Mort subite / rupture d'anévrisme.

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02/05/2005, 18h32
Bonjour à tous!

Suite au triste message de Cordan, à laquelle j'adresse mes très sincères condoléances pour son minou.
Je vais vous raconter l'horrible horreur qui nous est arrivé le 24 décembre dernier...
Après un voyage en TGV (Paris-Avignon) nickel, notre chat a été absolument adorable, pas stress...; nous sommes arrivés dans la famille de mon fiancé tout allait apparament bien: le chat a pris ces marques dans cette maison (et bu mangé et tout), et a très rapidemment fait câlin aux autres personnes de la famille... tout était normal, tout allait très bien.
Evidemment notre adorable chat avait dormi avec nous, et le lendemain matin il était comme d'habitude adorable, ronronnant.
Il ne semblait pas du tout perturbé par ce nouvel environnement, il était vraiment comme à l'accoutumée; et puis en 1 seconde (pas 2!) il est mort.
De parfaitement bien et vivant, il est mort en une fraction de seconde sous nos yeux.
Quel choc!!!!!!!!!! ça semblait impossible une telle chose, on ne pouvait pas y croire.
On a tenté tout de suite un bouche à bouche..., mais il était complètement mort.
Nous avons foncé chez un véto (qui nos a semblé très sérieux et compétent), et la véto a conclu à une rupture d'anévrisme.
Il semblerait que ce soit assez rare.
Notre chat n'avait que 6 ans et était en très bonne santé. C'était un amour, un vrai amour. le roi du câlin, un adorable angora blanc aux yeux bleus. "Didou, mon éternel amour".
Il nous manque tant!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Avez-vous entendu parler de mort aussi subite?
Désolé de vous faire partager un événement aussi triste, la prochaine fois ce sera plus gai, I hope....
à bientôt!!!!
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03/05/2005, 19h38
très triste Smiley jamais entendu parler d'une telle chose

courage! Smiley Smiley
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11/04/2010, 22h05
je viens de perdre le mien ce marin a 3h il est tombé sur le coté,sa gueule est devenue bleu et puis plus rien j'ai rien compris et surtout rien pu faire Smiley Smiley Smiley Smiley Smiley
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11/04/2010, 22h28
Je suis vraiment désolée. Je n'avais jamais entendu ça.
Désolée pour toi aussi Fabienne.
Smiley
__________________
cécile
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12/04/2010, 11h14
Mon dieu quelle horreur, je compatis vraiment à votre douleur à toutes les deux, c'est horrible, on doit se sentir complètement impuissant, je serais anéantie Smiley Smiley Smiley Smiley
Je n'ai jamais entendu parler de ça et je ne le souhaite à personne.
Je suis vraiment désolée pour vous, je vous envoie plein de courage Smiley
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nemesis2232
12/04/2010, 12h39
Ce sont de bien triste nouvelles que vous nous comptez la, je suis vraiment désole pour vos chat!
Fabienne tu sais que qu a eue ton chat? Je suis vraiment désole tu as du subir un grand choc
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12/04/2010, 12h49
Smiley oui il a fait un arrèt cardiaque j'ai rien pus faire Smiley Smiley
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12/04/2010, 15h23
pauvre tite boule de poil je suis vraiment désolée pour toi Smiley au moins il est partit sans douleur on va dire.....
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12/04/2010, 16h18
C'est dingue ces morts subites comme ça, je ne savais pas que ça pouvait arriver, ce doit être dur, je vous souhaite beaucoup de courage Smiley
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18/04/2010, 17h22
Il m'est arrivé la même chose en novembre dernier. Mon chaton de 11 mois est venu me faire un câlin, il allait très bien, et il est mort subitement dans la demie-heure qui a suivi. C'est horrible. J'ai fait faire une autopsie pour comprendre et en fait il est mort d'une HCM, maladie qui, apparemment, n'est pas rare chez les chats. Je vous souhaite beaucoup de courage à toutes les deux.
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18/04/2010, 22h01
merci Pascale le plus dur c'est de ne pouvoir rien faire a par le regarder partir,c'est ce qui m'énnerve le plus et on ne peu rien faire contre la mort Smiley
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susanaseguin
21/04/2010, 11h03
Quelle tristesse de lire vos histoires! J'espère que le temps vous aidera à panser la blessure et que vos anges dans le paradis des chats vous réconforteront aussi.
C'est triste et très injuste!
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22/04/2010, 12h24
merci Poupinette Smiley
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04/05/2010, 23h08
Mais quelle horreur ! j'imagine votre tristesse et votre désarroi face à l' impuissance à voir que quelque chose ne va pas et ne rien pouvoir faire sinon constater...

C'est vraiment affreux...

Je vous envoie toute mon amitié... je sais que ça ne console pas, mais je suis persuadée que tous nos chamours sont en train de gambader au paradis des chats et qu'ils sont heureux en nous attendant ...

Petites boules de poil que l'on aime tant et que l'on regrette... Smiley Smiley Smiley
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05/05/2010, 10h15
Bouhouuuuuu ça fait froid dans le dos ! C'est horrible !
Je ne sais vraiment pas quoi vous dire pour apaiser votre peine mais je vous envoie mes plus tendres pensées ! Smiley
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07/06/2011, 13h38
l'année dernière, nous avions 4 chats.

mon chat à moi est mort pendant les vacances de pâques, écraser par un camion. (ça fait maintenant plus d'un ans) à partir de là, il nous restais plus que Yasmine, Saphire (chat de mon grand frère) et Caline (on la voi très rarement car malgré qu'elle soit sourde, c'est une bonne chasseuse)

il y a 2-3semaine, notre gentille Yasmine nous a fait 4 jolies chatons. mais un seul vas survivre suite à la négligence de papa qui ne la pas vu (ouf)
[ma mère l'a surnommer Rubis].

hier... en rentrant chez moi... j’entends ma mère faire un cri de stupéfaction. Je me dirige vers elle qui été à coter de mon père. Il tenait dans ces mains le corps inerte de Yasmine, morte en retournant vers son petit. Ma mère me raconta comme quoi elle allait encore très bien ce matin et qu'elle été même venu à plusieurs reprise demander des câlins, elle aurait manger et bu comme d'habitude. D'après elle, Elle serait morte pendant sa sieste.

On en a déduit qu'elle serais morte d'une rupture d'anévrisme car chat comme humain n'en sont pas exempter.
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ça c’était pour ma petit histoire...

