Récurrente, l'éradiquation des chats, passée sous silence, pourrait faire grand bruit du côté de Pieusse. Pétition, plainte, pleurs : ça chauffe
Celle qui dénonce l'abomination aurait déjà fait l'objet de pressions pour se taire. Mais hier, n'y tenant plus, cette habitante de Pieusse a quand même décidé de briser la loi de l'omerta, si souvent en vigueur dans les campagnes où il fait « bon » s'observer et se détester. « Un irresponsable s'acharne impitoyablement avec son fusil à tirer sur nos animaux domestiques, les chats, pour les supprimer », dénonce le début du courrier de Mme B. adressé à la gendarmerie de Limoux, en même temps qu'une pétition déjà noire d'une quinzaine de noms.
Les faits -ceux qui ont fait déborder le vase- remontent au 8 novembre dernier, car il ne s'agissait malheureusement pas d'un précédent. Ce jour-là, le chat de Mme B. est abattu de deux coups de fusil. Elle ne découvrira l'animal que 48 heures plus tard, mort évidemment sous les balles. Effondrée et en pleurs, cette femme, qui a déjà en charge chez elle sa maman atteinte de la maladie d'Alzheimer, ne trouvera le courage de déposer plainte voilà seulement quelques jours. Avec un écho pas forcément catastrophé de la part de la force publique. « Mais quoi ? Les balles qui ont été tirées ont ricoché au moins cinq fois sur le bitume. Il aurait suffi que quelqu'un sorte devant sa porte à ce moment-là, ou qu'un enfant descende à pied sur ce chemin étroit, pour se faire également abattre comme un lapin », s'insurge la plaignante, qui fait état d'une quinzaine de félins déjà massacrés dans des conditions similaires.
Mme B., qui promet 150 € à celui qui débusquera (en fait qui « osera » dénoncer…) le tueur des chats, s'est déjà mise en relation avec la Fondation Brigitte-Bardot, dont on connaît l'efficacité dans ce genre d'affaire (plusieurs chasseurs zélés ont déjà été condamnés). Elle va aussi prochainement contacter la SPA locale. La SPA qui stigmatise toutefois le comportement irresponsable de certains propriétaires d'animaux. Beaucoup d'entre eux, dans ce secteur de Pieusse, oublient de faire opérer leurs félins, lesquels se reproduisent à une vitesse parfois folle, avec une recrudescence de chats sauvages qui finissent par poser problèmes et… drames.