Zoé Porphyrogénète, l’impératrice byzantine qui aimait beaucoup les hommes… et son chat

Une mosaïque de l'impératrice byzantine Zoé Porphyrogénète

Née vers 978 et morte en 1050, Zoé Porphyrogénète régna sur l’empire byzantin de 1028 à 1050. Réputée pour sa frivolité ainsi que sa passion pour les hommes et les parfums, elle est soupçonnée d’avoir assassiné au moins un de ses trois maris, Romain III Argyre (968-1034), après l’avoir épousé sous la pression de son père en 1028. En effet, cinq ans après leur mariage, celui-ci trouva mystérieusement la mort dans l’une des piscines du palais. Le jour même, Zoe épousa son amant d’alors, qui devint l’empereur Michel IV (vers 1010 - 1041). Elle connut un exil forcé suite au décès de ce dernier en 1041, mais parvint à revenir sur le trône dès l’année suivante en épousant un autre de ses amants, le futur empereur Constantin IX (vers 1000 - 1055).


Si l’impératrice aimait les hommes, elle appréciait aussi les chats. Elle était ainsi propriétaire d’un certain Mehlebe, qui possédait des poils longs et dont certains spécialistes estiment qu’il s’agissait plus précisément d’un Persan


D’après un célèbre récit du poète et historien byzantin Jean Tzétzès (1110-1180) , l’impératrice aurait même partagé sa détresse avec les membres du Sénat un jour où Mehlebe était resté coincé sur l’un des toits du palais et ne parvenait pas à en descendre. Même si ceux-ci savaient déjà l’affection qu’elle lui portait, ils auraient été touchés par son intervention.


Zoé Porphyrogénète aimait le luxe et dorlotait son chat. Ainsi, elle lui avait notamment fait fabriquer un véritable trône sur lequel il venait se poster pour prendre ses repas. Ces derniers étaient d’ailleurs des mets raffinés qu’on lui servait dans des plats en or. Mehlebe disposait ainsi de ses propres esclaves : des cuisiniers pour préparer ses repas, des serveurs pour couper sa viande, des porteurs pour déplacer son panier ainsi que des garçons chargés des achats pour tout ce qui le concernait.


D’après les récits de l’époque, Mehlebe aurait mené une vie paisible, contrairement à celle, tumultueuse et passionnée, de sa propriétaire. Il aurait par ailleurs vécu très longtemps.