Les races de chats qui supportent mal le froid

Un chat à poil court avec un vêtement sur lui

Les chats sont présents dans tous les types de climats. Certaines races de chat à poil long, comme le Norvégien ou le Sibérien, sont capables de vivre aisément dans les forêts glacées comme celles que l’on trouve dans leurs terres d’origine. Mais d’autres, qui possèdent peu voire pas du tout de poils, sont plus sensibles aux basses températures.


Voici les chats les plus frileux, qui s'accommodent très mal du froid et nécessitent des précautions particulières lorsque le mercure descend.

Comment le chat ressent-il le froid ?

Un Scottish Fold emmitouflé dans une écharpe au bord de la fenêtre

Le chat dispose d’une protection naturelle contre le froid et l’humidité : il s’agit de son pelage, qui recouvre sa peau. Celui-ci permet de conserver la chaleur corporelle (la température normale d’un chat se situe entre 38 et 39°) et constitue un rempart étanche contre l’eau, la neige et l’humidité.

 

Le pelage du chat peut grandement varier d’une race à une autre : par exemple, certains ont les poils longs et denses, d’autres ont une fourrure plutôt courte, tandis que d’autres encore sont complètement nus. En outre, la quantité de poils d’un individu n’est pas constante toute l’année, en particulier s’il a accès à l’extérieur et vit au rythme des saisons. Ainsi, il mue en moyenne deux fois par an, et son pelage est plus fourni l’hiver que l’été. En revanche, un individu vivant en appartement évolue toute l’année dans des températures à peu près constantes, et de ce fait conserve globalement le même pelage au fil du temps.

 

Il est difficile de savoir avec exactitude comment le chat ressent le froid, mais les scientifiques considèrent que comme pour l’Homme, cela dépend de la capacité d’adaptation de chacun et des conditions dans lesquelles il vit. Par exemple, un animal qui sort souvent, ou qui vit plutôt dans un climat rude, s’habitue plus facilement aux basses températures que ses congénères.

 

Deux chats tigré couché sur un radiateur

Bien évidemment, il existe aussi une sensibilité personnelle, propre à chaque individu, qui dépend notamment de sa morphologie, son âge et son état de santé. Par exemple, les chatons et les vieux chats ont plus de mal à se réchauffer que les autres. Quant aux individus malades, ils manquent de défenses immunitaires, ce qui augmente le risque de contracter des maladies liées aux changements de température.

 

Ainsi, même si des prédispositions naturelles comme l’absence de poils peuvent rendre certaines races plus sensibles, il faut bien garder en tête que chaque chat perçoit le froid différemment : il n’y a donc pas de règle absolue concernant la sensibilité des représentants d’une race donnée.

Le Bambino

Un Bambino couché sur un divan foncé

Le Bambino, dont le nom signifie « petit enfant » en italien, ressemble à une version miniature du Sphynx. Il est d’ailleurs issu du croisement entre ce dernier et le Munchkin, une race naine. Créé en 2005 aux États-Unis, il bénéficia dès l’année suivante d’une reconnaissance par la TICA (The International Cat Association) en tant que race expérimentale.

 

À l'instar de son ancêtre le Sphynx, il est nu ou recouvert d’un fin duvet, mais peut parfois posséder une petite touffe de poils au bout de la queue ou à l’extrémité des oreilles, comme le lynx. Sa nudité l’oblige à rester en intérieur : il est sensible à la chaleur et au froid. S’il semble souffrir des basses températures malgré le fait qu’il vit au sein du domicile, il est possible de l’habiller avec un manteau pour chat afin de lui tenir chaud - mais encore faut-il qu’il s’y habitue...

 

Ni le fait de vivre entre quatre murs, ni sa petite taille, ne l’empêchent d’être particulièrement actifs. Non content de courir et grimper partout, il éprouve aussi toujours un grand plaisir à jouer avec ses humains ou avec des congénères, s’entendant à merveille avec les premiers comme avec les seconds.

Le Californian Rex

Deux Californian Rex couché l'un sur l'autre

Originaire comme son nom l’indique de Californie (Etats-Unis), le Californian Rex est connu pour sa silhouette particulièrement mince, en raison de sa structure osseuse très fine. Comme son cousin le Cornish Rex, son nom comporte le mot « Rex », qui signifie qu'il arbore un poil bouclé ou ondulé. Affectueux, social et bavard, il n’hésite pas à chercher le jeu et l’attention. Il est aussi considéré comme dynamique, vif et svelte.

