Tonkinois

Tonkinois

Autres noms : Siamois doré
Nom d'origine : Tonkinese
Pays d'origine : Canada

Qualités du Tonkinois

Tempérament du Tonkinois

Affectueux
Calme
Joueur
Peut rester seul
Sociable

Sociabilité du Tonkinois

Avec les enfants

Le Tonkinois au quotidien

Miaule peu
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques du Tonkinois

Poids
De 2,5 à 5,5 kg
Taille
30 cm

Informations sur le Tonkinois

ApparenceVariétésHistoireCaractèreSantéEntretien
AlimentationPrixPopularitéDivers

La morphologie du Tonkinois

La morphologie du Tonkinois est intermédiaire entre le type longiligne (oriental) du Siamois et le type long et puissant du Birman. Il est de taille moyenne, avec un gabarit situé entre celui de ses deux ancêtres, et son corps ne doit être ni svelte et élancé comme le premier, ni massif, compact et à la forte ossature comme le second. Cela dit, il arbore une musculature puissante, particulièrement le mâle : ceci explique son poids inhabituellement élevé pour un chat d’une telle taille. C’est tout particulièrement le cas quand il est stérilisé, car il pèse alors généralement entre 5 et 6 kg. Les femelles affichent un poids nettement plus standard, situé entre 2,5 et 3,5 kg chez les femelles.

 

S’ils peuvent différer énormément en termes de poids, les individus des deux sexes ont en revanche une taille assez proche, de l’ordre de 25 à 30 cm.

 

Quel que soit son sexe, les jambes du Tonkinois sont fines et de longueur proportionnelle au corps. Elles se terminent par des pattes ovales, comptant cinq orteils à l’avant et quatre à l’arrière. Sa queue, elle aussi de longueur proportionnelle – c’est-à-dire approximativement équivalente à la distance allant de la croupe à l’extrémité des omoplates –, se termine en s’effilant.

 

Son museau est arrondi et ses yeux plutôt en amande que ronds. Ils sont généralement bleus aqua, mais peuvent aussi aller du vert au jaune-vert, cette dernière teinte étant la plus réputée chez les individus présentés en expositions. Les oreilles, de taille moyenne, sont écartées et présentent une base large, pour ensuite s’effiler jusqu’à une extrémité arrondie.

Une grande diversité d’apparences

Le Tonkinois se distingue par la grande variété d’apparences que son pelage est susceptible d’arborer, en termes à la fois de couleur, de motif et même de longueur.

 

Cela dit, toutes les couleurs ne sont pas reconnues par l’ensemble des associations félines, certaines étant plus restrictives que d’autres en la matière. Par exemple, la Cat Fanciers' Association (CFA) américaine ne reconnaît que quatre couleurs de base : naturel (marron moyen), champagne (beige chamois), bleu et platine. À l’autre extrémité du spectre, la TICA (The International Cat Association) reconnaît toutes les couleurs connues, c’est-à-dire pas moins de treize. Entre les deux, l’AFC (Association Féline Canadienne) accepte six couleurs : naturel, champagne, miel, bleu, platine et fauve (fawn).

 

Par ailleurs, la fourrure du Tonkinois peut avoir trois types de motifs différents :

  • « colourpoint » (pointed)
    Motif semblable à celui du Siamois classique : sur la plus grande partie du corps, les poils se terminent par des « pointes » plus foncées que la couleur de base, qui peut être blanche ou crème. Les chats présentant ce motif ont les yeux bleus.
  • « solide » (solid), aussi appelé sépia
    Motif similaire à celui du Birman : la couleur des poils s’avère uniforme sur pratiquement tout le corps ou présente des pointes à peine visibles. Ce motif est associé aux yeux verts ou vert-doré.
  • « vison » ou « zibeline » (mink)
    Motif intermédiaire entre les deux premiers. Les pointes sont plus apparentes que celles du motif « à pointes » mais plus contrastées que celles du motif « solide ». Les yeux sont ici d’un bleu-vert pâle, appelé aigue-marine, dont les nuances de bleu et de vert peuvent varier.

 

Les treize teintes reconnues peuvent se conjuguer en trois motifs chacune, qui existent également en version tigrée (« tabby ») chez le Tonkinois aux motifs à pointes et vison. Autant dire que le nombre de combinaisons possibles est des plus conséquents, et fait du Tonkinois une des races les plus diverses sur ce point.

