Les lignées de Mandalay néo-zélandaises et australiennes sont bien distinctes, puisqu’il fallut attendre 2019 pour qu’un premier spécimen soit exporté d’un pays à l’autre. En revanche, elles sont tout à fait semblables en termes d’apparence, excepté le motif tabby de la robe.
Par ailleurs, quel que soit celui des deux pays dont il provient, le Mandalay a la même apparence que son ancêtre le Burmese Américain, à l’exception de la couleur du pelage et des yeux. En effet, sa robe est plus foncée que ce dernier et totalement unie, tandis que la teinte des yeux va uniquement du jaune doré à l’ambre et doit être intense.
D’un côté comme de l’autre de la mer de Tasman, c’est un chat de type médioligne (semi-foreign), de longueur et taille moyennes. Son corps est bâti autour d’une poitrine forte et arrondie, mais son élégance s’explique notamment par le fait que sa forte musculature reste harmonieuse. Cette dernière implique toutefois qu’il est plus lourd qu’il n’y paraît.
Le dos est plat entre les épaules et la croupe, puis se prolonge par une queue droite, de longueur modérée, qui va en se rétrécissant et se termine par une pointe arrondie.
Quant aux pattes, elles sont musclées, minces et bien proportionnées par rapport au reste du corps. Les membres postérieurs sont légèrement plus longs que les antérieurs. Les uns comme les autres se finissent par des pieds ovales bien dessinés.
La tête repose sur un cou musclé modérément fort. De profil, elle présente une courbe concave entre son sommet et la mâchoire inférieure. Le crâne est légèrement arrondi, puis il y a une cassure nette entre le front un peu bombé et le nez droit.
Les oreilles, bien espacées sur le haut du crâne, sont de taille moyenne et s’inclinent légèrement vers le bas quand on les observe de profil. Elles sont larges à la base, et leur extrémité est arrondie. Certains chatons naissent avec des oreilles surdimensionnées, puis cette disproportion s’efface au fur et à mesure de leur croissance.
Les yeux sont bien écartés, grands et brillants. Leur ligne supérieure, bien droite, s’incline vers le nez, tandis que leur ligne inférieure est de forme arrondie. Leur couleur va du jaune doré à l’ambre, cette dernière étant la plus recherchée.
Les pommettes sont larges et se terminent en coin au niveau du museau. Chez le mâle, elles peuvent devenir proéminentes avec l’âge. Quoi qu’il en soit, la mâchoire est forte et le menton ferme.
Le Mandalay ne possède pratiquement pas de sous-poil, mais arbore en revanche un poil de couverture court et fin, qui se distingue par sa texture soyeuse et son aspect très brillant. Cette brillance est signe de bonne santé et constitue la caractéristique la plus remarquable de la race, lui donnant à la fois grâce et beauté.
La couleur de la robe est unie : elle peut ainsi être noir ébène, bleu bronze, chocolat châtain foncé, cannelle, fauve, roux, crème ou encore caramel avec sa nuance abricot. Dans tous les cas, quelques poils blancs rares et éparses sont tolérés.
Le poil peut aussi présenter la couleur tortoiseshell (mélange de roux et de noir) ainsi que le motif tabby. Ce dernier n’est toutefois accepté qu’en Nouvelle-Zélande, et pas en Australie.
Dès le début des années 50, soit environ 30 ans avant que des éleveurs de Nouvelle-Zélande puis d’Australie mettent au point le Mandalay, d’autres basés aux États-Unis et au Canada développèrent le Bombay.
Issu de croisements entre le Burmese Américain et l’American Shorthair et reconnu notamment par la Cat Fanciers’ Association américaine (CFA) ainsi que l’Association Féline Canadienne (AFC), celui-ci est en quelque sorte le pendant local du Mandalay. Comme ce dernier, son tempérament est semblable à celui du Burmese Américain, et ses caractéristiques physiques sont également très proches. Les seules différences concernent son pelage, uni et plus foncé, ainsi que la couleur intense de ses yeux, qui va du jaune doré à l’ambre.
Quelques différences existent toutefois entre le Bombay et le Mandalay. En particulier, le premier a un corps un peu plus long, et sa robe est uniquement noire.
Il a nettement plus essaimé que son cousin d’Océanie, et s’est notamment bien diffusé en Europe. C’est ce qui explique qu’il soit reconnu entre autres par l’influent Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique. Toutefois, ce dernier ne le considère pas comme une race à part entière, mais simplement comme une variété de l’Asian (ou Asiatique), qui lui-même vient d’accouplements entre des Burmeses Anglais et des Persans. En outre, l’organisme n’accepte que les individus de couleur noir ébène.
