Figurant parmi les penseurs révolutionnaires et dirigeants politiques ayant le plus marqué – pour le pire – le 20ème siècle, Vladimir Ilitch Lénine (1870-1924) parvint au pouvoir dans le cadre de la révolution russe de 1917. Sous sa direction, la Russie soviétique devint le premier régime communiste de l’histoire. Auteur de nombreux ouvrages d’inspiration marxiste, il fonda en 1919 l’Internationale communiste, organisation dont la fonction était d’étendre la révolution au reste du monde. C’est également lui qui instaura le parti unique en URSS. Écarté du pouvoir un an avant sa mort en 1924 à cause de ses problèmes cardiaques, il fut remplacé par Joseph Staline (1878-1953), bien qu’il eût préféré avoir pour successeur Léon Trotski (1879-1940).
En plus de s’intéresser au destin des hommes, Lénine aimait les animaux. On sait ainsi qu’il possédait un Setter Irlandais nommé Zhenka et un autre chien nommé Ayda. Cependant, d’après l’écrivain et dresseur britannique John S. Clarke (1885-1959), qui lui rendit visite en 1920, il possédait aussi plusieurs chats, qui menaient une vie paisible dans ses appartements du Kremlin.
On dit d’ailleurs qu’il passa beaucoup de temps avec ses animaux à la fin de sa vie, et que leur compagnie semblait l’apaiser.
Plusieurs photos de Lénine tenant un chat dans ses bras circulèrent après sa mort. Ils furent en effet instrumentalisés par la propagande soviétique, qui les diffusa largement pour donner une image douce et bienveillante du révolutionnaire fondateur de l’URSS. Sur la plus célèbre d’entre elles, prise par sa sœur en 1922 à Gorki, une petite ville près de Moscou où il possédait une dacha, on le voit en train de caresser un chat noir et blanc tout en souriant.
Toutefois, si les noms de ses chiens restèrent dans l’histoire, on ne peut pas en dire autant de ceux de ses chats. D’après certaines sources, celui de la célèbre photo aurait eu pour nom Vasily, mais d’autres affirment que les chats de Lénine n’avaient pas de nom, car les baptiser aurait impliqué une notion de propriété, concept capitaliste et anti-communiste par excellence.