 

Bien qu’il s’agisse d’un chat à la santé robuste, sa silhouette mince le rend particulièrement sensible au froid. En hiver, il préfère largement rester à l’intérieur aux côtés de ses maîtres. Il faut d’ailleurs veiller à bien chauffer la maison et à le tenir éloigné des courants d’air, pour éviter qu’il ne tombe malade.

Le Cornish Rex

Un Cornish Rex couché sur un coussin

Le Cornish Rex tient son nom à la fois des Cornouailles anglaises, région où il est apparu, et du lapin Astrex, auquel sa fourrure le fait ressembler. De fait, son pelage est court, doux et soyeux au toucher, et est cranté voire frisé.

 

Il se caractérise toutefois également par sa finesse, si bien qu’il le protège mal du soleil, du froid et des intempéries. Lorsque le temps est mauvais, mieux vaut donc garder le Cornish Rex à l’intérieur… si tant est qu’il l’accepte. En effet, le besoin d’activité de ce chat plein d’énergie a tôt fait de lui donner envie de grimper et courir partout, si bien qu’il apprécie fortement la vie en extérieur.

 

Un collier GPS pour chat n’est pas non plus de trop, car en plus d’aimer sortir, il se montre très sociable et peu méfiant : il peut facilement fuguer s’il trouve de la nourriture ailleurs, s’il rencontre des compagnons de jeu ou s’il est accueilli par d’autres humains.

 

Le fait qu’il adore la chaleur implique toutefois qu’il peut également s’accommoder d’une vie en appartement, dès lors que ce dernier est suffisamment vaste pour lui.

Le Donskoy

Un Donskoy couché dans une couverture

Le Donskoy est apparu en 1987 dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don, à quelques encablures de la mer d’Azov. On l’appelait aussi « Don Sphynx », à cause de sa ressemblance avec le Sphynx, et du fait que ce dernier était alors la seule race de chats nue connue.

 

Sa nudité est naturelle : la chatonne à l’origine de la race possédait un pelage à la naissance mais le perdit en grandissant, ce qui fit croire à ses maîtres qu’elle souffrait d’un problème de santé. Les chatons auxquels elle donna ensuite naissance possédaient la même caractéristique : ils étaient soit totalement nus, soit dotés d’un pelage qui disparaissait de lui-même au bout de quelques mois. Les propriétaires de ces chats, persuadés qu’ils étaient malades, décidèrent de les abandonner. C’est finalement une éleveuse de Sphynx du nom d’Irina Nemikina qui décida de les récupérer et de commencer un élevage.

 

Il existe 4 variétés de Donskoys : le Brush, qui conserve une grande partie de son pelage, le Velour, qui conserve des poils à quelques endroits, le Flocker, qui perd ses poils en grandissant, et le Rubber Bald, qui naît et reste imberbe toute sa vie. Le Brush est le moins sensible au froid ; en revanche, les trois autres doivent être bien protégés en hiver, par exemple en leur faisant porter des habits chauds – du moins s’ils s’y habituent. À l'inverse, ils doivent également être protégés du soleil et de la chaleur en été.

Le Dwelf

Un Dwelf habillé pour l'hiver

Le Dwelf est une race récente, puisqu’il a été créé en 2008. Son nom est un mélange des mots anglais « dwarf » (nain) et « elf » (elfe). De fait, il possède des caractéristiques physiques remarquables qu’il a héritées de ses ancêtres : il est nain comme le Munchkin, il a les oreilles arrondies, comme le sont celles de l’American Curl, et sa peau est quasi nue, à l’instar de celle du Sphynx.

 

En effet, il ne possède qu’un duvet très fin présent surtout au niveau du museau, des pieds, du dos et des oreilles. Sa peau est donc très sensible au soleil et au froid. Si la température du logement n’est pas très élevée, il est donc conseillé de l’habiller chaudement en hiver (si tant est qu’il s’habitue à porter un vêtement), ou au moins de lui confectionner un coin douillet .

 

Sa condition en fait un parfait chat d’intérieur, tout comme d’ailleurs son comportement : il se montre très joueur et affectueux envers toute la famille.

L’Elf-Cat

Un Elf-Cat debout sur une chaise

Créé en 2007 aux États-Unis, l’Elf-Cat est un chat à propos duquel on ne sait encore que très peu de choses. Il est issu de croisements entre le Sphynx, avec lequel on peut d’ailleurs le confondre, et l’American Curl, dont il a hérité les oreilles petites et courbées. Il est presque totalement nu et ne possède qu’un fin duvet au niveau des pattes, des oreilles, du nez et de la queue. Parfois, il n’a même pas de vibrisses ! À la naissance, il est particulièrement ridé, mais cela s’atténue en grandissant.

