LE ZOO DES SABLES D'OLONNE (Vendée)

06/10/2006

Au zoo des Sables d’Olonne, le deuxième site touristique de Vendée, la conservation des espèces menacées est une priorité. Evo-luant dans un environnement de qualité, certains animaux que l’on ne trouve plus dans la nature peuvent ici se reproduire sans obstacle.

La part du lion
Le majestueux Bali, 17 ans, fait paisiblement le tour du propriétaire : un enclos de plus de 400 m2. Sa belle crinière sombre qui vire au fauve autour de son visage lui donne un air sympathique. Évidemment, lui, il a la part du lion ! Car à l’intérieur de la tanière, Jerada garde la portée. Les petits Djebel et Taza, mignons comme des chats, sont à croquer. Mais quand on entend le rugissement de leur mère, toutes dents dehors et le regard féroce, on a plutôt peur de se faire croquer... Les images du film Le roi lion ou des sympathiques reportages télé sont vite oubliées : «Dans la cage d’un lion de l’Atlas, un homme ne resterait pas une seconde», confirme Sandrine Silhol, responsable scientifique du zoo des Sables.

Deux lionceaux au zoo
C’est le 25 juillet dernier que les lionceaux sont nés. Pour leur permettre de grandir comme en pleine nature et pour assurer à leur mère une tranquillité nécessaire, l’équipe du zoo a été aux petits soins. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’annonce de la naissance a été différée. «L’Homme est un facteur de stress pour la lionne. L’an dernier nous n’avions pas réussi à protéger la portée de Jerada». Un boxe en trois parties a donc aussi été étudié. Une partie, paillée, est strictement réservée à la mère et aux lionceaux. Une autre, qui donne sur l’extérieur, est nettoyée régulièrement. Et la troisième est réservée au mâle Bali. «Dans la nature, les lions de l’Atlas vivent en groupe. Les mâles protègent la tribu d’autres lions qui rôderaient trop près, jouent avec les petits et, après le sevrage complet -environ un an- les chassent : c’est ainsi que naturellement, toute consanguinité est évitée ! Voilà les attributions du roi des animaux. La lionne, elle, nourrit ses petits en allant chasser, les nettoie, les défend...» Alors qu’ils viennent de fêter les deux mois des nouveaux petits félins, les membres du zoo attendent maintenant le premier sevrage. «Ça se fera naturellement, explique Sandrine Silhol. Un jour, au lieu de téter leur mère, ils partageront son repas de viande». Et dans un an, les deux petits partiront dans un autre parc zoologique en prêt d’élevage.

Conserver les espèces menacées
«C’est une vraie victoire pour notre zoo, se réjouit Sandrine Silhol. Il ne reste aujourd’hui qu’une cinquantaine de Lions de l’Atlas dans le monde et les autres sous espèces de lions sont également très menacées. Le zoo des Sables est très impliqué dans la conservation des espèces menacées, que ce soit ici ou dans la nature». Il est vrai qu’au fil de la visite, on a la chance de découvrir des grues de Mandchourie, dont les œufs fécondés sont envoyés en Russie pour retrouver plus tard la vie sauvage, des aras de Buffon, l’un des plus grands perroquets du monde, des tapirs terrestres, des pandas roux... Et dans cette réserve, où pavanent les pélicans qui ont joué dans Le peuple migrateur, on ne cherche pas à apprivoiser les animaux. «On veut qu’ils restent à l’état sauvage : si les animaux viennent vers nous, on accepte le contact, mais jamais on ne leur imposera une caresse», continue Sandrine Silhol en dénonçant le problème des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) : «le risque est double. Soit l’animal ne s’intègre pas soit il s’identifie à l’homme et perd ses repères. En plus, les propriétaires n’ont aucune formation pour s’occuper d’animaux souvent en voie de disparition...» Pour voir évoluer de vrais animaux sauvages, n’hésitez donc pas à faire un détour par le havre de verdure qui, à deux pas de la plage des Sables d’Olonne, héberge 200 animaux. «Notre souhait est d’être une véritable vitrine du monde sauvage et de sensibiliser la population à la fragilité des espèces menacées parfois directement par l’homme».

Renseignements : 02 51 95 14 10
Horaire : jusqu’à la fin des vacances de toussaint de 14h00 à 18h00
Tarif : 12€ , 7€ pour les enfants de 3 à 10 ans.