En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) réunit le Bombay et le Burmese Américain dans un même standard. L’organisme opère une distinction entre ce dernier et le Burmese Anglais, aussi connu par le passé sous le nom de Burmese Européen. Les différences sont d’ordre physique : l’Américain a une tête plus ronde et un corps un peu plus trapu.
En tout cas, il est peu probable que les organismes comme la CFA, l’AFC, le GCCF, le LOOF et tous les autres organismes qui reconnaissent le Bombay finissent par admettre également le Mandalay comme race à part entière, dans la mesure où ces deux chats sont très semblables. Les reconnaître toutes deux et considérer qu’il s’agit de deux races distinctes prêterait vraisemblablement à confusion.
Le Mandalay apparut dans les années 80, en Nouvelle-Zélande.
Une femelle de couleur crème de l’élevage de Burmeses Américains de Dorothy Horton et Pat Hogan, au sud du pays, s’accoupla avec un chat roux à poil court. Les chatons auxquels elle donna naissance étaient d’un beau roux profond, au poil très brillant.
À la même époque, dans le nord du pays, une femelle Burmese Américain d’un autre éleveur du nom de Jan Parson se reproduisit avec un chat noir. Les petits qui virent alors le jour étaient de couleur noir de jais, avec une robe étincelante.
Les trois éleveurs remarquèrent que les chatons obtenus de part et d’autre avaient des couleurs très foncées et profondes qui les rendaient magnifiques. Ils furent tellement fascinés qu’ils décidèrent de tenter de mettre sur pied ensemble un programme d’élevage spécifique.
Ils continuèrent à croiser des Burmeses Américains avec des chats de gouttière aux couleurs bien marquées, se mirent à nommer Mandalays les chatons obtenus arborant une couleur plus foncée et totalement unie, et à faire s’accoupler entre eux ces derniers. En revanche, ceux de couleur moins intense et dont la face externe (le dos, la tête, les flancs et la partie extérieure des pattes) était plus foncée que la face interne (le ventre ainsi que la face interne des pattes) continuaient d’être nommés Burmese. Une même portée pouvait donc comporter à la fois des chatons Mandalays et des Burmeses.
Le programme d’élevage s’accéléra lorsque d’autres éleveurs se joignirent à Jan Parson, Pat Hogan et Dorothy Horton. Cette dernière rédigea alors le premier standard du Mandalay. Dès lors, les passionnés se battirent pour faire reconnaître la race par le New Zealand Cat Fancy (NZCF), l’organisme félin officiel du pays. Leurs efforts finirent par être couronnés de succès en 1990. Ainsi, à compter de cette année-là, les chatons de couleur bien marquée et unie étaient enregistrés comme Mandalays dans le registre des chats de race tenu par la NZCF.
Les éleveurs tentèrent aussi d’élargir la palette de couleurs, limitée initialement aux teintes unies (noir ébène, bleu bronze, chocolat châtain foncé, cannelle, fauve, roux, crème, caramel et abricot). Ils développèrent aussi le motif tabby. Ces évolutions firent l’objet de mises à jour ultérieures du standard.
La Nouvelle-Zélande resta toutefois pendant de nombreuses années le seul pays à faire l’élevage du Mandalay. En effet, elle ne fut rejointe qu’en 2013 par l’Australie, où un programme d’élevage fut également mis sur pied. À défaut d’importation depuis la Nouvelle-Zélande, celui-ci démarra en accouplant des Burmeses et des British Shorthairs. Les éleveurs firent ensuite se reproduire les Mandalays obtenus lors des premiers accouplements avec des Burmeses.
À peine deux ans plus tard, en 2015, le Mandalay fut reconnu par l’Australian Cat Federation (ACF) ainsi que le Co-Ordinating Cat Control Council of Australia (CCCCA).
À la même époque, en Nouvelle-Zélande, le pool génétique du Mandalay s’était appauvri en raison du nombre trop restreint d’élevages depuis les débuts de la race. Jan Parson, Pat Hogan, Dorothy Horton et les autres éleveurs à l’origine du développement de la race décidèrent alors de créer un programme expérimental, approuvé par la NZCF, consistant à organiser de nouveau des accouplements similaires à ceux qui avaient été à l’origine de la création de la race - autrement dit, des mariages entre des Burmeses et des chats de gouttière au poil court arborant une robe de couleur foncée et intense. Cependant, dès la deuxième génération, un grand nombre d’individus présentèrent un problème d’hypothyroïdie congénitale. Devant ce fiasco, ils décidèrent de stériliser tous les chats impliqués dans ce programme, et donc de mettre un terme à ce dernier.