J'ai lu dans certain post que des chats été morte et avait la lèvre bleu. Vous pouvez être sur que dans ce cas là, votre chats a été empoisonner.
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08/06/2011, 10h03
il n'y a rien à dire sinon que le départ brutal d'un être que l'on aime est toujours très dur à vivre quelque soit le sujet, humain ou animal. l'attachement n'est pas rattaché à la nature de "l'objet" mais à "l'objet" lui-même. ceci c'est pour ceux qui penseraient que l'on est bête de réagir comme ça pour des animaux !
en ce qui me concerne, l'animal nous apporte souvent plus que la relation humaine car elle est totalement désintéressée.
bon courage à vous tous et toutes qui avaient perdu votre compagnon d'un accident ou d'une maladie.
je sais ce que ça représente car j'ai perdu ma minette Titou alors qu'elle avait 19 ans. le partage de 19 ans de vie marque à tout jamais et la peine est toujours vive.
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26/04/2017, 22h57
Je cces que le post es tres vieux... mais je viens aussi raconter la perte de notre amis culnus... ils etais énergique super agréable amoureux de nous de ses copines de nos calins du soirs etc une vrai personnes pour nous et pas un chat... alors notre loulou a poussez son dernier cris le 24.04'2017... le lendemain ma fille de 7ans le retrouve mort mis a terre mis dans sa litiere... froid raid... sans vie als que le.jours avant il avais fais ses petit cris ces petites mimiques il etais pleins de vie et d un coup plus rien il n avais que 19mois.... nous reston meurtris sans vois sans vie sans lui... cette mort reste atroce et incompréhensible....
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29/09/2022, 06h03
J'ai plusieurs chats, 5 sdf "adoptés" + 1 fils de l'une des sdf. Enfin ils m'ont adoptée plutôt, je n'ai pas été les chercher, ils sont venus à moi au fil des ans et des lieux de vie.
Kita (trouvée dans un fossé à l'âge de moins de 2 mois il y a 17 ans), P'tit Loup (son fils âgé de 12 ans), Scotty (rouquin sdf depuis 2015, aurait 12 ans, un amour), Minouche (sdf, depuis 2018, aurait 9/10 ans?), Tybi ( son fils de 4 ans, mon préféré), et le dernier Pépère (sdf, depuis 2019, aurait eu 8 ans? Possible père de Tybi, même couleur, une perle d'amour), qui vient de m'être arraché.

Je suis groggy, sonnée, engourdie... La vie qui est vache, 1sc et plus rien, pas le temps de penser que c'est déjà fini, je me sens si vide, choquée, j'ai mal, il me manque partout, tout le temps, mon amour, on était si fusionnels, c'est horrible... J'allais m'endormir, lui et Tybi contre moi, son cri horrible dans le noir, la lumière et son corps tout mou, fini, d'un coup, 1 demie heure à tout essayer, choc électrique, RCP, appel au véto de garde... Rien, c'était déjà fini, possible rupture d'anévrisme, si fulgurante... Je ne réalise pas, je n'ai jamais jamais autant souffert et pourtant j'ai beaucoup perdu de chats, mais pas une partie de moi comme lui, c'était différent, il était dans sa bulle, timide et discret, pas démonstratif, mais touchant, affectueux d'une manière si introvertie... On s'est un peu trouvé et sauvé, on s'est gagné, rien à voir avec tous les autres chats.

J'ai besoin d'exprimer, de mettre par écrit mes sentiments et les faits.

Vendredi soir, ou plutôt samedi matin 18 septembre 2022, 2h, je vais lit, Armel est allongé en bas dans le canapé. Ce soir je suis tellement crevée que je ne tarde pas jusqu'à l'aube, le WE il faut faire des choses, ne pas trop faire nuit blanche si je veux me lever en début d'après midi et non en fin de journée comme habituellement (je vis la nuit). Si je veux avoir une chance d'avoir au moins 8h de sommeil pas trop difficile, je dois y aller. J'éteins l'ordi. Pépère était avec nous durant le film, mais là il est sorti. Les nuits deviennent fraîches, la tribu chat rentre volontiers dedans depuis quelques soirs.
Je l'appelle depuis la fenêtre du bureau, le voilà qui se décide à apparaître et il arrive en faisant le tour, presque au trot. Je vais me préparer (SDB, WC), puis descend récupérer Tybi sur le lit d'Armel qui vient de s'endormir, pour le poser sur le mien. Pépère l'y rejoint. je me glisse dans le lit, bouquine à peine 2 pages, tombe de sommeil, j'éteins la lumière, une caresse à Tybi près de mon oreiller, une à Pépère tout contre lui. Il est environ 2h30.

Tout d'un coup, un miaulement affreux, de douleur, de rage... J'ai peur, dans ma tête ça va très vite, un chat étranger est entré? Un problème? J'allume la lumière en panique. Voit Tybi tétanisé ou sidéré, Pépère renversé, immobile. Dans ma tête à toute vitesse, je crois qu'il s'est accroché une griffe au plaid, je le prend vite... suis déstabilisée par son corps tout mou, comme une poupée de chiffon. J'imagine un étouffement, le saisi à l'envers, il me glisse des bras, tout ce bouscule dans ma tête, crise cardiaque? Je hurle "Pépère", les larmes la panique, "Armel, Armel vient vite, Pépère, Pépère..." tentative de massage cardiaque, bouche à bouche, je ne sais pas ce que je fais, Armel déboule, je ne sais plus si on essaye à deux, tout s'embrouille, Armel crois que c'est Tybi, que je fais un déni, j'ai un doute, une milliseconde.. Pépère n'a plus sa tête habituelle, sa tête triste... Je délire? Non, non, c'est bien Pépère.
Armel doutera tellement tout le temps de la panique qu'il partira trouver Tybi sous la voiture et le reconnaîtra.

Je crie "le jus", faut aller au jus, à la clôture des chevaux, on se précipite dehors, Armel porte Pépère, je saisi le spot, branche la lampe de dehors (je crois?), sors en slip et t-shirt, pieds nus, en hurlant sans doute, dévale la pente par le bureau... On le pose contre le fil, on prend le jus, on réessaye le massage cardiaque, Armel pense à poser directement le clip de clôture sur Pépère, dos au sol, ses pattes avant tressautent, rien, je pleure, je hurle "Pépèèère", rien, "Armel continue, ramène le, ramène le s'il te plaît! "... rien... "Pépère, me laisse pas, reviens, reviens", rien... rien... rien... yeux vides, pupille dilatée qui ne bouge pas, spot dans les yeux, rien, aucun signe de vie, rien... Armel me dit, qu'il est partit, je veux essayer, encore, encore... J'ai l'impression d'un cauchemar, d'être spectatrice, d'être en mode zombie, dans un tourbillon de douleur, d'incompréhension, de panique qui me fait agir sans réfléchir...

On se doute que c'est fini. Que c'était fini même au moment où il a crié de douleur. On le sait, mais on veut tout tenter. Comme dans un demi sommeil, la réalité est floue... Mon cerveau est comme shooté. On remonte dans la chambre, je serre mon amour, mon petit bonhomme contre moi, je m'assois sur le lit... Armel essaye de trouver un véto de garde... Ils parlent... Je sais que ça ne changera rien... Je reste avec mon Pépère lové dans les bras, il a l'air de dormir, lui qui n'aimait pas être porté. Il a une bouille différente. Il doit être 4h?

Je ne sais plus exactement les détails. Mais je l'ai gardé contre moi, tant qu'il ne raidissait pas, un fou minuscule espoir de miracle... qui n'est pas venu. Il s'est petit à petit raidi, lentement, imperceptiblement. C'était l'espoir qui s'éloignait, qui disparaissait avec la raideur envahissante.


