« Le chat aux sept vies » (Gin Shirakawa, 2018)

Dessin d'un chat bleu et blanc doté d'un ruban rouge à côté d'un groupe de chats de gouttière dans le manga « Le chat aux sept vies »

La liberté est-elle plus importante que la sécurité ? C’est à cette question hautement philosophique que Gin Shirakawa consacre Le chat aux sept vies (Gojussenchi no Isshô, en japonais), manga en trois tomes dans lequel on suit le parcours croisé de deux chats des rues, Nanao et Machi, et d’une jeune femme endeuillée, Yoshino Narita, qui peu à peu se rapprochent.

 

L’originalité de cette œuvre est que l’auteur adopte le point de vue des deux petits félins, pour mieux souligner la difficulté du quotidien de ces animaux errants : la nourriture qui se raréfie dans les villes, le harcèlement dont ils sont victimes de la part des humains, la dureté de l’hiver...

 

Portant un ruban avec une clochette, Nanao, le personnage principal, n’est pas un chat errant comme les autres. En effet, il appartenait initialement à une famille mais s’est retrouvé un beau jour à la rue, et a le plus grand mal à se faire accepter par les autres chats du quartier. Rejeté des humains, jalousé et méprisé par ses pairs, Nanao est un personnage digne d’un roman de Charles Dickens (1812–1870), qui cherche désespérément sa place dans le monde.

 

À travers ce roman mature et parfois très triste, Gin Shirakawa cherche avant tout à faire changer le regard que l’on porte sur ces félins des rues qui doivent se débrouiller tout seuls.

Dernière modification : 07/15/2022.
Chien.com

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