Autres noms : Oriental à poil court ou Foreign Shorthair
Pays d'origine : États-Unis
Haut sur pattes et très élégant, l’Oriental Shorthair est de type longiligne (oriental). Hormis pour ce qui concerne son pelage et la couleur de ses yeux, il ressemble en tout point au Siamois.
Son corps est de taille moyenne, long et tubulaire. Ses épaules et ses hanches sont de même largeur. Son ossature est fine, et il a une allure générale délicate. Pour autant, il n’est ni frêle ni fragile, mais au contraire bien plus musclé, dense et lourd qu’on ne pourrait le croire à première vue. Son dos se prolonge par une queue longue, fine et qui se termine en pointe.
Les pattes sont grandes, fines, musclées, et arborent des petits pieds ovales.
La tête, de taille moyenne et de forme triangulaire, repose sur un long cou fin qui lui donne un port altier. Le crâne et le front sont plats ou légèrement arrondis.
Les oreilles, grandes et larges à la base, sont espacées et prolongent parfaitement le triangle que forme la tête.
Les yeux sont en amande, de taille moyenne, espacés et inclinés vers le nez. Ils arborent un vert le plus intense possible. Les yeux vairons – un œil bleu, un œil vert – sont possibles chez les individus bicolores ou au pelage blanc. Ces derniers peuvent aussi avoir les deux yeux de couleur bleue.
Vu de profil, le nez est long et droit. De face, il s’inscrit parfaitement dans la forme générale triangulaire de la tête, sans avoir une extrémité étroite. Le menton suit la ligne du nez.
Les joues sont plates, mais les bajoues sont acceptées chez les mâles adultes.
Enfin, le pelage de l’Oriental Shorthair est très court, dense, très serré, fin et soyeux. Là où le Siamois ne peut qu’être colourpoint, c’est-à-dire présenter un corps de couleur unie et des extrémités plus sombres, lui se distingue par sa très grande diversité d’apparence, avec plus de 300 combinaisons de couleurs et motifs. Toutefois, le colourpoint caractéristique du Siamois, le mink typique du Tonkinois et le sépia du Burmese ne sont pas acceptés.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Oriental Shorthair doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
L’Oriental Shorthair est-il une variété du Siamois ou une race à part ? Cette controverse reste encore d’actualité aujourd’hui au sein des instances officielles.
Ce chat a été créé à la suite d’une volonté délibérée d’éleveurs britanniques de développer la race du Siamois avec une plus grande variété de couleurs de robe. Il partage donc avec ce dernier un génotype (c’est-à-dire des caractéristiques héréditaires) commun et un phénotype (c’est-à-dire une apparence) général identique. Si l’on se réfère à la définition scientifique d’une race, les choses sont très claires : puisqu’il ne diffère du Siamois que par la couleur du pelage ou des yeux et que cela est loin de suffire pour parler de race différente, il est simplement une variété du Siamois.
Certaines instances officielles partagent cette opinion. C’est le cas notamment de la Fédération Internationale Féline (FIFé), The International Cat Association (TICA) ou encore du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français, qui considèrent l’Oriental Shorthair comme une variété du groupe de la race siamoise.
D’autres en revanche, à l’instar par exemple de la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, l’Association Féline Canadienne (AFC) et le Governing Council of The Cat Fancy (GCCF), considèrent que les différences sont suffisantes pour justifier de reconnaître l’Oriental comme une race à part entière, qui se décline elle-même en deux variétés, en fonction de la longueur du pelage : l’Oriental Shorthair et l’Oriental Longhair.
Quoi qu’il en soit, grâce aux hasards de la génétique, une même portée peut mêler des Siamois, des Balinais, des Orientaux Shorthair et des Orientaux Longhair. C’est d’autant plus vrai que la plupart des organismes, à l’instar par exemple du LOOF, permet à peu près tous les croisements possibles entre ces différents chats.
Aussi appelé Javanais ou Mandarin, l’Oriental Longhair apparut à la fin des années 70, lorsque des éleveurs américains décidèrent de croiser l’Oriental Shorthair avec le Balinais, version à poil long du Siamois, dans le but justement de donner naissance à un équivalent à poil long de l’Oriental Shorthair.