 

Bien qu’on manque de recul concernant sa santé, on sait d’ores et déjà que sa nudité nécessite quelques précautions : par temps froid, il faut le garder en intérieur et l’habiller (sous réserve qu’il l’accepte), afin de l’aider à conserver sa température corporelle.

 

Détestant la solitude et attaché à tous les membres de sa famille, il n’hésite pas à venir de lui-même se blottir sur leurs genoux ou dans leurs bras, et bénéficier ainsi de leur chaleur.

Le Levkoy Ukrainien

Un Levkoy Ukrainien couché dans une valise

Comme son nom l’indique, le Levkoy Ukrainien est originaire d’Ukraine. Il s’agit d’une race expérimentale reconnue par les fédérations félines de son pays d’origine ainsi que de Russie, et il n’en existait qu’environ 200 dans le monde en 2018. Pour cette raison, on sait encore peu de choses sur lui.

 

Il est toutefois établi qu’il supporte très mal le froid, quand bien même il provient d’un pays aux hivers très rigoureux. Ceci est dû principalement au fait que sa peau est dépourvue de poils, ce qui la rend très sensible aux températures extrêmes ainsi qu’aux coups de soleil. Il est donc important de bien le protéger pendant l’hiver, par exemple en installant son panier dans un coin bien douillet près du radiateur ou en l’habillant d’un pull bien chaud.

 

Chat très sociable, aussi bien avec les humains qu’avec les autres animaux de la famille, il adore être au centre de l’attention et miaule beaucoup pour communiquer - surtout lorsqu’il a faim.

Le Lykoï

Deux lykoï assis autour et sur un jouet pour chat

Apparu en 2010 en Virginie (Etats-Unis), le Lykoï est une race de chat récente.

 

Son pelage est court, il ne possède pas de sous-poils et est même nu par endroits. Les zones les plus dégarnies sont le visage, les oreilles, les pieds et la queue, ce qui lui donne une apparence très particulière qui lui a valu son surnom de loup-garou. En effet, « lykoï » est un mot grec signifiant « loup ». Cette apparence n’est toutefois rien d’autre que le résultat d’une mutation génétique naturelle, bien loin du mythe du chat-garou !

 

À l’instar de ce qu’on constate chez d’autres races, la densité de poils du Lykoi varie tout au long de l’année, si bien que certaines parties du corps peuvent être temporairement sans pelage, le rendant encore plus fragile face au froid qu’il ne l’est d’ordinaire. Comme les autres races de chats nues, c’est un compagnon idéal pour la vie d’intérieur.

Le Peterbald

Un Peterbald avec ses yeux bleus nuancé

Race de chat russe, le Peterbald tient son nom de la ville de Saint-Pétersbourg, où il fut créé dans les années 90. Il se décline aujourd’hui en 5 variétés, dont 4 qui sont vulnérables en hiver : le Nu, dont la peau nue et élastique rappelle le toucher du caoutchouc, le Brush, dont le poil est court, frisé et dur, ainsi que le Velour et le Chamois, qui possèdent tous deux un duvet léger et très court. Le Nu est évidemment le plus frileux des quatre : il craint non seulement le froid, mais aussi les coups de soleil et les saletés en tout genre.

 

Dans tous les cas, le Peterbald est un chat bavard qui ne supporte pas la solitude : s’il se sent seul trop longtemps, il peut facilement souffrir d’anxiété de séparation et ravager l’appartement pour passer le temps ou attirer l’attention. Très affectueux et loyal, il s’entend bien avec les enfants, les autres chats et même les chiens.

Le Savannah

Un Savannah tenu en laisse couché dans l'herbe

Le Savannah est une race hybride issue de croisements entre plusieurs races de chats domestiques et des Servals, une espèce sauvage vivant en Afrique. Il possède des tâches rappelant celles du léopard, mais malgré son apparence sauvage, c’est un compagnon très joueur et affectueux.

 

Il fait partie des quelques races de chats qui adorent l’eau, et n’hésite donc pas à faire trempette de temps à autre. Cependant, la température de cette dernière doit être suffisamment élevée, car il craint le froid. En effet, son pelage court hérité de ses origines africaines le rend plus vulnérable aux basses températures.

