Les 10 qualités du chat idéal

Un chat roux à long poil couché sur son maitre

Le chat vit aux côtés de l’Homme depuis des millénaires, et il s’agit d’ailleurs probablement de l’animal de compagnie le plus répandu sur la planète, devant le chien.


Tantôt autonome et indépendant, tantôt sociable et affectueux, souvent drôle et espiègle, il n’en finit pas de s’attirer les sympathies du plus grand nombre, même si les maîtres ne l’apprécient pas forcément tous pour les mêmes raisons.
Quelles sont donc les qualités communément admises d’un chat idéal ?

Qu’est-ce qu’un chat idéal ?

Un chat tigré dans les bras de son maitre

Comme n’importe quelle espèce, un chat ne naît pas parfait. D’ailleurs, la notion de perfection pour un animal de compagnie n’a pas véritablement de sens. De fait, chaque petit félin a des qualités et des défauts – qui n’en a pas ? – dont la définition même dépend de celui qui les formule, c’est-à-dire de son propriétaire.

En effet, les notions d’idéal, de qualités et de défauts sont des notions relatives à chaque personne et à chaque foyer. Elles dépendent à la fois du tempérament et des attentes du maître, de son mode de vie (fréquence et durée des absences, quantité de temps libre qu’il souhaite consacrer à son animal…), de son lieu d’habitation (un appartement fermé, une maison avec jardin, un milieu urbain ou rural…). Par exemple, un chat très joueur peut être considéré comme idéal par une famille comportant des enfants, mais il n’en va pas forcément de même pour une personne âgée habitant seule et affectionnant la tranquillité.

 

Un maitresse grondant son chat gris

La notion de chat idéal ne doit pas non plus faire oublier que le propriétaire joue un rôle important dans l’éducation et le devenir de son compagnon. En effet, le tempérament d’un chat dépend en grande partie de ses expériences passées : s’il est peureux, c’est peut-être parce qu’il a été mal socialisé quand il était petit ; s’il se montre envahissant voire jaloux, c’est peut-être que la relation avec son maître est trop fusionnelle et que le détachement ne lui a pas été enseigné correctement.

Ainsi, même si le chat n’est pas aussi obéissant que le chien et donc que le contrôle qu’on peut avoir sur ses comportements est plus limité, il y a des directives basiques qu’il est impératif de lui apprendre pour que la cohabitation soit optimale : ne pas réclamer de la nourriture, ne pas monter sur la table, ne pas faire ses griffes sur le mobilier... C’est donc aussi de la capacité du maître à apprendre les bonnes manières à son animal que dépend la probabilité qu’il juge que ce dernier est un compagnon idéal.

Le chat idéal est indépendant

Un chat tigré passant par un chatière

Si le chat est souvent qualifié d’animal indépendant – bien plus que le chien, en tout cas –, ce n’est pas sans raison.

En effet, en dehors des moments où il a besoin qu’on lui remplisse sa gamelle, qu’on lui change sa litière et qu’on le soigne quand il a mal, il est dans l’ensemble capable d’occuper ses journées sans traîner dans les jambes de son maître. S’il dispose d’une chatière, il peut même gérer en toute autonomie ses sorties et retours au bercail.

Cette indépendance est une qualité primordiale aux yeux des personnes ayant un emploi du temps plutôt chargé, qu’elles passent une grande partie de leurs journées hors de leur domicile ou qu’elles désirent ne pas être interrompues à tout instant pour répondre à une sollicitation de leur animal. Cela ne signifie pas qu’il ne soit pas câlin, qu’il ne tienne pas à ses maîtres et qu’il ne faille pas jouer avec lui ni le stimuler physiquement et/ou mentalement : simplement, il n’a pas besoin qu’on s’occupe de lui en permanence.

Pour autant, il ne faut pas penser que tous les chats sont indépendants et peuvent être laissés seuls des journées entières sans problème, car ce n’est évidemment pas le cas. La propension d’un chat à supporter la solitude dépend en partie de l’éducation qu’il a reçue quand il était petit (notamment s’il a correctement appris le détachement d’avec sa mère puis d’avec son maître) , mais la race joue clairement un rôle. Il existe en effet des races de chats réputés indépendantes, à l’instar par exemple du Norvégien, et d’autres qui ont au contraire besoin de beaucoup d’attention, comme c’est le cas notamment de l’Abyssin ou du Siamois.

