Tueurs de chat condamnés

16/10/2009

Tueurs de chat condamnés, une victoire pour la SPA et les victimes


La présidente de la SPA du Sud de l'Aisne, Micheline Richard, montera toujours au créneau pour défendre les félins trop souvent pris pour cible.

Une famille de Beuvardes avait perdu son chat, tué par balle. Épaulées par la SPA, les victimes ont obtenu justice.

CINQ CENTS euros de dommages et intérêts pour la famille Dewolfe, 100 € pour la SPA du Sud de l'Aisne, 213 € pour rembourser les frais vétérinaires et 300 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénale…
Au total, les auteurs d'un coup de fusil mortel envers un chat domestique, en mai dernier, ont été condamnés à payer 1.113 € : la décision du tribunal de police de Château-Thierry, en date du 24 septembre, satisfait la famille victime de cet « acte de barbarie envers notre animal » et Micheline Richard, présidente de la SPA basée à Lucy-le-Bocage, qui l'a épaulée dans sa démarche judiciaire. Elle espère que « cette condamnation servira d'exemple ».
Ce n'était pas la première fois que la « défenseur » de la cause animale était alertée de disparitions douteuses de chats sur la petite commune de Beuvardes.
Pour la famille Dewolfe, l'affaire remonte au mois de mai. Catherine, la maman s'inquiète : « Grisou », un mâle castré de 3 ans, n'est pas rentré à la maison. « Une semaine après sa disparition, ma fille l'a découvert mort dans les bois, près d'un piège à renard. Ça a été un drame pour mes enfants. » Le

vétérinaire diagnostique une mort par balle.
La famille porte plainte le jour même (12 mai) en gendarmerie et se rapproche de la SPA.
Les auteurs, confondus par les gendarmes, sont le propriétaire du terrain et un chasseur. À la barre, les deux hommes ont expliqué avoir abattu le chat pris dans le piège parce qu'il était agressif.
« Comme l'a dit le juge, il suffisait de soulever la trappe et de le laisser sortir. Le geste de tirer était délibéré, s'emporte la présidente de la SPA, la surpopulation de chats est un problème, cela peut gêner des voisins, mais de là à les tuer… » Micheline Richard prévient : « La SPA intentera des procès à chaque fois que des actes de barbarie envers les animaux » lui seront rapportés. La famille Dewolfe a versé les 500 € de dommages et intérêts à la SPA : « Que ces pratiques cessent, voilà le plus important pour nous ! »
Isabel DA SILVA