Un refuge animalier est une structure privée qui recueille des animaux dont les propriétaires ne peuvent plus s'occuper, voire qu'ils ont carrément abandonnés.
En France, il en existe aujourd'hui plus de 250, totalement indépendants.
Les refuges subsistent grâce à des dons, mais aussi grâce aux modestes frais de dossier demandés lors de l'adoption d'un chat de refuge. Cependant, leur fonctionnement est principalement garanti par le bénévolat, c'est-à-dire l'intervention d'amis des animaux qui y travaillent de façon volontaire, sans percevoir de revenus en contrepartie.
Une association de protection animale est une structure privée à but non lucratif qui mène toutes sortes actions en faveur des animaux.
Pour ce faire, certaines d’entre elles opèrent un refuge et/ou travaillent avec un réseau de familles d’accueil partenaires ; dans un cas comme dans l’autre, le principe est d’héberger temporairement les animaux recueillis en attendant de leur trouver un nouveau foyer. Un refuge est donc un lieu géré par une association de protection animale dans laquelle on trouve un nombre plus ou moins important (moins d’une dizaine dans les plus petites structures, plusieurs centaines dans les plus grosses) d’animaux qui, pour la plupart, ont été abandonnés par leurs précédents propriétaires ou se sont perdus. L’association leur fournit notamment un hébergement, de la nourriture, des soins et de l’attention, et s’efforce de leur trouver un nouveau maître.
Certains refuges se spécialisent sur une espèce, mais beaucoup couvrent à la fois les chiens et les chats. Certains accueillent même à peu près tous les animaux – y compris les plus improbables – et sont de véritables ménageries.
Dans tous les cas, ceux-ci n’ont pas pour vocation d’y rester. En effet, un refuge se donne pour mission de faire adopter les animaux qui sont à sa charge, mais les garde sans limite de temps en attendant d’y parvenir. Dans l’intervalle, il tâche donc de s’en occuper au mieux, à la fois matériellement et psychologiquement : certains ont en effet vécu de réels traumatismes (abandon, maltraitance…) et/ou présentent toutes sortes de problèmes de comportement qui pourraient rebuter un adoptant potentiel.
En tout cas, un refuge n’est nullement habilité à prendre l’initiative de recueillir un animal. Par exemple, si on trouve un chien abandonné et qu’on l’amène dans un refuge, celui-ci n’est pas habilité à le recueillir : c’est la fourrière qui doit le faire. Il en va de même par exemple dans le cas d’un animal qui subit des maltraitances de la part de ses propriétaires, à moins qu’une décision de justice les en dépossède et le confient à l’association. En revanche, dans le cas où une personne souhaite abandonner son chien et l’apporte au refuge, celui-ci est parfaitement habilité à prendre alors en charge l’animal et en devient responsable.
Un refuge est à différencier d’une fourrière, qui répond à l’obligation qu’à chaque municipalité d’éviter qu’il n’y ait des animaux errants sur son territoire, notamment pour des raisons de sécurité sanitaire.
La fourrière est donc un lieu où les services municipaux conduisent les animaux en divagation qui leur sont signalés et où ces derniers sont hébergés temporairement , en attendant que potentiellement leur propriétaire vienne les récupérer. Si celui-ci n’a pas été retrouvé ou ne s’est pas manifesté au bout d’un certain délai (qui est par exemple de 8 jours ouvrés partout en France, et diffère d’une municipalité à l’autre au Québec), ou si l’animal n’est pas identifié, deux choix s’offrent à la structure : euthanasier l’animal, ou le confier à un refuge.
Cela dit, un grand nombre de communes ou communautés de communes font le choix de ne pas disposer elles-mêmes d’une structure dédiée à l’accomplissement de cette mission, mais d’opter pour une délégation de service public – c’est-à-dire confier cette mission à un acteur privé rémunéré à cet effet. Ceci explique que de nombreuses associations de protection animale gèrent à la fois un refuge et une fourrière, même s’il convient de faire la distinction entre les deux activités – ne serait-ce que parce que les modalités de gestion sont différentes.
Contrairement à une fourrière, un refuge n’est pas rémunéré pour ses actions : il ne subsiste qu’à l’aide de dons et de subventions. C’est la raison pour laquelle des bénévoles sont quasi-toujours indispensables à son bon fonctionnement.
