Les plaintes s'accumulent à la gendarmerie.
Maria Domingues, 60 ans, habite rue Raoul Lacouture. depuis le 1er octobre, cette dame qui vit seule avait un compagnon fidèle, Grisou, un beau matou de 5 ans. « Il a disparu, c'est la deuxième fois que je perds un chat. Je suis anéantie », dit-elle, des sanglots dans la voix. Des témoignages comme celui de Maria se comptent par dizaines dans le Vaurais depuis quelques mois. Béatrice Ejarque Pradines a également perdu son chat, au début de septembre. Avec les riverains du chemin du Bosc, à Saint Jean de Rives, ils ont déposé, il y a 15 jours une plainte collective. 10 plaintes exactement et toujours pour la même raison : la disparition mystérieuse de leur animal de compagnie.
37 témoignages
« Samedi nous sommes allés sur le marché de Lavaur, pour recueillir le témoignage de personnes victimes comme nous de la disparition de leur animal », précise Béatrice. En à peine 3 heures, 37 personnes se sont fait connaître : « Ma chatte allaitait des chatons à la maison. Elle est sortie un soir, on ne l'a jamais revu », indique Germaine de Lacougotte Cadoul. « Mon animal ne sortait jamais. Il était toujours à la maison et ne découchait jamais », ajoute une habitante de Fiac. Mathilde qui habite Lavaur a perdu 2 chats : le 25 juillet et le 15 août. « Ils ne s'éloignaient jamais à plus de 50 mètres de la maison située en ville » Pour Béatrice Ejarque Pradines, beaucoup d'éléments prouvent que l'on est face à des disparitions qui n'ont rien de naturelles. « Nous allons poursuivre notre action. Mercredi prochain, nous passerons toute la matinée sur le marché de Saint Sulpice, puisque des disparitions nous ont également été signalées dans ce secteur » La semaine dernière deux nouvelles plaintes ont été déposées à la brigade de gendarmerie de Lavaur. Des plaintes qui pourraient s'accumuler dans les prochains jours : samedi, sur le marché vauréen, 25 propriétaires de chats disparus avaient la ferme intention, à leur tour, de déposer plainte. « Il faut que les choses bougent. Que ces disparitions soient prises au sérieux. Beaucoup de personnes âgées me disent que la disparition de leur animal de compagnie est une blessure importante, qu'elles ont du mal à surmonter », conclut Béatrice Ejarque Pradines.
Photo : Béatrice Ejarque Pradines était avec son mari sur le marché de Lavaur samedi dernier pour recueillir le témoignage de personnes ayant perdu leur chat.
