La leucose du chat : durée de vie, traitements, vaccin...

Un chat noir et blanc souffrant de la leucose

La leucose du chat est une maladie terrible et très contagieuse, qui ressemble au sida même si elle est causée par un virus distinct. Elle peut toucher tous les individus, mais est encore plus redoutable sur les sujets fragiles, dont le système immunitaire est déjà affaibli.


Quels sont les symptômes et les modes de transmission de cette maladie ? Peut-on la guérir ? Quelle est l'espérance de vie d'un chat atteint de leucose ? Existe-t-il un vaccin efficace contre la leucose ?

Qu'est-ce que la leucose ?

Un chat tigré se faisant caresser par sa maitresse

La leucose est une maladie du chat d'origine virale et présentant des similarités avec le sida du chat. Elle est parfois appelée aussi leucémie féline, car elle est susceptible de causer une leucémie, c'est-à-dire un cancer du sang.

 

Elle est causée par un virus baptisé virus leucémogène félin, virus de la leucose féline ou encore FeLV (pour Feline Leukemia Virus, en anglais). Ce microbe appartient à la famille des rétrovirus (comme celui du sida) et au genre des grammaretrovirus. Ces derniers sont connus pour provoquer des cancers et une immunodépression (c'est-à-dire une diminution drastique des défenses immunitaires) chez les mammifères, les reptiles et les oiseaux.

 

La leucose du chat est aussi répandue que redoutable, puisqu'elle tue la très grande majorité des petits félins symptomatiques en deux à trois ans. La mise au point d'un vaccin a tout de même permis de faire reculer de manière significative le nombre de malades dans les pays où celui-ci est disponible.

 

En France, elle fait partie des vices rédhibitoires lors de l'achat d'un chat : cela signifie que l'adoptant peut exiger de la part du vendeur le remboursement intégral de l'animal si celui-ci développe la maladie dans les 30 jours après avoir été acheté. Il faut toutefois qu'un certificat de suspicion de la maladie ait été établi par un vétérinaire dans les 15 jours suivant l'achat, c'est-à-dire que des symptômes de leucose soient apparus assez rapidement et aient conduit le maître à emmener son animal chez un professionnel de santé.

Comment se transmet la leucose féline ?

Une maman et son petit en train de se frotter les museaux

Comme le virus du sida, le FeLV est très peu résistant dans le milieu extérieur. Sa transmission se fait donc principalement par contact direct via des fluides corporels : le sang, la salive, le lait, les sécrétions génitales, les selles, l'urine...

 

Une morsure profonde, des léchages répétés, une saillie, le partage de certains accessoires tels que le bac à litière sont donc autant d'occasions pour le virus de passer d'un chat infecté à un congénère sain. Une chatte gestante peut également transmettre la maladie à ses petits pendant la grossesse ou au cours de l'allaitement.

 

En tout cas, cette pathologie est propre aux félins : un chat ne peut donc pas la transmettre à un chien, ni à un humain. En revanche, il est susceptible de contaminer ses congénères, ainsi que d'autres espèces de félidés telles que le lynx, le tigre ou le lion.

Les types d'infections possibles au FeLV

Lorsqu'il pénètre dans l'organisme d'un chat, le FeLV peut y déclencher plusieurs types d'infections, en fonction notamment de la quantité de virus transmise et de l'efficacité du système immunitaire auquel il est confronté. On compte à ce jour quatre types possibles d'infection par le FeLV.

L'infection avortée

Un beau chat couché au sol essayant d'attraper son jouet

Environ 40% des chats disposent d'un système immunitaire suffisamment performant pour empêcher la multiplication du virus et l'isoler dans certains tissus où il est inoffensif, à défaut de l'éliminer complètement. Ils ne développent jamais de symptômes et ne sont pas non plus contagieux pour leur entourage.

 

Ce cas de figure se produit principalement lorsque le chat est en très bonne santé et/ou que la quantité de virus transmise pendant l'infection est faible.

La virémie transitoire

Un chat tigré gris couché sur un plancher en bois

Le terme virémie désigne le fait qu'un virus donné est présent dans le sang, que ce soit de manière ponctuelle (la virémie est alors dite transitoire) ou permanente (elle est alors dite persistante).

