Faire de la randonnée avec son chat

Un chat perché sur l'épaule d'un randonneur en montagne

De nombreux comptes sur les réseaux sociaux exposent les extraordinaires randonnées de chats baroudeurs qui accompagnent leur maître au cours de leurs périples. Loin du cliché du chat casanier, ces félins donnent des idées à de nombreux propriétaires qui se projettent parcourant les sentiers avec leur petit compagnon.


Qu’en est-il dans la pratique ? Est-il réellement possible d’emmener n’importe quel chat en randonnée ? Comment se préparer à l’exercice, et faire en sorte que l’expérience soit positive pour tout le monde ?

Qu’est-ce que la randonnée ?

Un randonneur avec son chat sur son sac à dos

La randonnée est une activité physique de marche en plein air, généralement sur des sentiers balisés et sur de longues durées (une heure ou plus). On distingue la randonnée dite « à la journée », qui dure quelques heures, de la randonnée étalée sur plusieurs jours. Dans le second cas, le randonneur a la possibilité soit de passer la nuit dans un lieu d’hébergement (un refuge, un hôtel, chez des amis…), soit de bivouaquer en pleine nature avec son propre matériel (randonnée dite « en autonomie »).

 

Même si la notion de randonnée sous-entend une certaine intensité physique et une durée d’au moins une poignée d’heures, tant la difficulté que la durée sont très disparates. Le degré de préparation physique et le matériel nécessaire varient évidemment en fonction.

Les avantages de la randonnée avec un chat

Faire de la randonnée avec son chat peut être une activité bénéfique tant pour l’animal que pour son maître.

Pour le maître

Au premier abord, prendre son petit compagnon avec soi pour randonner peut sembler compliqué et inutile. Pourtant, même si ce choix vient évidemment avec son lot de contraintes, il présente aussi des intérêts non négligeables.

Développer les capacités d’adaptation de son chat

Un chat roux et blanc posant devant un arrière-plan montagneux

Certes, le chat est un animal très routinier. Néanmoins, un petit félin très ancré dans sa routine peut se montrer exagérément craintif face à tout ce qui est nouveau ou imprévu. Par exemple, un simple rendez-vous chez le vétérinaire ou la visite d’un proche peut l’effrayer. Chaque évènement ou changement peut alors être fort pénible tant pour lui que pour son propriétaire, et en tout cas nécessite généralement de la part de ce dernier une certaine préparation.

 

À l’inverse, un animal habitué à sortir de sa zone de confort, à parcourir de nouveaux environnements, être confronté à de nouvelles odeurs et de nouveaux bruits, rencontrer toutes sortes d’humains et animaux… est bien plus serein face à l’inconnu et aux petits changements du quotidien. Cela rend ce dernier bien plus agréable tant pour lui que pour son propriétaire.

 

Emmener son chat en randonnée, surtout s’il est jeune, contribue indéniablement à le rendre plus flexible et capable de s’adapter à diverses situations. Cela lui procure un réel bénéfice, en lui évitant de subir un stress important à chaque évènement qui sort de l’ordinaire. Son maître aussi gagne en sérénité, puisqu'il a beaucoup moins la crainte de voir son compagnon paniquer pour tout ou rien, et est beaucoup moins contraint de préparer le moindre changement avec minutie et anxiété.

Renforcer les liens avec son chat

Un randonneur caressant son chat

Partir faire de la randonnée avec son chat sort probablement les deux protagonistes de leur train-train habituel. Cela leur permet de passer du temps ensemble dans un contexte bien différent de celui qu’ils connaissent, et dans lequel le maître est potentiellement davantage disponible, apaisé et attentif qu’à l’ordinaire.

 

Ainsi, l’expérience a de grandes chances de renforcer les liens entre eux, ce qui est bénéfique tant pour l’un que pour l’autre.

Ne pas avoir à faire garder son chat

Un randonneur marchant en portant son chat

Dans le cas d’une randonnée de plusieurs jours, prendre son chat avec soi évite d’avoir à trouver une solution de garde pour lui. C’est plus pratique et potentiellement plus économique, si les seules options envisageables sont de le mettre en pension ou de faire appel à un pet-sitter.

 

Cela dit, il ne saurait être question d’emmener son chat sur une marche de plusieurs jours s’il n’est pas déjà bien habitué à la randonnée sur des durées plus courtes.

Pour le chat

Il n’y a pas que pour le maître que faire de la randonnée avec son chat a des avantages : ce dernier y trouve aussi potentiellement un intérêt.

Faire de l’exercice

Un homme marchant avec son chat en laisse

Comme c’est le cas pour les humains, l’activité physique est bénéfique à un chat. Or, au cours d’une randonnée, il est généralement possible de le faire marcher à ses côtés tenu en laisse – au moins dans les endroits où cela ne présente pas de risque majeur.

 

Cette marche lui permet de faire de l’exercice, ce qui stimule son métabolisme, régule son appétit et réduit la probabilité qu’il développe de l’embonpoint (ou favorise la perte de poids s’il est en surpoids).

 

Cela n’a toutefois pas que des avantages sur le plan physique : se dépenser lui procure aussi des bienfaits sur le plan psychologique, en l’aidant à être équilibré. C’est particulièrement utile pour un chat qui s’ennuie facilement, et risquerait d'exprimer son mal-être à travers toutes sortes de troubles du comportement s’il n’est pas en mesure de suffisamment se dépenser : agressivité, destructions, miaulements intempestifs….

Stimuler sa curiosité

Un chat en forêt observant les environs

Partir en randonnée a toutes les chances de sortir le chat de sa zone de confort, et le plonge dans un environnement nouveau où il est probablement confronté à des stimulations plus nombreuses et variées que chez lui : odeurs, bruits, présence d’autres humains et animaux…

 

En raison de leurs différences de caractère, tous les chats n’apprécient pas forcément autant. Néanmoins, le petit félin reste généralement un animal curieux : même chez les plus réticents et craintifs au départ, la curiosité finit souvent par l’emporter et leur permet d’apprécier l’expérience.

Rester avec son maître

Un randonneur regarde le coucher de soleil avec son chat

Que la randonnée dure quelques heures ou plusieurs journées, le chat préfère probablement rester avec son maître (dès lors qu’il est en mesure de l’accompagner) que d’en être séparé.

 

C’est d’autant plus vrai dans le cas d’une marche sur plusieurs jours : à moins de le laisser seul à la maison et d’avoir quelqu’un qui vient quotidiennement s’occuper un peu de lui, il faudrait alors l’installer temporairement ailleurs (chez un proche, dans une pension…). Il se retrouverait ainsi entre les mains d’une personne qui potentiellement lui est inconnue, dans un endroit qu’il ne connaît pas forcément, et éventuellement entouré de congénères pas plus rassurés que lui : une configuration nettement moins agréable que de rester aux côtés de son propriétaire !

Les inconvénients et risques de la randonnée avec un chat

Faire de la randonnée avec son chat a indéniablement des avantages pour les deux protagonistes, et l’idée peut assurément sembler très séduisante. Toutefois, avant de se lancer, il faut avoir conscience des contraintes et risques que cela implique.

Pour le maître

Pour le maître, emmener son chat faire de la randonnée implique différentes problématiques d’ordre sanitaire, mais aussi logistique : cela réduit indéniablement le champ des possibles et ne va pas sans certaines contraintes, qu’il est impératif de bien prendre en considération avant de décider de partir en randonnée avec son animal.

 

Certains maîtres acceptent bien volontiers ces inconvénients, a fortiori s’ils accordent plus d’importance au fait de partager un beau moment de complicité avec leur compagnon qu’à la randonnée en elle-même, mais ce n’est pas le cas de tous.

Le risque de zoonose

Illustration 3D d'un virus zoonotique

Lors d’une randonnée, le chat peut entrer en contact direct ou indirect avec d’autres animaux. Il est ainsi susceptible de contracter une maladie qu’il transmet à son tour à son maître, c'est-à-dire une zoonose.