Le chat idéal est propre

Un chat tigré et blanc assis dans sa litière

Les félins en général et le chat en particulier font partie des espèces les plus propres du règne animal.

En effet, comme il fait minutieusement sa toilette plusieurs fois par jour, il n’a quasiment jamais besoin d’être lavé. Un simple coup de brosse à intervalle régulier est généralement suffisant pour conserver son pelage en bon état. Il existe toutefois quelques exceptions, à commencer par les races de chats sans poil : leur peau tend naturellement à devenir huileuse, et nécessite donc un shampoing régulier.

La propreté de l'animal recouvre aussi sa capacité à faire ses besoins à l’endroit prévu à cet effet. Elle est enseignée par la mère au chaton dès les premières semaines, et rapidement assimilée : au moment de l’adoption, le maître n’a pas grand-chose d’autre à faire que de choisir un emplacement pour les besoins de son protégé puis l’entretenir régulièrement. D’ailleurs, le chat idéal sait faire comprendre à sa famille quand sa litière a besoin d’être changée, précisément en refusant de s’y rendre.

Si un chat est malpropre ou le devient subitement, c’est le signe que quelque chose ne va pas : cela n’a donc rien à voir avec ses qualités ou ses défauts. Peut-être a-t-il été séparé trop tôt de sa mère ou a-t-il vécu un choc ou un traumatisme. Peut-être est-il stressé, ou souffre-t-il d’un problème de santé qui l’empêche de se retenir. Se tourner vers un vétérinaire est alors le premier réflexe à adopter pour y voir plus clair.

Le chat idéal est peu bruyant

Un chat blanc à poil long couché sur le rebord de la fenêtre

Le chat est un animal solitaire par nature. Il n’aime pas le vacarme et préfère largement le calme et la tranquillité. Ses miaulements font office de moyen de communication et sont utilisés dans l’ensemble à bon escient, quand la situation l’exige. Bien sûr, certaines de ses maladresses peuvent provoquer des incidents bruyants ou des réactions (amusées ou contrariées) qui le sont tout autant. Mais hormis ces circonstances particulières, le chat idéal passe son temps dans une bulle de calme et de paix.

Cet aspect est particulièrement important si le foyer comporte des enfants en bas âge ; ces derniers pourraient en effet prendre peur face à un animal très vif et bruyant, et réagir de manière inappropriée.

Le fait que le chat soit apaisé ne signifie pas pour autant qu’il doive être silencieux voire distant : il se situe au juste milieu entre deux attitudes extrêmes. La définition de ce juste milieu idéal diffère toutefois d’un propriétaire à l’autre.

Or, au moment de choisir un chaton à adopter, il n’est pas évident de savoir à l’avance s’il sera bruyant ou plutôt calme. Certes, des signes peuvent être visibles très tôt, mais dans l’ensemble, son tempérament met plusieurs semaines voire plusieurs mois pour se stabiliser. Un moyen de réduire les risques de mauvaises surprises est toutefois de privilégier une race de chat calme comme le Persan, et d’éviter au contraire celles connues pour miauler beaucoup, comme l’Oriental Shorthair ou le Burmese Anglais.

Quel que soit leur sexe, les individus entiers (c’est-à-dire qui n’ont pas été stérilisés) ont également tendance à miauler davantage que leurs congénères lors des périodes d’accouplement. Ces cris rauques typiques permettent à la femelle d’attirer les mâles et à ces derniers de repousser leurs concurrents. Les individus stérilisés ne présentent pas ce problème, et sont dans l’ensemble plus calmes et moins bruyants.

