Depuis plusieurs mois, une riveraine creusotine a constaté les décès successifs de chats errants près de chez elle.
Une vingtaine de chats sont venus mourir dans la cour de Catherine Vannier. Photo M.L.B.
Cela fait deux ans que ça dure. Deux ans que Catherine Vannier ramasse, les uns après les autres, les cadavres de chats dans la cour de sa maison. Le dernier en date, il y a deux semaines.
Tout a commencé avec le déménagement de son ancienne voisine. Elle est partie, mais sa chatte, elle, est revenue. De portées en portées, elle met au monde 18 chatons. Que Catherine, en amoureuse des félins, accepte de nourrir.
Mais rapidement, l'hécatombe survient. Quatre premiers chatons succombent, après avoir absorbé un produit toxique. « J'ai alerté la SPA, un peu tout le monde. C'est là qu'on m'a dit de contacter un vétérinaire. » De la à parler d'empoisonnement, le Dr Millot, la vétérinaire qui a suivi les chats, relativise : « Les chats avaient des convulsions, qui sont des symptômes d'empoisonnement. Mais neuf fois sur dix, ces convulsions sont dues à des produits de jardin. Ce sont des produits assez sucrés que les chats n'hésitent pas à manger ».
Stériliser les chats
Dernier chat en date, la semaine dernière. Mais cette fois-ci, ce n'était pas un animal errant. « Plutôt un chat qui se serait égaré. En tout cas, quand je venais le voir, il ne se sauvait pas. » La Creusotine l'a retrouvé vendredi matin dans la cour de sa maison, déshydraté lui aussi. « J'ai essayé de lui donner à boire à la pipette. Mais il est mort samedi soir. »
Avec 15 femelles sur 18, Catherine Vannier a voulu stériliser les chats, pour éviter la prolifération. Elle a alors été orientée vers la mairie. Celle-ci dispose de bons d'unité de stérilisation féline, c'est-à-dire qu'elle participe financièrement à la stérilisation de chats tous les ans. Ils sont ensuite enregistrés au nom de la mairie et relâchés à l'endroit où ils ont été capturés. Ce système permet ainsi de juguler le nombre de chats errants dans la ville.
Car dans certains quartiers du Creusot, comme chez Catherine Vannier, le problème des animaux errants se pose encore.
Mélanie Le Beller