 

Parmi celles-ci, on peut citer notamment la teigne, la toxoplasmose ou encore l’échinococcose.

Un encombrement plus important

Un chat se léchant la patte à côté d'un sac à dos

Un des pires ennemis du randonneur est souvent le poids et l’encombrement de son sac à dos, qui parfois réduisent fortement le plaisir de la marche.

 

Or, emmener son chat avec soi n’est pas sans conséquences à ce niveau, même pour une courte balade. En effet, il est alors impératif de prendre un sac permettant de le transporter. Qu’il faille porter le sac en question sur le dos, en bandoulière ou à la main, il ajoute forcément de l’encombrement et du poids.

 

Dans le premier cas, il prend logiquement la place de celui dans lequel on aurait mis ses propres affaires, et impose donc potentiellement des sacrifices quant à ces dernières. Dans les deux autres, on peut continuer à porter un sac à dos pour soi, mais on n’en est pas moins davantage chargé –qui plus est de manière pas forcément pratique, a fortiori s’il s’agit de marcher ainsi de longues heures.

 

En outre, il est nécessaire de prévoir une gamelle et de l’eau pour l’animal, ce qui augmente d’autant le poids total à porter. C’est tout particulièrement vrai dans le cas de longues randonnées, qui nécessitent d’emporter une plus grande quantité de nourriture et d’eau, voire de la litière et/ou les éventuels traitements médicaux du petit félin.

Un besoin accru de préparation en amont

Un chat dans une cage de transport posé sur le siège d'une voiture

Aller faire de la randonnée nécessite généralement un trajet en amont. Que l’on dispose de son propre véhicule ou qu’on ait recours aux transports en commun, celui-ci peut s’avérer pénible tant pour le chat que pour son propriétaire. En effet, un petit félin a tôt fait d’être stressé ou malade lors d’un déplacement.

 

Par conséquent, à partir du moment où on décide de partir avec son chat, il n’y a pas que la randonnée elle-même qui nécessite un peu de préparation : le trajet aussi. En particulier, s’il n’est pas déjà familiarisé à sa cage ou au sac de transport qui l’accueillera pendant ce dernier, il est nécessaire de l’y habituer dans les jours qui précèdent – ne serait-ce qu’en installant l’objet quelque part dans la maison afin qu’il puisse le découvrir voire s’y installer. Dans tous les cas, il peut également être pertinent de lui administrer un traitement contre le stress ou le mal des transports, et de l’emporter avec soi lors du trajet afin de pouvoir lui en donner en cas d’apparition de symptômes.

Un choix des lieux de randonnée restreint

Un chat marchant sur des rochers devant un lac

Partir en randonnée avec son chat implique de choisir un endroit où il est permis de venir avec son animal de compagnie, mais aussi qui est adapté. En effet, tous ne le sont pas. Par exemple, dans certains treks, le relief est trop escarpé pour évoluer avec un chat ; dans d’autres endroits, il y a une présence massive d’animaux qui pourraient s’en prendre à lui, etc.

 

L’éventail des possibilités reste tout de même important, mais il convient de souligner qu’il n’est pas possible d’aller partout avec un chat.

Un rythme de marche moins soutenu

Une femme marchant au coucher de soleil avec son chat dans son sac à dos

Partir faire de la randonnée avec son chat implique généralement de le laisser marcher à ses côtés au moins une partie du trajet. Or, cela suppose de s’adapter à son rythme. Non seulement il ne marche pas forcément aussi vite qu’un humain, mais en plus il peut avoir envie de traîner un peu, de se frotter contre certaines plantes ou certaines roches, de sentir de plus près telle ou telle odeur, etc.

 

Pour le bien-être de tous, il est vivement conseillé de ne pas le brusquer ni le forcer à aller plus vite. En revanche, si on voit que le temps presse ou qu'il n’avance plus vraiment, on peut le porter pour le reste de la balade, que ce soit en l’installant dans son sac ou en le prenant dans ses bras.

 

Dans tous les cas, il est impératif de prendre en compte la présence du chat dans le calcul de la vitesse – et donc de la durée – de la marche, ce qui d’ailleurs influe potentiellement sur le choix de la randonnée.

Pour le chat

Accompagner son maître en randonnée n’est pas sans inconvénients ni sans risques pour le chat. La sortie peut même tourner au cauchemar si certaines précautions ne sont pas prises avant, pendant et après la balade.

Un stress important

Un chat recroquevillé et apeuré

Le chat est un animal routinier. Il peut donc devenir très stressé lorsqu’il est confronté à l’inconnu, en particulier s’il n’est pas habitué à ce que ce soit le cas et est alors exposé à un grand nombre de stimuli : bruits, odeurs, etc.

 

Cela dit, il est normal qu’un petit félin soit perturbé lors de ses premières randonnées, car il a besoin de temps pour se rassurer et prendre ses marques dans cette nouvelle activité. Certains toutefois ne finissent pas par s’y habituer et restent stressés tout du long : l’expérience peut alors s’avérer fort traumatisante, et retenter l’essai par la suite conduirait à raviver ce souvenir douloureux.

Le risque de se perdre

Un chat en forêt vu de dos qui s'en va

Grisé par ce nouvel environnement riche en stimuli, le chat a de grandes chances de vouloir aller explorer les lieux et s’éloigner plus qu’il ne le faudrait, si rien ne l’en empêche. Il peut aussi être effrayé par un bruit ou un animal inconnu et s’enfuir loin de son maître.

 

Même s’il finit par vouloir revenir aux côtés de ce dernier (ce qui déjà n’a rien de certain), il est possible qu’il n’y parvienne pas, faute de connaître les lieux.

 

Le risque de le perdre est donc important, et c’est pour cette raison - entre autres - qu’il est indispensable de tenir son chat en laisse tout au long de la balade.

 

Cela dit, ça ne suffit pas forcément : il peut parfaitement profiter d’un moment d’inattention pour s’échapper - par exemple quand on est en train de l’installer dans son sac ou de l’en sortir, de faire une pause, etc.

Le risque de blessure

Une femme examinant la blessure au visage d'un chat

Que l’altercation soit ou non à son initiative, un petit félin qui accompagne son maître en randonnée peut entrer en conflit avec d’autres animaux et en ressortir blessé, voire traumatisé. En particulier, les blaireaux, les oiseaux de proie et les renards sont des prédateurs naturels du chat, et la probabilité d’en rencontrer est loin d’être négligeable - surtout dans les environnements les plus sauvages.

 

Le risque d’accident ne l’est pas non plus. En particulier, le chat peut être heurté par un véhicule – par exemple un vélo, s’ils sont autorisés sur le chemin emprunté. Comme un humain, il peut aussi tout simplement tomber ou se blesser en marchant.

 

Il est également susceptible de se frotter aux plantes qu’il croise afin d’y déposer des phéromones. Or, celles-ci peuvent être urticantes ou présenter des épines et le blesser.

 

En période estivale existe également le risque qu’un épillet s’accroche à sa fourrure et pénètre dans sa peau, s’incruste dans ses coussinets ou encore pénètre dans un de ses orifices. Dans tous les cas, cela a toutes les chances de le faire souffrir et/ou de provoquer une infection.

Le risque de maladie

Une tique sur la tête d'un chat

Les bactéries, virus et parasites pouvant contaminer un chat sont plus nombreux en extérieur qu’au sein du foyer – a fortiori dans un environnement très naturel et au contact d’autres animaux potentiellement porteurs de maladies contagieuses.

 

La randonnée implique donc entre autres un risque de contamination, d’infestation par des puces ou encore de morsure par des tiques.

Le risque d’intoxication

Un chat reniflant des champignons

Le chat est un animal curieux par nature, et la randonnée est indéniablement une activité qui lui permet de s’en donner à cœur joie. Grisé par la présence de toutes sortes de plantes et d’insectes qu’il ne connaît pas, il peut être tenté d’essayer d’en manger.