Pour autant, le problème demeurait entier : il leur fallait trouver une solution pour élargir le pool génétique de la race. En 2018, ils demandèrent au NZCF l’autorisation d’importer un Mandalay d’Australie. L’organisme donna son accord, ce qui permit de ramener d’Australie dès l’année suivante Bahati Outrageous Fortune, un mâle Mandalay couleur ébène destiné à aider au développement de la race en Nouvelle-Zélande. Le pool génétique du Mandalay en Australie étant lui aussi extrêmement limité, un seul individu put être importé.
Le Mandalay est une race de chat très rare et largement méconnue. Son élevage a commencé en Nouvelle-Zélande à la fin du 20ème siècle, puis s’est développé en Australie une vingtaine d’années plus tard. Il demeure toutefois cantonné à ces deux contrées et ne s’est pas répandu au-delà.
Ceci explique qu’en dehors de ces deux pays, la race n’est pas reconnue par les différentes instances nationales ou internationales d’envergure. Par exemple, ni la Fédération Internationale Féline (FIFé), ni The International Cat Association (la TICA), ni la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, ni le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique, ni le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français ne reconnaissent le Mandalay.
Il y a d’ailleurs peu de chances que cela change dans le futur. En effet, d’une part la population de la race demeure très limitée, et d’autre part elle est concurrencée par le Bombay : ce chat qui descend lui aussi du Burmese Américain est extrêmement proche du Mandalay, et est déjà accepté par ces organismes. Il est peu plausible que ces derniers reconnaissent deux races aussi semblables, tant cela pourrait prêter à confusion.
Le Mandalay bénéficie toutefois de la reconnaissance des organismes de référence de ses deux pays d’origines : la New Zealand Cat Fancy (NZCF) depuis 1990, l’Australian Cat Federation (ACF) et le Co-Ordinating Cat Control Council of Australia (CCCCA) depuis 2015.
Le Mandalay a hérité du tempérament de son ancêtre le Burmese Américain.
C’est donc un chat idéal pour une famille, car il apprécie tout particulièrement la présence des humains qui l’entourent. Il se montre généralement extrêmement doux et affectueux à leur égard.
Il adore particulièrement se divertir avec les enfants, et fait pour eux un excellent compagnon de jeux, à la fois enthousiaste et énergique – l’inverse est aussi généralement vrai. Il se montre très tolérant à leur endroit, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun risque d’un côté comme de l’autre. Par conséquent, au même titre d’ailleurs que n’importe quel chat, il ne faut jamais le laisser seul avec un tout-petit : leurs interactions doivent systématiquement avoir lieu sous la surveillance d’un adulte.
Le Mandalay raffole des caresses et a un grand besoin de reconnaissance, si bien qu’il nécessite beaucoup d’attention. Il peut même être un peu pot de colle, n’hésitant pas à suivre ses maîtres partout où ils vont et s’installent : dans la cuisine, devant la télé... Il peut aussi dialoguer avec eux et se montrer bavard, mais ses miaulements sont doux et peu sonores, sauf s’il veut reprocher un manque d’attention.
Autrement dit, il est parfait pour toute personne qui souhaite un maximum d’interactions avec son petit compagnon. En revanche, il est nettement moins approprié pour des gens qui sont souvent ou longuement hors de chez eux. En effet, il supporte très mal les absences de sa famille, a fortiori si ces dernières se prolongent pendant de longues heures : il a alors tôt fait de devenir anxieux et de développer des troubles du comportement comme un léchage excessif, des miaulements ou même de l’agressivité. Laisser différents jeux à sa disposition dans ce genre de moments permet d’atténuer son mal-être, mais l’idéal est même carrément qu’il partage son foyer avec un autre petit animal, qu’il s’agisse d’un congénère ou d’un chien compatible avec les chats. En effet, cela permet qu’il ne soit jamais seul.
