Le Brazilian Shorthair est un chat de taille moyenne set de type médioligne semi-cobby. Son corps robuste et musclé comporte une poitrine large et ronde et se termine par une queue s’affinant de plus en plus vers son extrémité, qui est arrondie. Il repose sur des pattes fortes et de taille moyenne, qui se terminent par des pieds ronds.
La tête, relativement petite, est plus longue que large. Elle est dominée par des oreilles de taille moyenne, qui se terminent en arrondi et présentent des touffes de poils sur leur base. Les yeux, grands, ronds et expressifs, sont assez espacés, et ont une couleur assortie à celle de sa robe. Le nez est de la même largeur sur toute sa longueur. La mâchoire inférieure et le menton sont forts et légèrement proéminents. Enfin, l’os nasal légèrement incurvé au niveau des yeux lui donne un profil assez particulier.
Le Pelo Curto Brasileiro ne possède pas de sous-poil, mais arbore en revanche un poil de couverture dense et soyeux. Toutes les couleurs de robe sont acceptées par le standard.
Enfin, cette race ne présente pas particulièrement de dimorphisme sexuel : les mâles et les femelles sont de gabarit identique.
Comme l’indique son nom, le Brazilian Shorthair est originaire du Brésil, où il est connu sous le nom de Pelo Curto Brasileiro.
L’histoire de cette race est relativement récente, puisqu’on suppose que ses ancêtres sont les chats apportés au début du 16ème siècle en Amérique du Sud - et en particulier au Brésil – par les colonisateurs portugais. En effet, ils prenaient soin d’emmener avec eux sur leurs navires des chats domestiques dont la mission était de chasser les nuisibles, comme les rats ou les souris. Au fil du temps, certains finirent par se reproduire avec la population locale de chats déjà présente au Brésil.
Ces félins arrivés par bateaux étaient domestiqués. Mais une fois au Brésil, ils devinrent petit à petit des chats féraux. En effet, comme ils furent abandonnés sur place pour certains, et s’échappèrent pour d’autres, ils retournèrent à la vie sauvage. Cette situation perdura pendant des siècles, plus précisément jusque dans les années 80.
Paulo Samuel Ruschi – éleveur, président de la Confederacao de Felinos Do Brasil (CFB) affiliée à la World Cat Federation (WCF) et du premier club félin à Rio de Janeiro – émigré aux Etats-Unis, fut le premier à effectuer une étude comparant la génétique et les différents aspects morphologiques des chats couramment observés dans les villes principales du Brésil avec ceux d’autres grandes villes du monde. Le résultat fut très net, puisqu’il constata à la fois que la population des chats brésiliens était assez homogène en termes d’apparence, et qu’elle différait sensiblement des chats des rues d’autres grandes villes du monde.
À partir de ces données générales, Paulo Samuel Ruschi décida de lancer, dès 1985, un programme d’étude plus poussé, visant à effectuer des collectes d’informations sur les chats de gouttière brésiliens, pour pouvoir mettre au point une race nationale. Il s’organisa avec trois autres éleveurs pour observer le maximum de chats dans trois villes différentes : Rio de Janeiro, Porto Alegre et Caera.
Les quatre compères arpentèrent les rues de ces trois villes et notèrent les caractéristiques morphologiques – forme du corps, tête, pattes, museau, nez, yeux, queue et pelage - du plus grand nombre possible de chats. Ils constatèrent que, malgré la distance entre ces villes, leurs apparences étaient très similaires.
À partir de ces similarités, ils rédigèrent un standard de ce qu’ils appelèrent alors le Brazilian Shorthair : taille moyenne, corps robuste et musclé, tête caractéristique relativement petite et plus longue que large, grands yeux ronds expressifs, poil court bien serré. Ils sélectionnèrent ensuite pas moins de 40 chats en provenance des trois villes pour entamer un programme de reproduction.
Le Brazilian Shorthair fut reconnu comme race à part entière par la CFB en 1994. La même année, une demande de reconnaissance fut effectuée auprès de la World Cat Federation (WCF). Sa présidente, Annelise Ackmann, se rendit au Brésil pour observer les chats et rencontrer les membres de la CFB fondateurs de la race. Peu après son retour en Allemagne, où se trouve le siège de la WCF, le standard du Brazilian Shorthair proposé par la CFB fut examiné en détails par l’organisme. Ce dernier décida d’accepter de reconnaître ces chats... en tant que Celtic Shorthair, race connue aussi sous le nom d’European Shorthair. Il conclut en effet qu’ils avaient beaucoup de similitudes avec les chats européens dont, d’ailleurs, ils descendaient.
