Quel animal de compagnie pour un senior ?

Adopter un animal n'est pas une décision que l'on prend à la légère. En effet, ce compagnon s'attache à sa nouvelle famille et a besoin de son maître : il ne peut s'agir de s'apercevoir six mois plus tard que le compagnon choisi n'est pas adapté à son mode de vie. Il faut donc se poser quelques questions fondamentales auparavant.

Certaines personnes sont "chiens" et d'autres "chats" et ne conçoivent pas de changer ! Dans ce cas, il faut juste être vigilant au choix de la race et/ou du caractère les mieux adaptés.

Mais si l'on n'a pas vraiment d'idée bien arrêtée sur la question, il y a des avantages et des inconvénients à prendre en compte pour chaque espèce. Pour bien choisir entre chien et chat, la première chose à faire consiste à définir son style de vie.

Si la retraite est pour le senior l'occasion de voyager, d'aller voir de la famille ou des amis éloignés, ou d'être tout le temps en vadrouille, mieux vaut ne pas prendre d'animal de compagnie.

Celui-ci représenterait en effet une contrainte permanente plutôt qu'un plaisir. Par exemple, voyager avec un animal peut rapidement devenir compliqué, en particulier lorsqu'on se rend à l'étranger : il faudrait donc fréquemment chercher des solutions pour le faire garder pendant les vacances.

Si le senior est plutôt sédentaire et a surtout envie d'un compagnon très présent, il peut opter pour :

• un chien s'il est prêt à lui consacrer beaucoup de temps et est en mesure de le promener régulièrement, même s'il possède un jardin ;
  
  
• une race de chats très affectueuse si à l'inverse il ne souhaite pas s'embarrasser de la promenade quotidienne. Si le maître senior souhaite également échapper à la contrainte quotidienne de l'entretien du pelage, il peut opter pour une race de chats à poil court comme l'Abyssin, ou éventuellement l'Angora Turc pour lequel un brossage hebdomadaire suffit, et ceux bien qu'il ait des poils longs.

Si le senior est plutôt sédentaire, mais veut tout de même pouvoir partir quand il le souhaite pour quelques jours, alors il a tout intérêt à opter pour un animal de compagnie qui ne soit pas trop envahissant et ne représente pas trop de contraintes.

Dans ce cas, c'est un chat qu'il lui faut - a fortiori une race de chats indépendante, qui ne souffrira pas trop de l'absence régulière de son maître, ce qui ne l'empêchera pas d'être complice de ce dernier.

Il existe également des chiens au tempérament indépendant et qui supportent bien la solitude, mais qui doivent malgré tout être promenés tous les jours pour leur bien-être physique et mental, ce qui peut être incompatible avec des absences répétées du maître.

Si la mobilité du senior est réduire ou si sa santé est fragile, il lui sera probablement difficile de sortir un chien trois ou quatre fois par jour. Il vaut alors mieux s'orienter vers un chat.

Ça y est, le choix est fait entre chien et chat ! Il ne reste plus qu'à choisir l'heureux élu parmi les nombreux candidats qui se bousculent au portillon : quelle race choisir ? Grand ou petit ? À poil court ou à poil long ? Mâle ou femelle ?

Chez les chiens encore plus que chez les chats, il existe des races adaptées aux personnes âgées. Ce sont le plus souvent des chiens de petite taille ou éventuellement de taille moyenne, qui s'adaptent plutôt bien à la vie en appartement et qui ne demandent pas beaucoup de soins.

Il est vrai que les grandes races de chiens ne sont pas recommandées pour un senior, car elles augmentent le risque de mauvaise chute. De plus, avec l'âge et une mobilité qui n'ira pas en s'améliorant, il se peut qu'après quelques années, ce soit le chien qui promène son maître et non l'inverse ! S'il est vif et si le senior n'a pas suffisamment d'autorité, il ne sera pas simple de parvenir à garder la maîtrise d'un animal aussi grand. À l'inverse, un petit compagnon apporte autant de satisfaction et peut être un bon chien de garde, mais il est plus simple à gérer, à entretenir et à promener. Il vit également plus longtemps, et coûte en moyenne deux fois moins cher à nourrir.

Par ailleurs, certains chiens sont plus difficiles à éduquer que d'autres : les chiens de chasse sont plus foufous et sont sujets aux fugues, alors que les chiens de protection de troupeau sont plutôt gardiens et protecteurs. Pour un senior, mieux vaut éviter les chiens au caractère dominant et choisir, dans la mesure du possible, un soumis ou dominé : il acceptera plus facilement l'autorité de son maître, sera un plus facile à éduquer et aura moins tendance à vouloir s'imposer vis-à-vis des autres animaux (il y aura donc moins de bagarres).

Mais la race de chien ne fait pas tout son caractère, et il est faux de croire que deux chiots d'une même portée auront forcément le même tempérament une fois adulte. Il faut donc se montrer vigilant au moment de faire son choix. Dans la mesure où, pour les seniors, le critère principal est la docilité, le calme et l'absence d'agressivité, il leur est conseillé de choisir une femelle, souvent plus tranquille qu'un mâle. Mais ce choix implique la stérilisation, car les chaleurs ne sont pas de tout repos !

Comme chez le chien, il existe des races de chat adaptées aux personnes âgées : ce sont principalement des chats à la fois calmes et affectueux, qui ont beaucoup d'amour à donner à des personnes en manque de compagnie.

Le choix de la race dépend surtout du mode de vie du maître et du temps qu'il aura à consacrer à son animal. Ainsi :

• le Chartreux et le Sibérien sont des compagnons plutôt calmes, alors que l'Abyssin et l'Angora Turc sont très joueurs ;
• les races de chats à poil long demandent beaucoup d'entretien : il faut les brosser régulièrement afin de maintenir leur pelage en bonne santé et en bel état. Si l'on n'est pas prêt à consacrer autant de temps à son compagnon, mieux vaut opter pour un chat à poil court, qui demande généralement moins de soins.

Mais le critère de race est tout de même moins important que chez le chien : il n'y a pas vraiment d'écart de taille d'une race à l'autre (même s'il en existe effectivement des très grands !) ni de problématique de hiérarchie et de dominance qui pourrait donner du fil à retordre à un maître âgé. Evidemment, il existe des chats au mauvais caractère et qui s'apparentent à des chiens dominants, mais ce n'est clairement pas la norme et il n'est pas si difficile de corriger leur agressivité.

Par ailleurs, il peut y avoir des différences de caractère au sein d'une même race, et même au sein d'une portée. Ainsi, les femelles sont généralement plus indépendantes, alors que les mâles sont plus volontiers bagarreurs. Quelques tests simples permettent de se faire une idée du niveau de socialisation de son futur compagnon, et donc de choisir un chat selon son caractère. Dans tous les cas, la stérilisation du chat évite beaucoup de soucis au propriétaire : le comportement et les dégradations en périodes de reproduction et de chaleurs, les fugues, les portées non désirées, les maladies utérines chez la femelle, etc.