 

Cela dit, c’est aussi un animal très prudent, qui généralement renifle attentivement et/ou goûte à toute petite dose ce qui lui semble nouveau : dans la grande majorité des cas, il est ainsi capable d’identifier rapidement ce qui est comestible ou non, et d’éviter les intoxications.

Pour la biodiversité

Un chat tenant un oiseau dans la gueule

Si on a facilement en tête les risques qu’un chat encourt quand on l’emmène faire de la randonnée, on pense en revanche moins spontanément au risque que lui-même représente pour les autres animaux. Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que le petit félin est un prédateur par nature, et aime généralement chasser.

 

Pour peu qu’on le laisse agir ou qu’on ne réagisse pas suffisamment vite, il a donc tôt fait de s’en prendre à différents animaux, principalement des petits rongeurs ou des oiseaux. Et bien sûr, le fait qu’éventuellement certaines espèces puissent être protégées lui échappe totalement.

 

Sa présence n’est donc pas forcément sans conséquence sur la biodiversité, et c’est d’ailleurs souvent pour cette raison que les chats sont interdits dans certains espaces naturels.

Pour les autres randonneurs

Des traces de griffures sur une jambe

Au cours d’une randonnée, un chat est susceptible de s’en prendre non seulement à des animaux sauvages, mais aussi à des humains ou à leurs compagnons domestiques qu’il croise sur son chemin. Le risque de morsure et de griffure est particulièrement élevé avec de jeunes enfants, qui pourraient être tentés de vouloir interagir avec lui et dont il pourrait percevoir les initiatives comme autant d’agressions.

 

Une éventuelle attaque est d’autant plus problématique que le petit félin peut transmettre une maladie dont il est porteur - notamment par griffure. La responsabilité de son propriétaire est alors engagée non seulement pour les éventuelles conséquences directes de l’attaque (blessure), mais aussi pour ses conséquences indirectes (la maladie transmise).

 

Cela dit, une attaque n’est pas le seul risque pour les autres randonneurs ainsi que pour leurs éventuels animaux : certaines maladies peuvent être transmises par simple contact, par exemple en caressant le petit félin.

 

Enfin, il convient de garder en tête que tout le monde n’aime pas les chats. Certaines personnes ont même particulièrement peur d’eux, et pourraient très mal vivre le fait d’en croiser un au dépourvu pendant une randonnée.

N’importe quel chat peut-il faire de la randonnée ?

Tout enthousiastes à l’idée d’emmener leur chat faire de la randonnée, certains propriétaires ne se posent pas vraiment la question de savoir s’il est réellement capable d’apprécier l’expérience et de tenir sur la durée. Pourtant, tous les chats ne sont pas faits pour la randonnée, loin de là !

Prendre en compte son état de santé

Un chat âgé allongé dans l'herbe

L’état de santé du petit animal est bien évidemment à prendre en considération avant de décider de l’emmener faire de la randonnée. Un chat âgé, blessé ou malade aura probablement le plus grand mal à suivre son maître sur de longues distances. On peut certes envisager de le porter dans un sac tout au long de la marche, ou du moins pendant la majeure partie de celle-ci, mais l’expérience ne risque-t-elle pas d’être plus négative qu’autre chose pour lui ? D'autant que même être porté est potentiellement éprouvant pour lui, plus en tout cas que de rester au calme à la maison : cela peut non seulement l’affaiblir physiquement, mais même aggraver sa condition.

 

En tout état de cause, il est déconseillé de partir avec un chat affaibli en pleine nature, dans un environnement potentiellement stressant pour lui et loin de tout cabinet vétérinaire. Et quand bien même il est en pleine forme, mieux vaut démarrer avec des balades d’une durée raisonnable, afin de s’assurer que tout se passe bien et procéder de manière progressive.

 

Enfin, il est fortement déconseillé de randonner avec une femelle non-stérilisée pendant ses chaleurs. En effet, elle risque alors d’attirer les mâles des environs, ce qui peut vite être pénible voire dangereux à gérer – sans parler du risque de fugue accru.

Prendre en compte son caractère

Un chat en laisse en forêt à l'air inquiet

Afin d’éviter une expérience désagréable pour l’ensemble des protagonistes, il est nécessaire de s’interroger en amont sur la pertinence d’emmener son compagnon avec soi. Or, ce n’est pas parce qu’il y est physiquement apte et que ça nous fait plaisir que c’est pour autant une bonne idée : il faut tenir compte également de son caractère.

 

S’il est très routinier et craintif, si le moindre petit changement semble constituer un choc pour lui, mieux vaut probablement le laisser au calme que de tenter l’expérience : elle aurait de grandes chances de mal tourner.

 

Si à l’inverse il fait preuve de dynamisme et de curiosité, et n’est pas du genre à paniquer si quelque chose sort de l’ordinaire, il fait potentiellement un bon candidat pour cette activité. Un chat est d’ailleurs généralement d’autant moins craintif qu’il est jeune – ce qui implique au passage qu’il est recommandé de l’initier assez tôt aux joies de la randonnée, afin de maximiser les chances que tout se passe au mieux.

 

Un chat en laisse marchant en forêt

La race a une influence : à l’image par exemple du Bengal, certaines sont connues pour être plutôt téméraires, tandis que d’autres comme le Chartreux sont plutôt du genre à s'inquiéter pour un rien. Néanmoins, tous les représentants d’une race donnée n’ont pas forcément le même caractère : il existe des Chartreux aventuriers et des Bengals très peureux.

 

Par conséquent, le seul moyen fiable de savoir si un chat peut faire de la randonnée (du moins en termes de tempérament) est de bien le connaître et d’évaluer comment il se comporte au quotidien. En théorie, personne ne connaît aussi bien un animal que son propre maître, et ce dernier est le mieux placé pour prévoir comment son compagnon risque de se comporter. Néanmoins, il peut aussi manquer d’objectivité et/ou de recul : en cas de doute, il est possible de consulter un comportementaliste professionnel afin d’avoir un avis extérieur.

 

Dans tous les cas, il est recommandé d’agir progressivement, en commençant par de petites balades afin de voir comment l'intéressé réagit, et d’estimer si oui ou non l’expérience peut être étendue à de plus longues randonnées.

Les équipements pour faire de la randonnée avec un chat

Prendre son chat avec soi en randonnée nécessite d’emporter différents accessoires nécessaires à sa sécurité et son bien-être.

Une laisse

Un chat dans l'herbe tenu en laisse

Pour des raisons de sécurité, un chat ne doit jamais être laissé en liberté au cours d’une randonnée. Par conséquent, si on veut le laisser marcher (ce qui est généralement souhaitable pour tout le monde), il est indispensable de le tenir en laisse, attachée elle-même à un collier ou un harnais.

 

Concernant le choix de la laisse, l’idéal est un modèle rétractable d’une longueur d’au moins quatre mètres. En effet, cela permet de lui laisser suffisamment de liberté de mouvement pour découvrir l’environnement dans lequel il évolue, sans pour autant partir trop loin. Le fait que la laisse soit rétractable permet d’adapter à tout moment le rayon dans lequel il est en mesure d’évoluer et le ramener vers soi en cas de danger ou de zone à éviter.

 

En termes de matériaux, l’idéal est d’opter pour le nylon ou le cuir, qui sont les plus solides.

 

Il faut compter une dizaine d’euros pour un modèle de qualité correcte.

Un harnais ou un collier

Un chat équipé d'un harnais

Il est évidemment hors de question de passer simplement la laisse autour du cou de l’animal : elle doit être accrochée à un collier ou un harnais.