Armel aura la confirmation que c'était bien Pépère en voyant Tybi planqué dehors. Moi je n'ai pas douté, mais c'est vrai qu'il avait une tête différente, que depuis qu'il avait retrouvé (ou trouvé?) un poil fourni et normal grâce à mes soins, on avait parfois un doute et on pouvait le confondre si on ne voyait pas sa tête et son éternel un air triste.
J'espère qu'il aura été heureux pour sa courte vie chez nous...

On attendra l'aube. Crises de larmes, Pépère tout raide... Armel qui pense qu'il faut nous l'ôter de sous les yeux au plus vite pour diminuer la douleur. Je n'y arrive pas, j'ai l'impression qu'il est tiède, si doux, que peut-être... un miracle...
Je revérifie ses yeux... Sa bouche, sa langue gris bleu... Je sais que c'est fini, les pupilles dilatées, zéro réactions, le corps rigide, la bouche pâle... Mais je ne veux pas faire l'erreur de passer à côté de quelque chose qui donnerait l'apparence de la mort... on ne sait pas tout... L'imaginer dans un coma, l'enterrer vivant... Ca été si soudain que je n'accepte pas, que c'est inconcevable de passer en 1 sc de "vivant" à "mort" de cette façon, c'est irréel !

On regarde autour, on cherche un endroit qui serait une évidence pour son repos. On se pose la question: tout proche ou éloigné pour ne pas y penser?
Armel parle de le mettre vers les arbres... Ca ne me parle pas. Je pense à ses endroits favoris, mais c'est perdu au milieu de la pelouse, sur des passages, dans des endroits sans charme..
Je pense à la pierre galbée qu'il aimait... Ca sera là, sous cette dalle. Mais je l'ai sous les yeux en permanence... c'est dur.

Creuser le trou. Pépère est enveloppé dans mon vieux Tshirt de nuit tout troué. Des fleurs. Puis la terre. La pierre dessus. Il est environ 9h?

On aurait dû attendre, avec le recul, ça été trop vite, pas le temps de faire le deuil, de dormir entre, de laisser passer un jour... Pas le temps. Ca été comme un mauvais rêve, entre deux eaux, entre deux consciences...
J'imagine l'horreur d'un Pépère qui se réveillerait sous terre, qu'on a peut-être raté quelque chose, qu'on est pas véto, que des gens se réveillent bien dans leur cercueil, déclarés morts trop vite...

On attends le rappel de la véto pour confirmer une rupture d'anévrisme selon nos observations. On sait bien que ce n'est pas un accident, pas un empoisonnement, pas un AVC classique, ou étouffement... Une faiblesse du coeur? C'est samedi matin. La véto oubliera et on n'aura son avis que le lundi, le WE sera plein de questionnement. Cas rare d'une possible rupture d'anévrisme fulgurante. Tout était joué en seconde.

Je n'arrête pas de me demander "et si"... Et si je ne l'avais pas appelé, et si il ne s'était pas endormi de suite, et si j'avais éteint plus tard, et si ça aurait pu être évité, et si il était mort seul, ça aurait été pire pour lui, j'aurais culpabilisé en imaginant que j'aurais pu le sauver, qu'il avait agonisé... Ai-je eu la "chance" d'être témoin et au lit avec lui? Pourquoi est-ce arrivé? Faut-il un déclencheur? Tout était calme... Si calme avant cette violence...

Armel cherche à faire venir un médecin pour moi, je n'ai rien demandé, je suis habituée à être brisée, en état de choc, j'ai mon lot de sales épreuves qui s'accumulent, que je dois vivre seule. Je vais me coltiner celle-ci... ou pas.


Armel parle avec quelqu'un sur haut parleur. Je suis assise à la table de jardin. Il s'approche... j'entends une voix de femme assez sèche qui dit qu'elle doit parler à la personne, Armel dit qu'il est mon conjoint, elle semble butée "monsieur il vaut mieux qu'on parle à la personne concernée directement", ça m'agace, je croyais que c'était une véto, pour m'expliquer des choses sur Pépère... Non, même pas, Armel me dit que c'est quelqu'un des urgences (je ne comprends pas pourquoi il les a appelé, ils ne servent à rien dans ces cas là, mais il voulait faire venir un médecin pour moi. Il rêve. Si c'était si simple...), donc sentant que la bonne femme persiste, je réponds que je suis là. Armel lui a sans doute déjà touché deux mots, mais j'ai droit à une interrogation sèche, sans bienveillance ni sympathie.


suite dans un autre message

Dernière modification par JadeCB ; 29/09/2022 à 06h13.
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29/09/2022, 06h14
suite


"Vous venez de perdre un animal?" (ou une question du genre)
Je murmure "oui"
"Un chien? Un chat?"
"Un chat" (pff comme si l'amour était hiérarchisé, l'humain, le chien, le chat, le poisson rouge??

"Et ce chat vous l'aviez depuis longtemps?" (mais c'est quoi cette question à la con? On peut adorer un être qu'on connais depuis peu, être moins bouleversé par un autre qu'on a depuis 20 ans

"euh, 3 ans, depuis que je le soignais" (je sens que ça va partir en cacahuètes)
"ah , il était malade donc" (sous entendu il était condamné??)
"Non, non, il était errant (pour moi soigner = prendre soin, même si il n'y a pas de maladie, on dit "soigneur")... Je sens que plus ça va, plus la bonne femme me catégorise "pôv hypersensible", elle a dû se faire son idée en 2 secondes et avec ses questions bêtes et orientées, elle se fait confirmer que c'est juste une nana qui a perdu un chat, rien de grave, elle n'a jamais dû voir un animal mort, une chouineuse... Je la vois arriver comme un TGV à ses conclusions débiles, comme tous les médecins qui n'ont pas d'écoute, qui questionnent juste pour confirmer leur idée faite en 3 mn sur le patient! Genre: si t'es gros, c'est la bouffe grasse et sucrée, si c'est pas la bouffe, c'est le sang, la thyroïde, basta. Les traumas, le métabolisme de merde, non. Bref.

Elle demande si je travaille (?), si on a un médecin traitant, si je prends des médocs... Je dis qu'on a un médecin traitant mais vu 1 fois en 5 ans pour les papiers, qu'il ne nous connaît pas, que je vois rarement les médecins (histoire de lui faire comprendre que je ne suis pas hypocondriaque! Au contraire je vais tellement mal que je ne veux pas prendre le risque d'être déçue par eux ou mal traitée!), et je cite mes expériences désastreuses, je lui dit que quand j'ai parlé à un médecin des ma dépression chronique, je me suis entendu rétorquer que "c'était l'automne, la dépression saisonnière" (!!) alors que je venais de dire que j'étais mal depuis 30 ans!

Que quand j'ai évoqué mes insomnies à cause des pensées et tourments incessants + dépression, l'autre médecin m'a prescrit des somnifères. Que quand j'ai lu la notice, j'ai vu que ça aggravait les problèmes de dépression (!!), super, bravo l'écoute, je vais me rendre plus mal alors?
Je voulais lui faire comprendre que je demandais de l'aide, que ce n'est parce que je n'allais pas chez le médecin 10 fois par an que je n'étais pas malade ou en souffrance.

