Les chats des présidents américains

Gros plan sur un chat portant un nœud papillon aux couleurs et motifs du drapeau américain.

Présent dans environ 45 millions de foyers aux États-Unis, le chat sait séduire un grand nombre de personnes – y compris les plus influentes, au point parfois d’avoir sa place auprès du premier des Américains : le président.


En effet, depuis plus de deux siècles que celui-ci réside à la Maison-Blanche, de nombreux félins ont arpenté les couloirs de cette prestigieuse demeure.


Ainsi, même si l’attention du public s’est généralement davantage portée sur les chiens des présidents américains, certains chats ont également partagé le quotidien de « l’Homme le plus puissant du monde » et marqué les esprits.

La Maison-Blanche, un foyer pas comme les autres

La maison blanche aux  États-Unis.

Résidence et lieu de travail du président américain depuis l’intronisation en 1800 de John Adams (1735-1826), le deuxième président des États-Unis, la Maison-Blanche se situe au 1600 Pennsylvania Avenue à Washington D.C. La célèbre demeure blanche que les touristes peuvent apercevoir n’est que le sommet de l’iceberg d’un complexe en grande partie souterrain qui s‘étale sur pas moins de 5200 m². C’est une véritable ville dans la ville, où sont employées plus de 1800 personnes.

 

Le président y vit avec sa famille pendant toute la durée de son mandat, et peut s’y installer accompagné de ses animaux domestiques s’il en possède. Néanmoins, tous n’apprécient pas ce cadre de vie un peu particulier. L’indisponibilité de leur maître, les allées et venues des nombreux occupants et employés des lieux ainsi que le protocole de sécurité très strict mis en place pour protéger le président et ses invités font que ce mode de vie n’est pas fait pour tout le monde.

 

Il n’existe en tout cas aucune règle écrite concernant la place des animaux domestiques à la Maison-Blanche, qu’il s’agisse par exemple d’espèces admises et d’autres qui ne le seraient pas, de pièces accessibles et d’autres qui leur seraient interdites, ou encore du temps qu’ils peuvent passer avec leur propriétaire.

La Maison-Blanche et les chats : une longue histoire

Le président Abraham Lincoln avec son chat.

Les historiens supposent que des chats vécurent à la Maison-Blanche dès l’arrivée de son premier occupant, John Adams, qui fut président de 1797 à 1801. Aux 18ème et 19ème siècles, il était en effet très courant d’avoir un chat à la maison pour tenir les rongeurs à l’écart et ainsi éviter la propagation des microbes et des maladies. Selon toute vraisemblance, des chats tenaient donc également ce rôle dans la demeure présidentielle.


Il fallut cependant attendre Abraham Lincoln (1809-1865), le seizième occupant du Bureau Ovale, pour que des chats soient officiellement identifiés comme animaux domestiques du président. Cet honneur revint à Tabbie et Dyxie, deux chats tigrés offerts au président par son secrétaire d’État William Henry Seward (1801-1872).

First pet, un simple statut honorifique

Un chat allongé, couvert par le drapeau américain.

Si le président des États-Unis et sa famille sont placés sous la protection des agents des services secrets, celle-ci ne s’étend pas en revanche à leurs animaux domestiques – contrairement à ce que l’on croit parfois. D’un point de vue juridique, ils sont en effet considérés comme leur propriété personnelle et ne jouissent donc d’aucun statut particulier.

 

Officiellement, en cas d’attaque à la Maison-Blanche ou si la sécurité du président est menacée lors d’un déplacement et qu’il est accompagné d’un animal de compagnie qui lui appartient, les services secrets ne sont pas tenus de protéger ce dernier – quand bien même l’unité d’élite chargée dans une telle situation d’ouvrir le feu sur les assaillants s'appelle… le « CAT », pour Counter Assault Team.

 

Dans les faits, les services secrets sont pourtant déjà intervenus pour protéger des animaux présidentiels. Ce fut notamment le cas en 2016, lorsqu’ils déjouèrent une tentative d’enlèvement visant Bo et Sunny, les Chiens d’Eau Portugais de Barack Obama. Les pensionnaires à quatre pattes de la Maison-Blanche peuvent donc vraisemblablement dormir sur leurs deux oreilles…

 

Du reste, le fait que leur présence ne fasse l’objet d’aucun protocole officiel ne semble guère avoir empêché les différents chats qui séjournèrent à la Maison-Blanche d’égayer le quotidien de ses occupants et de leurs invités.

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Les chats à la Maison-Blanche
Par Nicolas C. - Dernière modification : 01/06/2023.