Les 10 races de chats les plus populaires en Suisse

Un chat tigré allongé au bord de l'eau

La Suisse compte 1,5 millions de chats pour une population de 8,5 millions d’habitants, soit une moyenne de 20 chats pour 100 habitants. Le petit félin occupe donc une place de choix dans la vie et dans le foyer de nombre d'habitants du pays.


L’organisme de référence de la confédération est la Fédération Féline Helvétique (FFH), qui gère notamment les inscriptions au livre des origines helvétiques, ainsi que les affixes. Etudier les statistiques d’enregistrement auprès de la FFH permet d’identifier les races de chats préférées des Suisses...

Le Maine Coon

Trois majestueux Maine Coon allongés côte à côte

A la tête du classement des races de chats les plus populaires en Suisse se trouve le Maine Coon, qui est aussi une des races de chat les plus anciennes du monde. En la matière, la Suisse ne se distingue guère des autres pays, car le Maine Coon est le chat le plus populaire du monde. Originaire des États-Unis, et plus précisément de l'État du Maine (nord-est du pays), à qui il doit son nom, il serait le fruit des amours d’un chat sauvage et d'un raton laveur - racoon en anglais, d’où son nom. Néanmoins, cela relève de la légende, car un tel croisement est génétiquement impossible. Plus prosaïquement, il est le fait de croisements entre des Angoras Turcs ramenés du Moyen-Orient et des chats de ferme américains à poil court.

 

Plus grande race de chat existante, son poids peut parfois dépasser les 9 kg. Ses poils très denses rendent sa robe très imperméable, ce qui en fait une race de chat très résistante au froid et aux intempéries. Ses yeux sont pleins, ronds et peuvent être de toutes les couleurs, y compris bleus ou vairons pour les spécimens blancs.

 

Il s’agit d’un chat très calme et très affectueux, qui s’attache beaucoup à ses maîtres. Il est dominant mais pacifique, et a besoin d’espace naturel afin de laisser libre court à son fort instinct de chasseur. Un vaste jardin lui convient bien mieux qu’un appartement.

 

La popularité du Maine Coon en Suisse est en légère augmentation depuis 2008, à en juger par le nombre d’enregistrements auprès de la Fédération Féline Helvétique (FFH).

Le Norvégien

Un Norvégien assis dans l'herbe

Également appelé Chat des forêts norvégiennes, le Norvégien occupe la deuxième place du classement des chats les plus populaires en Suisse.

 

Comme son nom l’indique, cette race de chat ancienne est originaire de Scandinavie, et aurait été diffusée dans tout le reste de l’Europe par les Vikings. Selon la légende, ce "Chat-Fée" à la longue queue épaisse n’aurait pas pu être soulevé par Thor, pourtant l’un des dieux les plus puissants. Autant dire que sa réputation d'animal fort et musclé ne date pas d’hier.

 

Faisant partie des races de chat les plus imposantes, avec sa constitution puissante et ses larges pattes, le Norvégien n’en est pas moins élégant. Sa tête a une forme triangulaire, et son profil est long et droit. Ses yeux sont grands, en amande et peuvent prendre toutes les couleurs. Sa robe est épaisse, avec une fourrure double et une collerette très fournie. Elle devient même encore plus dense en hiver, ce qui lui permet de bien se protéger tant du froid que de l’humidité.

 

Il est par ailleurs très sûr de lui et extrêmement stable psychologiquement. Etant sociable et très joueur, la cohabitation avec d’autres chats et d’autres animaux ne pose généralement pas de problème. C’est aussi un des chats les plus sportifs et chasseurs qui soient. Il peut toutefois vivre en appartement, mais à condition de ne jamais avoir goûté à la vie au grand air, qui autrement risquerait de trop lui manquer.

 

Après avoir atteint des sommets entre 2006 et 2012, le nombre d'enregistrements annuels de Chats des forêts norvégiennes auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.) a diminué sensiblement à partir de 2013, mais il conserve néanmoins sa deuxième place au classement des races les plus populaires en Suisse.

Le British Shorthair

Un British Shorthair couché sur le dossier d'un sofa

Le British Shorthair occupe la troisième place du podium des races de chats les plus populaires en Suisse.

 

Cette race de chat anglaise est l’homologue du chat Européen à poil court de l’Europe continentale et de l’American Shorthair des Etats-Unis.

 

Son corps puissant et compact n’enlève rien à l’apparence harmonieuse de son physique. Ses poils sont courts, sa tête toute ronde - comme le sont d’ailleurs ses yeux -, et ses oreilles sont petites et largement écartées. Quant à son nez, il est court et large. Sa robe est courte elle aussi, avec une fourrure épaisse mais au poil fin.