La longueur de leur pelage est la seule chose qui les distingue : pour le reste, ces deux chats possèdent les mêmes caractéristiques physiques et le même caractère.
Pour certains organismes, comme la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine ou l’Association Féline Canadienne (AFC), elles constituent les deux variétés d’une même race : l’Oriental.
Pour d’autres, qui considèrent l’Oriental Shorthair comme une simple variété du Siamois, l’Oriental Longhair est lui aussi une variété de ce dernier. C’est l’approche par exemple de la Fédération Internationale Féline (FIFé).
Enfin, le fait qu’il soit plus récent et moins répandu explique que certains organismes ne le reconnaissent pas du tout. C’est le cas notamment du LOOF français.
L’oriental Shorthair est le résultat du croisement entre des Siamois et d’autres races de chats.
Originaire de Thaïlande, le Siamois fut importé au Royaume-Uni dans les années 1880. Il fut rapidement très apprécié des Britanniques, au point que de nombreux élevages virent le jour et qu’il fut reconnu dès. Un et le premier standard de race fut rédigé en 1892, année de sa reconnaissance par le Governing Council of The Cat Fancy (GCCF).
La Seconde Guerre Mondiale entraîna la disparition de nombreux élevages de Siamois. Cela conduisit des éleveurs britanniques à réaliser à partir des années 50 des croisements avec d’autres races – le Bleu Russe, le British Shorthair, l’Abyssin et d’autres chats domestiques – pour élargir le pool génétique de la race et éviter les risques de santé qu’une trop grande consanguinité aurait impliqué.
Une des premières personnes à effectuer de tels croisements fut Pat Turner, qui voulait obtenir un Siamois à la robe chocolat. Elle y parvint effectivement, puis continua les croisements avec les races précédemment évoquées, dans l’optique cette fois de mettre au point un Siamois au poil blanc. Ce fut là aussi un succès, et c’est ainsi que naquit l’Oriental Shorthair.
Après quelques générations, ce dernier avait les mêmes caractéristiques physiques que le Siamois, exceptés l’apparence des yeux et celle du pelage. En effet, le Siamois a les yeux bleus, tandis que chez l’Oriental Shorthair ils sont le plus souvent d’un vert intense. Les yeux bleu clair hérités de son ancêtre sont toutefois acceptés, mais uniquement pour les individus entièrement blancs. Quant au pelage, l’Oriental Shorthair se distingue par son extrême diversité, avec plus de 300 combinaisons de couleurs et motifs.
Au contraire, le Siamois est forcément colourpoint, c’est-à-dire présente un contraste très prononcé entre la couleur des extrémités et la robe unie du reste du corps. D’ailleurs, les petits chatons qui naissent des croisements effectués pour mettre au point l’Oriental Shorthair et ont le masque, les pattes et la queue de couleur sombre sont considérés comme des Siamois, et tout à fait aptes d’ailleurs à se reproduire.
À la fin des années 70, des éleveurs se lancèrent dans la création d’un équivalent à poil long de l’Oriental Shorthair. Pour ce faire, ils croisèrent ce dernier avec le Balinais, version à poil mi-long ou long du Siamois ; c’est ainsi que naquit l’Oriental Longhair, également connu sous le nom de Javanais ou Mandarin.
Dès 1959, la Fédération Internationale Féline (FIFé) reconnut l’Oriental Shorthair, et le range dans un groupe où figurent également le Balinais, l’Oriental Longhair et le Siamois. The International Cat Association (TICA) fit de même en 1979.
En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) reconnaît l’Oriental Shorthair au sein du groupe Siamois, Oriental, Balinais et Mandarin : toutes ces races partagent un standard commun. Il y est désigné d’ailleurs simplement sous le nom d’Oriental, car l’organisme ne reconnaît pas l’Oriental Longhair.
Dans les années 70, l’Oriental Shorthair fut exporté aux États-Unis. Il y fut croisé avec l’American Shorthair, le but étant d’élargir encore la palette de couleurs et de motifs possibles. La Cat Fanciers’Association (CFA) américaine le reconnut en 1977, puis fit de même avec son homologue à poil long en 1995. L’organisme considère qu’il existe une seule race, l’Oriental, qui se décline en deux variétés, respectivement à poil court et à poil long.
