Neuilly-Saint-Front (02) Les chats ne font pas de vieux os

29/08/2010

Sophie LE FOURNIER s'est installée à Neuilly-Saint-Front, cour des Champs, voilà trois ans, espérant y trouver calme et tranquillité. Cette ex-citadine y a acheté une maison avec jardin pour profiter de la campagne. Le lieu idéal pour laisser aller et venir ses chats en toute liberté. Du moins le croyait-elle…
Depuis son arrivée, la vie de ses félins est en sursis. Elle en a d'abord perdu un premier en 2009. Le découvrant mal en point un soir, en rentrant du travail, elle l'a emmené dès le lendemain chez le vétérinaire. « Il a dû l'ouvrir, pour voir de quoi il souffrait, et s'est aperçu qu'il avait été battu. Il n'a rien pu faire pour lui. » Le chat sera euthanasié. Puis, en mai dernier c'est au tour d'Elsa, retrouvée, elle aussi, mal en point. « J'ai suspecté un empoisonnement et je suis allée déposer une plainte à la gendarmerie ». Le médecin parviendra tout de même à sauver la chatte.

Demande d'autopsie
Ce qui ne sera pas le cas pour « Trois patou ». Une chatte handicapée que Sophie Le Fournier avait recueillie et dont elle n'a pu que constater la mort, il y a une dizaine de jours. « Elle s'est traînée jusqu'à la maison. Je l'ai découverte sans vie, allongée sur le sol avec de la bave autour des babines. Cette fois-ci, j'étais complètement retournée. C'était de trop. »
Sophie Le Fournier a décidé de la faire autopsier pour savoir s'il s'agit d'un empoisonnement. « Cela coûte cher, plusieurs centaines d'euros, mais j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé ». Elle ne comprend pas pourquoi ses fidèles compagnons meurent les uns après les autres, et de façon suspecte. « Ils ne font pourtant de mal à personne. Mes chats sont stérilisés, tatoués, vaccinés. C'est vrai qu'ils vont de temps en temps chez les voisins, mais je ne vais tout de même pas les enfermer alors que nous sommes à la campagne. »
Deux de ses voisins ont aussi perdu trois félins.
Après la mort de sa petite protégée, Sophie Le Fournier a de nouveau porté plainte. Elle s'inquiète pour la santé de ses cinq chats et ne dort plus que d'un œil. Pour autant, la Frontonnaise n'a pas l'intention d'en rester là et fera bientôt circuler une pétition.
« Je ne vois pas pourquoi ils n'auraient pas le droit de mourir de leur belle mort. »
Lélia BALAIRE