 

Présentant une allure de petit ours en peluche, le British Shorthair est une race de chat très calme, patiente et peu émotive. Il est très facile à vivre, très affectueux, et s’adapte aussi bien à la campagne qu’à la ville - au point d’ailleurs de faire partie des races de chat conseillées en appartement. En outre, il accepte très bien la présence dans son foyer d’autres animaux et de congénères.

 

Le nombre d’enregistrements annuels de British Shorthair auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.) est moins élevé qu’il ne le fut au cours de la première décennie des années 2000, mais la race n’en demeure pas moins une des plus populaires en Suisse.

Le Ragdoll

Un Ragdoll couché laisse dépasser sa tête

Selon la légende, le Ragdoll serait né en 1960 en Californie d’un croisement entre une chatte Angora Turc blanche nommée Joséphine et un mâle de type Birman. Ann Baker, une éleveuse américaine, fut immédiatement intéressée par le résultat et se lança dans un programme d’élevage, en pratiquant une forte consanguinité entre les chats de la même lignée. Elle choisit le nom "Ragdoll" ("poupée de chiffon" en français) car ces chats ont l'habitude de se relâcher complètement quand ils se font porter, à l'image de poupées en tissu.

 

Ce chat puissant présente de grosses pattes rondes, ainsi qu’une longue queue touffue. Ses yeux sont assez grands, ovales, légèrement inclinés et exclusivement de couleur bleue intense.

 

Le Ragdoll est un chat au tempérament calme, un compagnon docile et très agréable à vivre au quotidien. Le revers de la médaille est qu’il a un véritable besoin de tranquillité et de sérénité, et ne supporte ni le bruit ni l’agitation. On comprend alors aisément qu’il fasse partie des races de chat les plus populaires en Suisse… du moins chez les foyers sans enfants en bas âge. En effet, il ne s’adapte pas très bien aux grandes familles.

 

Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il aime la solitude. Ce serait plutôt le contraire, car il apprécie la compagnie : non content d’être très affectueux avec ses maîtres et d’apprécier être à leurs côtés, il s’entend également très bien avec d’autres animaux vivant sous le même toit, à condition bien sûr qu’ils ne soient pas trop bruyants…

 

La popularité du Ragdoll en Suisse est stable depuis 2008, selon les chiffres de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.).

Le Bengal

Un beau Bengal marbled grimpe sur une branche

Le Bengal est le fruit d’un croisement volontaire opéré au début des années 70 par Jean Sugden, une éleveuse américaine, entre un chat sauvage d’Asie et un American Shorthair. En 1973, à la suite du premier croisement, le Dr Centerwall de l’Université de Californie mit en place plusieurs hybridations entre les chats Bengal issus du premier croisement et le chat-léopard asiatique (chat sauvage). Son but était purement médical, puisqu’il s’agissait de tester la résistance de ce dernier à la leucose féline. Il donna 8 de ces hybrides à Jean Sugden, et c’est ainsi qu’elle entama un programme d’élevage et de sélection de chats du Bengal.

 

Le Bengal est de taille moyenne, pouvant peser de 3 à 7 kg. Son corps est long, profilé et musculeux. Ses oreilles, petites et arrondies, se dressent vers l’avant, tandis que ses yeux sont très grands et ovales. Sa robe est très douce, courte et tachetée.

 

Chat sportif et très dynamique, il n’a rien perdu de ses instincts naturels de chasseur. Néanmoins, grâce au travail des éleveurs de Bengal sur son éducation, il est aujourd’hui un agréable compagnon de vie, affectueux et curieux. C’est tout particulièrement le cas pour les spécimens mâles, généralement plus dociles que les femelles. Il présente en outre la particularité d’être une race de chat qui adore l’eau et nager, si bien qu’il est souhaitable qu’il ait accès à un vaste espace naturel dans lequel il puisse faire trempette de temps à autres.

 

La popularité du chat du Bengal en Suisse est en nette augmentation depuis 2008, au vu nombre d’enregistrements auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.).

Le Sibérien

Un beau Sibérien couché sur le ventre

Le Sibérien vivait initialement à l’état sauvage en Sibérie et est connu depuis 1925, année où il fut décrit pour la première fois dans le Brehms Tierleben, un livre scientifique allemand de référence dans le domaine de la zoologie. Il y est évoqué comme étant un chat à poil mi-long vivant dans la région du Caucase et de Sibérie. Il est probable qu’il soit issu d’un croisement entre un chat domestiqué et un chat sauvage local.