L’Association Féline Canadienne (AFC) procéda elle aussi en deux temps, et adopte la même position : elle considère le Shorthair et le Longhair comme deux variétés d’une même race.
Le tempérament de l’Oriental Shorthair est très proche de celui de son ancêtre le Siamois.
Ainsi, sans être autant exclusif avec son maître que ce dernier, il est tout de même assez possessif et a absolument besoin du contact avec les siens pour vivre de façon équilibrée. Il fait d’ailleurs un très bon partenaire de jeu pour les enfants. Cependant, pour éviter les accidents, il faut absolument éviter de le laisser seul avec un tout-petit, sans qu’un adulte ne les surveille. Cela vaut d’ailleurs pour n’importe quelle race de chat.
S’il s’entend bien avec tous les membres de sa famille, il a généralement sa personne de prédilection – généralement celle qui s’occupe le plus de lui. Il a tendance à la suivre partout, ne manquant pas de lui donner de nombreuses marques d’affection, par exemple en venant se lover sur ses genoux ou dormir dans son lit. Il n’hésite pas en outre à communiquer oralement avec elle : à l’instar du Siamois, l’Oriental Shorthair est très bavard. Il possède une gamme de sons très étendue, et les miaulements sont pour lui un moyen de communication essentiel.
Ce chat se montre donc très attaché à son propriétaire, et a besoin que la réciproque soit vraie pour être épanoui. Il faut donc interagir avec lui le plus souvent possible, que ce soit en jouant, en le caressant ou encore en lui parlant.
Comme tout chat, l’Oriental Shorthair a ses moments d’indépendance. Néanmoins, même s’il aime parfois se poser tranquillement dans son coin, un peu à l’écart de l’agitation, il préfère toujours que son maitre soit dans son champ de vision.
Sociable et extraverti, il supporte très mal la solitude et les longues absences. Lorsqu’il est laissé seul, il est nécessaire qu’il dispose de jouets interactifs lui permettant à la fois de développer ses capacités et de s’occuper. Cela évite qu’il trouve d’autres centres d’intérêt, comme par exemple mettre la maison sans dessus dessous ou jouer avec le papier toilette, qu’il déroule et déchiquète avec délectation.
Lui faire partager son foyer avec un congénère peut également être un moyen de lui permettre de se divertir lors des absences de ses maîtres, et donc de rendre ces dernières plus supportables. En effet, il s’entend très bien avec eux, si tant est qu’il reste le dominant du groupe. Il sait d’ailleurs imposer son autorité dans ses relations avec les autres chats, aussi bien à la maison qu’au cours de ses pérégrinations, et n’hésite pas à se bagarrer si besoin.
Il peut aussi cohabiter facilement avec un représentant de la gent canine, et faire vivre son chat avec un chien est une autre option à envisager pour notamment qu’il puisse se divertir quand ses humains ne sont pas là. Il faut toutefois veiller à choisir une race de chien qui s’entend bien avec les chats. En tout état de cause, la coexistence se passe d’autant mieux que les deux protagonistes y sont accoutumés dès leur plus jeune âge. À défaut, les choses doivent s’effectuer de manière très graduelle, pour maximiser les chances que tout se passe bien.
En tout cas, il serait en revanche imprudent de faire vivre un Oriental Shorthair sous le même toit qu’un petit rongeur ou un oiseau. En effet, il est doté d’un fort instinct de chasseur, et aurait tôt fait de le considérer comme une proie. Si la situation se présente malgré tout, il est essentiel de ne jamais les laisser ensemble sans surveillance et de prendre un maximum de précautions pour protéger le petit animal, au risque que l’expérience ne tourne court. Lorsqu’il a accès à l’extérieur, son instinct de chasseur peut également s’en donner à cœur joie, et il est ravi de rapporter son butin pour montrer à quel point il a bien travaillé.