Une telle cohabitation est d’autant plus envisageable que ce petit félin n’est pas agressif pour un sou. Il entretient donc généralement des relations pacifiques tant avec ses alter ego qu’avec les chiens, du moins bien sûr ceux qui supportent la présence d’un chat. Les choses se passent d’autant plus facilement que les deux compères sont habitués à vivre ensemble dès leur plus jeune âge. À défaut, mieux vaut faire les présentations de manière graduelle, pour que chacun puisse s’habituer à l’autre et trouver ses marques.
Quoi qu’il en soit, le faire vivre sous le même toit qu’un petit rongeur ou qu’un oiseau est une toute autre histoire. En effet, son instinct de chasseur bien développé pourrait à tout moment faire tourner court l’expérience. S’il côtoie effectivement un petit animal de ce type, mieux vaut que ce dernier soit systématiquement dans une cage ou dans une pièce à part, pour limiter le risque d’accident.
Quant aux humains inconnus qui viendraient à entrer dans son domaine, il n’est pas du genre à s’en méfier fortement. Au contraire, s’il se sent à l’aise avec eux, il est tout à fait susceptible d’aller vers eux et de solliciter leur attention. Cela dit, même s’il n’est pas craintif, il n’en reste pas moins indispensable qu’il dispose d’un arbre à chat sur lequel il peut se replier pour observer son petit monde, ou simplement se reposer.
La sieste est néanmoins loin d’être son passe-temps favori, car le Mandalay est un chat très actif. Il a d’ailleurs besoin d’espace pour s’ébattre et jouer, mais une vie en appartement peut néanmoins lui convenir dès lors que ce dernier est suffisamment vaste. L’idéal est toutefois une maison avec un jardin auquel il peut accéder à tout moment grâce à une chatière, quand l’envie lui prend de gambader. Curieux, il adore batifoler, grimper et chasser. Il n’hésite d’ailleurs pas à sortir de son domaine pour suivre une proie, mais revient ensuite tout naturellement dans son nid douillet.
Si l’extérieur comporte vraiment trop de dangers pour pouvoir le laisser évoluer librement, il demeure possible de le promener en laisse : il s’en accommode généralement fort bien dès lors qu’il y est habitué dès son plus jeune âge, et cela permet d’éviter qu’il vive confiné entre quatre murs.
Jouer avec ses maîtres est aussi une activité qui le ravit, en plus de le stimuler physiquement et mentalement. Son intelligence en fait d’ailleurs un candidat de choix pour qui souhaite apprendre des tours à son chat. Elle peut aussi être mise à l’épreuve par différents jeux interactifs qui lui permettent de développer ses capacités.
En tout cas, que son cadre de vie se limite à l’intérieur ou qu’il ait accès au dehors, le Mandalay a besoin d’avoir un griffoir à sa disposition – comme d’ailleurs n’importe lequel de ses congénères. Faire ses griffes est en effet une pulsion impérieuse à laquelle il ne peut renoncer. Si aucun dispositif n’est prévu à cet effet, il n’hésite pas à se rabattre sur le mobilier.
Le Mandalay a dans l’ensemble une santé robuste.
En outre, il est capable de s’adapter à tous les climats. Cependant, l’absence de sous-poil fait qu’il craint les courants d’air. En hiver, il faut donc veiller à bien l’en protéger, pour éviter qu’il n’attrape froid.
Par ailleurs, comme toute race de chat, il est davantage susceptible d’être touché par certains problèmes de santé. En l’occurrence, il s’agit des mêmes que celles auxquelles est prédisposé son ancêtre le Burmese Américain :
En plus de ces différentes affections, le Mandalay a aussi tendance à l’embonpoint, si ce n’est à l’obésité. Le risque est évidemment particulièrement prononcé pour les individus vivant exclusivement en intérieur et peu actifs. Ce n’est pas un problème à prendre à la légère, car il peut aggraver des maladies préexistantes ou en causer de nouvelles.
Au vu du nombre élevé d’affections héréditaires auxquelles la race est prédisposée, on comprend l’intérêt d’adopter un Mandalay auprès d’un éleveur sérieux, qui sélectionne soigneusement ses reproducteurs. En effet, exclure systématiquement de la reproduction les individus qui présentent une affection susceptible d’être transmise à leur descendance permet de réduire sensiblement le risque d’obtenir des chatons porteurs de telles maladies.
En outre, un éleveur digne de ce nom veille à offrir aux petits une sociabilisation de qualité dès leur plus jeune âge et à les faire grandir dans un environnement adéquat, de sorte qu’ils soient non seulement en bonne santé, mais également bien dans leur tête et dans leurs pattes. Par ailleurs, il doit être en mesure de fournir un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire ainsi qu’un carnet de vaccination ou de santé sur lequel sont reportés les vaccins inoculés à l’animal.