 

C’est en 1987 que la race fut reconnue officiellement en Russie par la Kotefei, une association féline. Son arrivée en Europe de l’Ouest est relativement récente, puisqu’on n’y trouvait en 1990 pas plus d’une quinzaine de spécimens. En France, les premières importations eurent lieu en 1991.

 

Pouvant peser de 5 à 7 kg, le Sibérien fait partie des plus grandes races de chat et rivalise avec l’allure du Maine Coon ou du Norvégien. Ses oreilles, au bout arrondi, se garnissent de touffes de poils à l’intérieur et ses yeux sont ronds, légèrement ovales et écartés. Sa couleur de robe va du jaune au vert.

 

Ce compagnon plein de vie peut être très actif. En outre, il a généralement une forte personnalité et un caractère bien trempé, adorant grimper et jouer dans l’eau - le Sibérien fait en effet partie des rares races de chat qui aiment l’eau.

 

Pour son équilibre psychique, il a besoin d’espace et d’activité, et de la possibilité de passer du temps en plein air. Il représente un bon compagnon pour une famille dynamique, d’autant que c’est un chat qui aime les enfants.

 

La popularité du chat de Sibérie au sein de la confédération helvétique est en augmentation depuis 2008, car le nombre d’enregistrements annuels auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.) va crescendo, en particulier depuis 2014.

Le Sacré de Birmanie

Un Sacré de Birmanie couché sur l'appui de fenêtre

Le Sacré de Birmanie a une origine mystérieuse. Il semble en tout cas qu’il ait été introduit dans le monde occidental par des voyageurs ayant ramené en France en 1919 un couple de chats du temple de Lao-Tsun, en Birmanie - d’où son nom de "Sacré".

 

Après la Seconde Guerre mondiale, période pendant laquelle la race faillit disparaître, des croisements avec des Persans colourpoint eurent lieu pour limiter la consanguinité, dangereuse à long terme du fait de l’apparition de maladies génétiques.

 

Le Sacré de Birmanie est relativement trapu, avec une tête large et ronde. Ses oreilles sont grandes et ses yeux, ronds eux aussi, prennent une couleur bleu océan une fois atteint l’âge adulte. Ses membres sont longs et son corps particulièrement allongé. En outre, ses pattes présentent un trait caractéristique qui le différencie de toutes les autres races de chat : la présence de marques blanches symétriques, que l’on désigne par le terme de “gants”.

 

Semblant fait pour parler au coeur des Suisses, le Sacré de Birmanie est une race de chat calme, ni passive ni exubérante. Par contre, il est moins docile que la plupart de ses congénères, et souffre beaucoup de la solitude. Il peut d’ailleurs se montrer un tantinet possessif, et ne supporte en tout cas pas l’indifférence. Il n’est donc approprié que pour des maîtres présents à la maison une bonne partie du temps, capables de lui apporter toute l’attention qu’il requiert.

 

La popularité du Sacré de Birmanie en Suisse est en baisse sensible depuis 2008, si bien que le nombre annuel d’enregistrements auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.) est aujourd'hui moins de la moitié de ce qu’il était au tournant des années 2000.

Le Chartreux

Un majestueux Chartreux aux grands yeux oranges

A la huitième place du classement des chats les plus populaires en Suisse, on trouve le Chartreux, une des races félines les plus anciennes au monde : chat originaire de France, il existe depuis le 15ème ou le 16ème siècle. Il semble d’ailleurs que Joachim du Bellay, célèbre poète de la Renaissance, pleura pendant un long moment la mort de son petit Chartreux nommé Belaud, rédigeant alors l’Epitaphe d’un chat, l’un de ses plus célèbres poèmes.

 

Appelé auparavant "chat au pelage bleu", c’est au 18ème siècle qu’il prit le nom de "chat des Chartreux".

 

Il a une tête assez grande et large, avec des joues plus développées chez les mâles que chez les femelles. Son expression est douce - certains la qualifient même de “souriante” -, et lui confère un air des plus sympathiques. Son nez est court et droit, et son museau est étroit et non pointu. Quant à ses yeux, ils sont grands, ronds et prennent une couleur or pâle à cuivre à l’âge adulte. Sa robe est toujours gris bleu et dense.