 

Le collier est en général mieux toléré par l’intéressé, car il entrave moins ses mouvements. Il est également moins cher, la grande majorité des modèles ne dépassant pas 10 euros. En revanche, il présente un risque d’étranglement non négligeable. Régler le collier d’un chat nécessite donc de veiller à ce qu’il soit suffisamment serré pour que l’animal ne puisse pas l’enlever, sans pour autant l’être trop et ce faisant l’étrangler.

 

Le harnais a l’avantage de ne pas présenter de risque d’étranglement, car il recouvre le thorax. Cette particularité implique cependant qu’il est plus oppressant et n’est donc pas toujours très bien toléré, surtout au début. Par conséquent, il est important de bien le choisir pour qu’il soit parfaitement adapté à la taille du chat, mais aussi de prendre en compte la fréquence et la durée des randonnées. En effet, s’il doit être utilisé très fréquemment ou pendant de longues périodes, mieux vaut débourser un peu plus afin de se tourner vers un modèle rembourré, nettement plus confortable pour l’animal qu’un modèle basique. Un harnais est légèrement plus cher qu’un collier, puisque le prix se situe généralement entre 10 et 15 euros pour un modèle classique, tandis qu’un modèle rembourré nécessite normalement de débourser autour de 15 à 20 euros.

Un sac de transport

Une femme portant un chat dans un sac à dos équipé d'un hublot

En dehors éventuellement des courtes balades que le chat peut faire simplement en laisse ou dans les bras de son maître, les randonnées requièrent un sac de transport dans lequel l’installer. C’est plus confortable pour lui et pour son maître, qui ainsi n’a pas à le porter dans ses bras pendant des heures, mais c’est aussi un bon moyen de réduire le risque de fugue ou d’accident.

 

Qu’il s’agisse d’un modèle à porter à la main, sur le dos ou en bandoulière, un sac « classique » n’est pas recommandé, car peu ergonomique, peu confortable pour l’animal et encombrant. Mieux vaut donc opter pour un sac à dos spécialement conçu pour transporter un chat ou un petit chien.

 

C’est d’autant plus un investissement utile – voire incontournable – que cet objet peut être utilisé à de multiples autres occasions, et en particulier lors de n’importe quel trajet - ne serait-ce que celui vers et depuis le site de randonnée, d’ailleurs.

 

Un chat allongé dans un sac à dos transparent

Il existe de nombreux modèles, qui se différencient par :

 

  • le format
    Certains sacs sont nettement plus petits que d’autres, car ils sont destinés à des chats de petite taille ou des chatons. En tout état de cause, il est primordial de choisir un modèle adapté au gabarit de l’animal. Si on choisit trop petit, ce dernier est à l’étroit et oppressé. Mais trop grand n’est pas non plus une bonne chose, car il est alors balloté ;

  • l’aération
    Certains sacs ont bénéficié d’un important travail d’ingénierie et de conception pour assurer une ventilation optimale de leur intérieur, à l’aide d’évents et de grands orifices d’aération. Sur d’autres, l’aération se fait de façon beaucoup plus basique, et repose simplement sur la présence de tissu respirant en maille.
    Cela dit, il va de soi que tous les modèles sont conçus pour assurer la sécurité de l’animal et éviter qu’il ne suffoque. L’efficacité du système d’aération impacte surtout sur son confort : pour de longues balades, un modèle plus sophistiqué peut réellement faire une différence ;

  • la visibilité
    Comme il est bien évidemment hors de question d’enfermer son animal dans le noir, les sacs à dos destinés à transporter un chat permettent à ce dernier d’avoir de la lumière et d’observer ce qui l’entoure. Deux types d’équipements sont possibles : les modèles les plus simples sont équipés de mailles fines, tandis que les plus élaborés comportent des vitres. Cette dernière option offre à l'animal une vision optimale, d’autant qu’elles sont parfois teintées pour lui éviter d’être ébloui ;

  • la présence ou non de compartiments extensibles
    Certains modèles de sac à dos pour transporter un chat sont modulables et comportent des compartiments pouvant être ouverts pour transformer l’accessoire en véritable tente. C’est particulièrement approprié pour le bivouac, puisque cela permet de combiner deux usages en un seul objet.

 

La caractéristique la plus importante à prendre en compte est néanmoins la taille du sac, et le poids maximal qu’il peut supporter. Pour le reste, tout dépend de la fréquence d’utilisation, du type de randonnées (à la journée ou bivouac), et bien sûr du budget dont on dispose.

 

Bien sûr, les prix diffèrent fortement selon la marque et les caractéristiques du modèle : ils vont d’environ 25 euros pour les sacs les plus simples à une centaine d’euros – voire davantage – pour les plus élaborés.

De quoi le faire boire

Un chat buvant dans une gamelle d'eau

Le chat peut rapidement se déshydrater au cours de la randonnée, en particulier si les températures sont élevées. Il faut donc pouvoir le faire boire à tout moment.

 

Cela nécessite d’emporter de l’eau pour lui, même dans le cas d’une courte balade. Il faut d'ailleurs tenir compte du fait qu’il en consomme beaucoup plus qu’en temps normal (facilement le double, voire davantage) : il est donc recommandé de prévoir au moins 10 mL d’eau par heure.

 

Pour une randonnée assez longue, la quantité à emporter peut donc être assez conséquente si on n’a pas la certitude que des points d’eau potable sont disponibles sur le trajet et qu’il sera donc possible de refaire le plein d’eau en cours de route. C’est peut-être pénible, mais sûrement indispensable. 

 

Dans tous les cas, une gamelle est nécessaire afin de faire boire l’animal. Pour optimiser l’encombrement et le poids, il est conseillé de se tourner vers un modèle pliable en silicone, léger et facile à transporter. Un tel objet a également l’avantage de ne pas être plus cher qu’une gamelle classique, puisqu'il ne nécessite normalement pas de débourser plus de 5 à 8 euros.  

 

Une femme tendant une gourde à son chat

Cela dit, il est possible d’optimiser encore plus les choses en investissant dans une gourde spécialement conçue pour les animaux : ils peuvent éventuellement boire directement dedans, ce qui évite d'avoir à emporter une gamelle. Il en existe une certaine variété de modèles, qui se différencient par :

 

  • Le matériau
    La gourde peut être en plastique ou en métal (inox ou aluminium). Le métal présente l’avantage d’être plus durable que le plastique, et l’inox en particulier est connu pour bien conserver la fraîcheur ;

  • La contenance
    La plupart des gourdes pour animaux ont une contenance située entre 300 mL et 750 mL, et certaines vont même au-delà. Dans le cas d’un chat, un volume de 300 mL est suffisant, même pour une sortie de plusieurs jours ;

  • Le bouchon
    Il existe deux types de bouchons différents sur les gourdes pour animaux. Les bouchons à vis classique nécessitent de verser l’eau dans une gamelle à part, généralement fournie avec la gourde et pliable. Certains modèles présentent des bouchons avec gamelle intégrée, ce qui permet à l’animal de boire sans avoir à utiliser une autre gamelle.

De quoi le nourrir

Un chat dans l'herbe regardant sa gamelle de croquettes

À l’instar d’un humain, un chat peut avoir un petit creux ou un « coup de fatigue » lors d’une activité nécessitant un certain effort physique. Même pour une randonnée assez courte, il est donc recommandé d’emporter quelques friandises à lui donner si on remarque qu’il commence à manquer de tonus.

 

Pour une balade assez longue (au-delà de 6 heures), il convient d’emporter également un peu de sa nourriture habituelle, afin de lui donner un vrai repas.

 

Le cas échéant, une gamelle est nécessaire. Comme pour l’eau, le mieux est d’opter pour un modèle pliable en silicone : c’est à la fois léger et pratique à transporter. Un tel accessoire ne vaut normalement pas plus de 5 à 8 euros.

 

On peut d’ailleurs tout à fait choisir d’emporter une seule gamelle qui serve successivement pour l’eau et la nourriture.