 

Dans le cas de la leucose du chat, environ 30% des sujets infectés développent une virémie transitoire. Le virus commence alors à se multiplier dans l'organisme et à attaquer des cellules, comme pour toute infection classique. Les défenses immunitaires parviennent toutefois à reprendre le contrôle de la situation en quelques semaines à quelques mois. Passé ce délai, le FeLV ne circule plus dans le sang et ne peut plus être transmis à d'autres chats.

 

En revanche, les cellules qui ont été infectées pendant les premières semaines restent actives : elles peuvent un jour se remettre à produire du virus et donc relancer l'infection, à l'occasion par exemple d'une baisse des défenses immunitaires. La virémie transitoire peut ainsi à terme basculer en virémie persistante.

L'infection focale ou atypique

Un chat tigré roux avec de beaux yeux bleus

Un très faible pourcentage de chats porteurs du FeLV développent ce que l'on appelle une infection focale ou atypique.

 

Dans ce cas, le virus ne se propage pas à l'ensemble de l'organisme : il se cantonne à quelques tissus et s'y multiplie de manière faible et intermittente. Les individus concernés peuvent donc apparaître alternativement positifs et négatifs d'une période à l'autre, ce qui ne facilite pas le dépistage.

La virémie persistante

Un chat tigré couché sur un lit

Environ 30% des chats infectés n'ont pas les défenses suffisantes pour lutter contre le virus : ils développent alors ce que l'on appelle une virémie persistante.

 

Dans ce cas, le FeLV se multiplie dans l'organisme, notamment les ganglions, la moelle osseuse et certains tissus. Ces chats sont contagieux, développent immanquablement des symptômes dans les mois qui suivent, et restent malades jusqu'à la fin de leur vie. Peu d'entre eux survivent au-delà de 2 ou 3 ans après la contamination.

 

Dans cette catégorie figurent beaucoup de chatons, car leur système immunitaire est encore immature. D'ailleurs, d'après certaines estimations, plus des deux tiers des chatons errants finissent par devenir porteurs de la maladie avant l’âge de 2 ans, et donc par décéder avant 5 ans.

Les symptômes de la leucose du chat

Dans le cas où des symptômes apparaissent, les différents stades d'évolution de la leucose féline sont assez similaires à ceux du sida du chat, ce qui explique que ces deux maladies sont parfois confondues.

La primo-infection

Un gros chat tigré en train de dormir

La primo-infection est la phase qui suit la contamination par le FeLV et sa multiplication dans l'organisme. Elle dure en moyenne 3 à 6 semaines, pendant lesquelles le chat a de la fièvre, est abattu et voit ses ganglions augmenter de volume.

 

À l'issue de cette phase, la maladie peut évoluer vers :

  • une virémie transitoire : le chat guérit et ne présente plus de symptômes pendant une longue période, voire jusqu'à la fin de sa vie ;
  • une infection focale, avec une alternance entre épisodes de fièvre légère et périodes asymptomatiques ;
  • une virémie persistante : l'animal développe les symptômes typiques de la phase clinique de la leucose.

La phase clinique de la leucose du chat

Un chat blanc et gris foncé couché sur un drap

La phase clinique de la leucose du chat correspond à l'apparition des symptômes propres à la maladie, dans le cas où l'animal développe une virémie persistante. Elle apparaît quelques semaines à quelques années après la primo-infection, selon qu'elle a été précédée ou non d'une virémie transitoire. À compter du début de cette phase, le chat malade survit en moyenne 3 ans.

 

Les symptômes de la leucose du chat sont très divers, mais incluent systématiquement une immunodépression similaire à celle provoquée par le sida. Les autres signes dépendent du « type » de FeLV auquel on a affaire : par exemple, certains déclenchent principalement des anémies, tandis que d'autres sont responsables de leucémies.

L'immunodéficience due à la leucose du chat

Un chat tigré roux en train de dormir

L'immunodéficience (baisse des défenses immunitaires) causée par la leucose du chat est due au fait que le FeLV détruit certains globules blancs et/ou altère leur fonctionnement, les empêchant de jouer correctement leur rôle de remparts contre les agents pathogènes.

 

En raison de cet affaiblissement progressif, le chat malade devient de plus en plus vulnérable à toutes sortes de microbes qui ne représentent ordinairement aucun danger pour un animal sain. Il développe donc ce que l'on appelle des maladies opportunistes. Les plus courantes sont des infections dermatologiques (démodécie, mycoses...), buccales (gingivite, parodontose...), digestives (gastroentérite principalement) ou encore urinaires (des cystites, notamment).