Dès l’adoption effectuée, c’est le nouveau maître qui devient responsable de la santé de son petit compagnon, et ce tout au long de la vie de ce dernier. Il lui faut notamment l’emmener au moins une fois par an chez le vétérinaire (et même davantage lorsque l’animal vieillit) pour un bilan de santé complet. Cela permet de détecter au plus tôt un éventuel problème de santé, et le cas échéant d’y faire face dans de bonnes conditions. Ce rendez-vous est aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires.
Enfin, le propriétaire doit veiller à protéger son chat des parasites en réitérant ses traitements antiparasitaires aussi souvent que nécessaire, tout au long de l’année. C’est particulièrement indispensable pour un individu passant le plus clair de son temps en extérieur, mais nécessaire aussi pour un autre qui vivrait cantonné en intérieur, car ce dernier n’est pas totalement à l’abri des risques.
La belle robe soyeuse et satinée du Mandalay ne nécessite pas un entretien compliqué, d’autant plus qu’il n’a pratiquement pas de sous-poil. Le brosser une fois par semaine suffit à ôter les poils morts et à lui redonner de la brillance. Lors de ses périodes de mue annuelle, mieux vaut toutefois opter pour une fréquence de deux à trois brossages par semaine.
Il faut aussi vérifier ses oreilles une fois par semaine. Les nettoyer en passant un chiffon humide permet de retirer les impuretés et ainsi réduire le risque d’infections.
La séance d’entretien hebdomadaire est aussi l’occasion de contrôler ses yeux. S’ils sont sales, passer un tissu humide dans leurs coins permet là aussi de diminuer la probabilité d’une infection.
Brosser les dents de son chat est important quelle que soit la race, mais ça l’est encore plus pour le Mandalay, compte tenu de sa prédisposition à la gingivite. Le faire au moins une fois par semaine (et même quotidiennement dans l’idéal) permet d’éviter l’accumulation de plaque dentaire, qui en se transformant en tartre peut causer toutes sortes de maladies plus ou moins graves. Il est nécessaire d’utiliser systématiquement un dentifrice spécifiquement conçu pour la gent féline.
Enfin, une fois par mois, il est nécessaire de surveiller la longueur de ses griffes, surtout s’il vit cantonné en intérieur. En effet, si elles deviennent trop longues, elles peuvent se casser, le gêner ou le blesser : les tailler manuellement lorsque cela est nécessaire permet d’éviter ce genre de problèmes. Même pour un individu ayant accès à l’extérieur, cette vérification s’impose, car l’usure naturelle peut ne pas être suffisante. Par ailleurs, effectuer ce soin ne dispense pas de mettre un griffoir à disposition de son chat.
Prendre soin du pelage, des oreilles, des yeux, des dents et des griffes du Mandalay ne demande pas de compétences particulières. En revanche, pour adopter les bons gestes et éviter de le blesser voire de le traumatiser, mieux vaut prendre conseil la première fois auprès d’un vétérinaire ou d’un toiletteur félin professionnel. Dans tous les cas, il est essentiel d’habituer son animal à ces séances de toilettage dès son plus jeune âge, pour qu’elles fassent partie de sa routine et qu’il ne se montre pas récalcitrant.
De fait, dès lors que le maître a appris comment effectuer les différents soins, ces moments peuvent même devenir des instants privilégiés de caresses et câlins. En effet, le Mandalay est toujours ravi de recevoir de l’attention et de l’affection, n’hésitant pas d’ailleurs à le montrer avec de petits miaulements.
Comme tous ses congénères, le Mandalay nécessite une alimentation en adéquation avec ses besoins nutritionnels, que ce soit qualitativement ou quantitativement. Elle doit être adaptée à son âge, son niveau d’activité physique et son état de santé.
Sa propension à l’embonpoint, voire à l’obésité, implique toutefois qu’une certaine vigilance est de mise. En effet, sa gourmandise implique qu’il a du mal à s’auto-réguler : contrairement à ce qui est possible – et même souhaitable – avec de nombreux autres chats, mieux vaut éviter de lui offrir un accès libre à son alimentation. Il convient donc d’opter plutôt pour des repas donnés à heures fixes, et de faire montre d’une certaine rigueur dans la détermination de sa ration quotidienne.
