Oise - Plusieurs chats empoisonnés dans la commune

19/07/2007

Le Plessis-Brion
Stéphanie Forestier

CARAMEL fait partie de la liste des victimes de l'empoisonneur de chats du Plessis-Brion. Le maire, Jean-Pierre Damien, est inquiet face à une situation qui commence à prendre de l'ampleur. Il a d'ailleurs écrit un article dans son journal municipal à ce sujet.

« Je l'ai fait parce qu'il y a une quinzaine de jours plusieurs chats sont morts empoisonnés dans le lotissement Socova, impasse des Bouleaux. Ça s'est précipité. Mon chat aussi a failli mourir, il était victime de vomissements comme ceux qui y sont passés. Il est inconcevable que de tels agissements puissent avoir lieu. De tels actes pourraient provoquer des drames si des enfants du village avaient accès à ce poison. » Caramel, chat roux de 10 ans, en a fait la terrible expérience et n'y a pas survécu. « Il a été retrouvé sans vie le 22 juin par un voisin, derrière notre jardin, un endroit où les enfants jouent souvent », se remémore encore choquée sa maîtresse, Valérie Derumigny. « Il n'était pas venu ce matin-là, mais il avait la mauvaise habitude de chasser les oiseaux dans les jardins alentour. En désespoir de cause, je suis allée chez mon vétérinaire et il avait mon chat, ou plutôt son cadavre. Quelqu'un le lui avait ramené. Il m'a expliqué qu'il avait été victime d'un empoisonnement au Témik (lire encadré), un insecticide surpuissant réservé aux professionnels interdit depuis trois ans sur de nombreuses cultures, mais qu'il n'est pas difficile de se procurer. Un autre chat du quartier en avait d'ailleurs fait les frais avant le mien. Je suis aussitôt allée porter plainte à la gendarmerie. »
Cinq cas en deux semaines Mais depuis ce jour, la liste s'est allongée et le maire a même recensé cinq cas d'empoisonnement en deux semaines. « Ça a été un véritable choc pour nous. Dans notre rue, il n'y a pas moins d'une dizaine de chats qui sont tous stérilisés et ne posent pas de problème. Si c'est fait volontairement, je ne comprends pas comment quelqu'un peut infliger une telle souffrance à des animaux qui ne font rien de mal et surtout autant de douleur à leurs maîtres. » Les voisins de la famille Derumigny sont depuis sur leurs gardes et surveillent attentivement leurs matous. Caramel repose désormais dans son carré de lavande qu'il aimait tant et son frère, Figaro, qui habite la maison d'à côté, cherche toujours son copain de maraude. Cela n'est pas la première fois que la commune est confrontée à ce problème. Agnès Eudelle, qui habite à quelques rues de là, place Bobigny, a alerté le maire à ce sujet. « Une dizaine de chats de mon quartier sont déjà morts empoisonnés il y a quelques années. J'ai peur pour les miens. Je fais partie de l'association Sauvegarde et nature et pour moi tuer les animaux, c'est un acte de lâcheté qui est, d'ailleurs, puni par la loi. »