 

La réduction des défenses immunitaires d'un chat atteint de leucose le rend également davantage vulnérable aux pathologies infectieuses plus classiques, comme par exemple le typhus du chat.

Les leucémies et autres tumeurs

Un chat tricolore couché sur un parterre de pierre

Environ 30% des chats souffrant de virémie persistante développent des tumeurs, principalement une leucémie (cancer du sang) et/ou un lymphome. Il semble d'ailleurs qu'une grande part de ces tumeurs soient la conséquence d'une infection par le FeLV. D'autres types de cancers peuvent également apparaître, comme des fibrosarcomes, un ostéochondrome, des mélanomes (cancers de la peau)...

 

Le rôle du FeLV dans l'apparition de tumeurs n'est pas encore parfaitement connu. Néanmoins, les chercheurs ont mis en évidence au moins deux mécanismes complémentaires :

  • tout d'abord, en infectant les cellules et en modifiant leur ADN pour pouvoir s'y reproduire, le virus provoque parfois leur "dérèglement" et déclenche leur multiplication anormale et incontrôlée ;
  • ensuite, en affaiblissant le système immunitaire du chat, il attaque du même coup ses défenses anti-tumeurs, dont le rôle est précisément de lutter contre la multiplication effrénée des cellules "déréglées".

 

Un chat porteur du FeLV pendant un certain temps présente donc un risque plus important que ses congénères de développer des tumeurs. Cela concerne évidemment les cas de virémie persistante, mais aussi ceux de virémie transitoire et d'infection focale, puisque le virus contamine au moins partiellement et/ou temporairement certaines cellules, même si l'immunodépression n'est pas présente.

Les problèmes immunitaires

Un chat roux tigré couché sur le côté

Comme dans le cas d'un chat atteint du sida, la présence du FeLV dans l'organisme conduit le système immunitaire à tenter de contrer l'infection en produisant en masse des anticorps.

 

Ceux-ci ne sont pas efficaces pour détruire le virus. En revanche, ils s'accumulent dans les petits vaisseaux sanguins (dans les yeux du chat, ses reins, ses articulations...) et peuvent les obstruer, ce qui provoque divers troubles (notamment oculaires, articulaires et/ou rénaux).

 

Dans certains cas, ces anticorps peuvent même s'en prendre directement à certaines cellules du sang telles que les globules rouges et les détruire, ce qui provoque une anémie.

Les problèmes sanguins

Un gros chat blanc et roux avec son nez écrasé couché au sol

Une bonne partie des chats atteints de leucose développent des problèmes sanguins, et plus spécifiquement une anémie (c'est-à-dire une carence en globules rouges).

 

Dans la très large majorité des cas, celle-ci est la conséquence du fait que le FeLV attaque les cellules de la moelle osseuse chargées de produire les globules rouges : ces derniers se retrouvent alors en sous-nombre et ne parviennent plus à assurer le bon transport de l'oxygène jusqu'aux organes et tissus. Dans les autres cas, les globules rouges sont directement détruits par les anticorps que l'organisme produit pour essayer de lutter contre le virus.

 

En plus de l'anémie qui concerne les globules rouges, les autres cellules du sang (telles que les globules blancs et les plaquettes) peuvent également être touchées par la leucose. Il en résulte alors d'autres troubles sanguins, comme une baisse de l'immunité et de moins bonnes capacités de cicatrisation.

Les problèmes de reproduction

Un chat sans poil se reposant sur un lit

La présence du FeLV dans l'organisme a également un impact sur les capacités de reproduction des chats, en particulier des femelles.

 

En effet, les chattes gestantes infectées par le virus peuvent transmettre la maladie à leurs petits via le cordon ombilical, dès lors que le microbe circule dans le sang. Lorsque ceci se produit, cela aboutit à l'arrêt de leur développement prénatal dans la quasi-totalité des cas. Il en résulte donc des fausses couches et/ou des chatons morts-nés.

 

Dans le cas où la femelle est infectée par le virus, mais que celui-ci ne circule pas dans l'organisme, elle n'a pas de problème pour mener sa grossesse à terme, car le microbe ne franchit pas la barrière placentaire. En revanche, elle peut contaminer ses petits lorsqu'elle les allaite après la naissance, car le lait fait partie des sécrétions susceptibles de contenir du virus.

L'espérance de vie d'un chat atteint de leucose

L'espérance de vie d'un chat atteint de leucose

L'espérance de vie d'un chat atteint de leucose est assez faible.

