Chine - Respect des animaux : la Chine des goûts infâmes

16/08/2008

Alors que se déroulent les jeux olympiques, les nombreux visiteurs qui arpentent les rues de Pékin ont-ils conscience de la façon dont sont traités les animaux dans ce pays ?
Les Chinois, par exemple, brûlent les chiens vivants à l’aide de lampes à souder. Motif : leur souffrance rendrait leur chair plus délicatement goûteuse et apporteraient aux hommes « plus de virilité ». Il en serait de même pour les chiots à qui on arrache les dents. Dans l’attente d’une fin sordide, ces pauvres bêtes sont enfermées dans des cages, le long de restaurants dans des ruelles mal éclairées.

Il existe aussi des fermes spécialisées dans la fourrure où renards, visons, lapins, chiens, chats et bien d’autres partagent la même cruauté dans des cages exposées au froid, à la pluie mais aussi à la chaleur intense.

Récemment, des membres de l’association Swiss Animal Protection/EAST International ont pu s’introduire dans quelques-unes de ces fermes, situées dans la province d’Hebei (est du pays) et filmer d’épouvantables scènes en caméra cachée. « L’horreur qu’il y règne dépasse l’entendement, conclut le rapport des enquêteurs, et fait injure aux plus élémentaires standards de protection de ces animaux, les privant, de par la vie et l indescriptible mort qu’ils endurent, du moindre acte de compassion ».

Témoins impuissants du sort qui les attend, certains animaux développent des psychoses induites par une anxiété permanente. Aussi est-il fréquent de les voir rogner leurs membres ou se jeter violemment contre les bars de leurs cages… Des femelles en gestation, rendues folles par l’incarcération, n’ayant nulle part où se cacher pour mettre bas, mangent leurs petits sitôt nés.

Le temps venu, les prisonniers sont extraits de leurs cages, jetés au sol, matraqués si besoin, puis retournés sur le dos, pendus par les pattes ou la queue pour être dépouillés. « Alors que la peau est arrachée de la partie prisonnière, rapporte l’un des enquêteurs, on peut voir le membre libre s’agiter frénétiquement. Parfois, pour les immobiliser, les employés n’hésitent pas à écraser de leur pied, les têtes ou les cous des victimes sans défense ». « Une fois la fourrure rabattue jusqu’à la tête de l’animal, poursuit un autre, son corps nu et sanglant est jeté sur le tas que forment d’autres cadavres. Certains sont encore vivants, haletant, le corps parcouru de soubresauts et clignant lentement des yeux… L’agonie peut durer de cinq à dix minutes. L’une des scènes les plus pénibles que nous ayons filmées est celle d’un raton laveur qui a eu assez de force pour relever sa tête ensanglantée et regarder droit vers la caméra. Pour nous, c’est un témoignage émouvant, un appel à l’aide que cet animal a voulu envoyer au monde… », ajoute-t-il.Cette vidéo est incrustée à la fin de l’article. Attention ! Les images sont choquantes et de nature à heurter la sensibilité des spectateurs, et pas uniquement des plus jeunes ou des plus sensibles.

Est-ce donc là le pays de Confucius ? On ose espérer que ces pratiques ne sont pas de mise partout… Toujours est-il que cette lamentable illustration chinoise ne fait qu’ajouter à l’interminable liste d’abus perpétrés à l’encontre de nos amis les bêtes. L’utilisation de celles-ci à des fins mercantiles, où qu’elle se pratique, est condamnable. Car l’éthique veut que la grandeur d’une nation et son progrès puissent aussi être jugés par la façon dont elle traite ses animaux et la nature qui l’environne.

Michelle Favard-Jirard pour Novopress France