 

Son apparence est d’autant plus variée que sa couleur évolue au fil du temps. Ainsi, il peut être nécessaire d’attendre jusqu’à 16 mois pour que les chatons arborent leur couleur adulte, et cette dernière a ensuite tendance à foncer avec l’âge.

 

Par ailleurs, le poil du Tonkinois est court et dense. Sa robe a une texture fine, douce et soyeuse, et présente un éclat lustré. Ses extrémités (c’est-à-dire le masque, les oreilles, les pattes et la queue) sont foncées et l’intensité de leur coloration décroît graduellement, en fusionnant avec celle du corps.

 

Toutefois, si le Tonkinois a normalement un pelage court, il existe également une variété moins connue - et reconnue - à poil mi-long, issue de croisements avec des Asian Longhairs (ou Tiffany).

Taille & poids du Tonkinois

Taille
30 cm
Poids
De 2,5 à 5,5 kg

Standard du Tonkinois

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Tonkinois doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Il existe deux variétés de Tonkinois. La première, plus fréquente et mieux connue, a le poil court et une fourrure très douce, courte et serrée. La seconde, dite à poil long et parfois désigné sous le nom de « Tibétain », présente en réalité une fourrure mi-longue, fine, soyeuse et couchée sur le corps.

 

Cette dernière est issue de croisements entre des Tonkinois et des Asian Longhair et n’est pas reconnue par les principales associations félines mondiales, à l’exception notable du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français.

 

Les individus Asian Longhair utilisés doivent arborer un patron de robe sépia, c’est-à-dire dont l'intensité de la couleur varie légèrement sur l'ensemble du corps : la tête, les pattes et la queue sont les zones les plus pigmentées. Leur robe doit en outre être « non tipped », c’est-à-dire que la coloration ne doit pas se retrouver uniquement à l’extrémité des poils.

 

Le Tonkinois à poil court et le Tonkinois à poil long partagent le même standard LOOF, mais l’organisme publie des statistiques distinctes pour chacun d’eux.  

Le Tonkinois (aussi connu sous le diminutif de « Tonk ») est un hybride entre le Siamois et le Birman. Ses ancêtres sont donc originaires de l’Asie du Sud-Est, plus précisément du Siam (ancien nom de la Thaïlande) et de Birmanie. Autrement dit, son nom prête à confusion, puisque contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne provient absolument pas du Tonkin, la partie septentrionale du Vietnam actuel. Cette race présente la particularité d’être apparue à la base de manière naturelle, puisque ses « ancêtres » le Siamois et le Birman partageaient un même territoire, et il arrivait de ce fait qu’ils s’accouplent entre eux, sans planification humaine avec l’intention de créer une nouvelle race. De tels accouplements interraciaux fortuits se produisent vraisemblablement depuis fort longtemps.

Les premiers Tonkinois

Dans les années 50, Milan Greer, un passionné des félins domestiques habitant New York, décida d’hybrider des Siamois seal point et des Birmans sable afin de produire ce qu’il appela des « Siamois Dorés » (Golden Siamese). Il avait appris que, lorsque ce genre d’hybridation se produisait de façon fortuite, les chatons étaient considérés comme présentant des défauts et on s’en départissait, d’autant plus qu’on estimait qu’ils n’étaient pas en mesure de se reproduire entre eux. Greer entendait démontrer que cette croyance était fausse. Affirmant être parvenu à croiser ses Siamois Dorés sur cinq générations et considérant dès lors avoir atteint son objectif, il abandonna son projet dès le début de la décennie suivante, alors même que ses chats étaient déjà devenus très populaires à New York.

 

Au cours des années 60, l’éleveuse canadienne Margaret Conroy fut amenée, par un concours de circonstances, à accoupler sa chatte Khosoom, une Birmane zibeline, avec un Siamois colourpoint brun foncé (ou « seal point »). À la base, il était plutôt prévu qu’elle expédie Khosoom à New York, où elle avait trouvé un mâle Birman qu’elle jugeait intéressant pour la féconder. Toutefois, compte tenu du caractère plutôt timide de Khosoom, elle renonça à ce projet et décida plutôt de l’accoupler avec un Siamois seal point, sur les conseils d’un juge de l’Association Féline Canadienne (AFC).

