Epinettes : le quartier veut sauver ses animaux
Les chiens Cyrius et Balou, Neige dans les bras de sa maîtresse et le chaton tout noir encore épargné. Un empoisonneur d'animaux sévit dans le quartier des Epinettes : chats retrouvés morts ou qui disparaissent ; chiens malades… Les riverains ont décidé d'être vigilants.
Une véritable hécatombe en l'espace de cinq jours ! Dans ce petit quartier de pavillons récemment sortis de terre dans la Cité des cheminots, les habitants sont abasourdis.
Aus Epinettes, entre vendredi et le mardi suivant, la semaine dernière, une dizaine de chats ont été retrouvés mort ou ne sont pas rentrés chez leurs maîtres. Comment, en si peu de temps, ont pu disparaître autant d'animaux ? Martine et Mickaël Waroquier sont persuadés que les bêtes ont été empoisonnées.
Neige dans un drôle d'état
« Nous avons retrouvé deux de nos chats morts. Minette et Caramel, dont les cadavres se trouvaient en face de chez nous. Il nous reste Neige qui est malade alors qu'elle ne sort jamais de notre cour. » La petite chatte a été sauvée de justesse par le vétérinaire. « Elle présente tous les symptômes de l'empoisonnement. Quand on l'a récupérée, elle bavait, elle vomissait. Elle était dans un drôle d'état. » Dans les bras de sa maîtresse, Neige est encore un peu patraque.
Ce couple de deux jeunes Laonnois, qui habite là depuis 2001, adore les animaux, de même que leurs enfants. Le quartier est calme, tranquille. Ils n'avaient pas imaginé que leurs chats allaient connaître ce triste sort. « Nous n'avons pas pu les faire autopsier pour des raisons financières. La facture du vétérinaire pour Neige nous a déjà coûté 120 euros », confie Martine Waroquier. Ils n'ont pas porté plainte non plus, à défaut de document attestant de l'empoisonnement, mais dans leur quartier, ils ont mené l'enquête. C'est comme ça qu'ils ont rapidement appris que dans leur rue, la rue Georges-Siegrist, ils n'étaient pas les seuls à déplorer la perte de leur chat.
Une voisine a aussi perdu Cookie qui n'est jamais revenu. D'autres encore ne sont pas rentrés chez eux. Le compte est impressionnant. On arrive pratiquement à une dizaine d'animaux atteints. Un peu plus loin, c'est un chien, Cyrius, qui souffre d'une maladie bizarre. Il a perdu 10 kg. Sa maîtresse est très inquiète. D'autant plus que le chat de la maison n'a pas survécu. Un autre chien a des difficultés à marcher.
Dans la rue, par moments, il s'arrête. Il semble très fatigué. Balou, le golden retriever, est en pleine forme. Son maître le promène en veillant bien à ce qu'il ne mange rien.
Picasso la mascotte
« Nous avons frappé à toutes les portes, là où il y a des chiens et des chats, pour prévenir les gens, afin qu'ils fassent attention et ne laissent pas sortir leurs bêtes sans surveillance », poursuit Martine Waroquier.
Elle a posé un écriteau sur sa porte, un message à l'attention de « celui qui a osé tuer mes chats… ». Les gens du quartier l'ont lu et se mobilisent. Tout le monde est vigilant. Le chat Picasso est toujours en vie. Lui aussi est un peu une mascotte du quartier, comme l'était Cookie. Les enfants auraient beaucoup de chagrin s'il disparaissait.
M.-C.L.
Photo : Les chiens Cyrius et Balou, Neige dans les bras de sa maîtresse et le chaton tout noir encore épargné.