Paolo Samuel Ruschi contesta cette décision et souligna les différences entre les deux races. En effet, chez l’European Shorthair, le corps doit être moyen à grand et bien musclé, la tête large, et toutes les couleurs de robe ne sont pas acceptées. En revanche, le corps du Brazilaian Shorthair n’est que de taille moyenne, sa tête est plus longue que large, et toutes les couleurs de robe sont admises.
Le fait d’être lui-même juge senior au sein de la WCF aida Paulo Samuel Ruschi à défendre sa position auprès du comité, en s’appuyant au passage sur moult documents et photos. Il ramena même des représentants des races pour appuyer ses argumentations, exemples à l’appui. Il continua de revendiquer sans relâche la reconnaissance d’un standard propre au Brazilian Shorthair, et donc la reconnaissance de la race en tant que telle. Ses efforts finirent par payer, puisque c’est ce que fit l’institution en 1998.
Elle fut toutefois la seule. En effet, les autres instances officielles auprès desquelles des démarches furent effectuées, comme la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique, The International Cat Association (TICA) ou encore la Fédération Internationale Féline (FIFé) refusèrent pour leur part de reconnaître la race. Ils le firent en employant tous peu ou prou le même argument : dans la mesure où ces spécimens sont issus de la reproduction de chats de gouttière, ils ne peuvent en aucun cas correspondre aux critères requis pour parler d’une race de chat à part entière.
Les éleveurs poursuivent néanmoins leur travail, en cherchant toujours à améliorer les caractéristiques de la race. Dans son pays d’origine, la CFB délivre un enregistrement provisoire pour les chats qui lui sont présentés dont les caractéristiques sont proches du standard, un enregistrement définitif pour ceux qui y correspondent pleinement.
Le Brazilian Shorthair est un chat très câlin et affectueux, qui ne supporte pas la solitude et demande beaucoup d’attention et de tendresse. Pour qu’il soit bien dans ses pattes, ses maîtres doivent avoir du temps à lui consacrer, et ne pas le laisser seul pendant de longues heures en journée.
Appréciant d’interagir avec l’ensemble des membres de sa famille, il a u faible en particulier pour les enfants, qu’il apprécie et pour qui il fait un excellent compagnon de jeu – l’inverse est aussi vrai.
Étant de nature sociable, il est parfaitement concevable de lui faire partager son foyer avec un autre animal. Il apprécie généralement la compagnie de ses congénères, a fortiori s’ils sont aussi actifs que lui. Faire cohabiter son chat avec un chien est également parfaitement envisageable, a fortiori s’ils vivent ensemble dès leur plus jeune âge. En revanche, la plus grande prudence s’impose pour les oiseaux ou les petits rongeurs. Mieux vaut les garder dans un lieu sécurisé comme une cage, car l’instinct de chasseur du chat peut se réveiller à tout moment.
Non content d’avoir de l’énergie à revendre, le Brazilian Shortair est aussi très agile et d’une grande curiosité. Cependant, il peut vivre aussi bien dans une maison avec jardin que dans un appartement, dès lors que ce dernier est suffisamment spacieux et qu’il ait suffisamment l’occasion de se dépenser. S’il n’a pas accès à l’extérieur ou qu’aucun arbre ne s’y trouve, il est indispensable de lui fournir un arbre à chat digne de ce nom, pour qu’il puisse exercer son agilité et avoir un perchoir sur lequel se réfugier. Contrairement à nombre de ses congénères, il distingue aussi par sa grande faculté d’adaptation. Par exemple, déménager avec son chat s’avère bien moins problématique s’il s’agit d’un Pelo Curto Brasileiro que de nombreuses autres races, car il prend très vite possession des nouveaux lieux.
Sa curiosité et son adaptabilité impliquent aussi qu’il a un caractère fugueur. Ce petit félin est un bon chasseur, toujours avide de découvrir un nouvel environnement, et aime surveiller son territoire - qui peut être très vaste. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il lui arrive de disparaître pendant plusieurs jours.
Le Brazilian Shorthair semble avoir une santé assez robuste. Cependant, cette race étant encore récente et en cours de développement, on manque de recul pour identifier de façon précise certaines maladies auxquelles elle serait prédisposée.
Une chose reste certaine : comme pour toute race, un suivi vétérinaire régulier est le meilleur moyen de garder son chat en bonne santé. Cela passe notamment par l’incontournable bilan de santé chez le vétérinaire : à effectuer au moins une fois par an, il permet de déceler de manière précoce d’éventuelles maladies et de s’assurer qu’il reste à jour de ses vaccins.
Le Brazilian Shorthair ne demande pas énormément d’entretien, car son poil est court et il n’a pas de sous-poil. Le brosser une fois par semaine est suffisant pour éliminer les poils morts.
On peut par la même occasion passer un chiffon humide sur le coin de ses yeux afin de s’assurer qu’ils restent propres, et ainsi réduire le risque maladies oculaires du chat.