Par ailleurs, si la nourriture industrielle pour chats est parfaitement apte à répondre à ses besoins, ce n’est en revanche que rarement le cas de celle destinée aux humains - à moins d’être scrupuleusement sélectionnée à cette fin. Certes, le Mandalay aime recevoir de l’attention, et n’hésite pas à demander un petit morceau pendant le repas, histoire de participer au festin. Toutefois, l’attention et la nourriture sont deux choses différentes : ce n’est pas lui rendre service que de répondre favorablement à ce genre de demande, pas plus d’ailleurs que de le laisser finir les restes de table ou fouiller dans les poubelles. C’est d’autant plus vrai que certains mets appréciés par les humains sont en revanche toxiques pour les petits félins.
La tendance du Mandalay à l’obésité implique qu’il est indispensable de contrôler son poids au moins une fois par mois. Si un dérapage est manifeste – voire s’aggrave – au cours de plusieurs pesées successives, un tour chez le vétérinaire s’impose. En effet, seul un professionnel de santé est à même de poser un diagnostic sur la cause du problème : alimentation inadéquate, maladie, effet secondaire d’un médicament... Une fois qu’il l’a identifiée, il est à même d’indiquer comment y remédier.
Par ailleurs, comme tous ses congénères, le Mandalay doit avoir à tout moment à sa disposition de l’eau fraîche régulièrement renouvelée.
Malgré un pool génétique très restreint, l’élevage du Mandalay tente de se développer en Nouvelle-Zélande et en Australie, mais la race est tout à fait méconnue en dehors.
En Nouvelle-Zélande, son pays d’origine, il existe un peu moins d’une dizaine d’éleveurs dans tout le pays. Ils vendent leurs chatons entre 800 et 1800 dollars néo-zélandais (soit 450 à 1000 euros, ou 700 à 1600 dollars canadiens).
En Australie, le nombre d’élevages est du même ordre de grandeur. Il faut compter entre 700 et 1600 dollars australiens pour adopter un chaton Mandalay (soit entre 400 et 1000 euros, ou entre 650 et 1500 dollars canadiens).
Quel que soit le pays, de grandes différences de prix existent donc d’un individu à l’autre. Elles s’expliquent par la réputation de l’élevage, la lignée dont l’animal descend ou encore ses caractéristiques intrinsèques, en particulier sur le plan physique. C’est ce dernier point qui explique que les prix peuvent différer y compris au sein d’une même portée.
Quoi qu’il en soit, le faible nombre d’éleveurs implique que le choix est relativement limité, et qu’il peut être nécessaire d’attendre plusieurs mois avant d’être en mesure d’adopter un représentant de la race.
Dans le cas où ce dernier a vocation à être rapatrié dans un autre pays que celui dont il provient, il faut prendre en compte que des coûts de transport ainsi que des frais administratifs viennent alors s’ajouter au prix d’achat. En outre, il est indispensable de bien connaître la législation concernant l’importation d’animaux dans le pays où l’on réside, et bien sûr de la respecter, pour éviter toute mauvaise surprise.
Le développement du Mandalay est resté cantonné à la Nouvelle-Zélande et à l’Australie.
Même dans ces pays, sa diffusion demeure confidentielle. Aucune statistique n’existe permettant d’avoir un ordre de grandeur de la population de la race, mais celle-ci est très limitée – comme l’est d’ailleurs son pool génétique, ce qui évidemment constitue également un frein à toute progression importante et rapide. En tout état de cause, on compte dans chacun de ces pays moins d’une dizaine d’élevages de Mandalay.
Quant à l’éloignement géographique de ces deux pays par rapport en particulier à l’Europe et l’Amérique du Nord, il ne facilite évidemment pas l’essor de la race dans le reste du monde, hier comme aujourd’hui. Au demeurant, celle-ci trouverait alors sur son chemin le Bombay, développé par des éleveurs américains et qui descend également du Burmese Américain. Celui-ci est très proche du Mandalay, même si les deux races ne sont pas strictement identiques : le Bombay a une robe uniquement noire et un corps un peu plus long.
L’essor du Mandalay hors d’Océanie n’est donc pas aisé, d’autant plus que son avenir est incertain même dans ses terres d’origine. En effet, si les éleveurs néo-zélandais ne parviennent pas à trouver une solution pour élargie le pool génétique de la race, celle-ci risque de finir par être touchée par de nombreux problèmes de santé causés par une trop forte consanguinité.