Cela dit, la composition du personnel d’un refuge varie selon les établissements ; ne serait-ce qu’en raison de leur rayonnement géographique et leur renommée, tous ces organismes n’ont pas les mêmes moyens et ressources. Certaines associations ont un ou plusieurs employé(s) à temps plein ou partiel en plus des bénévoles, quand d’autres reposent uniquement sur ces derniers.
Devenir bénévole au sein d’une association qui opère un refuge, c’est rejoindre un collectif qui recueille des animaux en détresse et en prend le meilleur soin tout en faisant en sorte de leur trouver un nouveau foyer aimant, adapté à leurs besoins et particularités. Selon les structures, les bénévoles peuvent être cantonnés à une tâche spécifique ou en exécuter plusieurs, avoir seulement quelques animaux attribués ou au contraire s’occuper de l’ensemble d’entre eux.
Les missions consistant à prendre soin des pensionnaires sont les plus courantes et restent assez similaires d’un refuge à un autre : les nourrir, les sortir, nettoyer les boxes, les enclos, les (ré)éduquer, les sociabiliser…, et de façon générale tout mettre en œuvre pour satisfaire leurs besoins physiques et psychiques (affection, interactions avec des humains ou des congénères, etc.)
Les bénévoles peuvent aussi être amenés à présenter à des adoptants potentiels tel ou tel animal dont le refuge a la charge – en particulier lorsqu’ils connaissent bien celui-ci, car ils sont alors à même de répondre aux éventuelles questions.
Ils peuvent aussi être amenés à prendre les animaux en photo ou en vidéo. Cela permet de partager l’évolution et les progrès de ces derniers, mais surtout de les présenter à l’adoption sous leur meilleur jour, afin de maximiser les chances de leur trouver des adoptants.
Au-delà, certains sont d’ailleurs également sollicités pour des tâches administratives : gestion des dossiers d’adoption, entretiens téléphoniques, prévisites, publication d’annonces sur diverses plateformes, animation des réseaux sociaux, mise à jour du site Internet… Pour certaines d’entre elles, il n’est d’ailleurs pas forcément nécessaire d’être sur place, ce qui signifie qu’il est tout à fait envisageable d’intervenir comme bénévole pour un refuge tout en étant – au moins en partie - à distance.
Enfin, des collectes et campagnes sont régulièrement organisées afin de recevoir des dons numéraires ou en nature : croquettes, friandises, pâtées, paniers, couvertures, jouets… Les refuges recourent également de plus en plus aux collectes en ligne (par exemple pour financer les soins de tel animal en particulier) : grâce aux réseaux sociaux, celles-ci prennent facilement de l’ampleur. Dans un cas comme dans l’autre, l’implication des bénévoles est d’une aide précieuse.
De façon générale, si leur intervention s’avère généralement indispensable tout au long de l’année, elle est encore plus cruciale durant la période estivale. Cette dernière est en effet marquée par un pic d’abandons, et donc de prises en charge ; le personnel permanent (quand il y en a) se retrouve alors bien souvent dépassé.
De façon générale, toute personne amoureuse et passionnée des animaux en général ou de la gent canine en particulier peut devenir bénévole dans un refuge, sous réserve de disposer d’un peu de temps libre.
Certains sont en mesure d’intervenir quotidiennement, d’autres apportent leur pierre à l’édifice de façon plus ponctuelle ; certains souhaitent être le plus possible au contact des animaux, quand d’autres préfèrent apporter leur aide sur les tâches administratives… : dans tous les cas, aucune main tendue n’est de trop, car il y a toujours quelque chose à faire ou à améliorer au sein d’un refuge !
Afin que tout se passe bien pour tout le monde, un bénévole doit être pourvu de certaines qualités :
Par ailleurs, si on entend intervenir directement sur le terrain, il est bien sûr préférable de ne pas être allergique aux chiens ou aux chats, ou bien sûr aux produits de nettoyage utilisés pour l’entretien des boxes. Le fait de souffrir d’une telle allergie n’est toutefois pas éliminatoire : puisque de nombreuses missions peuvent s’effectuer à distance ou derrière un ordinateur plutôt qu’au contact direct des pensionnaires, il est tout à fait possible d’apporter malgré tout son aide, tant que les tâches confiées sont adaptées.