J'ai le malheur de balbutier que de toute façon ce n'est peut-être pas de la dépression chronique, que j'ai de sérieuses convictions que si je suis dans cet état c'est parce que je suis très réceptive, émotive, je veux lui faire comprendre que moi je n'ai rien demandé, que c'est Armel qui panique, que je suis souvent dans des crises émotionnelles à cause de mon vécu, que j'ai connu bien pire, que je ne suis pas là à vivre mon 1er trauma, que j'ai pris sur moi depuis longtemps, sans faire chier les médecins, que je fais fasse à mes merdes depuis des années sans faire chier le monde, que la mort brutale de mon chat a été tellement choquante, que c'est au delà de ce que j'ai souffert, ou du moins très violent sur un court instant.
Le reste de mes merdes est plutôt un paquet de traumas accumulés, de souffrances "construites" sur le long terme depuis l'enfance à cause des gens, des situations, des frustrations, des rejets, des déceptions humaines... Des fêlures innombrables, je suis un vase mille fois recollé qui peut exploser à tout moment suite à un micro choc qui semblera anodin.

Donc je sors que comme je suis probablement Asperger (si je parle de TSA elle ne comprendra rien), je ressens tout très fort et que je souffre , mais que c'est loin d'être la première fois (j'aurais du m'arrêter là). Je ne sais pas pourquoi j'éprouve le besoin de me justifier, de dire que les délais sont tellement longs (+ de 2 ans) pour être testée, que je n'ai pas eu le courage de me lancer...

La connasse, sans doute déjà agacée, sur le ton de celle qui sait tout, balance désagréablement "ah non non, absolument pas, c'est très rapide, en 2 rdv c'est fait, pour l'asperjèr (elle prononce mal le nom, "g" et pas "gu"je suis tellement peu sûre de moi que je ne relève pas, j'ai tendance à mal prononcer des mots lus, à inverser des lettres ou syllabes, soupoudrer au lieu de saupoudrer, j'ai pu faire une grosse bourde et mal prononcer Asperger? Sur le moment je ne réalise pas, mais je n'ai pas fait que lire ce nom, je l'ai entendu souvent. J'ai raison, elle a tort. J'ai vérifié après.

Je réponds poliment que non, tous les diags de TSA sont très longs... Elle persiste, désagréable, re-prononce asperjèr (ok, elle est stupide!, c'est confirmé)... Je bafouille donc que ça a peut-être changé alors... J'ai pas la force ni l'envie de corriger cette inculte agressive qui depuis le début nous prend de haut.

Encore une personne qui crois certainement que tous les autistes se tapent la tête contre les murs, que ça se soigne... Lamentable d'être autant dans l'erreur, surtout pour une médecin!

Armel essaye de couper court, de rediriger la conversation, disant que si il a appelé, c'était pour obtenir de l'aide, une visite de médecin, pour avoir un calmant, que j'arrive à dormir...
Et là l'autre connasse sort sérieusement qu'on a qu'à aller dans une pharmacie, prendre des plantes (!!!)... C'est le bouquet, là je fais signe à Armel que stop, laisse tomber, je dis que je n'en suis plus à prendre des plantes, Armel rétorque que si on pensait que ça suffisait, on ne les appellerait pas, que là on n'est pas face à un problème qui se soigne avec de la camomille...

L'autre salope agacée dit "Ah mais écoutez monsieur, il faut être sûr que si je vous prescris quelque chose, elle va le prendre, parce que quand on lui prescrit des choses, elle lit les notices (ben oui, c'est quand même la moindre des choses!) et ne les prend pas (euh, j'aurais dû gober les médocs sans m'informer??) !

On sent que l'ego du médecin est bien fort!!! J'aurais dû lui rétorquer que quand on achète de la bouffe préparée, on lit bien les ingrédients pour voir si ça nous va!
Bref, l'échange s'est terminé par un N° de dossier à donner à la pharmacie pour se connecter à une ordonnance.


Et tout ça pour avoir ... du Xanax! Une saloperie qui rend accro en 1 mois (avec gros problème de sevrage) et qui est très controversé! Vive les urgences!


La colère aura remplacé la peine, c'est toujours ça, pour quelques minutes!



Et après on me reproche de ne pas aller voir de psy ou de médecin, on croit que je ne veux pas d'aide! Mais c'est justement à cause de leur attitude qui me rend encore plus mal que je n'y vais pas! Et tous les gens à qui je demande de l'aide, sans exception, disent qu'ils ne sont pas aptes à aider (foutaises, c'est de l'hypocrisie, ils ne veulent pas se mouiller en fait, pas faire d'effort, alors que quand eux me chargent avec leurs histoires, je ne leur dit pas d'aller voir des psys, j'écoute et j'essaye de faire ma part comme je peux avec mes charges à moi).

A chaque fois que j'essaye d'avoir du soutient en parlant à des "proches" (famille, pseudos "amis", connaissances, etc), je ne récolte que silence et porte qui se ferme, un rejet si terrible qui fait mal et qui me force à m'enfermer et ne plus chercher le contact tellement ça me déçoit et fait sentir horriblement seule et encore plus mal. Alors que c'est prouvé que l'aide des proches et le fait d'être entouré(e) est primordial pour sortir des états dépressifs. Là ça m'y plonge encore plus.

Ils ont tous tourné le dos, dès qu'ils ont su que j'allais mal! Et je ne parle pas de ma mère qui a fermé la porte, de ses parents qui n'envoient plus de carte avec des sous pour mon anniversaire et Noël, qui n'ont plus jamais donné signe de vie dès qu'Armel leur a dit que j'avais fait une tentative de suicide!!! Je prends des nouvelles des gens quand ils doivent être hospitalisés, j'essaye de souhaiter leur anniversaires si j'y pense, je m'enquiers d'eux... et rien en retour! Zéro personne de la famille ou belle famille n'a été gentille alors que j'ai toujours été sympa.

Et après ces mêmes personnes osent m'accuser de silence et de recul, rejetant la faute sur moi alors que ce sont eux qui sont fautifs et que je me protège ???
Bref. Sans commentaire, pitoyable. En clair, tant qu'on ferme sa gueule, on nous "aime", mais si on a le malheur de s'exprimer, on gêne.
Les animaux au moins ne sont pas hypocrites, ça passe ou pas. Et ça me rassure de voir qu'eux au moins ils cherchent ma présence parce que je suis bonne pour eux, contrairement aux humains qui me fuient.

suite plus tard

Dernière modification par JadeCB ; 29/09/2022 à 17h02.
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29/09/2022, 06h17
suite

On se décide à aller au lit vers 15h, ça fait 24h environ que je suis debout. Je ne me relèverai que dimanche vers 10 ou 11h. Après 20h de pleurs, sommeil, pleurs, etc., le réveil, la brutalité, voir les places de Pépère vides. Partout. Le vide. M'occuper la tête, flancher. M'occuper la tête... Eclater en larmes, souffrir, à chaque constat, chaque souvenir... Un déchirement total intérieur, un vide, un sentiment d'injustice, une colère, une peur, un manque d'envie de continuer à aimer les autres chats, un détachement, comme une protection s'installe insidieusement... Quelque chose s'est brisé.