 

En effet, en cas de virémie persistante (c'est-à-dire si le système immunitaire n'est pas suffisamment efficace pour repousser le virus, ce qui se produit dans environ 30% des cas), la durée de vie n'est alors que de 2 ou 3 ans après les premiers symptômes. Cela signifie qu'un chaton infecté avant l'âge de 2 ans a des chances de s'éteindre avant ses 5 ans, même si un traitement est mis en place...

 

En revanche, si le système immunitaire est suffisamment fort pour empêcher l'apparition d'une virémie persistante (ce qui est le cas dans environ 70% des cas), l'espérance de vie est alors très proche de celle d'un chat non contaminé, toutes choses égales par ailleurs. Il peut ainsi vivre de nombreuses années, et même s'éteindre d'autre chose que de la leucose.

 

Type de leucose Espérance de vie
Virémie persistante 2 ou 3 ans
Autres formes De nombreuses années

Le diagnostic de la leucose du chat

Un laborantin fait des tests avec du sang

À l'instar du sida, la leucose du chat est rarement suspectée avant que n'apparaissent les premiers symptômes d'immunodéficience.

 

Le plus souvent, elle est mise en évidence à l'occasion de maladies infectieuses généralement banales, mais qui ne guérissent pas voire prennent des proportions inhabituelles malgré la mise en place de traitements. S'il s'agit de surcroît d'un chat non stérilisé et passant beaucoup de temps en extérieur, la leucose est alors fortement suspectée - tout comme le sida, puisque ces deux maladies s'attrapent peu ou prou de la même façon.

 

Des tests permettent toutefois d'en avoir le coeur net et de diagnostiquer la leucose de manière certaine.

Le test ELISA

Un vétérinaire en train de diagnostiquer une potentielle leucose

Le principal test de la leucose est le test ELISA, qui consiste à rechercher dans le sang des traces de la présence du virus. Il nécessite donc de faire faire une prise de sang à son chat. Il est très fiable, les résultats sont disponibles en seulement quelques minutes, et son prix est compris entre 30 et 40 euros.

 

Il présente toutefois plusieurs inconvénients :

 

  • il ne permet pas de distinguer une virémie persistante, une virémie transitoire et une infection focale, car dans les trois cas, le virus circule dans le sang. En cas de résultat positif, il faut donc renouveler le test quelques semaines ou mois plus tard, afin de déterminer la forme que prend la maladie ;

 

  • un résultat négatif ne signifie pas que le chat n'est pas porteur du virus, car ce dernier peut se cacher dans les tissus. Il indique simplement que l'animal n'est pas contagieux à cet instant précis et qu'il n'est pas atteint d'une virémie persistante (ce qui est déjà une bonne chose en soi) ;

 

  • dans le cas d'un résultat positif, le test ne permet pas de connaître le type de FeLV présent dans l'organisme. Il n'est donc pas possible de savoir quels types de symptômes le chat risque de développer (leucémies, anémie, maladies immunitaires...).

Le test PCR

Une vétérinaire observant un prélèvement au microscope

Dans le cas où le vétérinaire a besoin de résultats plus précis, il peut faire effectuer un test PCR (pour Polymerase Chain Reaction).

 

Cette technique présente l'intérêt d'être capable de détecter des virus en quantité faible et dans certains tissus du chat. Il nécessite selon les cas une simple prise de sang ou une biopsie, c'est-à-dire le prélèvement d'un petit morceau de tissu.

 

Le prix du test PCR pour la leucose est globalement le même que celui du test ELISA : entre 30 et 40 euros. L'analyse prend toutefois un peu plus de temps : les résultats sont disponibles au bout de quelques jours.

Les examens complémentaires

Un vétérinaire fait une biopsie à un chat Sphynx

Dans tous les cas, la présence avérée du FeLV dans l'organisme d'un chat implique de réaliser ensuite des examens complémentaires, notamment pour surveiller l'apparition des nombreux autres symptômes que la maladie est susceptible de provoquer : cancers, anémie, problèmes reproducteurs...

 

En fonction des résultats obtenus à ces examens, différents traitements peuvent ensuite être mis en place.