Si certaines associations refusent le bénévolat de mineurs, de nombreuses structures acceptent l’aide d’adolescents volontaires. La condition sine qua non est toutefois qu’une autorisation parentale soit fournie par les parents. Certains responsables demandent d’ailleurs systématiquement à voir ces derniers.
Par ailleurs, que ce soit en France, en Belgique, en Suisse ou au Québec, la loi ne prévoit pas d’âge minimal en-dessous duquel il est interdit de travailler bénévolement dans un refuge. Toutefois, chaque association a toute latitude pour se fixer éventuellement une règle en la matière. Par exemple, en France, la Société Protectrice des Animaux (S.P.A.) accepte le bénévolat à partir de 11 ans au sein des refuges qu’elle opère.
Certaines missions très opérationnelles comme l’entretien des cages et des boxes, ou bien les soins et sorties des chiens, peuvent s’avérer physiquement éprouvantes : elles nécessitent donc une bonne condition physique.
Cependant, les tâches susceptibles d’être confiées à un bénévole ne se cantonnent pas au terrain : chaque établissement a besoin de personnel pour gérer ses mails, ses appels téléphoniques, ses réseaux sociaux, sa comptabilité…
Une personne retraitée, handicapée ou affaiblie de quelque manière que ce soit est donc tout à fait apte à devenir bénévole au sein d’un refuge animalier, dès lors que ses missions sont adaptées à son état de santé et ses capacités physiques.
Même s’il ne peut exister de contrat ou d’engagement / de contrainte à partir du moment où on intervient comme simple bénévole, il est préférable de pouvoir s’engager à intervenir de manière régulière : cela aide le responsable du refuge à établir un planning relativement stable. En effet, l’organisation est primordiale pour assurer le bon fonctionnement de la structure et donc la bonne prise en charge des animaux, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un petit établissement.
Cela dit, il est tout à fait possible par exemple de s’impliquer fortement lors de certaines périodes et moins dans d’autres, en fonction de ses contraintes professionnelles ou personnelles. On peut même parfaitement se mettre en retrait un certain temps, puis revenir une fois que la disponibilité et/ou l’envie sont de nouveau là. Une grande flexibilité est donc de mise.
S’investir auprès d’une association qui opère un refuge s’avère aussi valorisant qu’enrichissant sur plusieurs aspects.
Participer comme bénévole dans un refuge, c’est porter secours gratuitement à des chiens qui ont souvent tout perdu en l’espace d’un instant, voir l’espoir et la joie illuminer de nouveau leur regard, assister à la rencontre qui changera leur vie en leur permettant de sortir de là et de rejoindre un nouveau foyer aimant.
Accompagner ces bêtes démunies sur un nouveau chemin plein de promesses est quelque chose d’extrêmement gratifiant.
S’impliquer dans un refuge offre l’occasion de fréquenter toutes sortes de chiens et ainsi de parfaire ses connaissances concernant le meilleur ami de l’Homme : sa santé, sa psychologie, son langage corporel, les besoins spécifiques de chaque race…
C’est d’autant plus vrai que cela offre souvent l’occasion de côtoyer toutes sortes de professionnels, et donc d’apprendre à leurs côtés : vétérinaires, ostéopathes, éducateurs, comportementalistes… D’ailleurs, nombreux sont les professionnels débutants ou en formation qui font le choix de s’impliquer au sein de refuges dans le but justement d’acquérir de l’expérience.
Qu’un bénévole agisse sur le terrain, à distance ou un mix des deux, le travail au sein d’une association se fait toujours en équipe.
Intervenir dans un refuge conduit donc à rencontrer d’autres amoureux des animaux engagés et solidaires, à côtoyer et agir conjointement avec des personnes attachées à la même cause, partageant les mêmes valeurs et se soutenant mutuellement. Cela est évidemment extrêmement motivant.
La cohésion et la communication sont essentielles pour garantir l’efficacité du groupe, a fortiori quand il s’agit de faire avancer ensemble des personnes qui sont là à titre bénévole et non de façon mercantile. Intervenir dans un refuge permet donc de développer sa capacité à s’inscrire de manière harmonieuse dans un collectif.
Plus largement, cela permet d’acquérir ou de développer toutes sorties de qualités susceptibles d’être utiles tant sur le plan personnel que professionnel. Par exemple, la patience, l’autonomie, le sang-froid, l’organisation, la rigueur ou encore le sens de la diplomatie acquis par l’expérience sur le terrain ou au contact de potentiels adoptants peuvent s’avérer utiles lors d’une situation d’urgence de la vie quotidienne, d’un entretien d’embauche, d’un différend quelconque...