Très énergique, agile et joueur, l’Oriental Shorthair a besoin d’espace pour se dépenser, que ce soit au sein d’un vaste appartement ou d’une maison avec jardin. Dans ce dernier cas, il est bon qu’une chatière lui permette à tout moment de sortir s’ébattre ou au contraire rentrer se mettre au chaud et être avec sa famille. Compte tenu également de son besoin d’interactions avec ses humains, il faut non seulement lui procurer des jouets et des moyens de se divertir, mais aussi prendre chaque jour le temps de jouer avec son chat. C’est d’autant plus vrai qu’il garde un caractère joueur tout au long de sa vie, si bien d’ailleurs qu’il en faut peu pour l’amuser : il apprécie par exemple de rapporter à son maître un objet que ce dernier lui a lancé.
Il est aussi primordial de lui procurer un arbre à chat pour qu’il puisse observer son environnement et à l’occasion s’y reposer, ainsi qu’un griffoir. Ce dernier est particulièrement indispensable s’il vit en appartement, sous peine qu’il fasse ses griffes sur les meubles ou les rideaux.
Par ailleurs, l’Oriental Shorthair est à la fois curieux et intelligent. Il possède d’ailleurs un talent certain pour ouvrir les portes, les tiroirs ou encore les sacs à main, y chaparder des objets qui l’intéressent et les cacher. D’ailleurs, quand bien même il comprend généralement les interdits, son caractère têtu et vindicatif a vite fait de le rendre assez récalcitrant à les respecter. Ainsi, quand bien même son maître lui a clairement fait comprendre que quelque chose n’est pas permis, il n’hésite pas à revenir à la charge. Il est donc nécessaire de faire preuve de patience, de constance et de fermeté à son égard, en insistant autant que nécessaire pour parvenir à se faire respecter.
Enfin, malgré son caractère extraverti, l’Oriental Shorthair peut avoir peur des étrangers et se cacher lorsque des inconnus sont invités à la maison par son maître. Pour éviter que cela ne soit trop le cas, il est bon de le sociabiliser dès son plus jeune âge, c’est-à-dire de l’habituer à rencontrer tous types de personnes. Cela vaut d’ailleurs aussi pour ses congénères et pour les chiens : plus il en croise étant jeune, mieux les choses se passent lorsqu’il en rencontre une fois adulte.
L’Oriental Shorthair a, dans l’ensemble, une santé solide : la plupart des représentants de la race sont épargnés par les soucis majeurs.
Il résiste bien aux températures élevées, mais en revanche craint particulièrement le froid. Il est important d’éviter qu’il s’enrhume car le rhume peut laisser des séquelles à vie, surtout s’il est petit ou âgé. Lorsque les températures sont basses, il est donc important qu’il dispose d’un endroit où se blottir au chaud et puisse à tout moment venir se réchauffer à l’intérieur plutôt que de rester au dehors.
Par ailleurs, bien qu’il jouisse en général d’une bonne santé, l’Oriental Shorthair n’est pas à l’abri de certaines maladies – dont une bonne partie touchent aussi son ancêtre Siamois. Les affections auxquelles il est le plus prédisposé sont :
En outre, l’Oriental Shorthair est un peu glouton, si bien qu’il a une certaine propension à l’obésité. Or, cette dernière n’est pas sans effets sur la santé : elle peut à la fois aggraver des problèmes déjà existants, et en créer de nouveaux.
Quoi qu’il en soit, dans la mesure où une bonne partie des maladies auxquelles la race est prédisposée sont ou peuvent être héréditaires, s’adresser à un éleveur d’Oriental Shorthair sérieux est le meilleur moyen pour mettre toutes les chances de son côté d’adopter un animal en bonne santé et qui le reste. En effet, non content de veiller à la socialisation des petits dès leur plus jeune âge, un professionnel digne de ce nom a à cœur qu’ils n’héritent pas une tare héréditaire de leurs parents. Afin d’y parvenir, il fait systématiquement passer différents tests génétiques aux reproducteurs envisagés, et exclut ceux qui sont à risques. Il doit donc être en mesure de présenter les résultats desdits tests, en plus d’’un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire et du détail des vaccins administrés – consignés dans le carnet de santé ou de vaccination de l’animal.