Le traitement de la leucose du chat

Qu'elles touchent le chat, l'Homme ou les autres animaux, les maladies virales résistent encore et toujours à la médecine classique. L'infection par FeLV ne fait pas exception : il est aujourd'hui encore très difficile de traiter un chat atteint de leucose, en tout cas dans sa phase persistante. Les scientifiques estiment d'ailleurs l'espérance de vie d'un sujet malade à seulement 2 ou 3 ans après l'infection...

Les traitements pour ralentir la leucose du chat

Un vétérinaire donne un médicament à un petit chat blanc

Des traitements à base d'interférons pourraient dans certains cas stimuler le système immunitaire du chat atteint de leucose, et ainsi améliorer son état de santé.

 

Il n'existe toutefois à ce jour aucune étude scientifique rigoureuse permettant de connaître l'efficacité réelle de tels traitements. Du reste, tous les chats malades ne semblent pas y réagir de la même façon, ce qui en fait un traitement peu fiable.

Les traitements des maladies secondaires

Un gros chat blanc et gris recevant une injection

Différents traitements peuvent être tentés afin de lutter contre les maladies secondaires, et ainsi prolonger la vie du chat :

 

  • les lymphomes et autres cancers font l'objet de soins spécifiques, dès lors qu'ils sont détectés à temps. Une chimiothérapie, une radiothérapie et/ou une opération chirurgicale peuvent notamment être tentées. Aucune de ces interventions ne permet de guérir de la leucose, mais elles retardent le décès ;

 

  • dans le cas d'une anémie, diverses injections peuvent être tentées pour stimuler la production de globules rouges. Si ces médicaments ne sont pas efficaces, faire faire une transfusion sanguine à son chat à intervalle régulier est le meilleur moyen de renouveler son sang en globules rouges et donc de le garder en vie un peu plus longtemps ;

 

  • des antibiotiques sont souvent donnés pour empêcher les surinfections par des bactéries ;

 

  • des traitements spécifiques sont mis en place pour soigner les maladies opportunistes, si c'est possible ;

 

  • la vaccination doit être bien maintenue à jour, pour faciliter la tâche du système immunitaire affaibli.

Les limites des traitements de la leucose

Un petit chaton gris clair en train de dormir

Tous ces soins sont longs, lourds et d'autant plus coûteux qu'ils ne sont que très rarement pris en charge par l'assurance santé de l'animal (si tant est que le maître ait pris soin d'en souscrire une).

 

Ils permettent certes d'allonger la durée de vie du chat, mais pas de soigner la maladie ni d'empêcher l'inéluctable. En effet, les défenses immunitaires continuent de se dégrader, et des symptômes de plus en plus graves apparaissent au fur et à mesure. Des antidouleurs et/ou des anti-inflammatoires peuvent alors être utilisés pour le soulager, mais les choses ne vont qu'en empirant.

 

Une fois la situation bien avancée, se pose la question de faire euthanasier son chat pour lui éviter des souffrances inutiles...

La prévention de la leucose du chat

La leucose est une maladie terrible, qu'il n'est pas possible de soigner : si le chat développe une virémie persistante, il finit immanquablement par en mourir dans les années suivant sa contamination. Il est donc essentiel de faire tout son possible pour l'en protéger.

Le vaccin contre la leucose

Un petit chat tricolore en train de recevoir une injection

Contrairement au sida, il existe un vaccin contre la leucose du chat, qui est administrable dès la huitième semaine et qui possède une efficacité voisine de 100%. Pour être opérationnel, il requiert deux injections à un mois d'intervalle la première année, puis une piqûre de rappel tous les ans pour que l'immunité reste bonne.

 

Le prix du vaccin contre la leucose féline est d'environ 60 euros. Il existe aussi l'option de le coupler avec celui du coryza du chat, du typhus et de la rage. Le coût s'élève alors à environ 80 euros. Dans les deux cas, les dépenses correspondantes ne sont pas prises en charge par les assurances pour chat, sauf exception.

La limitation des sorties

Un jeune Maine Coon regarde par la fenêtre

S'il n'est pas vacciné, le seul moyen sûr de protéger son chat contre la leucose féline est de le garder à l’intérieur du domicile, afin de limiter son exposition aux autres individus potentiellement infectés. En effet, le virus ne se transmet que par contact direct : un chat n'a donc aucune chance d'être atteint s'il n'a pas l'occasion de rencontrer des congénères.

 

Si l'on ne souhaite pas offrir une telle existence à son compagnon et/ou si ce dernier ne s'habitue pas à vivre en permanence en intérieur, il est possible de limiter les risques de contamination en le faisant stériliser, car cela réduit considérablement les chances qu'il se batte avec les autres petits félins du quartier. Cette méthode est toutefois loin d'être infaillible, la meilleure solution contre la leucose restant clairement la vaccination.