L’idée de s’occuper sur son temps libre d’animaux délaissés aux côtés d’autres passionnés paraît attrayante, mais devenir bénévole comporte également ses difficultés et désagréments.
La compassion est une qualité essentielle pour toute personne intervenant comme bénévole au sein d’un refuge : elle l’aide à trouver la force, l’énergie et l’envie d’agir pour les animaux dont l’association a la charge. Toutefois, elle peut facilement se retourner contre elle...
En effet, les membres de l’association sont régulièrement confrontés à des cas très difficiles : euthanasier un chien trop malade pour être soigné, refuser une prise en charge par manque de place, assister à l’attente interminable d’un animal derrière les barreaux depuis des années, voir un chien restitué à l’association quelques jours ou semaines après son adoption… De fait, si une partie des journées sont riches en moments de joie, d’autres au contraire s’avèrent plutôt déprimantes, stressantes et frustrantes.
Une personne très sensible peut avoir du mal à supporter certaines de ces situations. De fait, pour ne pas se laisser submerger par un tourbillon d’émotions, il est impératif de se construire une carapace, d’instaurer une sorte de barrière psychologique entre les animaux dont on s’occupe et soi-même.
Il est possible toutefois de voir les choses du bon côté, en considérant cette expérience comme un moyen de s’endurcir mentalement et intellectuellement.
Si les refuges regorgent de chiens adorables qui ne manquent pas d’exprimer leur reconnaissance envers leurs sauveteurs, d’autres au contraire sont plus complexes à prendre en main – voire parfois dangereux. C’est d’autant plus vrai qu’une bonne partie des chiens qui atterrissent dans un refuge ont vécu à un moment ou un autre un traumatisme, qui souvent a laissé des séquelles et peut notamment entraîner à tout moment des réactions imprévisibles.
Tout bénévole fait donc face plus ou moins régulièrement à des chiens présentant toutes sortes de problèmes de comportement : méfiance extrême, agressivité, hyperactivité… Qu’ils résultent de l’abandon lui-même, de maltraitance, d’une vie d’errance ou tout simplement d’une mauvaise socialisation ou éducation, ils peuvent être assez terrifiants, surtout pour une personne qui n’y est pas habituée et possède des connaissances insuffisantes pour gérer correctement ce genre de situations.
Bien sûr, les responsables de refuges cherchent à éviter les risques inutiles, et tâchent de choisir les chiens auprès de qui chaque bénévole intervient en fonction des connaissances et capacités de ce dernier. Toutefois, tout ne peut toujours être anticipé, et des situations délicates voire traumatisantes (si ce n’est des accidents) demeurent toujours possibles.
Trouver un foyer idéal pour l’un des pensionnaires de l’association est à chaque fois source de joie. Toutefois, dans le même temps, les adieux peuvent aussi s’avérer douloureux, que ce soit pour le bénévole ou l’animal concerné.
Une personne qui fait le choix d’intervenir bénévolement dans un refuge aime les animaux. Il est donc quasiment impossible qu’elle ne s’attache pas à certains des pensionnaires, a fortiori dès lors qu’elle s’occupe d’eux régulièrement. À partir du moment où une certaine complicité s’est développée, la séparation est évidemment douloureuse, et source de sentiments ambivalents.
Il faut donc être capable de prendre du recul pour faire la part des choses, quitte à réfréner son affection : l’objectif qui compte plus que tout le reste, c’est le bonheur de l’animal en question.
Une fois la décision prise de commencer à s’impliquer comme bénévole, le plus simple est de parcourir un annuaire des refuges animaliers afin d’en trouver un à proximité de chez soi. Ils sont environ 800 en France, une centaine en Belgique et une cinquantaine au Québec. Il ne reste alors plus qu’à faire son choix, en sachant toutefois que le refuge dans lequel on trouvera le mieux sa place n’est pas forcément le plus proche.