 

À peu près au même moment, aux États-Unis, une éleveuse de Siamois du New Jersey, Jane Barletta, ainsi qu’une autre éleveuse originaire pour sa part de Californie, Mary Swanson, entreprirent chacune de leur côté de lancer un programme d’hybridation entre des Siamois et des Birmans. Par la suite, une annonce diffusée par Jane Barletta auprès de la Cat Fanciers’ Association (CFA) permit aux deux Américaines et à la Canadienne de prendre contact et de collaborer pour établir le premier standard de la nouvelle race. Elles unirent également leurs efforts afin d’obtenir sa reconnaissance officielle par l’AFC.

 

Les chatons nés de Khosoom étaient beiges et avaient des yeux turquoise, mais les trois pionnières ne tardèrent pas à développer des individus à la fourrure et aux yeux de teintes différentes, en introduisant dans leurs programmes d’hybridation diverses variétés de Birmans ou de Siamois. Par exemple, un Siamois blue point fut utilisé par Jane Barletta, tandis que Margaret Conroy accoupla un Birman bleu avec un Siamois blue point, ainsi qu’un Siamois red point avec un Birman sable. D’autres éleveurs, la plupart de la côte ouest américaine, entrèrent dans la danse et entreprirent elles aussi de développer des Tonkinois présentant diverses variations de couleurs. Les travaux de tous ces passionnés sont à l’origine de la grande variété d’apparences de fourrure et d’yeux par lesquels se distingue aujourd’hui le Tonkinois.

 

Une rencontre réunissant plusieurs d’entre eux fut organisée à Boston en 1971. C’est à cette occasion que fut fondé le premier club de race, le Tonkinese Breed Club.

Une race nouvelle… ou pas vraiment ?

L’Association Féline Canadienne (AFC) affirme que le Tonkinois fut la première race de  félin domestique à avoir d’abord été reconnue au Canada. Il est vrai qu’elle fut en 1967 le premier organisme félin à accepter l’enregistrement des chats de cette race (nommée alors « Tonkanese »), puis en 1971 à leur permettre de prendre part aux expositions félines organisées sous son égide, avec un nouveau nom à la clef (« Tonkinese »). C’est d’ailleurs pour cette raison que la race est considérée comme étant originaire du Canada.

 

Toutefois, plus que de naissance d’une nouvelle race, il serait plus exact de parler plutôt de renaissance, puisque des hybrides entre des Birmans et des Siamois avaient déjà existé bien des années auparavant, et certains s’étaient même retrouvés en Occident, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni.

 

De fait, ce petit chat hybride est présent depuis fort longtemps au royaume de Siam, et fut d’ailleurs décrit dès le 14ème siècle dans le Tamra Maew, un recueil de poèmes consacrés aux félins domestiques rédigé par les moines d’un temple bouddhiste.

 

En raison de l’occurrence naturelle d’hybrides entre Birmans et Siamois, certains d’entre eux furent emmenés en Occident dès le début du 19ème siècle. Au Royaume-Uni, ils étaient connus sous le nom de « Siamois Chocolat ».

 

Plus récemment, en 1930, le docteur Joseph Cheesman Thompson, un ancien neurochirurgien naviguant de l’US Navy à la retraite, qui s’intéressait à l’entomologie, à l’herpétologie et à la faune sauvage en général, rapporta à San Francisco Wong Mau, une chatte considérée alors comme étant de race Siamoise. Elle était pourtant assez éloignée du standard de cette race : elle était petite, compacte, possédait une ossature trop fine, une queue courte, des yeux trop ronds et trop écartés, et les pointes de sa fourrure étaient de couleur chocolat, donc trop foncées. De fait, il est aujourd’hui généralement reconnu que Wong Mau était en réalité une hybride Birman-Siamois, et que cette hybridation se serait produite de façon naturelle, en Birmanie.

 

Avec Wong Mau comme génitrice de départ, le docteur Thompson entreprit le développement d’une nouvelle race féline à laquelle fut donné le nom de « Birman ». C’est donc une chatte Tonkinoise qui fut à l’origine de ce dernier, bien avant que sa race réelle, le Tonkinois, ne soit connue et reconnue. Par un juste retour des choses, le Birman contribua à son tour à la création officielle du Tonkinois une trentaine d’années plus tard.

La reconnaissance du Tonkinois par les associations félines

Suivant la voie tracée par l’Association Féline Canadienne à partir de 1967, la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine reconnut à son tour le Tonkinois en 1974. Il fallut toutefois attendre 1984 pour qu’elle accorde à ses représentants la possibilité de participer aux concours de beauté organisés sous son égide.