Comment faire comprendre ça? Il n'était pas "un des 6 chats". Il était à part. Je l'aimais comme mon petit protégé, une part de moi... Je n'ai pas pu le protéger du destin, du hasard qui frappe à l'aveugle...

Il était ma joie de la journée, un petit bout de courage pour tenir, une motivation pour aller au lit, moi qui ai la hantise de ce moment où ma tête gamberge, où les pleurs déboulent...
Je l'ai soigné, requinqué, avec tendresse, on s'épaulait en un sens, on s'apportait du réconfort mutuellement.
Même si j'aime bien les autres, Kita (indépendante), Minouche (rigolote), P'tit Loup (saoûlant), adore Scotty (futé, espiègle, câlin) et suis mordue de Tybi (délicat, affectueux, démonstratif), Pépère était extrêmement attachant et précieux à mon coeur.
Je m'adresse différemment à chacun, j'agis et je câline chaque chat d'une manière propre à lui. L'un aime la douceur, un autre apprécie le contact plus joueur, un aime la paix, Pt'it Loup accourt au bruit du sèche-cheveux pour un brushing frais (et aime aussi se faire aspirer le pelage!), Tybi s'annonce toujours de loin en arrivant par des miaulements bavards comme si il racontait sa virée du jour, Scotty déboule à la fenêtre de la SDB comme un voyeur dès qu'il y a la lumière, Minouche passe toujours en trombe en faisant la fofolle où c'est le plus dangereux (entre moi et la pioche, entre moi et la brouette, etc) alors qu'il y a des hectares autours, Kita la solitaire "parle beaucoup"...
Et pour Pépère, je ralentissais tout, mon allure, ma voix, pour ne pas le stresser, je baissais le volume de ma colère quand il était là. Ca me faisait mal de le voir craintif si j'avais un manche long dans les mains, alors je maniais le râteau ou la pelle doucement. Avait-il été tapé autrefois? En tout cas la moindre canne ou grand bâton l'effrayait.


Personne ne peut imaginer ce que je ressens. J'ai comme perdu espoir en tout. La vie m'a fait un coup de pute, comme une trahison qui ôte toute chaleur. Comme quand on ouvre son coeur à quelque chose et que ça foire méchamment, on ne veut plus croire.

Je suis en mode pilote automatique. Comme anesthésiée. Je ne supportait déjà plus grand chose, mais là je ne veux plus faire d'effort pour être sympa ou prendre sur moi et déguster au lieu de dire les 4 vérités aux gens.

Ok, je n'ai pas à aller travailler dans mon état, j'ai encore les autres chats, etc etc. Ok ce n'était "qu'un chat"... Mais il était l'une de mes béquilles, ma petite once de bonheur, parmi toutes ces merdes. Il m'aimait, il se sentait bien avec moi, j'avais réussi à le rendre heureux je pense, à l'apaiser. C'était une petite victoire, dans cette vie où je fais pour les autres sans avoir de retour, où on me dénigre, m'ignore, m'utilise, avec lui c'était simple, franc, honnête.
Ca peut en faire sourire (ou même rire) beaucoup. Qu'ils soient en situation de fatigue extrême, seuls, boudés par leur famille et les gens, avec des bagages de traumas, sans espoir pour l'avenir, avec la tête pleine de pensées douloureuses, hyper sensibles, hyper réceptifs, avec des ressentis à très fort impact... qu'ils perdent un soutient émotionnel merveilleux... et on en reparlera.
J'en ai rien à foutre que ça paraisse stupide, on ne hiérarchise pas l'affect, quel que soit l'être.
J'en ai rien à faire si mes grands parents, un oncle/tante meurt... Même ma mère, vu ce qu'elle me fait souffrir.

Mon Pépère valait mille fois mieux qu'eux. Même additionnés.

Je ne peux plus supporter cet endroit, où que je regarde, tout me rappelle Pépère, chaque moment, chaque coin, chaque tâche à faire...
Quand il fallait aller aux chevaux le soir, ratisser le crottin, tout le monde venait, Pépère s'installait à l'écart, mais répondait d'un petit cri et venait de suite si je lui parlais. Il ne retournait jamais à la maison avant que je m'y dirige, et tout le monde suivait, il en profitait pour faire un roulé boulé avec Tybi, Scotty gardait ses distances et faisait un détour pour ne pas le croiser et se faire courser par jeu.
Quand je me levais, je le voyais derrière la maison, sur l'herbe, couché au soleil ou à l'ombre sur la citerne, un mot, il répondait, signe qu'il avait entendu, et s'étirait, offrait son ventre, il lui aura fallu 3 ans pour ça.

Quand on rentrait en voiture, il était le 1er qu'on voyait, toujours posté à l'entrée, tel un chien de garde, sur le passage.
Quand j'étais à l'ordi, il était souvent installé derrière les pieds du fauteuil, il fallait faire attention en reculant, il était venu discrètement s'y coucher... Et si je partais en le laissant "dormir", je le retrouvais derrière moi dans le couloir, l'air de rien il avait percuté et suivait. Pas tant que ça "dans sa bulle" au final.

Toujours autour de la maison à plein d'endroit, il tournait avec le soleil, sur la table de jardin, au portail, sur le rocher, sur la citerne, sur la terrasse du bureau, devant la chatière sur la palette (bloquant l'accès aux autres! Sacré bonhomme)...
Toujours installé, l'air d'être dans son monde, mais suiveur dès que je partais bricoler, il se trouvait un endroit et attendais. Pas besoin de lui faire signe quand je quittais le chantier, que je rentrais, il le sentait, de lui-même il sortait de son état "bullaire" et rentrait sur mes talons. Il a été des chantiers débroussaillage du coteau, rampe en pierre, murets, rocailles, dans les bois... Je lui mettais mon vieux gilet polaire au sol, dans un coin et il s'y installait. Il suivait dans les bois quand on devait charrier des pierres.
Au moment de notre repas, il venait, attendais que je m'asseye sur le canapé, n'y allait jamais en premier, puis venait poser sa tête sur la jambe. Parfois il venait se coucher sur mon torse, mais jamais très longtemps. Il se mettait à saliver de bonheur, pas autant que Tybi qui est comme un robinet qui fuit, mais ça gouttait un peu, c'était mignon.

Au moment d'aller au lit, je l'appelai 1 fois ou 2, même si il avait l'air de dormir profondément en bas ou dehors sur l'herbe, ou sur le tapis derrière le siège de l'ordinateur, il se levait et venait, attendant que je sois dans la chambre pour monter sur le lit. Si je devais ressortir et aller aux WC ou SDB, il ressautait du lit et attendais devant la porte, comme une sentinelle. Dans sa bulle, mais hyper réceptif au moindre signe de ma part.