En tout cas, il suffit parfois d’envoyer un e-mail ou de passer un coup de téléphone pour se voir proposer un entretien par un responsable, mais l’idéal est de se rendre physiquement à l’association pour une première prise de contact. En effet, les intervenants sont parfois très accaparés par leurs petits pensionnaires et/ou les adoptants potentiels, au point de ne pas pouvoir prendre tous les appels ou répondre à tous les e-mails. Il n’est pas certain qu’un responsable soit présent et disponible à ce moment-là, mais un entretien est plus facilement obtenable lorsqu’on se déplace directement dans la structure - quitte donc à devoir revenir plus tard.
Si aucun refuge n’est établi à proximité ou qu’on fait face à une problématique logistique (par exemple faute d’avoir un moyen de transport), il est possible de se tourner vers des d’associations qui oeuvrent ailleurs : Roumanie, Espagne, île de la Réunion… En effet, elles ont souvent besoin d’équipes bénévoles à distance pour toutes sortes de tâches administratives ne nécessitant pas d’être sur le terrain : publication d’annonces de chiens à adopter et animation des réseaux sociaux, gestion des dossiers d’adoption, formalités…
Lorsqu’on propose son aide à une association qui opère un refuge, celle-ci est libre de poser ses conditions et/ou d’exiger certains documents. Les plus couramment demandés sont :
Les intervenants qui agissent sur le terrain doivent normalement signer une charte des bénévoles ; ses termes exacts varient selon les établissements.
Par ailleurs, les refuges invitent généralement leurs bénévoles agissant sur le terrain à devenir membres de l’association, c’est-à-dire à y adhérer financièrement : cela permet de faire en sorte qu’ils soient couverts par l’assurance de l’association pour leurs activités et actions, moyennant un coût qui tourne généralement autour d’une vingtaine d’euros par an. Toutefois, pour une personne qui ne s’occupe que de tâches administratives, cette décision a davantage de chances d’être laissée à son bon vouloir – tout dépend des règles que l’organisme se fixe.
L’assurance responsabilité civile (RC) de l’association couvre donc les bénévoles adhérents. En cas d’accident, leur responsabilité ne peut dès lors être engagée à titre personnel, puisqu’ils sont sous la responsabilité déléguée de l’association. Autrement dit, si un volontaire cause un dommage à un autre intervenant ou à un tiers, ledit dommage est couvert par l’assurance cette dernière. Cela permet aussi de faire en sorte qu’il soit indemnisé par l’assurance en cas d’accident dans l’exercice de ses missions.
D’autres critères peuvent s’ajouter en fonction de l’établissement. Par exemple, la Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux (S.P.C.A.) de Montréal exige que ses bénévoles soient en mesure de travailler au moins 3 heures consécutives par semaine, et maîtrisent à la fois le français et l’anglais. D'autres demandent une référence personnelle ou professionnelle au moment de postuler pour devenir bénévole. Chaque institution a son propre fonctionnement et des caractéristiques qui lui sont propres ; il est donc impératif de se renseigner auprès de l’équipe référente.
Dans tous les cas, une fois la candidature acceptée, une formation prodiguée par l’association est incontournable avant de pouvoir commencer à travailler au sein du refuge. Selon l’endroit, le rôle attribué et les tâches assignées, elle peut durer une simple demi-journée, une journée complète, plusieurs jours voire une semaine entière.
En fonction des disponibilités, des envies et des aptitudes du bénévole, l’association lui confie des tâches et un planning. Ceux-ci sont bien sûr susceptibles de varier et évoluer par la suite, selon les capacités et impératifs de chacun.
Il peut arriver toutefois qu’il soit sollicité en cas d’urgence si personne ne peut agir à part lui. Cela peut se produire par exemple s’il y a un désistement de dernière minute, ou bien encore lorsqu’un animal fugue, lors d’un retour d’adoption, etc.
Dans tous les cas, une personne qui agit directement sur le terrain peut tout à fait choisir la ou les espèces animales avec lesquelles elle souhaite interagir. Par exemple, si elle ne se sent pas à l’aise avec les chats et qu’elle le précise dès le départ, le refuge ne peut la forcer à s’occuper d’eux.
Une fois l’équipe d’un refuge intégrée, l’aventure bénévole peut débuter. Le respect de certaines règles et bonnes pratiques permet alors de maximiser les chances que tout se déroule au mieux pour tout le monde.