 

Une autre option est d’opter pour un modèle possédant deux compartiments : un pour la nourriture, l’autre pour l’eau. Un tel objet est certes un peu plus encombrant qu’une gamelle simple, mais il l’est moins que deux gamelles distinctes et permet donc une économie de place et de poids. On peut en trouver à partir de 5 euros, mais les modèles plus haut de gamme nécessitent de débourser entre 15 et 20 euros.

Un bac à litière

Un chat dans sa litière de voyage.

En journée, un chat peut bien évidemment faire ses besoins dans la nature. En revanche, dans le cas d’une randonnée sur plusieurs jours, cela impliquerait de le laisser sortir pendant la nuit – ou de prendre le risque qu’il fasse ses besoins en intérieur.

 

Pour éviter cela, il est possible de se procurer un bac à litière de voyage. Cet objet se présente sous la forme d’un bac en polyester étanche et pliable, vendu pour moins de 20 euros.

 

Une autre option est de recourir à un bac à litière jetable et biodégradable en papier recyclé, carton ou fibre végétale. Dans ce cas, il n’y a pas besoin de le nettoyer après utilisation, mais simplement de le jeter à la poubelle. Le coût d’un tel objet se situe généralement autour de 10 euros.

 

En plus du bac, il faut bien sûr prévoir de la litière. On peut soit emporter la litière habituelle du chat, quitte à s’encombrer davantage, soit utiliser simplement de la terre ou du sable trouvés sur place. Dans ce cas, il faut néanmoins penser à emporter une petite pelle pour pouvoir remplir facilement le bac.

Une tente pour chat

Un chat dans une tente pour chat

Dans le cas d’une randonnée sur plusieurs jours nécessitant de bivouaquer, il est hors de question de faire dormir le chat dans son sac de transport - à moins que celui-ci soit convertible.

 

La tente doit donc pouvoir abriter à la fois le maître et son animal. Un modèle deux places minimum est donc recommandé, même si on est seul. L’idéal est d’opter pour une tente avec plusieurs compartiments, de sorte que chacun ait sa zone réservée.

 

Une autre option est d'acquérir une tente individuelle pour chat. Pour le coup, chacun dispose alors encore plus de son propre espace : c’est un vrai gain de confort pour l’ensemble des protagonistes, mais implique d’accepter que le petit félin passe la nuit sans qu’on le surveille. Un tel objet coûte généralement entre 30 et 100 euros.

 

Une dernière solution est de disposer d'un sac de transport extensible qui peut être converti en tente : cela permet d’avoir deux objets en un seul, avec à la clef un gain appréciable de poids et de place.

Choisir un endroit pour randonner avec son chat

S’il est vrai que n’importe quel chat n’est pas fait pour la randonnée, il l’est tout autant que certains sentiers ne sont pas faits pour y marcher avec un chat - que ce soit en raison de leur topologie, de leur fréquentation, de leur environnement ou tout simplement du règlement qui s’y applique. Autrement dit, le choix de l’endroit ne doit pas être laissé au hasard… 

La réglementation concernant la randonnée avec un chat

Randonner avec un chien n’est pas autorisé partout, et il en va de même avec un chat. Autrement dit, il est nécessaire de se renseigner sur la réglementation, car elle peut interdire la présence de chats à certains endroits.

En France

Un maillet posé devant un drapeau français

Il n’existe pas en France de réglementation relative à la présence d’animaux domestiques qui s’appliquerait dans l’ensemble des parcs nationaux et réserves naturelles : chacun de ces endroits possède son propre règlement, qu’il convient impérativement de consulter avant d’envisager d’y faire de la randonnée avec son chat. C’est d’autant plus vrai que dans la majorité des cas, les animaux domestiques sont interdits dans l’ensemble de la zone. Circuler dans un parc national avec un animal alors que cela y est interdit fait courir le risque d’écoper d’une amende de 68 euros.

 

Il existe cela dit de nombreuses opportunités de randonnées en dehors des parcs nationaux et réserves naturelles, mais là aussi il n’y a pas de règle générale. Si on envisage de venir marcher avec son chat dans tel ou tel endroit, il est donc impératif de se renseigner sur la réglementation qui s’y applique, car il se pourrait qu’il ne soit pas le bienvenu et qu’on s’expose alors également à une sanction.

En Belgique

Un maillet, des livres juridiques et une balance sur une carte de la Belgique aux couleurs du drapeau

La loi belge ne prévoit pas de disposition générale concernant les promenades avec un chat dans une réserve naturelle, un parc naturel ou n’importe quel autre lieu.

 

Les règles sont donc fixées endroit par endroit : il est nécessaire de vérifier ce qu’il en est pour chaque lieu où on envisage de se rendre avec son compagnon, pour éviter toute mauvaise surprise.

En Suisse

Statue de la déesse de la justice devant un drapeau suisse

En Suisse, l’ordonnance sur les parcs d’importance nationale du 7 novembre 2007 stipule que venir avec un animal est interdit dans la quinzaine de parcs nationaux, régionaux ou périurbains qui possèdent ce statut. Il n’est donc pas possible d’aller y faire de la randonnée avec un chat.

 

Dans les endroits qui ne sont pas considérés comme des parcs d’importance nationale, tout dépend de la réglementation locale. Il est donc nécessaire de vérifier au cas par cas si les animaux sont autorisés là où on envisage d’aller marcher. 

Au Canada

Un maillet à côté d'un drapeau du Canada

Le Canada National Parks Act de 1998 établit différentes règles applicables dans l’ensemble des parcs nationaux canadiens, dont la trentaine se situant au Québec. Ainsi, les chats y sont autorisés, mais ne doivent pas nuire aux autres promeneurs ni à l’écosystème. En cas d’infraction, les gardiens et les intendants du parc peuvent demander au propriétaire de quitter les lieux. Si une infraction grave a été commise, ils ont également le droit de faire immédiatement saisir l’animal par la fourrière. Le contrevenant s’expose en outre à une amende pouvant aller de 100 à plusieurs milliers de dollars.

 

Par ailleurs, le chat ne doit être porteur d’aucune affection transmissible à l’Homme ou à n’importe quelle autre espèce. S’il présente des symptômes d’une maladie, il faut être en mesure de présenter un certificat vétérinaire attestant du fait que celle-ci n’est pas transmissible.

 

Il est important toutefois de noter que la loi laisse aux gestionnaires locaux la possibilité de fermer certaines parties des parcs aux animaux. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut donc se renseigner en amont et vérifier que le chemin qu’on envisage de parcourir ne soit pas concerné par une telle interdiction.

 

Pour ce qui est de la réglementation des espaces situés hors des parcs nationaux, elle dépend des autorités locales. Cela signifie que les règles ne sont pas forcément les mêmes d’un endroit à l’autre, et qu’il est donc indispensable de bien se renseigner avant de partir faire de la randonnée avec son petit félin.

Choisir un endroit calme

Un chat se promenant seul en montagne

Même si le choix d’endroits où il est possible d’aller marcher avec son chat est vaste, cela ne veut pas dire pour autant que tous sont appropriés.

 

En effet, un chat est facilement effrayé par l’inconnu et les multiples stimuli (bruits, odeurs…) qui l’entourent. Partir en randonnée peut donc être une réelle épreuve pour lui, surtout les premières fois. En cas de très mauvaise expérience, il risquerait même de conserver un traumatisme source de blocage à vie. Il faut donc avoir à cœur de le ménager, et pour ce faire privilégier des endroits relativement calmes. Par exemple, si la randonnée qu’on vise est connue pour être très fréquentée, mieux vaut y aller tôt le matin et en semaine, hors vacances scolaires.

 

Choisir un lieu qui n’est pas bruyant et animé, avec peu d’humains et d’animaux aux alentours, ne peut que faciliter l’adaptation du petit félin et maximiser les chances qu’il se sente plus rapidement à l’aise, voire apprécie réellement l’expérience. C’est évidemment dans l’intérêt de tous…

 

Une fois qu’il commence à être bien habitué à la randonnée, on peut commencer à envisager de l’emmener dans des endroits plus animés.