Le chat idéal est câlin

Un chat roux et blanc couché entre les jambes de sa maitresse

Même les chats les plus affectueux n’aiment pas être trop couvés. Toutefois, le chat idéal doit se laisser câliner sans sortir les griffes ou ressentir le besoin de s’enfuir : c’est d’ailleurs le signe qu’il a l’habitude d’être bien traité et qu’il a confiance en son maître. Il est capable de s’allonger à côté de ce dernier, et même de s’endormir auprès de lui dès lors qu’il se sent en sécurité. Plus largement, il a tendance à chercher le contact plutôt qu’à le fuir

Si au contraire il est mal à l’aise en présence de son propriétaire, il risque d’être toujours sur la défensive, d’éviter tout contact avec les humains, voire de se montrer agressif si on tente de l’approcher.

Paradoxalement, les individus qui n’aiment pas les câlins sont souvent ceux ayant longtemps été forcés à en recevoir. Par conséquent, au moins dans un premier temps, mieux vaut laisser son animal faire le premier pas avant tout geste d’affection à son égard : c’est la meilleure manière de lui montrer qu’il est en sécurité et respecté.

Le chat idéal est curieux

Un chat bicolore avec de beaux yeux bleus

Qu’il soit plutôt calme ou extraverti, le chat idéal est mû par une curiosité toujours inassouvie.

C’est cette curiosité qui en fait un animal joueur, aimant découvrir ou redécouvrir chaque objet et recoin de la maison. C’est également grâce à elle qu’il n’est pas effrayé ou apeuré dès qu’il croise quelque chose ou quelqu’un qu’il ne connaît pas, y compris s’il s’agit d’un animal bien plus grand que lui.

Cela ne signifie pas pour autant que le chat idéal prenne des risques inconsidérés : il est généralement capable d’évaluer les situations avec une certaine clairvoyance, et par conséquent de se montrer ni trop peureux, ni trop téméraire. Cela dit, les petits félins sont dans l’ensemble plutôt prudents, préférant prendre le temps d’analyser une situation inconnue avant d’agir. C’est notamment ce qui explique que les empoisonnements sont moins fréquents chez eux que chez les chiens, par exemple.

Le revers de médaille est qu’un chat très curieux a tendance à se lasser rapidement des jouets à sa disposition. Son maître doit donc veiller à entretenir et stimuler cette curiosité en lui proposant sans cesse de nouveaux jeux et occupations.

Le chat idéal est intelligent

Un chat tigré roux avec des lunettes lisant un livre

Un chat idéal est globalement intelligent : ce sont en effet ses facultés intellectuelles qui lui permettent de distinguer les situations à risques de celles qui sont sûres, les personnes mal intentionnées des bienveillantes, etc. C’est également son intelligence qui lui permet de comprendre ce qu’il a le droit de faire ou non, de sorte qu’il n’est pas nécessaire de lui répéter moult fois les interdictions pour qu’il finisse par les intégrer.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il se montre obéissant en toutes circonstances ni qu’il est possible de le dresser. En effet, un chat est dans l’ensemble beaucoup moins malléables qu’un chien : même s’il comprend ce qu’on lui demande, satisfaire son propriétaire est loin d’être son obsession. De fait, il ne s’exécute que s’il en a lui-même envie.

Ses facultés mentales peuvent même être se retourner contre ses humains, puisqu’un chat intelligent est plus à même de comprendre comment ouvrir la porte du tiroir où est rangé son sac de croquettes, de trouver un moyen de prendre la fuite ou encore d’élaborer des stratégies pour parvenir à faire des bêtises sans se faire remarquer…

Le chat idéal est routinier

Un chat tigré roux s'étirant de tout son long sur un lit

Même si un chat passe une grande partie de ses journées à dormir, il est important qu’il respecte un minimum la façon dont ses propriétaires organisent leur existence, notamment en termes de sommeil : ces derniers n’apprécieraient pas forcément que leur petit animal fasse du vacarme en plein milieu de la nuit. Le chat idéal doit donc être routinier et suivre au moins en partie le rythme de vie de sa famille.

 

Pour cela, il doit être organisé et définir sa routine quotidienne en prenant en compte les heures auxquelles il est nourri, toiletté, cajolé… Par exemple, au fur et à mesure des semaines, il doit comprendre que son maître se réveille chaque jour à telle heure, et s’organiser en fonction sans forcément chercher à le réveiller lui-même.

