SOISSONS (Aisne) Leur huit chats empoisonnés en deux mois

02/08/2010

La triste série a commencé au mois de mai, lorsqu'une chatte âgée de 10 ans passée, a été écrasée. Dans la foulée, un autre a disparu ; puis deux autres, sans doute empoisonnés. L'écume retrouvée au bord de la gueule ne laisse pour la famille Meunier aucun doute sur cette hypothèse.

PHOTO : La famille Meunier, très affectée.

Les enfants, qui ont l'habitude de vivre avec des animaux, en ont voulu d'autres.
Des chatons adorables récupérés à droite à gauche. Choupette s'est vidée avant qu'on la retrouve morte dans sa litière.
Un autre, qui vomissait cette mousse si caractéristique des empoisonnements, est mort sur l'oreiller de Daniel, ce père de famille converti aux félins, lui qui préférait les chiens. « J'ai pas honte de le dire, je lui ai fait du bouche à bouche pour le sauver, ce chaton. »
En vain. « J'aime pas les chats mais eux, je les aimais. »
Il en restait trois. « Un jour, il y a deux semaines environ, on ne les a pas vus de la journée. On ne les a alors jamais revus. Un voisin en a retrouvé un mort chez lui et l'a enterré lui-même pour ne pas faire de peine aux enfants. »
La famille est sous le choc. Surtout Enzo, le petit dernier, 7 ans, un amoureux de la nature qui ne veut pas aller se coucher s'il manque un chat à la maison. Lui qui a confectionné un toit aux lapins pour qu'ils n'aient pas froid l'hiver. Dernièrement, il a beaucoup pleuré.
Tout comme Ophélia, sa sœur de 8 ans, une enfant qui a des problèmes de santé et qui avait adopté Garfield, un chat rien que pour elle. Elle l'a gardé un mois.
La famille se remémore les bons moments passés avec leurs animaux, Marsupilami « qui jouait à la Wii » - si si ! - et Moumoun qui faisait ses besoins dans les toilettes.
La police municipale alertée
Les enfants, y compris les ados, Clarisse et Alexandre, voudraient bien adopter d'autres chats, mais leurs parents hésitent, compte tenu de l'hécatombe.
Ils ont alerté la police municipale et se demandent qui peut commettre de tels actes dans leur entourage.
D'autant que les animaux sont enfermés à l'intérieur si la famille est de sortie et la nuit. « De toute façon, dans la rue et jusqu'aux HLM, il n'y a plus un chat », a constaté Daniel.
La famille avait déjà, voici quelque temps, perdu ses chiens, à la suite de plaintes d'un voisin et d'une procédure en conciliation qui avait conduit la famille à se séparer d'eux en les plaçant au refuge.
« Ils sont morts au bout de quelques mois, ils s'ennuyaient de nous. »
Heureusement, la chienne de la famille vient d'avoir une portée de chiots. Un petit rayon de soleil pour ces gens qui n'envisagent la famille qu'au milieu des animaux domestiques.
Isabelle BERNARD