Jamais très causant, juste un petit "mwin" ou parfois une série de tout petits miaulements très musicaux et "féminins" quand il parlait à son copain Tybi ou voulait draguer Minouche, comme un dialogue timide. Il a mis du temps à ronronner, j'ai même cru qu'il ne le ferait jamais et le 1er ronron à mes caresses a été une telle joie!
Il a tellement stressé durant l'aller en voiture pour aller chez le véto (castration), qu'il a fait une énorme crotte molle puante et qu'on a dû se garer pour que j'ouvre la cage et la sorte, j'étais à l'arrière avec lui. Et au retour du véto (après la castration ou le soin des dents?), il haletait de peur, j'ai ouvert la boite et mis ma main contre lui pour l'apaiser, il s'est collé à ma main, comme aimanté, aspiré, de + en +, tellement que centimètres par centimètres, il a fini le trajet tout relaxé en n'ayant plus que le cul dans la boite et la tête sur mes jambes!
Quand il fallait le soigner (dermatite ou eczéma depuis son arrivée et sans doute depuis tout jeune, jamais traitée), il buvait l'homéopathie diluée à la pipette, de lui même. Il ne bronchait jamais, même quand il fallait lui enlever les croûtes de prurit au cou. Mais il ne supportait pas d'être pris dans les bras, il s'en éjectait au plus vite, sans faire de mal, comme une anguille, mais sans jamais sortir les griffes.

Il protestait juste d'un "mwin" si ça lui faisait mal. Comme résilient à tout. Mais confiant, pas une once de rebiffade. Après avoir eu du zylkène, de la cortisone, des cachets dermipred, des massages d'aloé vera, un détoxicant naturel de Demeter, Labodem Piel sans résultat, seules ces granules réussiront: Rhus toxicodendron 5 CH (allergie cutannée), Ignatia amara dans mon cas (si votre chat s’arrache les poils, stress du chat) ou Valeriana 5 CH, Apis mellifica 7 CH (allergie aux piqûres de puces). Son poils repoussera, deviendra doux, après 6 mois de traitement et arrêt complet depuis presque 1 an. Malgré de rares puces présentes! Un succès total! Le moral, le comportement et l'aspect de Pépère seront au beau fixe, enfin! Je serai fière d'avoir réussi, mais comme quoi il ne faut jamais que je me réjouisse ou me relâche, la merde n'est jamais loin, dès qu'il y a une petite chose positive dans ma vie, ça vire à la cata.

Il aimait faire des embuscades à Scotty, par taquinerie, mais uniquement en extérieur. A l'intérieur, Scotty était parfois jaloux, il pouvait mettre un coup de patte à Pépère qui voulait venir me coller aussi. Il ne faisait des câlins et léchouilles qu'à Tybi, se collait à lui, voulait jouer souvent avec lui, même si Tybi est plutôt branché "câlins" que "jeu" et proteste vite.
Tybi et Pépère dormaient souvent l'un sur l'autre, sur la chaise de bureau, ou au pied, 2 copies conformes.



suite bientôt

Dernière modification par JadeCB ; 01/10/2022 à 05h10.
Répondre
29/09/2022, 06h19
Quand il y avait de l'orage, j'allais l'appeler sous la voiture, j'arrivais à le porter quelques secondes le temps de rentrer sous la pluie et il s'extirpait des bras en arrivant, je sais qu'il était content d'être rentré, même s'il avait fallu le "forcer", parce qu'il me collait et était affectueux. Il fallait aller le chercher dans sa bulle, sinon il se terrait. La pluie n'était pas un problème, mais les coups de tonnerre et éclairs ne rassuraient pas. Tout le monde était mieux dedans.

Il ne quémandait jamais rien, mais si je lui faisais signe, il sortait de sa bulle et répondait aux marques d'affections.
Il a toujours eu peur d'Armel sans raison, il se figeait comme dans l'attente d'un coup, l'évitait, mais pourtant l'approchait parfois ou se laissait toucher. Il courait vers moi et s'éloignait d'Armel (ce qui le désespérait!). Mais il fallait savoir l'amadouer, je le courtisais tout le temps, lui parlant, le câlinant, car il y avait toujours des moments de crainte, d'évitement, alors il fallait le rassurer. Mais je sais que d'en bas ou de l'étage, je n'avais qu'à l'appeler 1 seule fois part son nom, pour qu'il arrive par l'escalier si il était dans la maison. alors qu'avec les autres, ce n'est pas aussi rapide (mis à part Scotty quand il sait que c'est le moment de la lichette de lait, au dessert du soir)




Dernier arrivé, premier partit. 3 ans de bonheur. Fini en 1 seconde. Quelque chose s'est brisé. Je n'ai jamais autant souffert. J'ai perdu des chats, souvent, de mort violente. J'ai accepté la fin d'Emi, eu le temps de l'assimiler, insuffisance rénale, traitement, euthanasie., ça devait se faire, c'était "logique" et puis je n'avais pas du tout une relation fusionnelle et affectueuse, elle était une chatte normale, gentille mais peu démonstrative (comme Kita, comme Minouche)

Une mort de vieillesse est acceptable, de maladie est compréhensible, d'accident est choquant, mais de "pas de chance" en 1 sc sous nos yeux dans un moment relaxant est un trauma monstrueux!
J'ai perdu mon petit "patient", celui dont je prenais soin avec empathie et tendresse. J'ai peur de perdre les autres, surtout Tybi et Scotty qui sont mes béquilles pour la journée/nuit.


J'ai l'impression que ces 3 années ont été un mirage, un rêve, une autre temporalité, tellement en une fraction de seconde il a disparu. C'est vraiment irréel.

Je me fais violence pour ne pas creuser sa tombe et vérifier... Je voudrais être avec lui dans ce trou, l'avoir contre moi, le toucher, rester avec lui...


Je fais les choses comme automatiquement, dans le brouillard. Pas le temps de penser, tellement de choses à faire, mais si je m'arrête 1minute, c'est douloureux. J'ai l'impression d'être devenue un glaçon pour devoir supporter cette déchirure émotionnelle. Pleurer reviendrait à reconnaitre et accepter sa mort, je suis si sonnée, bien sûr que mon corps déclenche des larmes à chaque souvenir, à chaque moment ou habituellement il se manifestait, à chaque vue de l'endroit où il était posté... Je reste avec l'impression d'un sale rêve irréel, d'un réveil en sursaut qui laisse vaseux. Je n'accepte pas, je suis en colère contre .. contre quoi? La vie qui m'a repris mon "petit père"? Le hasard? La malchance? La santé de Pépère?


Sa véto nous a dit que c'était très rare chez les chats, mais que ça pouvait être une rupture d'anévrisme, tout correspondrait. Si ça avait été un problème cardiaque, vu qu'il a déjà été anesthésié 2 fois (castration et accident/dent), ça se serait mal passé et dans ces cas là le coeur flanche, ils ont du mal à récupérer les animaux, souvent sauvés in extrémis.

J'ai songé à faire un transfert, pour supporter la douleur,l manque, avoir à m'occuper d'un autre petit être en détresse, qui aurait besoin d'attention. J'ai regardé les annonces d'adoption, mais ça ne tilte pas. Les chats m'ont choisie. Alors choisir un chat, je n'y arrive pas. Et puis loin de moi la volonté de remplacer Pépère, ou de trouver un chat similaire. Ou de prendre un animal malade qui contaminerait les autres. Faire une place pour un nouveau venu serait juste une manière de ne pas sombrer et d'être utile. Mais quand je vois Scotty qui reprend sa place sans s'inquiéter d'être taquiné par Pépère, qui se recolle à moi, je ne souhaite pas risquer de chambouler volontairement toute la tribu.