Le chat idéal est fidèle

Un chat entouré de sa famille

Le chat idéal est fidèle à sa famille : il ne doit pas chercher à s’enfuir à la première occasion venue, comme par exemple une porte ou une fenêtre laissée ouverte par mégarde. Il ne doit pas non plus suivre la première personne qui lui donne une friandise pour chat ou lui fait une caresse.

S’il a été longtemps enfermé et/ou maltraité, un chat qui s’enfuit de son domicile a de grandes chances de ne jamais revenir. Mais s’il est heureux, il n’a aucune raison de chercher à s’en aller durablement. Il peut certes être tenté de s’éloigner ponctuellement pour explorer les environs ou rencontrer des partenaires pour se reproduire, mais il finit alors immanquablement par revenir.

Ceci dit, il arrive parfois qu’un chat fugue sans véritable raison, et il existe des prédispositions en la matière. Par exemple, le Cornish Rex fait partie des races de chat qui fuguent beaucoup : en général, il n’est pas particulièrement attaché à son foyer, et de ce fait n’hésite pas à aller voir ailleurs si l’herbe n’y est pas plus verte.

Le chat idéal est un chasseur

Un chat tigré tapi dans l'herbe

Le chat a toujours été utile à l’Homme pour chasser les souris, les cafards et les insectes. Cette qualité s’explique par son instinct de prédation hérité de son ancienne vie à l’état sauvage : malgré des milliers d’années de domestication, celui-ci continue à s’exprimer de nos jours. Que des souris envahissent le grenier ou des cafards fourmillent dans les canalisations, il est capable d’y remédier efficacement, en leur courant impitoyablement après et les mettant à mort sans pitié. Mieux : du fait de son odeur, sa simple présence repousse naturellement ses proies potentielles.

 

Il est d’ailleurs possible de stimuler et développer ses talents de chasseur, par exemple en achetant des jouets en forme de poissons ou d’oiseaux, ou bien en cachant dans la maison des objets qu’il affectionne, dans le but qu’il se lance à leur recherche.

 

Un chat qui aime chasser, voire qui se sent encouragé dans cette voie, apporte parfois son butin à son maître. Ce n’est pas véritablement utile, mais c’est au moins un signe qu’il n’a pas perdu la main - ou plutôt la patte.

Le chat idéal est heureux

Un chat gris en train de se faire caresser le menton

Le bonheur est une notion qui transforme n’importe quel chat en un compagnon idéal. De fait, s’il n’est pas heureux, il ne peut être ni propre, ni curieux, ni fidèle. Il n’a envie de rien. Au lieu d’interagir avec ce qui l'entoure, il se met dans un coin et y reste toute la journée. Il peut même finir par dépérir au point de se laisser mourir.

 

À l’inverse, le chat idéal est bien dans son environnement et entretient une relation saine avec son maître : au-delà de simplement ne pas en avoir peur, il éprouve de la confiance à son égard. Il est bien équilibré dans sa tête et dans son corps, bien nourri, est ravi de prendre part aux exercices, jeux et autres activités qui aident à le maintenir en forme physiquement et mentalement, reçoit suffisamment d’attention pour ne pas se sentir seul…

 

En somme, il est heureux, et cela est notamment rendu possible par le fait que son maître fait tout pour qu’il le soit. Autrement dit, ce dernier a un rôle déterminant à jouer pour faire de son animal un compagnon idéal.

Conclusion

La notion de chat idéal est évidemment difficile à définir, puisque tous les maîtres ne partagent pas les mêmes attentes quant au tempérament et au comportement de leur compagnon. Il existe toutefois des critères qui font à peu près l’unanimité : dès lors qu’ils sont remplis, le risque est faible que la cohabitation se passe mal.

Pour autant, la réussite de cette dernière dépend au moins autant du propriétaire. En effet, c’est lui qui choisit son compagnon et non l’inverse, lui qui se charge d’instaurer les règles dans le foyer, lui encore qui répond convenablement ou non aux besoins de son animal, mais aussi qui influence le tempérament et le comportement de ce dernier par son propre caractère et ses propres comportements. Par conséquent, c’est davantage le maître lui-même que son animal qui possède la clé pour une cohabitation réussie.

Dernière modification : 12/19/2020.