 

De son côté, la TICA (The International Cat Association) accorda d’emblée sa reconnaissance pleine et entière à la race en 1979, lui ouvrant donc l’accès à la fois à l’enregistrement et aux expositions félines.

 

En Europe, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF), l’association féline britannique de référence, reconnaît lui aussi le Tonkinois, et il en va de même par exemple du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français.

 

Ailleurs dans le monde, la race est reconnue notamment par l’Australian Cat Federation (ACF), la New Zealand Cat Fancy (NZCF) et le South Africa Cat Council (SACC).

 

Finalement, la seule exception parmi les organismes félins d’envergure – et elle est de taille - est la Fédération Internationale Féline (FIFé), qui ne la reconnaît pas encore.

 

Toutefois, parmi toutes les autres, rares sont celles qui acceptent la variété dite « à poil long » (mais dont le poil est en réalité plutôt mi-long), se contentant généralement de considérer que le Tonkinois est une race de chat à poil court.

 

De fait, parmi les grandes institutions, seul le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français reconnaît le Tonkinois à poil long et accepte l’enregistrement de chatons de cette variété. Il s’inscrit donc en opposition avec la position de ses homologues, qui n’autorisent plus les croisements avec d’autres races.

 

En effet, afin d’obtenir des chatons à poil mi-long, il est nécessaire d’hybrider des Tonkinois à poil court avec un individu d’une autre race doté d’une telle fourrure. C’est exactement ce qu’autorise le LOOF, qui accepte les mariages avec des Asian Longhair, mais encore faut-il qu’ils soient sepia non tipped. Cette autorisation provisoire devait se terminer le 1er janvier 2020, mais elle a été prolongée jusqu’au 1er janvier 2025, en raison du faible effectif de la race. Jusqu’à la même date et avec le même but, c’est-à-dire diversifier le patrimoine génétique de la race pour éviter des problèmes de santé liés à une trop forte consanguinité, il autorise les mariages de Tonkinois à poil court avec des Birmans anglais.

À l’image des races dont il descend, le Siamois et le Birman, le Tonkinois est un intelligent, curieux et actif.

 

Il aime beaucoup la présence des humains, envers qui il se montre affectueux et amical. Il est d’ailleurs parfois qualifié de « chat-chien » car, comme ce dernier, il peut avoir tendance à suivre son maître avec insistance (un trait de caractère qui lui vaut aussi parfois le surnom de « Velcro ») ou à rapporter des objets. Plus largement, il n’a rien du caractère indépendant habituellement affiché par la plupart des chats. S’il partage son foyer avec d’autres animaux, il est rarement le dernier partant pour une séance de jeux avec eux, jusqu’à parfois les exaspérer. Il aime aussi les enfants mais, comme pour toute race, il faut absolument éviter de le laisser sans surveillance avec un tout-petit.

 

Il fait un bon chat d’intérieur, à condition de ne pas trop le laisser sans compagnie : c’est une race de chat supportant mal la solitude. Il n’est donc pas conseillé pour des maîtres souvent absents, qui seraient amenés à le laisser seul pendant de trop longues périodes, par exemple parce qu’ils travaillent de longues heures tous les jours.

 

Cela dit, dans la mesure où il s’entend également très bien avec les autres animaux de compagnie, la présence d’un autre animal dans le foyer peut être un moyen intéressant de réduire son ennui lorsque ses maîtres ne sont pas là.

 

Une fois de retour, ces derniers ne doivent pas hésiter à stimuler mentalement leur compagnon. Apprendre des tours à son chat est une excellente manière de le faire, et est d’autant plus approprié avec le Tonkinois qu’il est pourvu d’une excellente mémoire, mais également intelligent et curieux.

 

Cette curiosité fait d’ailleurs qu’une certaine vigilance s’impose pour éviter toute fugue. C’est encore plus vrai bien sûr s’il a accès à l’extérieur : il est recommandé le cas échéant qu’il s’agisse d’un espace clos et sécurisé. En tout état de cause, l’investissement dans un collier GPS pour chat peut éviter bien des angoisses à son propriétaire.

 

Enfin, en plus de le stimuler intellectuellement, son propriétaire doit veiller à ce qu’il puisse aussi faire de l’exercice physique : pour être bien dans ses pattes, il doit pouvoir dépenser son énergie débordante. Des jouets pour chat et/ou un arbre à chat doivent donc être à sa disposition en permanence.

