Animaux de compagnie : le chat détrône le chien comme meilleur ami de l'homme

Changement radical au sein de la société française : comme animaux de compagnie, les chiens n’ont plus vraiment la cote. Depuis 2006, le nombre de ces compagnons ne cesse de diminuer dans les foyers.
Voilà ce que révèle une étude de la Facco, la chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour animaux familiers.
Selon elle, les ménages se tournent désormais davantage vers des animaux de plus petite taille.
Si les poissons et petits mammifères séduisent, leur pouvoir d’attraction est toutefois très nettement en dessous de celui des chats, qui font un malheur.
Midi Libre fait le tour des tendances en vogue matière d’animaux de compagnie.

Photo BIM

1 Une vie de chien pour le meilleur ami de l’homme

Pauvres toutous. Les foyers français s’en détournent, eux qui furent si longtemps décrits comme les meilleurs amis de l’homme. Une très sérieuse étude vient le démontrer. C’est dur à croire, mais c’ est ainsi : dans l ’Hexagone, « la population de chiens, avec 7,8 millions, poursuit sa décroissance », lâche la Facco, la chambre syndicale des fabricants d’aliments pour chiens, chats, poissons, oiseaux et autres animaux familiers. Parmi les bêtes à poils, ce sont les matous qui emportent le morceau. Car si le nombre de chiens de compagnie a chuté de 696 000 en quatre ans, celui des chats a augmenté de 750 000. Les minous de compagnie sont désormais 10,7 M, bref trois millions de plus que les chiens.

2 Les bâtards distancés par les chiens à pedigree

Chez les chiens, les bâtards sont les principales victimes de cette désaffection, bien qu’ils continuent à défendre leur bout de gras, en se maintenant à la première place de la gent canine. Pour combien de temps ? C’est la question. Car la population des chiens de race ne cesse d’augmenter. Elle représente désormais 49,7 % des chiens de compagnie, dont près de la moitié avec pedigree.
En matière de chiens de race, les Français ont toutefois leur préférence. Or, ce n’est plus le caniche, puisqu’il est détrôné de la première place par le labrador. Suivent les yorkshires (3e), les bergers allemands (4e), les épagneuls bretons, les autres bergers, les bichons, les cockers, les fox-terriers et les boxers shih-tzus.

3 Les atouts des minous pour les Français

Les Français préfèrent les chats. L’engouement est étroitement lié aux atouts des minous. Ce n’est pas le fait qu’ils sont bons chasseurs de souris qui a creusé l’écart, mais bien d’autres qualités. « Pour les sondés, le chat est très souvent beaucoup plus câlin. Il prend moins de place, fait moins de bruit, mange moins… », énumère Luc Ladonne, secrétaire général du Prodaf, le syndicat professionnel de l’animal familier.

4 Les chats de gouttière aux anges

Les chiens ont de quoi hurler à la mort. Car ce sont les chats de gouttière qui tractent l’augmentation de la population des minous de compagnie. « Les chats de race indéterminée, dits de gouttière, ou issus de croisements constituent la majorité de la population féline (63,4 % contre 54,1 % en 2006) », révèle l’étude. Seulement 4,2 % des chats sont de pure race dont 1,9 % avec pedigree

5 Des compagnons de plus en plus petits

C’est une tendance de société, qui profite d’ailleurs aux chats : les Français jettent leur dévolu, dans leur grande majorité, sur des animaux de compagnie qui ne prennent pas trop de place. Tout ce qui est petit est mignon, dit-on. La tendance n’est pas nouvelle, mais elle se confirme sous l’effet croisé du développement de la vie citadine et de l’exode rural. Autre preuve de cette tendance : la possession de petits mammifères, - hamsters, lapins nains, etc - est en plein essor. Sans oublier les poissons rouges qui, bien souvent, vont de pair avec d’autres animaux (lire à droite). « La possession des pois sons croît lentement mais régulièrement. On notera que 68 % des possesseurs de poissons possèdent un autre animal », confirme l’étude.

P. BRUYNOOGHE

Dernière modification : 10/24/2010.