L'évolution du chat au contact de l'Homme

L'évolution du chat au contact de l'Homme

La domestication d'un animal, quel qu'il soit, va généralement de pair avec une modification de son comportement et/ou de sa morphologie, du fait de son contact prolongé et privilégié avec l'être humain. Nos petits félins n'échappent pas à la règle : la morphologie du chat, son caractère et certaines capacités physiques sont désormais différentes de celles de leurs lointains cousins, les chats sauvages.

 

Une étude comparative du séquençage du génome de félins domestiqués et sauvages a été publiée en novembre 2014 dans les compte-rendus de l’Académie Américaine des Sciences (PNAS), et a notamment mis en évidence le fait que la quête de récompenses et la docilité ont joué un rôle déterminant dans la domestication du chat.


“Les humains ont très probablement encouragé les chats à venir dans leurs habitations pour chasser les rats et souris qui mangeaient les céréales récoltées qu’ils stockaient”, explique Wes Warren, principal auteur de l’étude et généticien à l’Université de Washington à Saint-Louis (dans le Missouri, aux Etats-Unis). Comment s'y sont-ils pris pour les attirer ? La réponse est toute simple : “les humains devaient offrir de la nourriture à ces chats pour les encourager à s’installer chez eux”. Il s'agit donc du même principe que lorsqu'on décide d'offrir une friandise à son chat pour l'inciter à effectuer telle ou telle action.

 

Pour comprendre la génétique de la domestication, les scientifiques ont examiné les parties du génome qui ont été altérées par le fait de vivre avec des humains, en le comparant à celui des chats sauvages. Ils ont constaté chez le chat domestique des modifications notables des gènes jouant un rôle important dans la mémoire, la peur et la recherche de récompense - des traits liés, selon les chercheurs, à la domestication du chat par l'Homme.


Certains félins sauvages et solitaires ont ainsi été incités à rester aux côtés des êtres humains, qui ont finalement réussi avec le temps à les rendre plus dociles. Chats et Hommes partagent ainsi les mêmes habitations depuis au moins 9.000 ans, ce qui est toutefois très récent par rapport aux chiens, puisque la domestication du chien par l'Homme remonte à plus de 30.000 ans.


Les chercheurs ont aussi comparé le génome du chat avec celui du tigre, du chien, de la vache et de l'Homme, dans l'optique de comprendre pourquoi les chats sont presque exclusivement carnivores, ainsi que les raisons pour lesquelles la vision et l'odorat des chats diffèrent de ceux d’autres mammifères comme le chien.


Les chercheurs ont notamment découvert dans les génomes du chat et du tigre des gènes spécifiques leur permettant d’absorber efficacement les lipides de la viande qu’ils consomment en abondance, leur offrant donc un avantage particulier pour digérer des protéines animales. Ces gènes n’ont pas été trouvés chez la vache herbivore, ni chez l’être humain, dont le régime alimentaire est plus diversifié que celui du chat.

 

Les chercheurs ont également trouvé moins de gènes liés à l'odorat chez les félins que chez les canidés, ce qui signifie qu'en dépit du flair exceptionnel des chats, ceux-ci dépendent moins que les chiens de leur odorat pour chasser une proie.

 

Le projet de séquençage du génome du chat, débuté en 2007, avait été financé par l’Institut national de recherche sur le génome humain. Le but initial était l’étude des maladies héréditaires félines, dont le développement est parfois similaire chez les humains.

Dernière modification : 11/17/2020.

Commentaires sur cet article

Merci , Sa m'as bien aidé !!!!!

   
Par maniadu45

sa ma tres bien aidé merci

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Par anne