 

Il y a fort à parier qu’il ne manque pas d’exprimer sa reconnaissance à ses maîtres, car le Tonkinois est une race de chat très vocale. En effet, il est capable de s’exprimer, non seulement par des miaulements fréquents, mais aussi à travers différents sons lui permettant d’exprimer son humeur ou toutes sortes de requêtes, voire tout simplement d’attirer l’attention. Certains propriétaires le disent même capable de pousser de grands cris ou de parler longuement avec lui-même.

A l’instar de ses ancêtres le Siamois et le Birman, le Tonkinois jouit d’une bonne longévité : il n’est pas rare qu’il atteigne l’âge vénérable de 18, 19 ou même 20 ans, dépassant donc souvent la quinzaine d’années qu’atteignent en moyenne les chats domestiques.

 

Cependant, comme ses ancêtres, il peut être sujet à certaines maladies génétiques :

  • l’amylose, une maladie qui survient lorsqu'une protéine, la substance amyloïde, s’installe dans les organes (en commençant par le foie) et empêche leur bon fonctionnement. Les reins font généralement partie des organes touchés, si bien qu’une insuffisance rénale peut se manifester. L’amylose peut également provoquer une mauvaise haleine ainsi que des gingivites ;
  • la sténose aortique, c’est-à-dire un rétrécissement de l’aorte : cette maladie congénitale peut provoquer un retard de croissance ;
  • le strabisme convergent (yeux qui louchent)  causé par des malformations congénitales des voies nerveuses optiques ;
  • la sténose pylorique congénitale, qui correspond à un rétrécissement du sphincter entre l'estomac et le duodénum. Elle peut engendrer des problèmes de rétention gastrique, se manifestant par des vomissements souvent importants et survenant longtemps après le repas. Ces vomissements sont constitués d'aliments pas ou peu digérés.
  • le syndrome d'hyperesthésie féline, un problème neurologique causant une sensibilité exacerbée des différents sens. Il provoque des comportements intempestifs et impressionnants chez les individus atteints ;
  • le lymphome, ou cancer de la lymphe. Toutes les races peuvent être touchées, mais les races orientales sont les plus affectées ;
  • le nystagmus, un trouble neurologique entraînant des mouvements oculaires rapides involontaires ;
  • l’atrophie progressive de la rétine (APR), une maladie incurable de la rétine aboutissant à la perte complète de la vue du chat. Il existe un test génétique permettant de la diagnostiquer.


Un éleveur de Tonkinois responsable veille à sélectionner des géniteurs qui ne sont pas affectés par des maladies congénitales, et dont les ascendants ne le sont pas non plus.  Tout acheteur potentiel a intérêt à exiger la preuve que des tests ont bien été effectués tant sur les parents que sur le chaton lui-même, et se sont avérés négatifs.

 

Il faut mentionner que le Tonkinois bénéficie d’une très bonne santé parce que, dès le début de la race, les éleveurs ont beaucoup collaboré afin de réduire les risques de consanguinité. En communiquant efficacement entre eux, ils sont parvenus à éliminer les lignées présentant des problèmes génétiques.

 

Plusieurs associations félines – notamment la CFA – n’autorisent plus le croisement avec d’autres races et considèrent, de ce fait, la race comme « fermée » (closed breed). Par conséquent, les éleveurs de Tonkinois, comme ceux des autres races fermées, sont préoccupés par l’éventuel appauvrissement du pool génétique du Tonkinois. Ce qui pourrait mener à une race à la santé plus fragile, à la longévité écourtée et aux portées moins nombreuses. C’est sans doute pour cette raison que, en France, le LOOF autorise les croisements avec le Birman Anglais et l’Asian Longhair (seulement de type « sepia non tipped »).

Le pelage court du Tonkinois ne demande pas un entretien particulièrement minutieux. Brosser le poil de son chat de manière hebdomadaire suffit. Bien sûr, la fourrure de la variété à poil long peut demander un brossage plus fréquent.

 

La séance d’entretien hebdomadaire est l’occasion d’examiner aussi ses oreilles , et au besoin de les nettoyer à l’aide d’un tampon d'ouate ou d’un chiffon doux imbibé d'un mélange constitué à parts égales de vinaigre de cidre et d'eau tiède.

