Cahors. Qui aidera la dame aux 120 chats ?

30/07/2009

Il y a 20 ans, Liliane Léone, actuelle présidente de l'association « Le chat cadurcien », n'avait chez elle qu'un chat. Aujourd'hui sa maison en compte 120. Dans le jardin, la cuisine, le salon, les chambres, sur la terrasse… partout… des chats blancs, noirs, roux, aux poils courts ou longs, bébés ou adultes, malades ou en pleine forme… à peine croyable et pourtant bien réel. Dépassée par le nombre, Liliane Léone explique : « J'étais très maniaque avant, je ne voulais pas d'animaux chez moi. Ma fille avait un cochon d'inde, mais c'était tout. Un jour, j'ai recueilli un chat abandonné. Sept mois plus tard, elle m'a fait cinq ou six chatons que j'ai gardés. Je me suis fait connaître comme ça. Très vite, faute de refuge à Cahors, les gens ont commencé à m'apporter des chats abandonnés. D'autres venaient m'en jeter dans le jardin, par-dessus le portail. Le matin, je retrouvais devant ma porte des chatons dans un sac en plastique, un carton, parfois avec un petit mot : « On ne peut plus s'en occuper ; ils seront mieux chez vous ». « Un vrai engrenage » poursuit-elle. Aujourd'hui, Liliane Léone ne peut plus faire face et demande la création d'un refuge pour chats. « Je suis appelée partout. Il y a les 120 à la maison, mais également ceux de l'extérieur. Il y a cinq mois, une dame de Lalbenque est décédée. Elle avait 20 chats. Qu'en faire ? Les voisins m'ont contactée. » La vie de Liliane Léone est rythmée par les soins, les biberons, les repas, les visites chez le vétérinaire. « Je ne suis jamais assise » déclare-t-elle. Par ailleurs, le coût financier est considérable. Et Liliane Léone de calculer : « il faut compter en moyenne 30 centimes d'€/ jour pour un chat. Je dépense en moyenne 400 à 500 €/mois pour le vétérinaire. Je suis souvent obligée de compléter moi-même. » L'association reçoit 2 000 €/an de subvention de la mairie pour les stérilisations ainsi que des bons de stérilisation de la part de 30 millions d'amis.
Anne-Sophie Talayssat

Jardin de Liliane Léone. Les chats sont partout, jusque dans les arbres. Photo DDM, Anne-Sophie Talayssat.