Conclusion

La leucose féline est une maladie terrible qui, dans sa forme persistante, conduit immanquablement à la mort du chat en quelques années, sans qu'il soit possible de l'éviter. Les soins pour allonger la durée de vie du malheureux malade sont lourds, coûteux et d'une efficacité limitée.

 

Heureusement, il existe un vaccin très efficace qui permet de s'en prémunir. Il s'agit d'ailleurs à ce jour de la seule méthode de protection réellement satisfaisante, en particulier pour qui ne se résigne pas à garder son chat enfermé au domicile 24 heures sur 24. Elle est particulièrement recommandée si l'animal est amené à être en contact avec des congénères, et peut même être obligatoire dans certains cas, par exemple lorsqu'on souhaite confier son chat à une pension féline.

Mise en garde

Les propos et conseils formulés ici ne remplacent pas l'expertise d'un professionnel, d'autant que chaque chat est unique. En cas de besoin ou de doute, il convient donc de se tourner vers un vétérinaire.
Par Aurélia A. - Dernière modification : 11/27/2021.

Commentaires sur cet article

bonjour, on vient de diagnostiquermon chat a la leucose suite a une fièvre j'aimerais savoir si quelqu'un a déjà donner des compléments alimentaires pour renforcer ses défenses immunitaires merci

   
Par Tisserand isabelle

Bonjour à tous.

Il y a 2 mois, un petit chat est venu de nulle part, s'installer à la maison. Nous l'avons fait vacciner et castrer le mois dernier, vu que la recherche de son prioriétaire n'a rien donné. (Annonces, réseaux sociaux, vétérinaires...). Vaccins= T+Ch+Clam+FeLV. Voici qu'aujoud'hui, après une visite chez le véto suite à la découverte de ganglions, le couperet est tombé : Leucose.

Il est encore vif, joue bien, et mange comme à l'accoutumée. (Ce n'est pas un gros mangeur, il a 8 mois et pèse à peu près 3,100 Kg. C'est le premier test FeLV que fait le vétérinaire.

Il est sous cortisone (1 semaine à 2,5 + 1 semaine à 2,5 tous les 2 jours), et un traitement antibio préventif pendant 15 jours.

Pensez-vous que, même si les ganglions ont déjà commencé à réagir, il a éventuellement la possibilité d'éliminer le virus tout seul au bout de quelques mois si son système immunitaire est assez fort ? Est-ce que les ganglions gonflés sont quand même le signe d'une leucose trop installée pour que le chat soit définitivement infecté ?

Je suis assez désemparé car il s'est attaché à nous et nous aussi...

Qu'est-ce qu'il existe comme traitement naturel permettant d'améliorer le confort du chat (Si jamais son état change bien sûr car là, pour le moment aucune douleur, il reste très joueur, dors beaucoup comme ses congénères, mange, se frotte... comme si de rien était - sauf que ses ganglions derrière les oreilles doivent le gêner de temps en temps car il secoue la tête et se gratte pile à l'endroit du ganglion, surtout le droit)



En tout cas merci de l'article et merci de votre aide si vous avez quelques pistes.

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Notre petit chat est tombé malade, sans comprendre ses symptômes son état ses dégradés très vite. Au bout de plusieurs visite, on apprend qu'elle a la leucose. Vue son état, le véto nous donner 2 jours.

Déboussolés nous avons pris soin d'elle, nous l'avons acheté de la super pathé pour chat et lui donnions des pipette d'eau. Et puis elle a passé le week-end !



Petit à petit elle s'est retapé, elle ne sort pas et nous évitons les contacts à risque pour ne pas qu'elle retombe malade. Sans défense immunitaire, elle a quand même combattu un empoisonnement aux lys quelques mois plus tard. Tout les matins elle à 1ml d'interféron et tout va bien !!! Alors ne pas perdre espoir.

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Par laklem

Merci pour cet article qui apporte quelque precision sur la maladie. Mon chat a deux ans et est vacciner depuis un an contre la leucose. Malheureusement il vient de tomber malade et je viens d' apprendre qu il est atteint de la leucose...donc si je peux l aider le plus possible et le pklus longtemps possible chaque article et temoignage sont important.

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Par Sylvie
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