Une unité spéciale de la police entraîne des rats à repérer les mines antipersonnel et à être moins craintifs en les familiarisant à la présence de chats
Les spécialistes du comportement ont pu apprendre aux rongeurs à détecter les explosifs. Mais le problème jusqu'ici était que les rongeurs, qui apprennent à se figer et se dresser sur leurs pattes arrière en présence d'une mine, ne supportaient pas de rester en place par crainte de prédateurs.
La vétérinaire Luisa Mendez, qui travaille sur le projet depuis deux ans, a expliqué sur la télévision colombienne RCN que «mettre les rats face-à-face avec leurs ennemis leur permet de s'habituer à leur présence. Dans nos locaux les chats jouent avec les rats mais nous mettons des protections sur les griffes des félins pour éviter qu'ils ne blessent leurs compagnons.» Du coup, la crainte naturelle qui sert d'instinct de survie s'amenuise voire disparaît.
Selon le colonel Javier Cifuentes, qui supervise le projet, «le taux de succès des rats à détecter des mines est de 96%». Et contrairement aux chiens, les rats ont un poids trop faible pour déclencher les mines.
La Colombie a le plus grand nombre de victimes de mines au monde. L'année dernière, il y en a eu 1108, selon le gouvernement, dont un quart de décès
Photo : Les rats s'habituent vite à la présence de leur ennemi naturel