Doraemon est un nom connu des enfants du monde entier, et pour cause : le célèbre robot-chat sans oreilles est à la télévision depuis 1969 ! En revanche, tout le monde ne sait pas que derrière ce dessin animé qui totalise plus de 1500 épisodes, il y a en fait un manga paru entre 1969 et 1996 signé par un duo de dessinateurs, Motoo Abiko (1934-2022) et Hiroshi Fujimoto (1933-1996), œuvrant sous le pseudonyme commun de Fujiko Fujio.
Vendu à plus de 100 millions d’exemplaires, celui-ci conte les drôles d’aventures d’un robot-chat venu du futur qui peut utiliser toutes sortes de gadgets pour venir en aide au jeune Nobita, un garçon peureux et pleurnichard qui n’est autre que l’ancêtre de son maître. Le but de Doraemon est simple : faire de Nobita un jeune homme plein de succès afin d’éviter que lui et toute sa descendance ne sombrent dans la ruine.
Les différents épisodes suivent toujours peu ou prou le même schéma. Nobita rencontre un problème que Doraemon décide de résoudre en utilisant un des nombreux gadgets futuristes qu’il sort de la poche « à 4 dimensions » collée sur son ventre, qui peut contenir une quantité quasi inépuisable de choses. Au début, tout semble fonctionner dans le sens voulu, mais très vite des effets secondaires imprévus ou une surutilisation dudit gadget aggravent le problème et affectent pour le meilleur et pour le rire un des nombreux personnages récurrents du manga. Parmi ces derniers figurent notamment Giant, un garçon violent qui adore tourmenter Nobita, ou encore Shizuka Minamoto, la fille dont ce dernier est amoureux.
Avec sa couleur bleue et sa tête ronde sans oreilles, on en oublierait presque que Doraemon est bel et bien un chat… ou du moins un robot-chat. Il faut dire que la vie n’a pas toujours été tendre avec lui. Ainsi, ses oreilles ont été endommagées par des rats, au point d’ailleurs de lui causer une véritable phobie des rongeurs. On a bien tenté de les réparer, mais l’opération a été un tel échec qu’il s’est retrouvé complètement chauve. Par la suite, c’est sa carrosserie qu’il a perdu au cours d’un épisode dépressif ne le lui laissant alors plus qu’une couche de peinture bleue sur le dos.
Malgré les malheurs qui l’ont lui-même accablé, Doraemon reste fidèle à sa nature de chat. Ainsi, il fait un compagnon loyal pour Nobita, qu’il n’hésite pas à consoler lors de ses (très) nombreuses crises de larmes. Il s’amourache aussi régulièrement des chattes organiques ou mécaniques qu’il croise au cours de ses aventures et fait preuve d’un grand orgueil, surtout lorsqu’on a le malheur de le confondre avec un raton laveur. Robot ou non, un chat est un chat !