Choisir un sentier adapté pour les chats

Un chat en laisse marchant le long d'une rivière

Un chat n’ayant pas la même endurance qu’un humain ou un chien, il est préférable de s’orienter vers des balades assez courtes, sous peine de devoir le porter pendant la majeure partie du trajet et/ou qu’il passe un mauvais moment et associe la randonnée à une expérience négative. Ainsi, à moins qu’il soit adepte de la marche (en laisse) et particulièrement athlétique, il est hors de question de lui faire faire une randonnée éprouvante.

 

Par ailleurs, un chat est généralement davantage à l’aise sur un sentier étroit et bien délimité. En effet, il a alors moins de difficultés à le suivre, et est davantage enclin à avancer.

 

Il faut aussi avoir en tête qu’en général il n’apprécie guère les ponts, les rivières et les chutes d’eau.

 

Enfin, il est bon de se souvenir que cet excellent chasseur est lui-même une proie pour d’autres espèces  – notamment les renards, les rapaces et les blaireaux. Il convient donc d’éviter de l’emmener dans des endroits ses prédateurs sont présents en nombre.

 

Tous ces éléments sont à prendre en compte lors du choix de la randonnée, afin de limiter le stress de l’animal et éviter toute expérience traumatisante. Il ne faut pas perdre de vue qu’on le sort déjà beaucoup de sa zone de confort en l’emmenant avec soi…

 

Cela dit, une fois qu’il est habitué aux randonnées relativement simples, on peut envisager d’essayer des choses un peu plus ambitieuses – sous réserve toutefois de bien observer alors comment il réagit, et de savoir renoncer si l’expérience semble trop négative pour lui.

Les prérequis pour faire de la randonnée avec un chat

Partir en randonnée avec son chat ne s’improvise pas. Pour que l’expérience soit profitable à tous, il est nécessaire de respecter certains prérequis.

La marche en laisse

Un chat marchant en laisse sur un sentier plein de pierres

Pour des raisons de sécurité évidentes, le chat doit être tenu en laisse pendant toute la durée de la randonnée, dès lors qu’il n’est pas installé dans son sac. Or, se déplacer ainsi ne coule pas forcément de source pour lui, et ne saurait s’improviser. En effet, l’objet peut lui faire peur, tout comme le harnais ou le collier qu’on doit alors lui faire porter. En outre, le fait de sentir ses mouvements entravés est susceptible de le faire totalement paniquer.

 

En clair, la sortie peut virer au cauchemar et engendrer un traumatisme rendant toute nouvelle tentative vaine.

 

Afin d’éviter que l’expérience tourne court, il est donc indispensable que le chat soit déjà habitué aux promenades en laisse. Pour cela, il est indispensable de prendre son temps et de procéder pas à pas. La première étape consiste à le laisser se familiariser avec la laisse ainsi que le collier ou le harnais, en les installant en évidence dans la maison pendant quelques jours. Il faut ensuite les lui faire porter à l’intérieur du logement, puis l’habituer à marcher avec au sein de ce dernier. Vient ensuite le moment de le faire à l’extérieur : d’abord pendant des sorties très courtes autour du domicile, puis en augmentant progressivement la durée des balades, afin qu’il s’habitue à des promenades plus conséquentes.

 

Comme pour beaucoup de choses, plus l'animal est jeune, plus on a des chances que les choses se passent bien et qu’il s’habitue sans problème à être tenu en laisse. Il est donc pertinent de commencer le plus tôt possible : les premières balades peuvent se faire dès l’âge de six mois, en gardant toutefois en tête que ce n’est encore qu’un chaton en pleine croissance, et qu’il est donc particulièrement fragile.

Habituer son chat au sac de transport

Un chat sortant la tête d'un sac à dos

Un chat n’a pas la même endurance qu’un humain ou qu’un chien, et ne peut pas marcher sans pause pendant des heures. Sauf éventuellement pour une courte balade, il faut donc toujours emporter un sac de transport dans lequel l’installer lorsqu’il commence à présenter des signes de fatigue.

 

Que l’on opte pour un sac basique qu’on porte à la main ou en bandoulière, ou qu’on choisisse plutôt un sac à dos spécialement conçu pour les petits animaux (la meilleure option, surtout au-delà d’une certaine durée), il est nécessaire d’habituer progressivement l’animal à cet objet avant de l’utiliser pour la première fois en randonnée. Sans ça, il pourrait être stressé et paniquer au moment où on le fait rentrer dedans.

L’identification

Un chat identifié à l'aide d'un lecteur de micropuces

Les occasions de perdre son chat au cours d’une randonnée (ou même d’une simple promenade, d’ailleurs) sont nombreuses, quand bien même on le tient en laisse. Par exemple, cette dernière peut très bien se casser, ou bien il peut par exemple profiter d’un moment d’inattention où on est occupé à autre chose et où on lâche la laisse : mettre ou attraper quelque chose dans le sac, prendre une photo, s’installer pour faire une pause…

 

S’il fugue et que quelqu'un le retrouve, les chances qu’il puisse alors être réunifié avec son propriétaire sont nettement plus élevées s’il est identifié. En effet, la personne peut alors l’emmener chez un professionnel équipé d’un lecteur de puces (vétérinaire, fourrière, refuge…), ce qui permet de récupérer facilement les coordonnées du propriétaire et de contacter ce dernier – si tant est que ses coordonnées dans la base de données soient à jour.

 

Si rien ne permet d’identifier l’animal, la tâche s’avère bien plus laborieuse tant pour le maître qui cherche son compagnon que pour la personne ou institution l'ayant retrouvé…

 

Faire identifier son chat est donc très fortement recommandé dès lors qu’il a accès à l’extérieur, par exemple pour accompagner son maître en randonnée. Au demeurant, c’est de toute façon obligatoire pour tous les chats sur certains territoires, que ce soit au niveau national (comme en France) ou au niveau local (par exemple au Canada).

 

L’identification d’un chat par puce électronique a toutefois un défaut : n’importe qui ne peut pas accéder facilement aux coordonnées de son propriétaire, car il faut disposer d’un lecteur de puce. Il est donc judicieux de faire porter aussi à son animal un médaillon sur lequel figure au moins le numéro de téléphone de son maître. Ainsi, une personne qui le trouve peut facilement contacter ce dernier sans passer par la case vétérinaire, fourrière ou refuge.

Quelques conseils pour que tout se passe au mieux

Les premières randonnées avec un chat sont déterminantes pour la suite, et doivent permettre de l’habituer à cette pratique de manière progressive.

 

Dans tous les cas, un peu de préparation est nécessaire en amont de chaque sortie, et certaines règles sont à respecter tout au long de la marche afin que les choses se passent au mieux pour tout le monde. Il y a enfin un petit rituel à prévoir une fois celle-ci achevée.

Habituer son chat à la randonnée de manière progressive

Un chat en laisse se promenant dans l'herbe

Se lancer dans la randonnée avec un chat ne s’improvise pas : certains équipements sont nécessaires et certaines conditions doivent être remplies, à commencer par le fait qu’il soit habitué à la marche en laisse.

 

Pour autant, ce n’est pas parce que les différents prérequis sont tous parfaitement remplis qu’on peut d’emblée l’embarquer pour des randonnées au long cours : il convient d’agir progressivement, et ne pas brûler les étapes. Même si cela peut être frustrant, il faut se contenter au début de très courtes balades sans difficultés, dans des endroits particulièrement calmes.

 

Ce n’est que dans un second temps qu’on peut opter petit à petit pour des escapades de plus en plus longues, dans des terrains et des environnements de plus en plus compliqués.