Une fois l’adoption effectuée, il revient au propriétaire de veiller à son compagnon tout au long de sa vie. Un des meilleurs moyens de garder son chat en bonne santé est de l’emmener régulièrement chez le vétérinaire pour un bilan complet. Il faut s’y astreindre au moins une fois par an, et même plus souvent lorsque l’animal vieillit. Ces visites conduisent parfois à détecter au plus tôt un problème, ce qui permet d’y faire face dans les meilleures conditions, et peuvent aussi permettre de faire effectuer par la même occasion les rappels de vaccins du chat.
En parallèle, le maître doit également donner tout au long de l’année à son animal des traitements antiparasitaires adéquats, pour que celui-ci ne cesse jamais d’être protégé. Cela vaut même pour un chat d’intérieur, qui n’est pas totalement à l'abri d’une contamination par des parasites.
L’Oriental Shorthair ne nécessite pas beaucoup de soins, et cela vaut notamment pour son pelage. En effet, brosser ce dernier toutes les deux semaines avec une brosse à poil doux est suffisant pour éliminer les poils morts.
Il est aussi nécessaire d’examiner et de passer un chiffon humide dans ses oreilles une fois par semaine, afin de les nettoyer et d’éviter que des saletés ne s’y accumulent : elles pourraient finir par causer des infections, comme par exemple des otites.
Il faut se pencher par la même occasion sur ses yeux, en les inspectant et en passant un tissu humide dans leur coin s’ils sont sales, afin de là aussi réduire le risque d’infections.
Il est également indispensable de brosser les dents de son chat à intervalle régulier - chaque jour dans l’idéal, et en tout cas de préférence pas moins d’une fois par semaine. Cela permet de limiter l’accumulation de plaque dentaire, qui en se transformant en tartre peut entraîner non seulement des problèmes de mauvaise haleine, mais peut aussi être à l’origine de maladies plus ou moins graves.
Pour finir, la longueur des griffes de l’Oriental Shorthair doit être contrôlée chaque mois. En effet, si elles deviennent trop longues, elles peuvent le gêner, se casser, et même potentiellement le blesser. Le problème a moins de chances de se poser pour un individu qui a accès à l’extérieur : l’usure naturelle devrait suffire à limer ses griffes, même s’il n’en reste pas moins nécessaire de vérifier de temps à autres que c’est effectivement le cas. En revanche, pour un sujet cantonné en intérieur, une taille mensuelle s’avère généralement nécessaire. Au passage, cette dernière ne dispense pas mettre un griffoir à sa disposition, pour qu’il fasse ses griffes dessus plutôt que sur les meubles.
Qu’il s’agisse du pelage, des oreilles, des yeux, des dents ou des griffes, les gestes d’entretien d’un Oriental Shorthair ne sont pas particulièrement complexes. Toutefois, mal exécutés, ils peuvent non seulement s’avérer peu efficaces, mais aussi et surtout risquer de lui faire mal, voire le blesser. Par conséquent, mieux vaut la première fois les apprendre auprès d’un vétérinaire ou d’un toiletteur professionnel.
Dès lors qu’ils sont bien exécutés, ces soins peuvent, au fil du temps, se transformer en des moments privilégiés entre les deux protagonistes, surtout si le maître en profite pour faire des câlins à son animal. Quoi qu’il en soit, les choses ont d’autant plus de chances de bien se passer que ce dernier est habitué dès son plus jeune âge à ces différentes manipulations.
À l’image de toutes les autres races, l’Oriental Shorthair a besoin d’une nourriture répondant parfaitement – tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif - à ses besoins nutritionnels, qui dépendent de son âge, son état de santé et son niveau d’activité. En outre, son estomac fragile justifie d'autant plus de recourir à des produits de qualité.
Des aliments industriels correctement choisis peuvent parfaitement remplir ce cahier des charges, mais on ne peut généralement pas en dire autant de la nourriture destinée aux humains. En effet, à moins d’avoir été soigneusement sélectionnée pour justement correspondre aux besoins de l’animal, il y a peu de chances qu’elle comporte ce qui lui est nécessaire. Ainsi, lui donner des restes de table ou le laisser se servir dans les poubelles est rarement un cadeau à lui faire. C’est d’autant plus vrai que, au-delà du fait que certains mets appréciés des humains s’avèrent être des aliments toxiques pour les chats, l’Oriental Shorthair a une tendance à l’embonpoint.
