Le chat qui aurait sauvé la vie du prophète Mahomet

Une miniature islamique représentant Abu Hudhayfa ibn Utba et As'ad ibn Zuray' dans une maison avec un chat

Que serait devenu ce qui constitue aujourd’hui le monde musulman sans le prophète Mahomet (vers 570-632) ? Or, d’après certains témoignages, c’est un chat qui un jour lui permit de rester en vie...


Selon la tradition islamique, Mahomet appréciait beaucoup la gent féline. Certains récits affirment même qu’il était attaché en particulier à un chat prénommé Muezza parfois identifié comme un Angora Turc ou un Abyssin. Selon le juriste et théologien sunnite Ahmed ar-Rifa’i (1118-1182), il l’aurait un jour découvert endormi sur la manche de sa robe de prière et aurait découpé celle-ci pour récupérer son vêtement sans réveiller le petit animal. Il n’est cependant fait mention de ce chat ni dans le Coran ni dans aucun hadith (les paroles rapportées du prophète). Pour cette raison, plusieurs ecclésiastiques musulmans, dont le Saoudien Assim Al-Hakeem (né en 1962), affirment que Muezza ne serait que pure invention.


Quoi qu’il en soit, ce n’est pas le seul chat fréquemment associé à Mahomet dans la tradition islamique. En effet, selon une croyance bien ancrée, il aurait même été un jour sauvé par un petit félin appartenant à Abu Huraira (né entre 601 et 604, mort entre 676 et 679), l’un de ses compagnons - dont le nom signifie « le père des chatons » en arabe. L’animal en question aurait ainsi fait fuir un serpent qui s’apprêtait à attaquer le prophète. Sans cette intervention, ce dernier n’aurait donc peut-être jamais connu le destin qui fut le sien.


Quoique bien ancrée dans la tradition musulmane orale, cette histoire demeure difficilement vérifiable. Il est probable en tout cas qu’elle contribue à expliquer le respect que nombre de croyants accordent aux chats. Leur présence est d’ailleurs tolérée à l’intérieur de certaines mosquées - y compris celle d’al-Harâm à La Mecque (Arabie Saoudite), le premier lieu saint de cette religion. 


De fait, le statut des chats dans l’islam est tout à fait privilégié en comparaison de celui des autres animaux domestiques – à commencer par les chiens, qui sont considérés comme impurs par une partie des musulmans.  

Dernière modification : 10/10/2025.