles étant plus grands que les femelles.

Taille & poids du Scottish Fold

Taille du mâle
De 23 à 28 cm
Taille de la femelle
De 20 à 25 cm
Poids du mâle
De 4 à 6 kg
Poids de la femelle
De 2,5 à 4 kg

Standard du Scottish Fold

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Scottish Fold doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Le Scottish Fold existe en deux variétés : les chats à poil court et ceux à poil long.

 

Ces derniers sont parfois nommés Highland, ou Highland Fold. Pour certains organismes, comme par exemple The International Cat Association (TICA), ils forment même une race à part entière, nommée Scottish Fold Longhair.

 

En parallèle, il existe des Scottish Straight, ou Highland Straight, qui ont le patrimoine génétique des Scottish Fold et donc les mêmes caractéristiques mais dont les oreilles sont droites, au lieu de repliées. Bien que ces chats ne soient pas toujours reconnus, que ce soit en tant que variété ou en tant que race distincte, ils sont essentiels à la bonne santé de la race. En effet, pour éviter des problèmes de santé, il est interdit de faire se reproduire deux Scottish Fold : l’un des deux parents doit obligatoirement être un Scottish Straight (ou une race autorisée, comme le British Shorthair ou l’American Shorthair).

Le Scottish Fold est apparu en 1961 à Coupar Angus, en Ecosse. Susie, une femelle de couleur blanche, vivait sur la ferme des MacRae et ne serait jamais passée à la postérité si elle n’avait pas été remarquée par William Ross, un berger qui était aussi éleveur de British Shorthair. Celui-ci s’enticha de Susie et ses oreilles pliées vers l’avant, et les MacRae promirent de lui donner un de ses chatons.

 

Il existe cela dit des références antérieures à des chats ayant de telles oreilles, notamment en Asie. Par exemple, le Magazine Universel du Savoir, publié par John Hinton en 1796, mentionne l’existence de chats sauvages dans ce cas en Chine. Plus récemment, le Guide des Chats du Monde (Loxton, 1975) affirme qu’il a de tout temps existé en Chine une race de chats aux oreilles pliées et dont certains spécimens auraient été ramenés en Europe par des marins.

 

Néanmoins, c’est bien Susie qui est à l’origine de tous les Scottish Fold existant aujourd’hui.

 

Les MacRae tinrent leur promesse, si bien qu’en 1963, Mary et William Ross reçurent Snooks, qui présentait la même fourrure blanche et les mêmes oreilles pliées que Susie, sa mère. Snooks donna naissance à une première portée, au sein de laquelle un mâle de couleur blanche nommé Snowball fut choisi pour être croisé avec un British Shorthair de couleur blanche nommé Lady May. Cette dernière donna ainsi naissance à cinq chatons ayant tous les oreilles pliées vers l’avant, et cette portée marqua le début de la lignée des Scottish Folds.

 

Au début, les Ross appelèrent « Lops » la race ainsi créée. Toutefois, à partir de 1966 et la reconnaissance officielle par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique, avec à la clef la possibilité de les présenter en expositions félines, elle fut appelée Scottish Fold, en référence à ses origines écossaises.

 

Aidés par le généticien anglais Peter Dyte, les Ross commencèrent alors un programme d’élevage faisant appel à des croisements avec des British Shorthair et des chats de ferme.

 

Toutefois, la situation finit par se noircir pour le Scottish Fold dans son pays d’origine. Déjà inquiet au sujet d’un risque potentiel anormalement élevé d’infection des oreilles et de surdité (bien qu’il ait été démontré plus tard que cette crainte n’était pas fondée), le GCCF décida en 1971 de clore l’enregistrement de Scottish Fold, après l’apparition de premiers problèmes d’ordre génétique. Le dernier spécimen enregistré en Grande Bretagne fut donc Denisla Morag.

 

Tombé en disgrâce dans ses terres natales, le Scottish Fold avait néanmoins auparavant entamé sa conquête des Amériques. En effet, Denisla Judy, Denisla Joey et Denisla Hester, toutes filles de Snooks, avait été importées aux États-Unis en 1970 par le Dr. Neil Todd, un généticien de Newtonville, au Massachussetts. Toutefois, après avoir permis la naissance de deux portées, il arrêta son projet de recherche, et Denisla Hester atterrit entre les mains de Salle Wolf Peters, un éleveur de Manx reconnu.

 

En 1972, le premier Scottish fut présenté à une exposition de la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, et l’intérêt fut immédiat. Plusieurs éleveurs commencèrent à s’impliquer dans le développement de la race. En particulier, Salle Wolf Peters de la chatterie Wyola et Karen Votava de la chatterie Bryric militèrent dès 1974 pour faire enregistrer les premiers individus auprès de la CFA, avec le statut de race expérimentale.

