Les chats de WILLEMS : Où sont passés Léo, Fripon, Pistache, Poil de Carotte... ?

07/11/2009

Depuis quelques semaines les chats disparaissent mystérieusement à Willems. Des maîtres excédés ont lancé une pétition, persuadés que leurs animaux sont victimes d'actes de malveillance.


GILLES MARCHAL
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Un chat, deux chats qui disparaissent, va. Mais quand c'est presque tous les félins d'un quartier qui ne reparaissent pas, il y a de quoi se poser des questions.

Photo : Les animaux disparaissent sans laisser de trace. Il y a quelques mois, l'un d'eux avait reçu un plomb de chasse dans le cou.

Depuis six semaines environ, les riverains de la rue Louis-Clermont sont confrontés au problème et craignent que des actes de malveillance soient à l'origine de ces disparitions. Une situation apparemment récurrente à Willems. « Depuis 1977, j'ai eu une bonne trentaine de chats empoisonnés ou disparus. Il y a toujours eu pas mal de disparitions à Willems mais là, ça fait vraiment beaucoup en peu de temps », témoigne Gérard Lemahieu qui a perdu Poil de Carotte dernièrement. L'animal qui s'absentait parfois quelques jours n'est jamais revenu.

C'est en discutant avec des voisins que ce Willémois a compris l'ampleur des disparitions. Au moins une demi-douzaine de chats se sont mystérieusement évaporés ces dernières semaines. Une pétition a été mise en circulation pour dénoncer l'hécatombe. « Un animal de compagnie est un ami et aujourd'hui des adultes et des enfants sont dans la peine. Aussi, nous demandons que tout soit mis en oeuvre pour retrouver le ou les auteurs des faits qui, s'ils sont avérés, relèvent de la barbarie », peut-on lire sur le document qui a déjà recueilli une soixantaine de signatures. Des copies ont été adressées en mairie, à la gendarmerie ainsi qu'aux associations de protection des animaux.
Sans citer personne ni privilégier aucune piste, les maîtres malheureux cherchent à débusquer le ou les auteurs des faits. « Traditionnellement, les chasseurs sont hostiles aux chats qui leur font de la concurrence. Les coulonneux aussi. Mais il pourrait aussi bien s'agir d'un trafic d'animaux pour les laboratoires ou tout simplement quelqu'un qui n'aime pas les chats », note Gérard Lemahieu qui incite les Willémois à redoubler de vigilance.
« On espère que les gens auront un regard plus aiguisé, qu'ils observeront si des pièges ont été disposés. Si le ou les auteurs ne sont pas retrouvés, on espère au moins que nos actions les inciteront à se tenir à carreaux. » En 1999, une enquête menée par la LPA avait permis de mettre fin à une série de disparitions dans le secteur du Petit Marais. Le jeu du chat et de la souris, un éternel recommencement...w