 

Les individus de cette race sont très indépendants, très observateurs, et savent se montrer très affectueux. Néanmoins, un chat n’a pas la même conception de l’affection qu’un Homme, et certains gestes affectueux pour l’un sont considérés comme agressifs par l’autre. Par exemple, il est déconseillé de prendre un Chartreux dans ses bras trop souvent (au même titre d'ailleurs que n'importe quel autre chat), car il considère généralement ce geste comme une agression. En revanche, il communique beaucoup grâce à sa queue, qu’il remue sans arrêt et dans tous les sens. Plus encore qu’avec toute autre race, il est donc vivement conseillé à tout propriétaire de Chartreux d’apprendre à décrypter le langage des chats.

 

La popularité du Chartreux en Suisse est assez stable dans le temps, à en juger par le nombre d’enregistrements auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.).

Le Devon Rex

Un Devon Rex en standby devant un mur clair

En 1960, dans le comté de Devon en Angleterre, un chat mâle au pelage frisé vivant dans une mine désaffectée est recueilli par Mlle Béryx Cox. Plus tard, on découvrit qu’il était le fruit de l’accouplement d’un chat au pelage ondulé et d’une femelle à robe lisse, semble-t-il européenne. Le chat recueilli par Mme Box fut croisé avec une chatte tricolore qui donna naissance à un mâle frisé appelé Kirlee. Celui-ci fut à son tour croisé avec un Cornish Rex, mais leurs chatons avaient des poils bien lisses. Afin de fixer le gène mutant du Devon et de conserver ces poils frisés, une forte consanguinité fut pratiquée à partir de Kirlee, qui entraîna l’apparition d’une maladie génétique mortelle : la spasticité. Des travaux ultérieurs permirent toutefois d’y remédier.

 

Le Devon Rex a une tête ovale, de grandes oreilles pointues et un front plat et ridé. Ses yeux, grands et ovales, peuvent avoir toutes les couleurs. Sa robe est très courte, douce, fine et frisée. Elle peut également être ondulée. Toutes les couleurs et motifs de robe sont possibles.

 

Très sociable et véritable petit acrobate, le Devon Rex fait partie des chats les plus joueurs. Il est aussi très drôle, et doté d’un caractère très positif et agréable au quotidien. Par contre, c’est une race de chat qui supporte mal la solitude : il a un réel besoin de compagnie, et il n’est donc pas approprié pour une personne souvent absente. Supportant mal le froid, c’est certes un chat recommandé pour la vie en appartement, mais encore faut-il que de ses compagnons humains soient là suffisamment souvent. A défaut, il ne peut pas être épanoui et équilibré.

 

La popularité du Devon Rex est en légère augmentation depuis 2008 en Suisse, comme en témoigne l’évolution du nombre d’enregistrements annuels auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.).

Le Persan

Un Persan assis sur un divan bleu

Le Persan est l’une des races de chat les plus connues et populaires au monde, mais aussi l’une des plus anciennes. Elle est originaire des régions froides de l’Asie centrale et fut introduite en Europe au cours du 17ème siècle, lorsque l'explorateur italien Pietro della Valle, au cours de l’un de ses voyages en Perse, tomba sous le charme de cette race de chat à poil long et en rapporta quelques spécimens afin de la faire connaître en Europe.

 

La tête du Persan est ronde et aplatie en son sommet. Son nez est court, écrasé, et ses oreilles sont petites. Il a des pattes puissantes et une poitrine très large. Toutes les couleurs et tous les motifs de robe sont acceptés, et il en va de même pour ses yeux. De ce fait, c’est une race qui se démarque par son extrême diversité d’apparence : plus de 150 combinaisons de patrons et de couleurs sont reconnues ! Quant à sa fourrure, elle est épaisse, avec un poil soyeux et un collier touffu.

 

Particulièrement sédentaire, le Persan est une race de chat parfaitement adaptée à la vie en appartement. D’un naturel calme et un tantinet paresseux, c’est tout sauf un grand sportif. Sociable et docile, son équilibre physique et psychique requiert au contraire une vie tranquille, ce qui en fait une race de chat recommandée pour des personnes âgées, d’autant qu’il manifeste un grand attachement à ses maîtres. En outre, c’est un chat qui accepte facilement les chiens, les autres animaux et les enfants.

 

Malgré toutes ces qualités, le nombre de représentants de la race enregistrés auprès de la Fédération Féline Helvétique (F.F.H.) connaît une très forte baisse depuis 2008. De ce fait, elle n’est plus qu’en dixième place du classement des races de chat les plus populaires en Suisse, alors qu’elle était en première position au tournant des années 2000.

Par Estelle C. - Dernière modification : 04/26/2020.