 

À cette époque, le gène responsable de la mutation à l’origine des oreilles pliées était encore méconnu. C’est justement à l’occasion de travaux sur ce gène réalisés au début des années 70 par le Dr. Oliphant Jackson, un généticien anglais, que furent mis à jour des problèmes osseux chez le Scottish Fold, dus essentiellement aux nombreux croisements consanguins réalisés entre les premières générations.

 

Il fut donc décidé d’apporter de grandes quantités de sang neuf dans la race, et de nombreux croisements avec des American Shorthair et des British Shorthair permirent de diminuer ces problèmes osseux. Aujourd’hui encore, les croisements entre un Scottish Fold et un Shorthair sont chose courante, et permettent de préserver la diversité génétique de la race. Ils sont d’ailleurs approuvés par les organismes félins de référence.

 

Le Scottish Fold reçut dès 1978 la reconnaissance définitive de la CFA, et la TICA (The International Cat Association) fit de même en 1979. En revanche, le GCCF, soutenu dans cette décision par la British Veterinary Association, n’est jamais revenu sur son choix de bannir cette race. On a donc là un cas assez rare de race féline reconnue dans de nombreux pays, mais pas dans celui où elle est née. Cela dit, le GCCF est loin d’être le seul sur cette position, puisque la Fédération Internationale Féline (FiFé), par exemple, ne la reconnaît pas non plus.

 

Ceci ne l’a pas empêché de conquérir le reste du monde et de devenir assez commune. D’après les chiffres de la CFA, Il fait même partie des 10 races de chats les plus populaires aux États-Unis, et ce devint d’ailleurs le cas dans un délai de quelques années à peine après sa reconnaissance officielle par l’organisme. En France, où il apparut pour la première fois en 1982, il connaît un succès croissant : alors que moins de 100 chatons étaient enregistrés chaque année au Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) au début des années 2000, ils sont désormais plus de 500, ce qui place le Scottish Fold autour de la 15ème place parmi les races de chat les plus populaires auprès des Français.

Le Scottish Fold est proche des humains et très loyal. Il se montre affectueux et aime passer du temps avec tous les membres de sa famille, mais choisit rapidement son humain préféré, auquel il se montre tout particulièrement attaché. Il a besoin de beaucoup d’attention, mais n'est pas pour autant envahissant : si on lui fait comprendre qu’il dérange alors qu’il est installé sur les genoux, il prend place à coté sans rechigner, et si son maître n’a pas le temps de jouer avec lui, il se contente de le suivre partout dans la maison.

 

Sociable et décontracté, il adore l’attention qu’il peut recevoir des plus jeunes : c’est une race de chat idéale pour des enfants ayant appris à s’amuser avec les animaux et à les respecter.

 

En général, il apprécie également la compagnie de congénères et s’entend très bien avec les chiens habitués aux chats. Par contre, bien que possible – surtout s’il y a été habitué dès son plus jeune âge -, la cohabitation avec de petits animaux, rongeurs ou reptiles, est plutôt à éviter.

 

Modérément actif, il s’adapte très bien à la vie en appartement, surtout si sa famille prend la peine de passer chaque jour un peu de temps pour jouer avec lui.

 

Son besoin d’attention et d’interactions le rend assez enclin à souffrir de la solitude, mais la présence d’autres animaux dans le foyer est une bonne manière d’y remédier. En effet, s’il a des compagnons de jeu, il n’a pas de problème à passer ses journées à la maison lorsque ses maîtres sont au travail, se contentant simplement de demander un surplus de caresses le soir. Mais s’il venait à être laissé seul pour un long week-end voire des vacances, il risque fort d’exprimer son mal-être en causant des dommages plus ou moins conséquents.

 

Par ailleurs, le Scottish Fold est connu pour ses positions plus ou moins surprenantes : il dort sur son dos, s’assoit dans le canapé comme un humain, ou encore se dresse sur ses pattes arrière pour observer les environs, à la manière d’un suricate. C'est aussi un chat qui préfère boire l’eau coulant du robinet plutôt que celle de son bol, et certains individus ont l’habitude de manger avec leurs pattes.

 

Ces dernières sont d’ailleurs extrêmement agiles, lui permettant par exemple d’ouvrir des portes de placard ou d’attraper au vol un objet lancé par son maître. Aimant exploiter cet atout, le Scottish Fold apprécie tout particulièrement les jeux qui font appel à sa dextérité. Cela dit, il aime également les jeux de type puzzle pour chat, qui stimulent son intelligence et délivrent un peu de nourriture en cas de succès.

