Ils vivaient au milieu de 110 chats!

18/12/2011

Une famille a été inculpée en Californie pour avoir laissé ses deux enfants dormir dans les excréments des félins.

Les services sanitaires de Santa Ana, au sud de Los Angeles, auront du mal à s’en remettre. Lorsqu’ils ont débarqué dans cette petite maison, l’odeur était si pestilentielle que les employés ont dû enfiler un masque. «Ça sentait tellement fort l’ammoniac, à cause de l’urine notamment, qu’il était impossible de respirer à l’intérieur», se souvient l’officier de police Sondra Berg.

Vision d’horreur
«On en a vu beaucoup à Santa Ana. Mais c’est la pire scène que j’aie jamais vue», racontait mercredi Sondra Berg, médusée, aux médias locaux. L’intervention a eu lieu en février, mais la police vient juste de communiquer sur cette affaire. Et l’officier de police de décrire la scène où 110 chats, certains sauvages, errent dans un capharnaüm indescriptible, entre déchets et matières fécales écrasées. Mais le pire dans tout ça est que deux fillettes vivaient avec leurs parents, leurs grands-parents et leur tante dans cet environnement nauséabond. Agées de 6 et 12 ans, les fillettes dormaient au milieu des chats, l’une d’elles sur un canapé imprégné d’immondices, et présentaient des griffures aux bras et aux jambes. Selon le Los Angeles Times, le logis était rempli d’essaims de mouches – vivantes ou mortes –, de cafards et de puces.

Terrifiées par la situation, les autorités ont immédiatement réagi, faisant placer les enfants, saisir la maison et dénoncer le cas à la justice. Mercredi, le bureau du procureur du district a annoncé que Sharon Howe, 64 ans, son mari, John Howe, 68 ans, leur fille Kerri Howe Moreno, 44 ans, leur gendre Jessy Moreno, 41 ans, et leur autre fille Courtney Perez, 23 ans, avaient été inculpés pour mise en danger d’enfant. Dans une atmosphère aussi insalubre, les infections se multiplient et peuvent gravement altérer la santé, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’enfants.

Inconscientes de la gravité de la situation, la grand-mère et la tante des fillettes qui estimaient gérer «un refuge pour tous les chats malheureux», se disent injustement accusées. Selon le site de CBSNews, elles risquent cependant jusqu’à 8 ans de prison.

Pelés, estropiés et malades
La famille n’échappera pas non plus à une accusation de maltraitance envers les animaux puisque, parmi les 110 chats trouvés, 20 étaient en si mauvais état qu’il a fallu les euthanasier. Quant aux autres, pelés, estropiés et malades, ils faisaient pitié. «Certains avaient des maladies de peau, des infections des yeux, des problèmes respiratoires, c’était grave», a encore ajouté Sondra Berg.

A noter que tous les chats survivants ont été recueillis par des associations et, pour certains, confiés à des maîtres plus avisés

Voir la vidéo ( commentaire en anglais)
http://abclocal.go.com/kabc/video?id=8004372