 

Bien que le Tonkinois ne présente pas de problèmes oculaires particuliers, il convient aussi de vérifier ses yeux régulièrement. Si des croûtes et des impuretés se sont accumulées au coin de ceux-ci, il faut les nettoyer à l’aide d’un coton propre imbibé d’eau tiède ou de sérum physiologique.

 

Par ailleurs, comme pour les autres races, il est recommandé de régulièrement brosser les dents de son chat, afin de prévenir les maladies parodontales. 

 

En fonction de son niveau d’activité, il peut aussi s’avérer nécessaire de tailler les griffes de son chat, dès lors que leur extrémité est devenue trop longue et trop pointue. Cette opération concerne surtout les individus qui vivent en intérieur : l’usure naturelle est souvent insuffisante, même si le fait de mettre un griffoir à leur disposition peut réduire sensiblement ce besoin.

Nourrir un Tonkinois ne présente pas de difficulté particulière. Il faut simplement veiller à ce que les aliments qui lui sont donnés soient équilibrés et de qualité, en demandant conseil si besoin à un éleveur ou au vétérinaire.

 

Par ailleurs, comme pour toute autre race, il faut également tenir compte du fait que les besoins alimentaires du chat évoluent au cours de sa vie, et effectuer en conséquence les ajustements nécessaires.

 

En tout état de cause, comme le Tonkinois est un chat curieux et actif, il est peu exposé aux problèmes d’obésité, en particulier s’il passe une partie de son temps à l’extérieur.

 

C’est d’autant plus vrai qu’il est normalement capable de s’autoréguler, et peut donc avoir en permanence de la nourriture à disposition sans que cela ne pose problème.

En Europe – et notamment en France –, le prix d’un chaton Tonkinois destiné à la compagnie se situe entre 800 et 1000 euros. Néanmoins, pour un individu destiné à l’élevage et/ou aux concours de beauté félins, le montant peut grimper bien au-delà de ces chiffres. En tout état de cause, il peut différer selon la lignée et l’élevage dont est issu le chaton, mais ne dépend pas vraiment du sexe : les prix des mâles et des femelles s’avèrent sensiblement les mêmes.

 

Aux États-Unis, la fourchette de prix se situe entre 600 et 1200 dollars US. Là aussi, un sujet destiné à  la reproduction ou aux expositions peut s’avérer sensiblement plus dispendieux.

 

Au Canada, il faut généralement débourser entre 800 et 1300 dollars canadiens pour adopter un chaton Tonkinois.

Dossier : Adopter un chat

Le Tonkinois s’avère plus populaire en Amérique et dans le monde anglophone en général qu’il ne l’est en Europe continentale.

 

En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) présente des statistiques distinctes pour les variétés à poil court et à poil long. Depuis le début des années 2000, il comptabilisait autour de 30 à 50 naissances par an de Tonkinois à poil court, mais ce nombre jusqu’alors relativement stable a subitement chuté à 15 en 2018 et 6 seulement en 2019. La complexité de l’élevage du Tonkinois pourrait être un facteur expliquant cette régression. En effet, les éleveurs s’étant efforcés d’exclure de la reproduction les lignées présentant des problèmes génétiques, le pool génétique de la race s’est sensiblement réduit, ce qui rend leur travail plus difficile.

 

Il ne faut manifestement pas compter sur le Tonkinois à poil long pour prendre la relève. En effet, le nombre d’enregistrements annuels, qui ne dépassait déjà pas la dizaine, s’est lui aussi effondré en 2018 et 2019 pour passer à… zéro. En cumulé, on compte donc seulement 48 naissances entre 2010 et 2019.

 

À l’opposé, aux États-Unis, le Tonkinois se situe autour de la 20ème place (sur 45) dans le classement établi par la Cat Fanciers' Association (CFA) en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme. Sans faire partie des races les plus populaires du pays, il y bénéficie toutefois  encore d’une certaine popularité. Cette dernière est toutefois en train de s’éroder, puisqu’il était plutôt autour de la 15ème position au début des années 2010.

 

On constate le même phénomène au Royaume-Uni, où autour de 200 chatons Tonkinois sont enregistrés chaque année auprès du Governing Council of the Cat Fancy (GCCF), ce qui la place autour du 15ème rang dans le classement des races de chat les plus populaires du pays. On est très loin de la moyenne de 500 naissances annuelles qui prévalait autour de l’an 2000.

