Production méconnue des studios Disney sortie en 1978, Le Chat qui vient de l’espace (The Cat from Outer Space) est une parodie délirante des films de science-fiction de cette décennie. Elle est réalisée par l’Américain Norman Tokar (1919-1979), qui est aussi à l’origine d’un peu plus d’une douzaine d’autres longs-métrages pour la célèbre firme.
Celui-ci a pour personnage principal Zunar-J-5/9 Doric-4-7 (ou Jake pour les intimes), un chat extraterrestre qui survole la Terre dans son vaisseau spatial, mais doit effectuer un atterrissage d’urgence aux États-Unis. Aidé par un groupe de scientifiques, il tente alors de réparer son vaisseau afin de repartir au plus vite. C’est sans compter toutefois sur l’armée américaine, prête à tout pour mettre la main sur le mystérieux collier qu’il porte autour du cou. Cet objet lui permet en effet de communiquer par télépathie avec les humains et de faire léviter tout ce qui se trouve autour de lui. Il est surtout prétexte à de nombreux gags, car Jake n’hésite pas à utiliser son pouvoir pour semer la pagaille.
Coïncidence ou non, plusieurs scènes d’E.T, le célèbre film de Steven Spielberg (né en 1946) qui sort en 1982, rappellent des passages du Chat qui vient de l’espace. C’est le cas notamment du fameux passage où l’extraterrestre fait léviter un vélo : il est étrangement similaire à celui du film de Norman Tokar dans lequel le chat fait voler une moto dans le ciel.
Comme c’est souvent le cas à cette époque, Disney décide d’utiliser de véritables animaux pour incarner Zunar-J-5/9 Doric-4-7, plutôt que de miser uniquement sur des effets spéciaux. Le rôle est donc confié à deux Abyssins roux nommés Amber et Rumple. Cela dit, ils n’ont pas besoin de réaliser de grandes prouesses : l’astuce de la télépathie permet de faire parler le personnage sans se préoccuper des mouvements de la bouche, et comme son collier lui permet de faire léviter tout ce qui l’entoure, lui-même est généralement immobile à l’écran.
Le Chat qui vient de l’espace vise un public familial, si bien que ses limites techniques ne constituent pas un handicap majeur. Il est donc globalement bien reçu par la critique.
Une suite sous forme de série télévisée est ensuite envisagée par Disney, mais le projet est rapidement abandonné.