SUISSE - Région La Côte - Il se bat pour son chat tombé d’un échafaudage

20/07/2006

Morges
Un ancien voisin du Musée Alexis-Forel a perdu un chat de race, tombé des échafaudages durant les travaux sur la bâtisse. Il se bat malgré le refus des assurances de le dédommager.

«Je ne souhaite pas obtenir un remboursement, ni recevoir d'argent: j'aimerais juste que quelqu'un me remplace mon chat, déclare Alain Samné, ancien habitant de Morges. Que ce soit les assurances, l'entreprise du chantier ou le Musée Forel lui-même.»

Remonté, il l'est, cet ancien voisin du musée. Un de ses deux chats a dû être euthanasié il y a plusieurs mois, suite à une chute depuis les échafaudages du chantier du musée: «Durant les cinq années précédentes, mes chats n'avaient jamais eu de problème», précise-t-il. Les deux félins de race Bengal - qui valent chacun 1500 francs - étaient confinés dans l'appartement et la cour intérieure de la famille Samné. Mais au début des travaux de rénovation du musée, il y a plus d'un an et demi, des échauffadages sont aménagés empiétant sur la cour intérieure occupée par la famille Samné.

Bassin brisé
«Je me suis tout de suite inquiété de la situation. Nous nous sommes mis d'accord pour bâcher le bas des tubulaires.» Un espace d'une quinzaine de centimètres sera pourtant suffisant pour qu'un des deux félins prenne la poudre d'escampette. Après une chute de plus de quatre mètres entre le mur et l'échafaudage, l'animal se brise alors le bassin et une vertèbre. Il doit être euthanasié. Depuis le propriétaire a réclamé le remplacement du chat et le remboursement de ses frais de vétérinaires auprès du musée et de l'entreprise. Sans succès.

«Nous avons discuté avec Monsieur Samné, confirme Yvan Schwaab, conservateur du musée. Je lui ai écrit regretter ce qui s'était passé. Mais tout a été fait dans les règles au niveau des échafaudages.» Les deux assurances en responsabilité civile, celle de l'entreprise du chantier et celle du Musée, arrivent aux mêmes conclusions. Dans leur courrier, elles confirment qu'en bâchant les tubulaires, le Musée Forel, maître de l'ouvrage, était allé «au-delà de ses obligations légales et ce par mesure de bon voisinage». Ajoutant «qu'il appartenait à M.Samné de prendre les mesures adéquates pour éviter que ses chats puissent monter sur les échafaudages». De son côté, Alain Samné évoque l'idée de prendre un avocat.

Photo : chat-tué
Légende photo : PROPRIÉTAIRE Alain Samné avait deux chats du Bengale.
L’un a été euthanasié suite à sa chute des échafaudages du Musée Forel.
Il reste «Filfil», qui avat également disparu pendant plusieurs mois durant le chantier.