Je me raccroche à Scotty et surtout à mon Tybi (mon trésor), sa copie conforme en couleur, ce qui me fait mal quand je le vois l'espace d'une milli-seconde. C'est dur.
Il est mort d'un coup, tant mieux pour lui, mais pour moi, égoïstement, c'est le pire.
Pépère était un cabossé de la vie qui me faisait confiance et m'aimait, qui s'est épanoui, a guérit, lentement, très lentement.... et a rendu l'amour.


Voilà mon témoignage.

Dernière modification par JadeCB ; 01/10/2022 à 05h10.
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29/09/2022, 16h46
On se décide à aller au lit vers 15h, ça fait 24h environ que je suis debout. Je ne me relèverai que dimanche vers 10 ou 11h. Après 20h de pleurs, sommeil, pleurs, etc., le réveil, la brutalité, voir les places de Pépère vides. Partout. Le vide. M'occuper la tête, flancher. M'occuper la tête... Eclater en larmes, souffrir, à chaque constat, chaque souvenir... Un déchirement total intérieur, un vide, un sentiment d'injustice, une colère, une peur, un manque d'envie de continuer à aimer les autres chats, un détachement, comme une protection s'installe insidieusement... Quelque chose s'est brisé.


Comment faire comprendre ça? Il n'était pas "un des 6 chats". Il était à part. Je l'aimais comme mon petit protégé, une part de moi... Je n'ai pas pu le protéger du destin, du hasard qui frappe à l'aveugle...

Il était ma joie de la journée, un petit bout de courage pour tenir, une motivation pour aller au lit, moi qui ai la hantise de ce moment où ma tête gamberge, où les pleurs déboulent...
Je l'ai soigné, requinqué, avec tendresse, on s'épaulait en un sens, on s'apportait du réconfort mutuellement.
Même si j'aime bien les autres, Kita (indépendante), Minouche (rigolote), P'tit Loup (saoûlant), adore Scotty (futé, espiègle, câlin) et suis mordue de Tybi (délicat, affectueux, démonstratif), Pépère était extrêmement attachant et précieux à mon coeur.
Personne ne peut imaginer ce que je ressens. J'ai comme perdu espoir en tout. La vie m'a fait un coup de pute, comme une trahison qui ôte toute chaleur.

Je suis en mode pilote automatique. Comme anesthésiée. Je ne supportait déjà plus grand chose, mais là je ne veux plus faire d'effort pour être sympa ou prendre sur moi et déguster au lieu de dire les 4 vérités aux gens.

Ok, je n'ai pas à travailler, j'ai encore les autres chats, etc etc. Ok ce n'était "qu'un chat"... Mais il était l'une de mes béquilles, ma petite once de bonheur, parmi toutes ces merdes. Il m'aimait, il se sentait bien avec moi, j'avais réussi à le rendre heureux je pense, à l'apaiser. C'était une petite victoire, dans cette vie où je fais pour les autres sans avoir de retour, où on me dénigre, m'ignore, m'utilise, avec lui c'était simple, franc, honnête.
Ca peut en faire sourire (ou même rire) beaucoup. Qu'ils soient en situation de fatigue extrême, seuls, boudés par leur famille et les gens, avec des bagages de traumas, sans espoir pour l'avenir, avec la tête pleine de pensées douloureuses, hyper sensibles, hyper réceptifs, avec des ressentis à très fort impact... qu'ils perdent un soutient émotionnel merveilleux... et on en reparlera.
J'en ai rien à foutre que ça paraisse stupide, on ne hiérarchise pas l'affect, quel que soit l'être.
J'en ai rien à faire si mes grands parents, un oncle/tante meurt... Même ma mère, vu ce qu'elle me fait souffrir.

Mon Pépère valait mille fois mieux qu'eux. Même additionnés.



Je ne peux plus supporter cet endroit, où que je regarde, tout me rappelle Pépère, chaque moment, chaque coin, chaque tâche à faire...
Quand il fallait aller aux chevaux le soir, ratisser le crottin, tout le monde venait, Pépère s'installait à l'écart, mais répondait d'un petit cri et venait de suite si je lui parlais. Il ne retournait jamais à la maison avant que je m'y dirige, et tout le monde suivait, il en profitait pour faire un roulé boulé avec Tybi, Scotty gardait ses distances et faisait un détour pour ne pas le croiser et se faire courser par jeu.
Quand je me levais, je le voyais derrière la maison, sur l'herbe, couché au soleil ou à l'ombre sur la citerne, un mot, il répondait, signe qu'il avait entendu, et s'étirait, offrait son ventre, il lui aura fallu 3 ans pour ça.

Quand on rentrait en voiture, il était le 1er qu'on voyait, toujours posté à l'entrée, tel un chien de garde, sur le passage.
Quand j'étais à l'ordi, il était souvent installé derrière les pieds du fauteuil, il fallait faire attention en reculant, il était venu discrètement s'y coucher... Et si je partais en le laissant "dormir", je le retrouvais derrière moi dans le couloir, l'air de rien il avait percuté et suivait. Pas tant que ça "dans sa bulle" au final.

Toujours autour de la maison à plein d'endroit, il tournait avec le soleil, sur la table de jardin, au portail, sur le rocher, sur la citerne, sur la terrasse du bureau, devant la chatière sur la palette (bloquant l'accès aux autres! Sacré bonhomme)...
Toujours installé, l'air d'être dans son monde, mais suiveur dès que je partais bricoler, il se trouvait un endroit et attendais. Pas besoin de lui faire signe quand je quittais le chantier, que je rentrais, il le sentait, de lui-même il sortait de son état "bullaire" et rentrait sur mes talons. Il a été des chantiers débroussaillage du coteau, rampe en pierre, murets, rocailles, dans les bois... Je lui mettais ma veste polaire au sol, dans un coin et il s'y installait. Il suivait dans les bois quand on devait charrier des pierres.
Au moment de notre repas, il venait, attendais que je m'asseye sur le canapé, n'y allait jamais en premier, puis venait poser sa tête sur la jambe. Parfois il venait se coucher sur mon torse, mais jamais très longtemps. Il se mettait à saliver de bonheur, pas autant que Tybi qui est comme un robinet qui fuit, mais ça gouttait un peu, c'était mignon.


Au moment d'aller au lit, je l'appelai 1 fois ou 2, même si il avait l'air de dormir profondément en bas ou dehors sur l'herbe, ou sur le tapis derrière le siège de l'ordinateur, il se levait et venait, attendant que je sois dans la chambre pour monter sur le lit. Si je devais ressortir et aller aux WC ou SDB, il ressautait du lit et attendais devant la porte, comme une sentinelle. Dans sa bulle, mais hyper réceptif au moindre signe de ma part.