Statut de la race et croisements autorisés

En 2001, la CFA (Cat Fanciers’ Association) a attribué au Tonkinois le statut de chat « pure race », alors qu’il était auparavant considéré comme étant une « race hybride ». Depuis cette reconnaissance, les croisements avec d’autres races – à commencer par le Siamois et le Birman – ne sont plus autorisés par cet organisme. Le standard du Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique ne fait mention d’aucun croisement autorisé, de même que celui de la World Cat Federation (WCF).

 

La  TICA (The International Cat Association) persiste à accepter les croisements avec le Birman et le Siamois dans son standard pour le Tonkinois, daté de 2004. Elle est imitée en cela par l’Association féline canadienne (AFC), dont le standard remonte à 1991.

 

Quant à la position du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français, elle consiste à autoriser les mariages avec le Birman Anglais et l’Asian Longhair (seulement de type « sepia non tipped »).

Wong Mau, une fameuse précurseure Tonkinoise

En 1930, le docteur Joseph Thompson, un neurochirurgien naviguant à la retraite de l’US Navy, rapporta à San Francisco Wong Mau, une chatte considérée alors comme étant de race Siamoise.

 

Or, force est de constater que Wong Mau était bien peu conforme au standard de cette race : elle était petite et compacte, arborait une queue courte, des yeux ronds et écartés, une fine ossature, et les pointes de sa fourrure étaient de couleur chocolat, c’est-à-dire foncées. On sait aujourd’hui que Wong Mau était en fait une hybride Birman-Siamois, c’est-à-dire une Tonkinoise. Comme cela arrive à l’occasion, cette hybridation se serait donc produite de façon naturelle, en Birmanie.
Avec Wong Mau comme génitrice de départ, le docteur Thompson développa une toute nouvelle race féline à laquelle fut donné le nom de « Birman ». C’est donc en fait une femelle  Tonkinois (alors que cette race n’était pas encore reconnue en tant que tel) qui est à l’origine du Birman.

Une portée hors du commun

La plus importante portée connue de Tonkinois a compté 19 chatons. Elle vit le jour le 7 août 1970 dans l’Oxfordshire (Grande-Bretagne), lorsque Tarawood Antigone, une chatte hybride de Birman et de Siamois (donc une Tonkinoise) appartenant à Valerie Gane, mit bas. Quatre des chatons furent morts-nés, mais quinze survécurent - dont une seule femelle.

 

En temps normal, toutes races confondues, une portée ne compte guère plus de 4 à 8 chatons. Plus précisément, les statistiques répertoriées par le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) depuis 2003 révèlent que la chatte Tonkinoise donne en moyenne naissance à 3,79 chatons.

Le Tonkinois : un chat hypo-allergénique ?

Le Tonkinois est parfois décrit comme étant un chat hypoallergénique, c’est-à-dire peu susceptible de déclencher une réaction allergique chez les personnes sensibles.

 

Il faut toutefois préciser qu’aucune race féline ne peut être considérée comme hypoallergénique à proprement parler. Par contre, certaines produisent moins de protéine Fel D 1 dans leur salive que d’autres. Cette protéine est déposée sur la fourrure du chat lorsqu’il se lèche pour faire sa toilette. Or c’est elle qui, quand la salive sèche, se trouve libérée dans l’air environnant et provoque des réactions chez une personne allergique aux chats.

 

Le Tonkinois fait partie des races qui produisent les plus petites quantités de protéine Fel D 1, ce qui le rend moins susceptible de provoquer des réactions allergiques que certains autres chats et/ou de causer des réactions moins sévères. Pour autant, on ne peut à proprement le qualifier d’«hypoallergénique ».

 

Par conséquent, si un membre du foyer souffre d’allergie aux chats, il est recommandé avant toute adoption de lui faire passer du temps en présence du chaton concerné, afin de scruter d’éventuelles réactions allergiques de son organisme.

Élevages de Tonkinois

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Avis & conseils

Depuis près de 2 mois, j'ai le bonheur d'avoir une petite chatte de race Tonkinois de 3 ans. Elle dialogue beaucoup... à sa façon. C'est le genre de petite chatte très indépendante à ses heures mais aussi très calineuses la majeure partie du temps. Elle a aussi ses heures de repos auxquelles elle tient vraiment. Très joueuse elle aime bien s'amuser avec moi, mais ses jouets ne l'intéressent pas vraiment, tout comme l'herbe à chat.

   
Par Lefebvre, Serge
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