 

Tout au long de cette phase initiale d’habituation, il est particulièrement crucial d’être à l’écoute de son animal, attentif à la manière dont il se comporte et réagit, pour éventuellement le porter ou écourter la randonnée si besoin. Une mauvaise expérience pendant cette période pourrait en effet rendre les randonnées suivantes plus difficiles, voire carrément impossibles si elle engendre un traumatisme et un blocage.

Avant la randonnée

Que le chat soit déjà parfaitement habitué à faire de la randonnée avec son propriétaire ou qu’il soit encore en phase d’initiation, un peu de préparation est nécessaire en amont de chaque sortie pour augmenter les chances que tout se passe au mieux.

S’assurer de l’état de santé du chat

Un vétérinaire examinant un chat

Quelle que soit l’expérience que le chat a de la randonnée, elle peut s’avérer éprouvante pour lui, en particulier si on opte pour un itinéraire un peu long. Il est donc important de vérifier son état avant de partir. S’il présente des signes de maladie ou de fatigue, mieux vaut reporter ou partir sans lui.

 

En cas de doute, ou bien si on part pour une marche inhabituellement longue et/ou éprouvante, une visite chez le vétérinaire s’avère potentiellement utile : le professionnel peut non seulement confirmer si l’animal semble apte à accompagner son maître, mais aussi éventuellement prodiguer quelques conseils utiles.

 

Par ailleurs, mieux vaut éviter d’emmener une femelle non stérilisée pendant ses chaleurs : elle aurait tôt d’attirer les mâles qui se trouvent à proximité, ce qui pourrait être assez pénible à gérer voire source d’accident – d’autant qu’elle est alors davantage encline à fuguer.

S’assurer qu’il est bien protégé contre les maladies

Un chat se faisant vacciner

En raison des nombreux pathogènes et parasites qu’il pourrait croiser sur son chemin ou contracter par l’intermédiaire d’autres animaux, il convient de s’assurer que le chat est à jour de tous ses vaccins et qu’il est traité contre les vers (à l’aide d’un vermifuge), les tiques et les puces.

 

Si on l’emmène chez le vétérinaire en amont du départ, cela fait partie des points que celui-ci vérifie et auxquels il peut remédier si besoin.

Consulter le règlement du lieu de randonnée

Des vignettes vertes pour les actions autorisées dans un parc

Même dans la nature, il y a des règles et des règlements. Or, ces derniers peuvent précisément interdire les chats (même tenus en laisse) dans l’endroit où on envisage d’aller marcher. En effet, la présence de ces prédateurs-nés peut perturber les écosystèmes les plus fragiles.

 

Quel que soit l’endroit où on envisage d’emmener son chat randonner, il faut donc vérifier si les animaux y sont autorisés - et sous quelles conditions éventuelles.

Vérifier les conditions météorologiques

Un paysage montagneux sous la pluie

Un chat tolère généralement mal les températures élevées. Il est donc vivement déconseillé de l’emmener faire de la randonnée en période de forte chaleur. Du reste, s’il fait chaud, mieux vaut privilégier si possible les heures les plus fraîches de la journée.

 

Le froid n’est pas forcément davantage pour lui plaire. En particulier, il déteste généralement marcher dans la neige, qui irrite ses coussinets fragiles.

 

Enfin, un chat n’aime normalement pas non plus la pluie, contre laquelle il est beaucoup moins en mesure de se protéger que nous et qui lui est bien plus désagréable. Si la météo est instable et qu’il y a un risque élevé de pluie sur tout ou partie du trajet, mieux vaut probablement renoncer à l’emmener et le laisser à l’abri.

Préparer le matériel

Une pile de laisses et de harnais pour chat

Partir randonner avec son chat nécessite du matériel. Il faut donc regrouper les différents accessoires et s’assurer de ne rien oublier.

 

Le plus important est sans doute la laisse (ainsi que le harnais ou le collier auquel celle-ci est reliée), pour éviter qu’il ne s’enfuie et ne se perde.

 

Il faut aussi être en mesure de lui donner à boire à tout moment. Cela nécessite d’emporter suffisamment d’eau pour lui pour toute la durée de la randonnée, si on n’a pas la certitude de trouver un point d’eau sur le sentier. On peut la stocker simplement dans une bouteille et prévoir alors une gamelle, ou bien privilégier une gourde pour chat.

 

Selon la durée de la marche, d’autres équipements sont à emporter : un sac de transport (presque toujours indispensable), de la nourriture et une gamelle pour cette dernière, une tente, un bac à litière….

 

Enfin, on peut éventuellement équiper son chat d’un collier GPS, si on a peur que malgré la laisse et les précautions prises il parvienne à s’échapper, et qu’on souhaite alors être en mesure de savoir où il est afin de le retrouver facilement.

Préparer le trajet

Une femme étudiant une carte à côté de son chat et de sa valise

Sans même parler de son endurance, un chat ne marche pas au même rythme qu’un humain. Il traîne, explore les alentours et se déplace de toute façon moins vite que son maître ou qu’un chien.

 

Ce paramètre est à prendre en compte au moment de choisir et planifier la randonnée : quand bien même en temps normal on a l’habitude de finir bien plus rapidement que les durées annoncées, il y a toutes les chances qu’avec un chat ce soit exactement l’inverse. Il convient de bien avoir cela en tête et de disposer d’une large marge afin notamment d’éviter de se retrouver à devoir finir de nuit.

Faire qu’il puisse facilement être rendu à son propriétaire en cas de fugue

Un chat portant un médaillon en forme de pattes avec numéro de téléphone

Même si au cours de la randonnée - ainsi que sur le trajet pour s’y rendre et en revenir – le chat est toujours soit tenu en laisse, soit installé dans un sac de transport, le risque qu’il profite d’un moment d’inattention de son propriétaire et prenne le large n’est pas inexistant. Le cas échéant, il peut être très difficile de le retrouver, d’autant qu’en général aucun des deux protagonistes ne connaît les lieux.

 

Dans la mesure où il est identifié par puce électronique (ce qui est obligatoire par exemple en France pour tous les chats), il faut s’assurer que les informations le concernant dans la base de données (I-CAD en France, Cat-ID en Belgique, Anis en Suisse…) sont à jour – à commencer bien sûr par les coordonnées de son propriétaire, afin que ce dernier puisse être contacté facilement si on retrouve son animal. Il peut arriver en effet qu’on ait oublié de s’en occuper à l’issue d’un déménagement, d’un changement de numéro de téléphone, etc.

 

Il est aussi judicieux d'équiper son animal d’un médaillon portant les coordonnées téléphoniques de son maître : contrairement à la puce électronique, nul besoin de posséder un lecteur spécial pour lire ce qui y figure. Ainsi, n’importe quel particulier qui viendrait à le retrouver pourrait alors facilement contacter directement son propriétaire.

Pendant la randonnée

Faire de la randonnée avec son chat peut être très stimulant pour les deux protagonistes, mais ne va pas sans risques – en particulier celui d’un accident aux conséquences potentiellement dramatiques. Respecter à la lettre certaines règles permet toutefois de réduire fortement les chances qu’un problème survienne.

Ne jamais laisser son chat en liberté

Un chat en forêt éloigné de son maître qui prend des photos

Le chat ne doit sous aucun prétexte et à aucun moment évoluer en liberté, même s’il est habitué à revenir auprès de son maître. En effet, il pourrait notamment ingurgiter quelque chose de non comestible, faire une mauvaise rencontre, incommoder des humains ou des animaux qui passent par là, ou encore tout simplement s’enfuir.

 

Il doit donc être en permanence soit tenu en laisse, soit installé dans un sac adapté. Au passage, ce n’est pas parce qu’on le tient dans ses bras qu’on peut se dire que la situation est alors sous contrôle et qu’il n’y a pas besoin qu’il soit attaché : même dans ces moments-là, il suffit parfois de très peu pour le faire bondir et se libérer de l’emprise de son propriétaire.