Le Siamois Moderne

Un Siamois Moderne couché dans un plaid violet

Chat originaire de Thaïlande, le Siamois Moderne est un animal hypersensible et émotif, qui déteste la solitude et qui peut avoir un caractère très affirmé. Il est caractériel et parfois imprévisible, comme entend d’ailleurs le montrer sa caricature dans le dessin animé La Belle et le Clochard de Disney (1955). Il n’en reste pas moins tout à fait affectueux.

 

Avec son poil très court, il est particulièrement sensible au froid. Une particularité amusante de son pelage veut d'ailleurs que sa couleur de robe dépende de la température du lieu où il vit. Par exemple, un Siamois vivant dans un environnement froid arbore une robe foncée, ce qui lui permet de capter la chaleur, alors que celle d’un individu vivant dans un environnement chaud est plutôt claire, afin de repousser les rayons du soleil.

Le Singapura

Un Singapura couché sur un tapis de sol

Comme son nom l’indique, le Singapura est originaire de la cité-Etat de Singapour, en Asie du Sud-Est. Avec ses 25 cm de long et son poids variant entre 2 et 4 kilos, il a pendant longtemps été officiellement la plus petite race de chat du monde, jusqu'à l'apparition de races naines à la fin du 20ème siècle.

 

Si sa taille le rend mignon, il est tout aussi attendrissant sur le plan comportemental. En effet, il se montre tout à la fois câlin, intelligent et joueur, appréciant autant la présence d’humains que celle de ses congénères.

 

À cause de son pelage assez court, il est particulièrement sensible au froid et aux intempéries. Il faut se montrer particulièrement vigilant en hiver, et veiller notamment à bien garder les portes et fenêtres fermées pour lui éviter les courants d’air.

Le Somali

Un Somali couché dans un lit

Originaire d’Australie, le Somali est une variété à poils longs de l'Abyssin. Il fut d’ailleurs baptisé ainsi en hommage à la Somalie, pays frontalier de l’Éthiopie, dont ce dernier provient.

 

Bien qu’il arbore un poil dit « mi-long » - donc nettement plus long que celui de son cousin -, il ne possède pas de sous-poil et se montre donc particulièrement frileux en hiver. Néanmoins, il supporte mal de rester enfermé. Pas question donc de le garder exclusivement en appartement : il adore sortir et chasser dans le jardin, dès lors que la température s’y prête !

Le Sphynx

Un Sphynx couché sur le côté

Le Sphynx est devenu la race emblématique des chats à la peau nue. Pourtant, il ne l’est pas complètement, puisqu’il est en réalité recouvert d’un duvet très fin et doux au toucher. Cette quasi-nudité est ce que l’on appelle une alopécie héréditaire et est due à la mutation naturelle d’un gène.

 

Elle le rend très sensible aux rayons du soleil, à l’humidité et au froid. En hiver, afin de se réchauffer, il doit manger beaucoup afin de stocker suffisamment de calories, et il dort souvent collé près de ses congénères. Ce chat fait pour vivre en appartement est d’ailleurs très affectueux avec ses congénères, les chiens et les humains.

 

Présent depuis très longtemps auprès des humains, ce chat au look très original était notamment élevé et vénéré par les Aztèques, il y a plus de 500 ans.

Conclusion

Du fait de leurs caractéristiques physiques, certaines races sont davantage sensibles au froid et nécessitent une certaine attention lorsque les températures descendent. Plusieurs moyens existent pour protéger son chat du froid, comme l’habiller chaudement s’il souhaite sortir, ou faire en sorte qu'il puisse accéder à tout moment à une pièce chauffée. S’il ne saurait se satisfaire que son univers se limite aux quatre murs d’un appartement, il faut lui prévoir dans le jardin un abri douillet où il peut se réfugier et s’abriter des intempéries. En parallèle, installer une chatière permet de faire en sorte qu’il soit à tout moment en mesure de venir se réchauffer dans la maison, s’il commence à avoir froid.

 

Pour une famille vivant dans une région froide ou qui ne se résigne pas à devoir garder son animal enfermé les jours de mauvais temps, il est préférable d’opter pour une race de chat résistant bien au froid. Cela étant, la race ne fait pas tout : même au sein de races généralement considérées comme peu frileuses, il existe des individus qui ne supportent pas les basses températures. Cela dépend de beaucoup de paramètres, à commencer par leur milieu de vie, leur capacité d’adaptation, leur état de santé et leur sensibilité personnelle. Dans tous les cas, mieux vaut donc toujours garder un œil sur son chat quand le mercure descend, pour s’assurer qu’il ne tombe pas malade.

Dernière modification : 12/05/2020.