Il faut en profiter également pour inspecter ses oreilles afin de détecter par exemple une éventuelle infection, et les nettoyer avec un tissu humide.
La séance d’entretien hebdomadaire est aussi l’occasion de brosser ses dents et de vérifier qu’il n’y a pas de problème à ce niveau (carie, dépôt de tartre, etc.). Au-delà du risque de mauvaise haleine du chat, un défaut d’entretien dentaire est susceptible d’entraîner diverses maladies, dont certaines très graves (par exemple une septicémie).
Enfin, l’usure naturelle suffit généralement à limer les griffes d’un Brazilian Shorthair qui est suffisamment en mesure de courir en extérieur et de se faire les griffes sur des arbres. Il convient néanmoins de vérifier tous les mois si c’est effectivement le cas, et à défaut de les tailler manuellement. Il faut faire de même pour un individu cantonné en intérieur, qui doit d’ailleurs impérativement avoir un griffoir à sa disposition pour éviter que ses griffes ne poussent trop vite ou qu’il les fasse sur le mobilier.
Que ce soit concernant l’entretien des oreilles du chat, de ses yeux, de ses dents ou de ses griffes, il ne faut pas hésiter à demander l’aide d’un vétérinaire ou d’un toiletteur la première fois, pour s’assurer de savoir s’y prendre correctement. En outre, mieux vaut habituer son animal à ces manipulations dès son plus jeune âge, afin que tout se passe bien par la suite.
Le Brazilian Shorthair n’est pas un animal difficile, mais il est cependant nécessaire de lui donner une nourriture de qualité suffisante pour satisfaire ses besoins nutritionnels. Tant les produits choisis que la quantité qui lui en est donnée chaque jour doivent être adaptés à son âge et son niveau d’activité.
Son activité physique étant généralement assez importante, il n’est pas particulièrement prédisposé à l’obésité. En revanche, s’il vit en appartement, il a tendance à moins bouger, et le problème a donc davantage de chances de se poser. C’est encore plus vrai si en plus il a été stérilisé, car les chats stérilisés prennent plus facilement du poids. Pour le garder en bonne santé, il faut donc notamment s’assurer de le peser environ une fois par mois. En cas de surpoids persistant voire s’aggravant lors de plusieurs mesures d’affilée, il faut prendre les choses en main, au risque de l’enfermer dans un cercle vicieux : plus un chat est gros, moins il a envie de bouger. Un passage chez le vétérinaire s’impose alors pour déterminer l’origine du problème (maladie, effets secondaires d’un médicament, choix d’aliments inadaptés, ration quotidienne trop importante…) et y remédier.
Enfin, comme tout chat, le Pelo Curto Brasileiro doit avoir de l’eau à sa disposition en permanence.
Le Brazilian Shorthair fait partie des races de chat les plus rares. Il est donc difficile de s’en procurer, dans la mesure où les éleveurs sont inexistants en Europe et au Canada.
Ce n’est guère mieux aux États-Unis, où les chatteries élevant des Brazilian Shorthair sont très peu nombreuses. Elles proposent généralement leurs chatons autour de 1000 dollars.
Même en se tournant vers son pays d’origine, le Brésil, il est ardu d’en trouver, là aussi du fait du faible nombre d’élevages. Le prix d’un chaton Brazilian Shorthair y est généralement de l’ordre de 1500 réals brésiliens (un peu plus de 200 euros).
Dans le cas d’une adoption à l’étranger, des coûts de transport et des frais administratifs viennent s’ajouter au prix d’achat, et il convient bien sûr de veiller à respecter la législation relative à l’importation d’animaux.
Le Brazilian Shorthair est encore très méconnu de nos jours, même dans son pays d’origine. Il n’a nulle part acquis une grande notoriété, ce qui s’explique d’autant plus facilement que la race est encore récente et en plein développement. L’opposition des grandes instances officielles mondiales (la Fédération Internationale Féline, The International Cat Association, la Cat Fanciers' Association aux Etats-Unis, le Governing Council of the Cat Fancy en Grande-Bretagne…), à l’exception notable de la World Cat Federation (WCF), n’aide évidemment pas à améliorer la situation.
De fait, le nombre d’éleveurs de Brazilian Shorthair demeure très faible, et ce partout dans le monde : il n’en existe environ qu’une dizaine, dont la moitié au Brésil. Il n’y en a, par exemple, aucun en Europe ni au Canada, et seulement une poignée aux États-Unis. Cependant, la population très nombreuse de ces petits félins dans les rues brésiliennes représente un énorme vivier pour qu’elle se développe. En effet, au Brésil, même les particuliers peuvent présenter leur chat à la Confederacao de Felinos Do Brasil (CFB) pour le faire enregistrer, dès qu’il correspond aux critères du standard de la race.
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