Jamais très causant, juste un petit "mwin" ou parfois une série de tout petits miaulements très musicaux et "féminins" quand il parlait à son copain Tybi ou voulait draguer Minouche, comme un dialogue timide. Il a mis du temps à ronronner, j'ai même cru qu'il ne le ferait jamais et le 1er ronron à mes caresses a été une telle joie!
Il a tellement stressé durant l'aller en voiture pour aller chez le véto (castration), qu'il a fait une énorme crotte molle puante et qu'on a dû se garer pour que j'ouvre la cage et la sorte, j'étais à l'arrière avec lui. Et au retour du véto (après la castration ou le soin des dents?), il haletait de peur, j'ai ouvert la boite et mis ma main contre lui pour l'apaiser, il s'est collé à ma main, comme aimanté, aspiré, de + en +, tellement que centimètres par centimètres, il a fini le trajet tout relaxé en n'ayant plus que le cul dans la boite et la tête sur mes jambes!
Quand il fallait le soigner (dermatite ou eczéma depuis son arrivée et sans doute depuis tout jeune, jamais traitée), il buvait l'homéopathie diluée à la pipette, de lui même. Il ne bronchait jamais, même quand il fallait lui enlever les croûtes de prurit au cou. Mais il ne supportait pas d'être pris dans les bras, il s'en éjectait au plus vite, sans faire de mal, comme une anguille, mais sans jamais sortir les griffes.

Il protestait juste d'un "mwin" si ça lui faisait mal. Comme résilient à tout. Mais confiant, pas une once de rebiffade. Après avoir eu du zylkène, de la cortisone, des cachets dermipred, des massages d'aloé vera, un détoxicant naturel de Demeter, Labodem Piel sans résultat, seules ces granules réussiront: Rhus toxicodendron 5 CH (allergie cutannée), Ignatia amara dans mon cas (si votre chat s’arrache les poils, stress du chat) ou Valeriana 5 CH, Apis mellifica 7 CH (allergie aux piqûres de puces). Son poils repoussera, deviendra doux, après 6 mois de traitement et arrêt complet depuis presque 1 an. Malgré de rares puces présentes! Un succès total! Le moral, le comportement et l'aspect de Pépère seront au beau fixe, enfin!



Il aimait faire des embuscades à Scotty, par taquinerie, mais uniquement en extérieur. A l'intérieur, Scotty était parfois jaloux, il pouvait mettre un coup de patte à Pépère qui voulait venir me coller aussi. Il ne faisait des câlins et léchouilles qu'à Tybi, se collait à lui, voulait jouer souvent avec lui, même si Tybi est plutôt branché "câlins" que "jeu" et proteste vite.


Quand il y avait de l'orage, j'allais l'appeler sous la voiture, j'arrivais à le porter quelques secondes le temps de rentrer sous la pluie et il s'extirpait des bras en arrivant, je sais qu'il était content d'être rentré, même s'il avait fallu le "forcer", parce qu'il me collait et était affectueux. Il fallait aller le chercher dans sa bulle, sinon il se terrait. La pluie n'était pas un problème, mais les coups de tonnerre et éclairs ne rassuraient pas. Tout le monde était mieux dedans.

Il ne quémandait jamais rien, mais si je lui faisais signe, il sortait de sa bulle et répondait aux marques d'affections.
Il a toujours eu peur d'Armel sans raison, il se figeait comme dans l'attente d'un coup, l'évitait, mais pourtant l'approchait parfois ou se laissait toucher. Il courait vers moi et s'éloignait d'Armel (ce qui le désespérait!). Mais il fallait savoir l'amadouer, je le courtisais tout le temps, lui parlant, le câlinant, car il y avait toujours des moments de crainte, d'évitement, alors il fallait le rassurer. Mais je sais que d'en bas ou de l'étage, je n'avais qu'à l'appeler 1 seule fois part son nom, pour qu'il arrive par l'escalier si il était dans la maison. alors qu'avec les autres, ce n'est pas aussi rapide (mis à part Scotty quand il sait que c'est le moment de la lichette de lait, au dessert du soir)
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29/09/2022, 16h47
Suite et fin




Dernier arrivé, premier partit. 3 ans de bonheur. Fini en 1 seconde. Quelque chose s'est brisé. Je n'ai jamais autant souffert. J'ai perdu des chats, souvent, de mort violente. J'ai accepté la fin d'Emi, eu le temps de l'assimiler, insuffisance rénale, traitement, euthanasie., ça devait se faire, c'était "logique" et puis je n'avais pas du tout une relation fusionnelle et affectueuse, elle était une chatte normale, gentille mais peu démonstrative (comme Kita, comme Minouche)

Une mort de vieillesse est acceptable, de maladie est compréhensible, d'accident est choquant, mais de "pas de chance" en 1 sc sous nos yeux dans un moment relaxant est un trauma monstrueux!
J'ai perdu mon petit "patient", celui dont je prenais soin avec empathie et tendresse. J'ai peur de perdre les autres, surtout Tybi et Scotty.





J'ai l'impression que ces 3 années ont été un mirage, un rêve, une autre temporalité, tellement en une fraction de seconde il a disparu. C'est vraiment irréel.

Je me fais violence pour ne pas creuser sa tombe et vérifier... Je voudrais être avec lui dans ce trou, l'avoir contre moi, le toucher, rester avec lui...


Je fais les choses comme automatiquement, dans le brouillard. Pas le temps de penser,tellement de choses à faire, mais si je m'arrête 1minute, c'est douloureux. J'ai l'impression d'être devenue un glaçon pour devoir supporter cette déchirure émotionnelle. Pleurer reviendrait à reconnaitre et accepter sa mort, je suis si sonnée, bien sûr que mon corps déclenche des larmes à chaque souvenir, à chaque moment ou habituellement il se manifestait, à chaque vue de l'endroit où il était posté... Je reste avec l'impression d'un sale rêve irréel, d'un réveil en sursaut qui laisse vaseux.



Sa véto nous a dit que c'était très rare chez les chats, mais que ça pouvait être une rupture d'anévrisme, tout correspondrait. Si ça avait été un problème cardiaque, vu qu'il a déjà été anesthésié 2 fois (castration et accident/dent), ça se serait mal passé et dans ces cas là le coeur flanche, ils ont du mal à récupérer les animaux, souvent sauvés in extrémis.



J'ai songé à faire un transfert, pour supporter la douleur,l manque, avoir à m'occuper d'un autre petit être en détresse, qui aurait besoin d'attention. J'ai regardé les annonces d'adoption, mais ça ne tilte pas. Les chats m'ont choisie. Alors choisir un chat, je n'y arrive pas. Et puis loin de moi la volonté de remplacer Pépère, ou de trouver un chat similaire. Ou de prendre un animal malade qui contaminerait les autres. Faire une place pour un nouveau venu serait juste une manière de ne pas sombrer et d'être utile. Mais quand je vois Scotty qui reprend sa place sans s'inquiéter d'être taquiné par Pépère, je ne souhaite pas risquer de chambouler volontairement toute la tribu.



Je me raccroche à Scotty et surtout à mon Tybi (mon trésor), sa copie conforme en couleur, ce qui me fait mal quand je le vois l'espace d'une milli-seconde. C'est dur.

Pépère était un cabossé de la vie qui me faisait confiance et m'aimait, qui s'est épanoui, a guérit, lentement, très lentement.... et a rendu l'amour.
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12/10/2022, 14h35
Nice
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