Rester à l’écoute de son animal

un randonneur portant son chat contre son épaule

Il est crucial de rester à l’écoute de son compagnon tout au long de la randonnée, c’est-à-dire observer son comportement, son langage corporel, et plus généralement garder constamment un oeil sur lui de manière à pouvoir réagir rapidement si quelque chose ne va pas.

 

Qu’il soit stressé au début de la randonnée est une chose normale, surtout les premières fois. En revanche, s’il est excessivement angoissé et qu’il ne s’apaise pas avec le temps ou s’il devient tout d’un coup très anxieux, mieux vaut le porter en attendant qu’il aille mieux. Il peut arriver par exemple qu’une zone en particulier soit très anxiogène pour lui, et qu’ensuite les choses s’arrangent.

 

Toutefois, si la situation ne s’améliore pas, il est préférable d’arrêter là et rentrer chez soi, sous peine qu’il conserve un très mauvais souvenir de cette expérience et potentiellement qu’il soit impossible de l’emmener à nouveau en randonnée.

Respecter son rythme

Un chat en laisse à l'arrêt sur un morceau de bois

Un chat suit plus difficilement son maître qu’un chien, car ses foulées sont plus petites et il est bien moins endurant. En outre, il a tendance à vouloir sentir ce qui l’entoure, à partir dans la direction opposée au chemin ou encore à faire des pauses intempestives.

 

Il convient d’avoir systématiquement cela en tête quand on prévoit une randonnée avec son animal, car cela affecte évidemment le temps de parcours. En tout état de cause, pour assurer son bien-être, il faut toujours respecter son rythme, et notamment ne pas marcher trop vite pour lui.

 

Cela dit, s’il ne va pas dans la bonne direction, il est tout à fait possible de tirer légèrement sur la laisse pour l’inciter à revenir dans le droit chemin. De même, s’il s’arrête un peu trop longtemps, le tirer doucement vers soi peut le pousser à se remettre en route.

 

Néanmoins, s’il s’obstine à aller dans une autre direction ou ne veut vraiment plus avancer, tirer trop fort sur la laisse ou le brusquer d’une quelconque manière a toutes les chances d’être contre-productif et de le stresser, alors que justement c’est peut-être le stress qui explique son comportement. Mieux vaut ne pas insister et le prendre dans les bras ou l’installer dans son sac, quitte à tenter à nouveau de le faire marcher un peu plus tard.

 

Plus largement, il est important de veiller constamment à son bien-être, et d’être attentif à son comportement. Si l’on remarque par exemple qu’il devient anormalement stressé ou agressif, ou bien qu’il semble très fatigué, mieux vaut ne pas le forcer à marcher, quitte à rebrousser chemin et à rentrer plus tôt que prévu si on n’a pas envie de le porter - ou que même quand on le porte cela n’a pas l’air d’aller mieux. Il serait dommage que ce qui potentiellement était un bon moment pour lui au début devienne un supplice, voire le dégoûte de la randonnée…

Faire des pauses

Un randonneur en montagne assis à côté de son chat

Non seulement un chat marche plus lentement qu’un humain ou qu’un chien, mais en outre il est moins endurant. Marcher des heures n’est pas forcément fait pour lui, surtout si habituellement il se dépense assez peu ou est un peu fragile.

 

Des pauses régulières sont donc probablement encore plus indispensables pour lui que pour son propriétaire. Ces moments de repos peuvent aussi être l’occasion de s’assurer qu’il n’a pas de blessure ou d’éraflure, de lui donner à boire voire éventuellement de lui offrir quelques friandises pour faire le plein d’énergie avant de repartir.

Ne pas le laisser ingurgiter quoi que ce soit

Un chat reniflant des champignons

Aussi belle que soit la nature, elle regorge d’éléments potentiellement toxiques pour les chats : plantes, champignons, fruits… On peut aussi y trouver toutes sortes de produits toxiques déposés par des humains : mort-au-rat, tabac, produits ménagers… Le risque également que le petit félin ingurgite des restes d’aliments laissés là par d’autres randonneurs, mais qui sont dangereux pour lui : jambon fumé, chocolat, café…

 

Le tenir en laisse ne saurait donc dispenser de surveiller de près ses faits et gestes, et de le ramener vers soi ou le distraire d’une quelconque manière s’il s’intéresse d’un peu trop près à quelque chose qui pourrait l’intoxiquer.

Anticiper les problèmes

Un randonneur portant son chat sur l'épaule

Si un passage assez anxiogène ou à risque se profile à l’horizon (rivière, pente dangereuse, autres animaux…) mieux vaut anticiper d’éventuels problèmes et prendre le chat dans ses bras ou le mettre dans son sac le temps de traverser la zone en question.

Après la randonnée

Quelle que soit la fatigue qu’on ressent au retour de la randonnée, il est important de prendre le temps d’inspecter son chat, avant que de le laisser profiter d’un repos bien mérité.

Inspecter le corps du chat

Une femme nettoyant les oreilles de son chat

Au cours de la marche, le chat peut se frotter contre toutes sortes de plantes, arbustes et roches, accrochant au passage diverses saletés à sa fourrure. Une fois rentré, une inspection détaillée de son corps s’impose pour donc pour l’en débarrasser. Il en va non seulement de la propreté de l’intérieur, mais aussi de son bien-être et sa santé : elles pourraient en effet l’irriter, en particulier si elles se trouvent dans des endroits sensibles : oreilles, coussinets…

 

En période estivale, il faut scruter également l’éventuelle présence d’épillets. Ces petits épis sont particulièrement dangereux, car ils pénètrent dans les orifices ou la peau de l’animal et créent des infections importantes.

 

Il convient également de rechercher d’éventuelles blessures, éraflures ou coupures afin de les nettoyer et désinfecter le cas échéant. En cas de doute ou si cela semble grave, mieux vaut consulter un vétérinaire.

 

C’est aussi l’occasion de vérifier que l’animal ne porte pas de tiques. Si c’est le cas, la tique doit être retirée au plus vite, que ce soit par le maître lui-même ou par un vétérinaire.

Lui permettre de se reposer

Un chat faisant la sieste

La randonnée peut être très éprouvante pour un chat, particulièrement si en temps normal il est assez sédentaire et/ou assez peu stimulé. En effet, tant l’exercice physique en lui-même que le fait d’être sans cesse à l’affût dans un environnement inconnu, changeant et généralement riche en stimuli (bruits, odeurs…) peut facilement l’épuiser. Autrement dit, ce n’est pas parce que soi-même on n’est absolument pas fatigué que lui ne l’est pas.

 

Il est donc nécessaire de le laisser au calme une fois la promenade terminée, afin qu’il puisse se reposer tranquillement. C’est aussi l’occasion de lui offrir quelques friandises qui lui redonneront de l’énergie, voire son repas si l’heure correspond.

Conclusion

La première chose à faire avant d'envisager partir faire de la randonnée avec son chat est de se demander si une telle activité pourrait effectivement être adaptée pour lui : il se peut que ça ne soit pas le cas, que ce soit du fait de son état ou de son tempérament.

 

En tout état de cause, il doit être déjà habitué à marcher en laisse et le faire sans problème lors de petites promenades. Tant que ce n’est pas le cas, envisager de l’emmener pour une randonnée de plusieurs heures serait insensé, et l’expérience aurait de grandes chances de tourner court.

 

De plus, cette activité demande une certaine préparation logistique et matérielle. Il faut emporter différents équipements indispensables à son bien-être et à sa sécurité, et choisir un endroit où sa présence est autorisée et qui soit adapté pour lui.

 

Enfin, une vigilance de presque tous les instants est nécessaire tout au long de la randonnée, et il faut savoir revoir ses ambitions ou renoncer si pour le petit félin les choses ne se passent pas comme on l’aurait espéré.

 

Randonner avec son chat peut donc permettre de partager de beaux moments, mais ne s’improvise pas et s'avère assez exigeant.

Dernière modification : 07/18/2022.

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