Cette dernière implique également que, contrairement à la plupart de ses congénères, il vaut mieux l’habituer d’emblée à avoir des repas fixes. En effet, lui laisser de la nourriture à disposition toute la journée aurait tôt fait d’être problématique, du fait de son incapacité à s’auto-réguler.
Sa propension à l’obésité fait également qu’il est important de suivre l’évolution de son poids en le pesant une fois par mois. En cas d’augmentation qui se confirme voire s’amplifie lors des mesures suivantes, il convient de solliciter l’expertise d’un vétérinaire, car l’alimentation ou le niveau d’activité de l’animal ne sont pas forcément en cause : l’embonpoint peut être le symptôme d’une maladie, ou causé par un médicament. Seul un professionnel est à même de tirer les choses au clair, et d’indiquer alors comment remédier au problème.
Par ailleurs, comme n’importe quel autre chat, l’Oriental Shorthair doit avoir de l’eau fraîche constamment à sa disposition.
Le prix d’un chaton Oriental Shorthair se situe généralement entre 800 et 1500 euros.
Au Canada, on en trouve en moyenne autour de 650 dollars canadiens.
Quel que soit le pays, le montant demandé varie en fonction de la réputation de l’élevage, de la lignée dont l’animal est issu, mais aussi et surtout de ses caractéristiques intrinsèques – à commencer par son degré de proximité avec le standard de la race. Ceci explique d’ailleurs pourquoi d’importants écarts de prix sont possibles au sein d’une même portée.
Le développement et la diffusion de l’Oriental Shorthair ont été facilités par le fait qu’il soit assez rapidement reconnu par la plupart des grandes instances félines officielles. En outre, son impressionnante diversité en termes de couleurs et de motifs fait qu’il est en mesure de plaire à beaucoup de monde. Si on ajoute à cela son bon caractère et son attachement à l’Homme, on comprend aisément qu’il soit très attractif et remporte un certain succès.
Ainsi, de nombreux élevages existent désormais aux quatre coins du globe, tout particulièrement en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.
En France, depuis le début des années 2000, entre 250 et 350 chatons Oriental Shorthair sont enregistrés annuellement au Livre Officiel des Origines Félines (LOOF). Ce nombre le situe même légèrement au-dessus de son ancêtre le Siamois.
Il est loin de connaître le même succès en Suisse, puisque le nombre d’enregistrements annuels auprès de la Fédération Féline Helvétique (FFH) est à peine de l’ordre de la dizaine. Cela marque un net recul par rapport à la deuxième moitié des années 90, où ils se situaient plutôt entre 50 et 100. La chute avait déjà été entamée dès les années 2000, avec 40 inscriptions par an en moyenne, mais s’accentua fortement au cours de la décennie suivante. L’Oriental Longhair reste néanmoins derrière, avec un nombre d’enregistrements nul certaines années.
Au Royaume-Uni, le nombre d’enregistrements annuels d’Orientaux Shorthair auprès du Governing Council of The Cat Fancy (GCCF) a été plus que divisé par deux par rapport au milieu des années 90 : il est ainsi passé de plus de 1400 à environ 600. La race reste toutefois autour de la 7ème position dans le classement des chats les plus populaires dans le pays. Là aussi, l’Oriental Longhair est largement distancé, avec environ 5 fois moins de naissances chaque année.
Aux États-Unis, il n’est pas possible de disposer de statistiques pour le seul Shorthair, puisque la Cat Fanciers’ Association (CFA) considère le Shorthair et le Longhair comme deux variétés d’une même race : l’Oriental. On constate en tout cas que ce dernier se maintient aux portes du top 10 des races les plus populaires dans le pays, au vu des chiffres d’enregistrements annuels auprès de l’organisme. Même si ces données englobent donc à la fois le Longhair et le Shorthair, il y a fort à parier que le gros des effectifs de la race soit constitué par ce dernier.
Au Canada, l’Oriental figure au sein du Top 10 dans les statistiques d’enregistrement auprès de l’Association Féline Canadienne, avec autour de 100 naissances recensées chaque année. Toutefois, ces chiffres couvrent là aussi à la fois le Shorthair et le Longhair, et restent modestes dans l’absolu.
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