CHASSIGNELLES (89) Disparition de chats en série

01/09/2010

Deux habitantes, qui ont lancé une campagne de stérilisation de chats errants dans le village, s'inquiètent de la disparition de félins. L'une d'elles a porté plainte.

Patricia Piquet
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«Je ne souhaite accuser personne car ce n'est pas mon rôle mais il est évident qu'il y a, à Chassignelles, une ou des personnes qui font disparaître les chats », déplore Nathalie Thorez. Cette enseignante, qui a élu domicile il y a deux ans dans ce village des bords de l'Armançon, vient de déposer une plainte contre X à la gendarmerie de Tonnerre pour « disparition de chats libres stérilisés et tatoués ».

Gamelle intacte
La jeune femme et une autre amie des chats, Gyslaine, ont lancé en début d'année une campagne de stérilisation de chats errants en surpopulation dans la commune. Leur but : « protéger ces félins et enrayer les maladies. Nous avons fait cela dans les règles, en accord avec la municipalité. La campagne a été annoncée publiquement dans le bulletin municipal de mars. »

Les deux femmes ont réussi, afin de financer les frais de stérilisation, à obtenir des bons auprès d'associations de défense des animaux, dont Respectons. Pas avares de leurs temps, elles ont déplacé leur trappe à capture dans les rues du village et multiplié les allers-retours chez le vétérinaire.

« À la fin juillet, huit chats ont été capturés, stérilisés, tatoués et soignés. Quatre ont été relâchés dans le jardin d'une maison inhabitée - dont le propriétaire nous a confié la clé - avec de la nourriture à disposition », indique Nathalie Thorez. Mais, le week-end du 31 juillet, la gamelle déposée par Gyslaine « la cantinière » des matous reste intacte. Selon les deux bénévoles, trois chats tatoués au nom de l'association Respectons manquent à l'appel ainsi que plusieurs chats errants qu'elles n'avaient pas encore attrapés. « Nous avons fait tous les buissons mais nous n'avons pas trouvé de cadavre. Même un hérisson qui était attiré par la nourriture et que nous avions piégé et relâché trois fois, a disparu. Une personne a nettoyé le village à sa façon, lâche Nathalie Thorez, révoltée. Elle évoque d'autres disparitions de chats domestiques. « Mais, malheureusement, ils n'étaient pas tatoués. »

Consolation pour les deux amies des bêtes : elles ont réussi à placer quatre des huit chatons recueillis. En effectuant ses démarches auprès de la gendarmerie, la jeune femme « sait bien qu'elle ne fera pas réapparaître les chats ». Mais, elle « souhaite que cela arrive aux oreilles des personnes malintentionnées et que celles-ci sachent que les actes de cruauté contre les animaux sont punis par la loi. » n