 

Enfin, il est peu bruyant, non seulement parce qu’il est modérément vocal, mais aussi parce que son miaulement est très léger, presque difficile à entendre.

Le Scottish Fold est dans l’ensemble une race de chat à la santé robuste, au point d’ailleurs que de nombreux spécimens dépassent les 15 ans.

 

Il est néanmoins susceptible de développer certaines maladies :

  • la cardiomyopathie hypertrophique, une augmentation des tissus cardiaques causant des perturbations du fonctionnement du coeur ;
  • la maladie polykistique des reins (ou polykystose rénale), une affection génétique causant de nombreux kystes dans les reins, qui peut aujourd’hui être détectée à l’aide d’un test ADN ;
  • l’ostéochondrodysplasie, qui affecte le développement des os et du cartilage et peut causer de l’arthrose dès le plus jeune âge, avec donc à la clef des douleurs et des difficultés de mouvement. Les premiers symptômes sont généralement une raideur des pattes arrière et/ou de la queue. Une queue très courte et épaisse est un indice que l'individu est potentiellement touché. 

 

Par ailleurs, bien que le Scottish Fold soit loin d’être la race la plus affectée, l’obésité du chat est un risque bien réel pour sa santé. Un bon maître doit donc régulièrement s’assurer que son compagnon n’est pas sujet à l’embonpoint, et corriger le tir si cela vient à être le cas, en faisant appel à l’aide d’un vétérinaire.

 

Enfin, compte tenu de la forme de ses oreilles et afin d’éviter les infections et les parasites, il faut leur accorder une attention particulière, c'est-à-dire les vérifier et les nettoyer fréquemment.

 

Pour éviter la reproduction entre deux Scottish Folds et les problèmes de santé qui en découlent souvent, il est possible d’organiser une saillie avec une autre race autorisée. The International Cat Association (TICA) autorise par exemple l’hybridation avec des British Shorthairs ou des American Shorthairs.

Un Scottish Fold à poil court n’a besoin que d’une séance de brossage par semaine pour conserver la beauté et la bonne santé de sa fourrure. En revanche, un Scottish Fold à poil long (ou Highland Fold) nécessite un brossage plus régulier pour éviter la formation de nœuds et éliminer le poil mort : l’idéal est de le faire deux ou trois par semaine.

 

Par ailleurs, une vérification hebdomadaire des dents, des yeux et des oreilles permet de s’assurer qu’elles sont bien propres et qu’il n’y a pas de risques d’infection. Une attention particulière doit être portée à ses oreilles, qu’il est conseillé de nettoyer avec un chiffon humide.

 

Enfin, selon son mode de vie, l’usure naturelle et l’utilisation du griffoir peuvent ou non suffire pour ses griffes. Si ce n’est pas le cas et qu’elles deviennent trop longues, on peut les tailler facilement à l’aide d’un coupe-ongles.

Le Scottish Fold peut très bien être nourri avec les aliments pour chat industriels que l’on trouve dans le commerce. Ceux-ci doivent cependant être de qualité et adaptés à son âge ainsi qu’à son niveau d’activité, afin de lui apporter les nutriments et vitamines essentiels à sa santé.

 

Étant généralement capable de s’autoréguler, il peut être laissé avec de la nourriture à disposition en permanence dans sa gamelle, mais il faut toutefois s’assurer qu’il ne prend pas trop de poids. Si cela devait être le cas, il est recommandé de consulter un vétérinaire afin d’établir un programme alimentaire adapté à ses besoins spécifiques.

Le prix moyen d’un chaton Scottish Fold se situe un peu en dessous de 1000 euros.

 

Cette moyenne cache cependant de grandes disparités entre les chatons aux caractéristiques physiques assez éloignées du standard, dont le prix peut baisser à 500 euros, et ceux issus de lignées prestigieuses et présentant des caractéristiques qui les prédestinent aux expositions félines, dont le prix peut être supérieur à 2500 euros.

 

Dans tous les cas, il n’y a pas de différence de prix notable entre mâles et femelles.

Dossier : Adopter un chat
  • Un Scottish Fold, Norton, est le personnage principal du livre de Peter Gethers intitulé Le chat qui dînait chez Maxim’s (1994).

  • La popularité du Scottish Fold sur les réseaux sociaux, notamment grâce à des artistes comme Ed Sheeran ou Taylor Swift, a entraîné un regain d’intérêt pour cette race dans son pays d’origine. Ceci pose problème à la British Veterinary Association, qui en 2017 a informé officiellement de sa position contre l’élevage de cette race.

  • Le Pudelkatze, un chat créé en Allemagne mais non encore reconnu comme une race à part entière par les principales associations félines, est issu du croisement entre le Scottish Fold, le Devon Rex et le Shorthair Européen.

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