Chaque espèce animale a ses spécificités ; avant d’envisager d’aider certains de ses représentants en tant que bénévole au sein d’un refuge, il est vital de prendre le temps de se documenter à son sujet. En effet, comment peut-on interagir convenablement avec eux si on n’a aucune idée de la manière de s’y prendre ? Comment peut-on conseiller correctement un adoptant sans connaître l’animal qu’on a devant soi ?
Dans le cas des chiens, avoir au moins quelques notions sur leur langage corporel, la psychologie canine ou encore les besoins spécifiques des principales races (ou types de races) est indispensable pour que les choses se passent au mieux. Certes, on apprend beaucoup sur le terrain, au contact des bêtes et d’intervenants plus aguerris, mais débuter l’expérience du bénévolat en possédant quelques bases est un atout majeur, qui peut d’ailleurs éviter plus d’un risque inutile.
Bien que tous les bénévoles soient animés par le même amour des bêtes, des conflits et tensions peuvent apparaître pour diverses raisons. Il suffit parfois de peu : accumulation de stress ou de fatigue liée à une journée chargée, soucis personnels, désaccord entre deux membres de l’équipe… Certains intervenants, plus expérimentés et rodés que les nouveaux arrivants, peuvent aussi par exemple s’irriter du manque de savoir-faire de leurs coéquipiers et s’offusquer qu’ils ne s’occupent pas des animaux aussi bien qu’eux-mêmes le feraient.
Respecter ses pairs est une règle fondamentale dans n’importe quelle sphère sociale, mais elle est d’autant plus importante au sein d’une structure où les gens sont là volontairement, avec pour simple objectif de rendre service, sans rien avoir à y gagner financièrement parlant. Autrement dit, il ne faut pas perdre de vue que quelle que soit son expérience et ses compétences, chaque bénévole prend sur son temps libre pour apporter son aide à des animaux en difficulté, en toute bonne volonté.
Chacun doit donc garder en tête que les personnes qui l’entourent ont fondamentalement toutes le même objectif. Se montrer compréhensif et bienveillant vis-à-vis de ses partenaires consolide l’esprit d’équipe, et rend la coordination bien plus efficace. Être un bénévole intègre, c’est donc aider et former les autres membres de l’équipe quand c’est nécessaire, faire preuve d’indulgence lorsque de nouvelles personnes rejoignent l’équipe, et rester à l’écoute des problèmes de chacun. Certaines situations sont suffisamment difficiles ou délicates pour qu’il ne soit pas nécessaire de rajouter de l’huile sur le feu à travers une altercation entre intervenants…
Bien que certaines structures exigent une présence régulière ou un nombre minimum d’heures de travail, la plupart des associations qui opèrent un refuge n’imposent aucun rythme ou planning à leur équipe de volontaires.
Chaque bénévole est donc libre de s’investir en fonction de ses disponibilités et de ses contraintes, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Cependant, il faut savoir respecter ses engagements : l’objectif est de se rendre utile, pas d’être source de problèmes - notamment organisationnels. Il est inutile de contacter un refuge pour lui prêter main-forte si on ne dispose pas d’un minimum de temps libre toutes les semaines ou tous les mois. Que les tâches confiées soient administratives ou sur le terrain, qu’elles soient à distance ou en présentiel, elles nécessitent tout de même un peu de stabilité, d’engagement sur la durée.
Toutefois, il est évident qu’on ne peut pas toujours tout prévoir, et qu’on ne contrôle pas toujours tout. Si on rencontre une urgence qui empêche de remplir ses fonctions, il faut, dans la mesure du possible, prévenir l’association en amont, afin que l’organisation soit modifiée en conséquence. C’est d’autant plus vrai qu’à partir du moment où il est question de personnes bénévoles, trouver un remplaçant peut s’avérer compliqué, surtout dans les petites structures où le nombre d’intervenants est généralement plus limité.
La France est le pays européen qui recense le plus d'abandons de chats : la Société Protectrice des Animaux (S.P.A.) en dénombre environ 50.000 par an.
Une bonne partie de ces chats abandonnés atterrit dans des refuges. Ces derniers jouent alors un rôle essentiel, en permettant à nombre d'entre eux d'être adoptés, de rejoindre un nouveau foyer et commencer une nouvelle vie.
Rien de tout cela ne serait possible sans les milliers de "petites mains" bénévoles qui font tourner au quotidien ces établissements. C'est là un bien bel engagement pour toute personne sensible à la cause animale et souhaitant y accorder un peu de son temps.